Jean “Robert” PHILIPPOT – (45980 ?)

Jean, dit “Robert” (son deuxième prénom), Philippot naît le 14 mars 1889 à Castets [1] (Gironde), sur la Garonne à l’est de Langon, fils de François Philippot, marin, et de Marie Barrau (mariés le 11 mai 1883).

Pendant un temps, Robert Philippot travaille comme garçon de café.

Le 30 mars 1908, il s’engage volontairement pour trois ans comme soldat de 2e classe au 9e régiment d’infanterie, 26e bataillon du génie, en garnison à Marmande (Lot-et-Garonne – 47). Le 28 septembre, il est nommé soldat-musicien. Le 4 août 1909, il se rengage pour deux ans comme 2e sapeur-télégraphiste au 26e bataillon du Génie et arrive au corps le 22 août. Le jour même, il embarque à Port-Vendre pour débarquer à Alger le lendemain. Il revient en métropole du 14 juillet au 27 septembre 1910. Le 2 mars 1911, il est rapatrié d’Algérie. Le 12 juin suivant, il est affecté au 24e bataillon de sapeurs, au Mont-Valérien, qu’il rejoint deux jours plus tard. Le 1er mars 1913, il passe dans la disponibilité de l’armée active (démobilisé), titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Il entre comme facteur dans l’administration des Postes, télégraphes et téléphones (PTT).

Le 16 octobre 1913 à Saint-Laurent (47), il se marie avec Claire Clarius. Ils auront trois enfants.

En novembre 1913, le couple habite Monclar, près de Marmande (47). Fin janvier 1914, il demeure à Feugarolles, commune limitrophe de Saint-Laurent (47).

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, Robert Philippot rejoint son unité le 1er septembre. Le 28 juillet 1915, il est nommé caporal par le chef du service télégraphique de première ligne du D.A.L. Le 1er janvier 1917, il est nommé sergent. Du 30 novembre 1918 au 17 mars 1919, il intègre l’Armée d’Orient [...]

Henri PHILIPPART – 45979

Henri, Eugène, Louis, Philippard (parfois orthographié Philippart) naît le 22 mars 1909 à l’« hospice » de Lisieux (Calvados – 14), 2 rue de Paris (devenu hôpital Henri Chéron), fils d’Alfred Éléonor Philipppard, 30 ans, dresseur de chevaux, et de Célestine, Albertine, Lefrançois, 20 ans, chemisière, mariés à Beuzeville (Eure) où celle-ci est née, et domiciliés au 28, place Victor-Hugo à Lisieux. Ils y habitent encore en avril 1914, au n° 64. Après Henri, ses parents auront trois autres enfants : d’abord Yvonne Léontine Choulotte, née le 22 mars 1911, et Louise Georgette Émilienne, née le 8 avril 1912, toutes deux à Lisieux…

Le 25 août 1914, à la suite du décret de mobilisation générale, Alfred Philippard est rappelé à l’activité militaire et rejoint le 20e régiment territorial d’infanterie à Lisieux. Il passe (?) au 319e régiment d’infanterie. Le 7 juin 1915, à Écurie, près de Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais), lors d’un assaut dans le secteur du “Labyrinthe”, il est porté disparu (il sera déclaré décédé à cette date par jugement du tribunal civil de Lisieux le 1er décembre 1920).

Le 11 février 1916, naît Georges Victor Albert, frère d’Henri.

Le 6 septembre 1918, les quatre enfants Philipppard sont adoptés par la Nation par jugement du même tribunal.

Au moment de son arrestation, Henri Philippart est domicilié au 49, rue Albert-Fracasse à Deauville (14). Marié et père de deux enfants, il est jardinier.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, il est arrêté à son domicile par la police française ; il figure comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du deuxième déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1].

Le 4 mai, il est emmené au “petit lycée” de Caen, rejoindre les autres otages du Calvados. Le [...]

Jean PHILIBERT – (45978 ?)

Jean, Henri, Philibert naît le 17 décembre 1892 à Romans-sur-Isère (Drôme), à l’hospice de la ville, fils de Mélanie Philibert, 26 ans, domestique.

Considérant son âge, il devrait avoir été mobilisé au cours de la guerre 1914-1918 (à vérifier…).

Le 25 février 1919 à Puteaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), Jean Philibert se marie avec Anne Pinon.

Le 15 janvier 1921, il est nommé concierge titulaire à la ville de Puteaux.

Le 27 juin 1925 à Puteaux, Jean Philibert se marie avec Louise Hinault, née le 20 janvier 1899 à Trégeux (Côtes-du-Nord / Côtes-d’Armor). Ils ont deux enfants : Ginette, née le 18 juillet 1926 à Paris 8e, et Serge, né le 2 juin 1932 à Paris 18e.

Le 21 avril 1926, il est nommé cantonnier titulaire à la ville d’Ivry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 1er août de la même année, il est nommé cantonnier à la ville de Clichy-la-Garenne [2] (92), exerçant les fonctions de concierge de l’école Paul-Bert au 3, rue Gobert (devenue rue du Docteur-Calmette). Louise, son épouse, intègre le personnel communal de Clichy en 1929, comme femme de service.

Jean Philibert est un militant communiste.

Le 6 décembre 1940, il est arrêté une première fois à Clichy par la police française pour « reconstitution de ligue dissoute » (le Parti communiste a été interdit à l’automne 1939), en même temps qu’Alexandre Antonini (à vérifier !).

Le 24 juin 1941 [3], alors qu’il est presque aveugle, il est de nouveau arrêté et interné le 27 juin au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), Frontstalag 122 – Polizeihaftlager. Enregistré sous le matricule 386, il fait partie des militants qui inaugurent ce camp de police.

Le 5 janvier 1942, le maire (ou le président de la délégation spéciale ?) prend un arrêté qui le relève de ses fonctions, avec effet rétroactif au premier juillet [...]

François PEYRONIN – (45977 ?)

Francis, Georges, Peyronin naît le 18 novembre 1907 à Paris 14e.

À une date restant à déterminer, il épouse Marcelle Diot, née le 7 avril 1914. Ils ont trois enfants : Georges né le 24 février 1930, Raymonde, née le 2 juillet 1932, et Francis, né le 14 août 1934.

Domicilié un temps au 11, rue du Bocage à Ivry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), il demeure au 63, rue de Paris au moment de son arrestation.

Par arrêté municipal du 22 novembre 1935, François Peyronin est embauché comme monteur de marché temporaire à la ville d’Ivry. Par arrêté municipal du 1er mars 1939, il devient charretier.

François Peyronin est arrêté par la police française une première fois en 1939, puis une deuxième fois le 12 février 1940, pour « apposition de tracts » (inculpé d’infraction au décret du 29-07-1939). Il est aussitôt révoqué de ses fonctions par la Délégation spéciale désignée à place de la municipalité élue : « considérant que Mr Peyronin a fait l’objet d’un mandat d’arrêt, qu’il y a lieu, en conséquence, de le suspendre de ses fonctions de charretier… ».

Le 14 février, la 4e [?] chambre du Tribunal correctionnel de la Seine le condamne à deux ans de prison, 1000 francs d’amende et cinq ans d’IDC (interdiction des droits civiques ?) et il est écroué à l’établissement pénitentiaire de Fresnes (94). Le 11 avril, la Cour d’appel de Paris confirme cette condamnation. Dès le lendemain, il se pourvoit en cassation. Il est libéré de Fresnes le 26 juin 1940 par les « autorités allemandes ».

Sous l’occupation, François Peyronin est considéré par les Renseignements Généraux comme un « meneur particulièrement actif ».

Le 1er mai 1941, il est signalé comme ayant tenté d’organiser un arrêt de travail sur le chantier du fort d’Ivry pour protester contre la non récupération d’heures travaillées.

Le 26 juin, François Peyronin [...]

René PETITJEAN – 45976

René, Henri, Petitjean naît le 1er septembre 1900 à Vincelles (Yonne), fils d’Athanase Petitjean, 38 ans, chef cantonnier aux Ponts-et-Chaussées, et de Marie Jouard, 41 ans, alors sans profession, domiciliés Route Nationale. René à un frère, Honoré Eugène, né le 18 octobre 1886 à Venoy, où leur père était alors vigneron. En 1901, Charles Jouard, le père de Marie, âgé de 69 ans habite alors avec eux. Après avoir accompli son service militaire (1906-1908), son frère est d’abord parti vivre à La Fère (Aisne). En 1911, ses parents sont installés rue de l’Abreuvoir et la mère de famille est devenue cabaretière (marchande de vins en 1921).

Le 14 janvier 1913, son frère Honoré se marie à Meaux avec Blanche Oré. En juillet suivant, il habite au 2 rue Nicolas-Rotet à Paris 13e. D’août 1914 à avril 1919, il est mobilisé à la 5e section de Commis et ouvriers militaires d’administration à Nuits-sous-Ravières (Yonne), jusqu’à être promu adjudant.

Le 17 mars 1920, René Petijean est appelé à accomplir son service militaire comme soldat de 2e classe aux 1er groupe d’aérostation. Le 16 novembre suivant, il est nommé soldat de 1re classe. Le 16 février 1921, il est nommé caporal. Le 4 mars 1922, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 3 juin 1922 à Vincelles, René Petitjean se marie avec Lucie Hubert. En mars 1923, ils sont domiciliés au 11 rue Abel-Lovelaque (Paris 13e). Mais le couple divorce le 17 juin 1925.

En janvier 1926, René Petitjean habite au 12, rue Lahire (Paris 13e).

Le 30 septembre 1926 à Paris 13e, René Petitjean épouse en secondes noces Marthe Clémence Rochette, née le 14 novembre 1893 à Paris 7e. Ils habitent alors tous deux au 12, [...]

Isidore PETAT – 45974

Musée de la Résistance
de Blois. Cliché ARMREL.Isidore, Louis, Petat naît le 18 novembre 1892 à Dun-le-Poëlier (Indre – 36), fils de Henri Petat, 38 ans, vigneron, cultivateur, et de Marie Louise Depins, 28 ans, son épouse. Isidore a un frère plus âgé : Charles, né le 13 juin 1887. Au recensement de 1901, leur père est déclaré comme maçon.

Isidore Petat commence à travailler comme serrurier.

Le 10 octobre 1913, il est incorporé au 1er ou au 14e régiment d’artillerie comme canonnier de 2e classe afin d’y commencer son service militaire.

Il est encore sous les drapeaux quand la guerre est déclarée, début août 1914.
Le 1er juin 1916 – alors passé au 37e RA -, il est cité à l’ordre du régiment : « … excellent soldat ayant constamment fait preuve de dévouement dans ses fonctions de téléphoniste, le 27 mai 1915, la batterie étant très violemment bombardée, s’est porté spontanément à la réfection des lignes ».
Le 20 octobre 1916, il est cité à l’ordre de la 12e Division (3e et 4e groupe du 37e d’artillerie) : « se dépensant sans compter de jour et de nuit malgré des pertes considérables pour donner à l’infanterie du secteur d’attaque l’appui le plus vigilant et le plus efficace ». Le 28 août 1919, il est mis en congé de démobilisation par le 33e RA et se retire à Dun-le-Poëlier.

En décembre 1921, l’armée l’affecte comme réserviste au 1er groupe d’ouvriers d’aviation, pour être employé au magasin d’aviation n° 3 à Romorantin (Loir-et-Cher), où il est peut-être ajusteur de précision.

Entre février 1923 et juin 1929, il habite rue de la Halle à Romorantin.

Le 17 décembre 1930, à Dun-le-Poëlier, âgé de 38 ans, Isidore Petat épouse Anne Louise Senigon, [...]

Étienne PESSOT – 45973

Étienne, Guillaume, Pessot naît le 14 mars 1914 à Paris 14e, chez une sage-femme (dans une maternité ?) au 4 passage des Thermopyles, fils de Guillaume Pessot, 30 ans, tanneur, et Pauline Beuvelet, 24 ans, chapelière, domiciliés au 199 rue de Bagneux à Montrouge (Seine / Hauts-de-Seine). Tous deux seront décédés avant son conseil de révision : Pauline, le 31 octobre 1917 au 96 rue Didot à Paris 14e. Quand il est encore mineur, Étienne Pessot a pour tutrice Madame Veuve Pessot, domiciliée au 4 avenue des Panoramas à Cachan (Seine / Val-de-Marne).

Pendant un temps, il habite au 122 bis rue de la Tombe-Issoire (Paris 14e).

Il commence à travailler comme manœuvre.

Le 24 avril 1934, il rejoint le 16e bataillon de chasseurs à pied auquel il est affecté afin d’y accomplir son service militaire. Mais, le 16 mai suivant, la commission de réforme de Saint-Avold le classe “service auxiliaire” pour « conjonctivite chronique bilatérale, trouble de la transparence cornéenne par séquelle d’une kératose conjonctivite photophobie ».

En avril 1935, il est domicilié au 77 rue de Bagneux à Montrouge [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

Le 21 août 1937, à Montrouge, Étienne Pessot se marie avec Henriette Cécile Léonie Billiamattes.  Ils n’auront pas d’enfant.

Étienne Pessot est plombier-couvreur.

Du 4 au 24 octobre 1936, l’armée l’appelle à effectuer une période d’exercices au titre de la réserve, à l’issue de laquelle il reçoit le “certificat de bonne conduite”.

En mars 1939, il habite au 20 rue du Docteur Hénouille à Cachan [1] (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 1er septembre 1939, rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, il est affecté au 217e R.R.T., 2e compagnie, arrivant au corps deux semaines plus tard. Le 1er janvier 1940, il est affecté au dépôt [...]

Daniel PESSON – 45972

Musée de la Résistance de Blois. Cliché ARMREL.
Daniel Pesson naît le 25 février 1903 à Gièvres (Loir-et-Cher – 41), fils de Louis Pesson, cultivateur, et de Séraphine Chollet, cultivatrice, son épouse. Un certain Clovis Pesson est tué au cours de la guerre 1914-1918 : est-ce un parent ? (à vérifier…)
À une date restant à préciser, Daniel Pesson épouse Silvine Legilles ; ils ont deux enfants. Au moment de son arrestation, il est domicilié à la Basse Roche, quartier (?) de Romorantin (41).
Daniel Pesson est charretier chez Benoist-Bourgeois, entreprise de vidange à la Haute-Roche.
En avril 1941, il est arrêté avec son patron et tout le personnel de l’entreprise, dont Moïse Bodin ; les conditions de sa libération restent à préciser. C’est peut-être à partir de ce moment-là qu‘il exerce le métier d’agriculteur (journalier), déclaré au moment de son arrestation.
Le 30 avril 1942, à Romorantin, cinq résistants communistes sont découverts par des soldats allemandsalors qu’ils distribuent des tracts. Armés, ils ne se laissent pas arrêter et blessent les soldats dont un sous-officier qui succombe à ses blessures. Les mesures de représailles prévoient l’exécution immédiate de dix communistes, Juifs et de proches des auteurs présumés. Vingt autres personnes doivent être exécutées si au bout de huit jours les « malfaiteurs » ne sont pas arrêtés. Des rafles ont lieu afin de pouvoir « transférer d’autres personnes vers l’Est, dans les camps de travaux forcés. » Un barrage est érigé autour de la ville.
Le lendemain 1er mai, Daniel Pesson est arrêté à son domicile – devant son épouse – par laFeldgendarmerie et la gendarmerie française ; il est pris comme otage avec quatre autres Romorantinais et un habitant de Pruniers qui seront déportés avec lui. Il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 [...]

Pierre PESCHARD – (45971 ?)

Pierre, Marcel, Serreau naît le 12 octobre 1906 à Paris 14e, au 25, rue Gazan, fils de Blanche Serreau 32 ans, giletière, domiciliée au 31, rue Saint-Placide, et de père non dénommé. Le 14 septembre 1910, l’enfant est reconnu par René Athanase Peschard, 34 ans, menuisier, domicilié au 26, avenue d’Orléans.

Pendant un temps, Pierre Peschard habite chez ses parents au 136, rue Broca. À l’automne 1930, il loge au 9, rue des Gobelins. Il est devenu menuisier, comme son père.

Le 29 novembre 1930, à la mairie du 13e arrondissement, Pierre Peschard se marie avec Albertine Petitot, née le 19 mars 1905 à Paris 6e, mécanicienne, habitant avec sa mère, veuve, au 42, rue du Château-des-Rentiers.

Le 2 octobre 1931, Pierre Peschard est embauché par une compagnie de chemin de fer qui fusionnera au sein de la SNCF début 1938 [1].Au moment de son arrestation, il est domicilié au 3, passage Vallet [2] à Paris 13e, à l’angle de la rue Pinel. Il est marié.

Pierre Peschard est militant communiste et responsable syndical CGT.

Le début de l’occupation le trouve affecté au chemin de fer de petite ceinture. En août 1940, il fait partie de la soixantaine de militants du 13e arrondissement qui recomposent la section clandestine du PC.

La police française le considère comme un « militant communiste notoire, (ayant) pris une part importante dans le développement de la propagande clandestine ».

Au moment de son arrestation, Pierre Peschard est affecté comme menuisier, aide-ouvrier, aux ateliers SNCF de Saint-Ouen les docks.

Le 28 mai 1941, il est arrêté, inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939 (propagande communiste clandestine) et conduit avec trois autres militants au dépôt de la préfecture de police (Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice, île de la Cité) à la disposition du procureur de la République.

Le [...]

René PERROTTET – 45970

Vers 1938 (extrait, voir ci-dessous).
Collection Frédérique Robert.
Droits réservés.René, François, Perrottet naît le 20 mai 1921 au domicile de ses parents, Georges Perrottet 21 ans, livreur (puis mortaiseur), et de Germaine Frings (ou Frengs), son épouse, 21 ans, couturière à domicile, demeurant au 9, rue Julie à Paris 14e. Un des deux témoins est François Frings, cocher.

Fils cadet, René Perrottet a eu treize frères et sœurs : Paul, l’aîné, puis – après René – Geneviève, Raymond, décédé à 4 ans, Madeleine décédée à 18 mois, Lucien, Christiane, Ghislaine, Huguette, Yolande, Henri, Micheline, Daniel et Solange.

En 1936, la famille habite au 26, avenue Victor-Hugo à Cachan [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), dans la cité-jardin [2]. Le père est au chômage. Son frère aîné Paul, 21 ans, est tôlier chez Bernadet à Bourg-la-Reine [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

René Perrottet, entre sa sœur Geneviève, 16 ans, et leur mère,
Germaine. Collection Frédérique Robert. Droits réservés.René Perrottet est imprimeur typographe, adhérent au Syndicat CGT du Livre et du Papier de janvier 1937 à septembre 1939, mais sans y exercer aucune fonction.

Militant actif des Jeunesses communistes, il est diffuseur de L’Avant-Garde et de L’Humanité avant guerre.

Après l’interdiction du Parti communiste, il reste actif dans la clandestinité.

À partir du 27 septembre 1939, René Perrottet vit « maritalement » avec Raymonde L., née le 29 mars 1920 à Paris 14e, qu’il a probablement connue à la Cité-Jardin ; les parents de René sont hostiles à leur relation.

Le 26 janvier 1940, il est interpellé par la police devant la Chambre des Députés au cours d’une manifestation du Comité mondial des femmes contre la guerre, puis relaxé « après les vérifications d’usage » ; peut-être y accompagnait-il son amie…

En juin 1940, son frère aîné, Paul, est fait prisonnier de guerre, puis interné en Allemagne, ce qui réduit considérablement les ressources [...]