Paul MONNET – 45888

Paul, Jean, Albert, Monnet naît le 22 octobre 1900 à Levallois-Perret [1] (Hauts-de-Seine – 92), chez ses parents, Charles Monnet, 26 ans, comptable, et Philomène Bernier, son épouse, 25 ans, domiciliés au 26 bis, rue des Arts. Les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont un oncle paternel, Jules Monnet, employé d’assurances, et un petit-cousin de l’enfant, boulanger à Dijon. Ensuite, la famille déménage trois fois dans la même commune. En avril 1901, ils sont au 9 rue de Cormeille. En juin 1904, ils habitent au 67 rue du Bois. Et en novembre 1905, ils demeurent au 65 rue Voltaire.
Paul Monnet commence à travailler comme mécanicien.

Le 26 janvier 1915, son père, réserviste de l’armée territoriale, est “classé service armé”, rappelé à l’activité militaire et convoqué le 19 mars 1916 au 23e régiment d’infanterie coloniale, passant ensuite au 43e R.I.C. Le 27 avril 1917, alors caporal, Charles Monnet est tué sur le champ de bataille, devant le Moulin de Laffaux (Aisne), lors d’une offensive partielle après l’échec de la grande offensive Nivelle. Si, « en raison des circonstances de la guerre, la constatation n’a pu être faite », sa mort est certifiée par les témoignages d’un sergent et d’un caporal de son régiment. L’acte de décès est transcrit à l’état civil de Levallois le 23 janvier 1918.

Le 20 avril suivant, à la mairie du 8e arrondissement, Paul Monnet s’engage dans la Marine nationale pour la durée de la guerre. Incorporé comme apprenti-marin au 1er dépôt des équipages de la Flotte à Cherbourg, il arrive au corps trois jours plus tard. Le 1er novembre 1919, il est renvoyé dans ses foyers. Mais, le 20 juin 1921, il est rappelé à l’activité au titre du 109e [...]

Auguste MONJAUVIS – 45887

Auguste, Eugène, Georges, Monjauvis naît le 2 mars 1903 à Paris 13e arrondissement, fils de Lucien, Alfred, Monjauvis, 26 ans, ajusteur, qui sera chef d’équipe à l’usine Panhard (Paris 13e), et d’Émilie Collet, 20 ans, mécanicienne en chaussure à domicile. Auguste est l’aîné de quatre enfants, la famille comptant aussi Lucien, Henri, né le 2 décembre 1904, Marie, Cunégonde, née le 31 mai 1907 et décédée le 23 avril 1931 (à vérifier…), et Suzanne, Émilie, née le 13 avril 1911, tous à Paris 13e.

Au moment de son arrestation, Auguste Monjauvis vit encore dans l’immeuble (HBM ?) où il est né, au 143, rue Nationale [1], un bâtiment à la construction duquel a participé son grand-père, venu du Cantal en 1860.

Le 10 mai 1923, Auguste est incorporé au 106e régiment d’infanterie afin d’accomplir son service militaire (participe-t-il à l’occupation du bassin de la Ruhr ?). Il est rendu à la vie civile en novembre 1924.

C’est le moment où son frère, Lucien – partant à son tour au service militaire – est affecté au 20e bataillon d’ouvriers, en garnison à Toul (Meurthe-et-Moselle). En juin, le 20e conseil de guerre siégeant à Nancy le condamnera à six mois de prison pour avoir refusé le travail en signe de protestation contre le départ de soldats pour le Maroc (guerre du Rif, 1919-1926). Lucien purge sa peine en forteresse à Strasbourg. À son retour, il militera dans le comité de sous-rayon des Jeunesses communistes du 13e comme responsable de l’Amicale des conscrits.

En 1925, Auguste Monjauvis travaille dans un des ateliers de la Compagnie française / pour l’exploitation des procédés / Thomson-Houston (CFTH), alors filiale de General Electric, répartis dans le 15e arrondissement. Il est membre de la cellule du PC de [...]

Pierre MONJAULT – 45909

Pierre, Henri, Monjault naît le 24 juillet 1902 à Civray, au nord de Ruffec (Vienne), de Jean-Baptiste Monjault, 31 ans, jardinier, et de Camille Cailleau, 27 ans, son épouse. Il est le deuxième de quatre enfants (sa sœur aînée, Marcelle, naît en 1897). En 1901, la famille habite au 7, rue du Moulin Neuf.

Dès 9 ans, il est placé tout l’été comme garçon de courses et plongeur dans un restaurant voisin. À 10 ans, il doit quitter la maison familiale pour entrer comme domestique dans une ferme. Il ne va à l’école qu’en hiver. Réputé fort et courageux, il loue son travail au fermier le plus offrant. À 18 ans, il s’engage dans la Marine. Il débute comme élève infirmier, mais contracte une pneumonie qui dure six mois. Reprenant son service à Rochefort, il est breveté Maître d’hôtel.

Après son service militaire, il retourne à Civray et épouse Amandine, une jeune fille de la région (plus tard, manutentionnaire). Ils ont deux fils : Guy et Pierre (également !), né en 1927, qui deviendra imprimeur.

Sur les conseils d’un oncle, Pierre Monjault vient s’installer en région parisienne pour travailler comme maçon. Là aussi, très apprécié, il enchaîne les chantiers.

Le 15 avril 1924, il est embauché par la Ville de Paris. En suivant des cours, il devient chauffeur de machine à haute tension. Cette année-là, il adhère au Parti communiste.

Le 5 mars 1926, Pierre Monjault est révoqué pour son activité contre la guerre coloniale du Rif, au Maroc.

Dans la période 1926-1930, il est successivement maçon, chauffeur de chaudière, aide-ajusteur et receveur de tramway.

Pierre Monjault est réintégré à la Ville de Paris le 4 février 1930. Il travaille à l’usine de la Compagnie des eaux à Ivry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne – 94).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au [...]

Jean MONIOTTE – (45886 ?)

Jean, Frédéric, Edmond, Moniotte naît le 31 décembre 1921 à Creil (Oise), fils de de Léon, Joseph, Moniotte, 30 ans, affuteur-outilleur, et de Blanche, Eugénie, Collin, 32 ans.

À la mi-juin 1936, l’armée classe son père “affecté spécial” en qualité d’affuteur au titre des anciens Établissements Hotchkiss et Compagnie, au 50 quai Michelet à Levallois-Perret (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Du 15 novembre 1936 au 15 juin 1937, Jean Moniotte, âgé de seize ans, est employé dans la boulangerie-pâtisserie de Raymond Devynck, sise au 18, rue de l’Exploitation, à Paris 7e.

Au cours de l’année 1936, la famille vient habiter au 35, boulevard Voltaire à Asnières-sur-Seine [1] (92).

De juin 1938 à juin 1939, Jean Moniotte est employé chez un commerçant de Colombes (92), au 52 avenue d’Argenteuil.

Du 13 juillet 1939 au 1er novembre 1940, il travaille comme affuteur aux Constructions mécaniques d’Asnières (société Houvet-Roveda), sise au 4, rue du Potager à Asnières. Par la suite, il travaille peut-être aux Établissements Hotchkiss à Levallois-Perret (92).

Au moment de son arrestation, Jean Moniotte est domicilié chez ses parents. Il est célibataire. Selon la police, « le milieu dans lequel il vit [n’est pas] empreint de l’esprit soviétique ».

Du 24 mars au 13 septembre 1941, sous l’Occupation, Jean Moniotte part travailler en Allemagne avec son père. Revenu en France lors d’une permission, il doit y retourner le 22 octobre, mais, sa mère étant gravement malade, il ajourne son départ. Dans cette période, il adhère au Parti communiste clandestin, commençant à distribuer des tracts. Un rapport ultérieur de police indiquera que, selon « son entourage », il doit « à l’insu de ses parents, avoir de mauvaises relations ».

Le 10 novembre 1941, sur le quai de Clichy, à l’angle du pont d’Asnières, il est [...]

Maurice MONDHARD – (45885 ?)

Maurice, Eugène, Mondhard naît le 4 juillet 1899 à Caen (Calvados – 14), chez ses parents, Constantin Mondhard, 36 ans, journalier, et Marie Déprey, 31 ans, son épouse, domiciliés au 23, rue Saint-Sauveur.

Pendant un temps, Maurice Mondhard travaille comme comptable.

Le 16 avril 1918, il est incorporé au 36e régiment d’infanterie. Le 3 mai suivant, la commission de réforme le classe au “service auxiliaire” pour hypermétropie et amblyopie de l’œil gauche. Le 3 juin suivant, il passe au 4e escadron du train des équipages militaires. Le 22 juin, il réintègre le 36e R.I.. Le 9 février 1920, il passe au 119e R.I. Le 23 avril, il réintègre le 36e R.I. et le 1er mai, il passe au 119e R.I. ! Le 21 mars 1921, il est « renvoyé dans ses foyers » et se retire au 5, rue Saint-Sauveur, à Caen, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 17 mai 1925, à Flers (Orne), il se marie avec Suzanne Lechevrel. Ils auront deux enfants.

Entre novembre 1925 et décembre 1930, la famille habite au 48, rue d’Athis à Flers.

À partir de 1937 et jusqu’à l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée rue des Tennis à Saint-Aubin-sur-Mer (14), dans une villa.

Hubert Mondhard devant la maison de son père,
et où celui-ci fut arrêté en sa présence le 8 mai 1942.
Extrait de De Caen à Auschwitz, éd. Les Cahiers du Temps, 2001, page 33. Droits réservés.Maurice Mondhard est représentant de commerce pour l’entreprise Savare, importateur de bois de Scandinavie.

C’est un grand sportif : il joue au football à Caen dans des équipes d’un bon niveau, il nage et plonge chez Eugène Mäes, qui tient une guinguette sur l’Orne avec une piscine et un plongeoir de plus de 10 mètres. Il aurait pu y rencontrer Marcel Cimier qui fréquentait le même établissement.

Mobilisé pendant [...]

Louis MOMON – 45884

Louis Momon naît le 19 juin 1896 à Accolay (Yonne – 89), chez ses parents, Justin Momon, 44 ans, vigneron propriétaire, et Louise Maître, 36 ans, vigneronne, son épouse, habitants au village. Les deux témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil, dont Gabriel Momon, 39 ans, sont également vignerons. Louis a deux frères plus âgés : Léon, né le 22 août 1884, et Jules, né le 21 mai 1887. En 1901, la famille habite rue du Cimetière ; Léon, 16 ans, travaille comme garçon pâtissier, et Jules, 14 ans, comme garçon épicier. En 1906, Léon, 22 ans, travaille à son tour comme vigneron.

Louis Momon a une formation de serrurier maréchal, puis de mécanicien outilleur.

La Première Guerre mondiale est déclenché début août 1914. Le 12 avril 1915, Louis Momon est mobilisé comme soldat de 2e classe au 30e régiment d’artillerie. Le 17 juin 1916, il passe à la 56e compagnie du 13e régiment d’artillerie, unité qui monte au front ; le 1er juillet suivant, il passe au 40e régiment d’artillerie. Pour un motif restant à préciser, il est soigné dans un service d’ambulance du 22 novembre au 7 janvier, puis à l’hôpital jusqu’au 26 février 1917. Il est encore hospitalisé un mois en août. Le 12 septembre 1917, il est affecté au 38e régiment d’artillerie, dans l’Armée d’Orient ; le 19 février 1918, il passe au 109e régiment d’artillerie lourde. Maintenu sous les drapeaux, alors qu’il aurait dû passer dans l’armée de réserve, il est affecté au 145e régiment d’artillerie lourde le 1er mars 1918 ; le 5 mai 1919, rapatrié, il passe au 105e régiment d’artillerie lourde à Marseille ; le 6 avril (?) suivant, il passe au 30e régiment d’artillerie de campagne. Il est renvoyé en « congé illimité » le 20 [...]

Antoine MOLINIÉ – 45883

Droits réservés.Antoine, Albert, Paul, Molinié nait le 19 janvier 1894 à Chartres (Eure-et-Loir – 28), chez ses parents, Alexis Molinié, 32 ans, agent de police, et Léontine Martin, 27 ans, sage-femme, son épouse, domiciliés au 8, rue de la Mairie. Antoine a une sœur, Denise, né le 29 mars 1900 à Chartres.

Pendant un temps, Antoine Molinié travaille comme journalier.

De la classe 1914, il est d’abord exempté définitivement pour tuberculose pulmonaire, cachexie. Mais, le 4 octobre 1914, le conseil de révision le classe pour le service armé. Le 5 novembre, Antoine Molinié est incorporé au 129e régiment d’infanterie. Le 17 février 1915, il part aux armées. Le 22 juin suivant, lors d’une tentative de prise du village de Souchez, situé entre les collines de Lorette et de Vimy (Pas-de-Calais), et tenu par les Allemands, il est blessé au visage par un éclat d’obus. Il est évacué.

Le 11 décembre 1915, Antoine Molinié est cité à l’ordre de son régiment : « Très bon soldat, donnant toujours le bon exemple ». Il est décoré de la Croix de guerre avec palme et de la Médaille militaire.

Le 15 février 1916, la commission de réforme de Chartres propose qu’il reçoive une pension de 5e classe pour perte définitive de la vision de l’œil gauche par atrophie papillaire. Le même jour, il est réformé n° 1 par décret ministériel.

Après la guerre, il devient membre de l’Association républicaines des anciens combattants (ARAC), et adhère aussi à l’Association des Mutilés des yeux.

Le 17 septembre 1918, à Rauzan (Gironde), Antoine Molinié épouse Charlotte Andrieux, née en 1896 à Compiègne (Oise). Ils ont une fille, Évelyne, née en 1927 à Nantes (Loire-Inférieure / Loire-Atlantique [1] – 44).

En 1925 et jusqu’au moment de son arrestation, Antoine Molinié est domicilié [...]

Camille MOINET – 45882

Camille Moinet naît le 3 août 1901 à Laifour (Ardennes – 08), fils de Charles Moinet, cheminot, et de Marie Laloux.

Le 4 septembre 1916, âgé de 15 ans, il est embauché par la Compagnie des chemins de fer de l’Est qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1]. Il est titularisé un an plus tard (?). De 1917 à 1923, il est affecté à Paris.

De la classe 1921, il est d’abord classé dans la cinquième partie de la liste pour « faiblesse ». Néanmoins, le 10 mai 1921, il est incorporé au 154e régiment d’Infanterie. Son registre militaire indique qu’il est plutôt grand pour l’époque : 1 m 76. Le 1er novembre 1922, il est nommé caporal. Le 30 mars 1923, il passe au 18e régiment de tirailleurs algériens. Le 13 juin, il est nommé sergent. Le 7 novembre, il est renvoyé dans ses foyers et se retire à Vaires-sur-Marne (?), titulaire d’un certificat de bonne conduite. À son retour, il entre au service électrique de la Compagnie des chemins de fer de l’Est.

De 1924 à 1928, il est affecté à Joinville-le-Pont (Seine / Val-de-Marne – 94) – comme cantonnier ? -, puis, pendant un an, à Troyes.

Le 19 avril 1924 à Saint-Maur-des-Fossés (94), où il habite, Camille Moinet se marie avec Augustine Gérardin, née le 17 février 1902 dans cette commune. Ils ont deux enfants : Odette, née le 5 octobre 1925 à Saint-Maur, et Claude, né le 24 avril 1933 à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne – 77).En effet, à partir de 1930, la famille emménage à Vaires. En 1941, Camille Moinet et son épouse habitent au 64, avenue Édouard VII (qui deviendra l’avenue des Fusillés), dans un pavillon dont ils sont propriétaires. Les parents de Camille habitent dans la même avenue [...]

Joseph MILLERIOUX – (46252 ?)

Louis, Marie, Joseph Millerioux naît le 13 février 1904 à Sainte-Gemme [1], à 9 km au nord de Sancerre (Cher – 18), fils de Louis, Marie, Millérioux (né en 1871), journalier, et de Marie Creuzil (née en 1873 à St-Gemme), son épouse, petits paysans domiciliés au lieu-dit la Raimbauderie en 1906. Joseph Millérioux a alors un frère – Clément, né en 1905. Cinq ans plus tard, en 1911, la famille habite à la Fontaine Odon, autre lieu-dit. Clément n’est plus inscrit sur le registre de recensement, mais on y trouve Henri, né en 1907.

Lors de la mobilisation d’août 1914, le départ des hommes – dont son père – en pleine période de travaux des champs, laisse à Joseph Millerioux une impression indélébile (qu’il racontera dans L’Émancipateur du 4 août 1929, sous le nom de Jean d’Églantine).

Dès l’âge de douze ans, il quitte l’école pour travailler comme domestique agricole dans les fermes environnantes, puis à la petite propriété familiale de ses parents obtenue en héritage en 1918.

En avril 1928, Joseph Millerioux adhère au Parti communiste après avoir lu de la littérature communiste. Pendant les années 1928-1929, il milite d’abord dans la cellule de Sury-en-Vaux (Cher) où il est presque seul avec le camarade qui l’a fait entrer au parti.

En 1930, il constitue la cellule de Saint-Gemme, intégrée au rayon (section) de Sancerre, où il réussit à grouper cinq camarades qui le désignent comme secrétaire. En février 1934, il devient secrétaire du rayon de Sancerre. La même année, il est nommé secrétaire du comité régional de la Région Centre. Délégué à la conférence national d’Ivry en juin 1934, il l’est également aux congrès nationaux de Villeurbanne en janvier 1936 et d’Arles en décembre 1937.

Dans le Sancerrois, région de petite paysannerie, l’influence [...]

Abram MIKLICHANSKY, dit Albert, dit Mickly – (45881 ?)

Abram (Avroum ?) Miklichansky naît le 5 mai 1910 à Novorossiisk, ville portuaire sur la Mer Noire (Russie), fils de Pierre (James) Miklichansky et de Sepie Kititze (Cipil Katz). La famille quitte l’URSS en 1921.

En 1931, Abram dit Albert Miklichansky vit avec ses parents au 42, rue de Chanzy (Paris 13e) et travaille comme tapissier.

Le 5 mars 1931 à la mairie du 13e arrondissement, il se marie avec Rosalie (Rose) Chariton, née le 20 novembre 1910 à Paris 5e, employée de bureau, vivant avec sa mère, veuve, au 19, rue Oudry. Ils auront deux enfants : Danièle, née le 28 mai 1934, et Jacques, né le 20 mai 1936.

Abram dit Albert Miklichansky est naturalisé français le 15 mars 1933.

Au moment de l’arrestation du père de famille, celle-ci est domiciliée dans un logement au 48 bis, rue de la Gare de Reuilly à Paris 12e.

Albert (Abram) Miklichansky, dit Mickly, travaille comme ouvrier tapissier chez un maître-tapissier du Faubourg Saint-Antoine qui sera lui-même déporté.

Adhérent du Parti communiste depuis 1933 (ou 1935, selon les Renseignements généraux de la préfecture de police), trésorier adjoint de la cellule 1929 de la 12e section de Paris-Ville, il est aussi un syndicaliste actif de la CGT, trésorier du Syndicat des tapissiers et délégué au Conseil national. Il participe aux manifestations du Front populaire en 1936 ; notamment au mouvement de revendication des tapissiers en décembre de cette année. Rose, son épouse, partage « ses opinions révolutionnaires ».

Le 20 février 1941, l’inspecteur général de la direction générale de la Sûreté nationale écrit au préfet de police pour lui faire parvenir deux dénonciations anonymes concernant des individus, dont un nommé « Nicky », qui manifesteraient une activité communiste, en lui demandant de lui faire parvenir tous renseignements les concernant (il [...]