Gilbert LONGUET – 45803

Gilbert, Joseph, Georges, Longuet naît le 23 septembre 1904, à Arromanches-les-Bains (Calvados – 14), chez ses parents, Eugène Longuet, 23 ans, boulanger, et Cécile Coueffin, 26 ans, son épouse, boulangère, domiciliés rue de Bayeux. Gilbert aura trois sœurs : Thérèse, née en 1906, Marie, née en 1911, et Solange, née en 1921.

Leur père est rappelé à l’activité militaire au cours de la Première Guerre mondiale, et rejoint le 36e régiment d’infanterie le 12 août 1914. Le 8 juillet 1915, il passe au 3e régiment du Génie. Le 13 mai 1916, il passe à la 24e section de commis et ouvriers d’administration (C.O.A.), très probablement comme boulanger. Il est envoyé en congé illimité de démobilisation le 28 janvier 1919.

En 1926, Gilbert Longuet est ouvrier boulanger dans le fournil de son père, patron, rue de Bayeux à Arromanches.

Le 20 novembre 1930, à Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise / Essonne), il se marie avec Suzanne Armande Pilo, née le 3 août 1903 dans cette commune.

En 1936, il a repris la boulangerie parentale, rue de Bayeux à Arromanches.

Au moment de son arrestation, Gilbert Longuet est domicilié au 1, avenue de la Gare, à Arromanches.

Membre du parti communiste, il est en liaison avec René Hommet, de Port-en-Bessin (14), commune proche.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Gilbert Longuet est arrêté par la police française : il figure comme communiste sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1]. Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est conduit au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados.

Le 4 mai au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de [...]

René LONGLE – (45802 ?)

René, Charles, Longle naît le 19 août 1900 à Paris 14e – à la maternité de Port-Royal – fils de René Longle, 27 ans, employé, et de Louise Charles, son épouse, 26 ans, domiciliés au 88, rue du Bois, à Clichy-la-Garenne (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Son nom est parfois orthographié « Loncle », et Roger Arnould le désigne par son deuxième prénom, Charles (prénom d’usage ?).

À partir de 1914, à quatorze ans, René Longle est ouvrier boulanger à Clichy. En 1919, il travaille à Paris, rue de la Roquette.

Le 31 juillet 1920 à Clichy, René Longle épouse Marie, Rose, Bonnefoy, employée de commerce.

Le 12 février 1921, il est incorporé comme soldat-boulanger à la 22e section de commis et ouvriers afin d’y accomplir son service militaire. Le 26 septembre 1922, il est « envoyé dans la disponibilité », titulaire d’un certificat de bonne conduite, et « se retire » chez ses parents, alors domiciliés au 25, rue du Bois à Clichy.

À la mi-octobre 1923, la famille habite au 12, rue de la Roquette, à Paris 11e.

De 1924 à 1926, René Longle est boulanger rue de Rivoli, à Paris, puis dans diverses maisons entre 1926 et 1929, et enfin à Clichy.

En juin 1924, il déclare six enfants, ce qui devrait le dégager de ses obligations militaires.

En août 1924, la famille habite au 49, rue Houdan à Sceaux (92).

En juin 1926, René Longle adhère au partie communiste, où il est il militant actif, ainsi que son épouse. Fin juillet 1926, la famille loge au 25, rue du Bois (chez les parents ?).

Du 18 juillet au 11 août 1927, René Longle effectue une période d’exercices comme réserviste à la 22e section de COA (commis et ouvriers d’administration).

En mai 1929, René Longle habite au 14, rue Simonneau, [...]

Pierre LONGHI – 45801

Pierre Longhi naît le 23 août 1909 à Corte (Corse / Haute-Corse), fils d’Antoine Longhi, 30 ans, forgeron, ferronnier d’art (artisan-serrurier, charron), et de Marie-Françoise Cristiani, 32 ans, son épouse. Pierre a – au moins – un frère, Hyacinte, Jean (dit Jean), né le 9 août 1911, et une sœur plus âgée, Augustine, Françoise, née le 28 août 1905, tous deux à Corte.Leur mère, qui gère le foyer et l’entreprise, décède en décembre 1913, peut-être de tuberculose comme certains autres membres de la famille.Bien qu’ayant accompli son service militaire en 1900 (au 13e bataillon d’artillerie à pied d’Ajaccio) et alors qu’il est âgé 35 ans, veuf et père de trois enfants, Antoine Longhi est rappelé dès le 7 août 1914 au 13e régiment d’artillerie de campagne. Soutien de famille, il n’est pas appelé à monter au front, mais doit rejoindre le continent. Le 23 août 1915, il passe au 23e régiment de dragons à Vincennes (Seine / Val-de-Marne). Sa participation à la « campagne contre l’Allemagne » cesse [?] le 18 août 1916. Le lendemain, il est détaché aux ateliers de construction de Bourges (Vienne). Le 22 octobre 1917, il est détaché à l’atelier de fabrication de Vincennes par permutation. En février 1919, il se retire au 91, rue de la République, à Vincennes.

Dans cette période, afin de s’occuper de leurs neveux et nièce, les deux sœurs aînées d’Antoine Longhi, célibataires, ont quitté leur île pour s’installer à Vincennes, occupant le vaste appartement d’un « compatriote » alors parti en Indochine.

En juillet 1918, les sœurs acceptent la proposition du maire de Vincennes de confier les enfants à des familles d’accueil dans la Nièvre, où sont présentes de nombreuses nourrices de l’Assistance publique. Bien intégré [...]

Léon LOCHIN – (45800 ?)

(portrait extrait de la photo
de groupe ci-dessous)Léon, Victor, René, Lochin est déclaré né le 29 décembre 1914 à Changé-les-Laval, à 4 km de Laval (Mayenne), fils de Charles Lochin et de Léontine Plumasse (ou Humasse). En réalité, il naît à l’intérieur de la gare de Toulouse alors que sa mère est en voyage. Celle-ci est accouchée par le docteur Charles, de Noisy-le-Sec, médecin de la SNCF lui-même en voyage… que Léon Lochin retrouvera vingt ans plus tard.

Célibataire, Léon Lochin est d’abord lithographe à Laval, puis cantonnier auxiliaire et chauffeur à Noisy-le-Sec [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93). Jusqu’à son arrestation, il est domicilié chez son frère, au 24, rue Henri-Barbusse à Noisy. Peut-être héberge-t-il également leur père, déclaré à leur charge.

Pendant un temps, Léon Lochin est secrétaire de la section des Jeunesses communistes de Noisy. Il sympathise notamment avec Jules Delesque, conseiller municipal.

À gauche, Léon Lochin devant un char de défilé le 14 juillet 1939,
cent cinquantième anniversaire de la Révolution Française
(avec un groupe de Jeunes communistes de Noisy-le-S.).
Extrait de la revue Mémoire communiqué par Claude Delesque.Entre autres activités, Léon Lochin participe aux rencontres de militants, comme celles qui se tiennent au café Dessertine, place Jeanne d’Arc, en face la mairie, qui possède une grande salle dans laquelle ont lieu nombre de manifestations plus ou moins officielles, ainsi que les réunions syndicales. En décembre 1938, Léon Lochin est également présent au dernier “Noël Rouge” organisé dans la mairie de Noisy.

Après l’interdiction du Parti communiste (26 septembre 1939), la police française considère Léon Lochin comme un « agent très actif de la propagande clandestine ».

Le 31 août 1939, il est arrêté pour détention d’anciens tracts (édités en 1938), et écroué à l’établissement pénitentiaire de Fresnes (Seine / Val-de-Marne).

Une procédure judiciaire est ouverte dans laquelle il est défendu [...]

Jean LOCATELLI – 45799

Jean, Charles, Locatelli naît le 9 août 1909 à Paris 11e (75), fils de Charles Locatelli et de Ermenegilda (Gilda) Negri. Il a – au moins – une sœur.
Jean Locatelli est rectifieur-outilleur.Le 20 juin 1931, à Paris 11e, il se marie avec Jeanne Marie L., née le 27 juillet 1906 à Port-Brillet (Mayenne). Ils n’ont pas d’enfant [1]. Vers 1937, ils se séparent (le divorce serait prononcé le 23 octobre 1942).Du 6 juillet au 27 novembre 1939, Jean Locatelli travaille aux établissements Lavalette, 36 avenue Michelet à Saint-Ouen [2] (Seine / Seine-Saint-Denis).

À partir du 30 novembre, il est employé par la maison Nevé, usine de matériel frigorifique, 176 boulevard de Charonne (Paris 20e), d’où il est renvoyé le 20 septembre 1940.

Le 24 septembre – trois mois et demi après le début de l’occupation -, il signe un contrat de travailleur volontaire en Allemagne comme tourneur pour la société Marhischer Mettallbau à Orianenburg. Mais un témoignage ultérieur atteste que cette démarche n’a pas eu de suite (source : DAVCC).

Du 3 octobre suivant au mois d’avril 1941, Jean Locatelli travaille aux établissements Geoffray, entreprise de travaux publics, 185 boulevard Bineau à Neuilly-sur-Seine (Seine / Hauts-de-Seine).Le 28 mai, il est impliqué avec d’autres personnes dans une affaire de vol d’outillage alors qu’il travaille de son métier chez un industriel de Vitry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne). Il est envoyé au Dépôt de la préfecture par le commissaire de police de la circonscription d’Ivry-sur-Seine. Selon la lettre ultérieure d’un avocat chargé de défendre ses intérêts fin mai 1941 (DAVCC), Jean Locatelli est alors détenu à la Maison d’arrêt de la Santé sur mandat d’un juge d’instruction, un premier interrogatoire ayant lieu le 11 juin. Le 12 août, le prévenu est [...]

Joseph LLORENS – 45798

Joseph Llorens naît le 14 septembre 1896 à Cherchell, ville portuaire sur la mer Méditerranée, environ 90 km à l’ouest d’Alger (en Algérie, alors département français), fils de Pierre Llorens, cultivateur, 32 ans, et d’Eulalie, Marie, Antoinette, Mari, son épouse, 25 ans, tous deux d’origine espagnole.

Plus tard, la famille déménage à Birkhadem, dans la proche banlieue sud d’Alger.

Pendant un temps, Joseph Llorens travaille comme ferblantier.

Le 20 septembre 1917, à Alger, il s ’engage volontairement pour quatre ans au 121e régiment d’artillerie lourde (RAL), qu’il rejoint huit jours plus tard. Le 1er mai 1918, il passe à la 51e batterie du 109e RAL, puis, à la fin du mois, au 143e RAL. Le 10 août, il passe au 104e RAL. Le 25 janvier 1919, il passe au 1er groupe de ce régiment. Le 1er juillet suivant, il est nommé brigadier. Le 9 mars 1920, il est nommé maréchal des logis. Le 10 janvier 1921, il est affectée à l’Armée du Levant (dans le secteur de Salonique ?). Le 1er mars, il passe au 274e régiment d’artillerie. Le 29 juillet suivant, il est envoyé en congé de libérable, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 4 octobre 1921, à Châteaudun (Eure-et-Loir), Joseph Llorens se marie avec Thérèse Yvonne Hallot, née dans cette ville le 16 août 1897 (24 ans), lingère. À la mi-novembre de cette année, ils habitent au 10 rue Saint-Valérien.

Ils auront trois enfants : Roger, Pierre, né le 20 septembre 1923 à Châteaudun, Odette, Renée, née le 24 mai 1925, et Nicole Raymonde, née le 30 septembre 1933, toutes deux à Orléans.

En avril 1925, ils habitent au 27 bis, quai Neuf (quai de Prague depuis 1940) à Orléans (Loiret), un logement de deux pièces avec cuisine au 1er étage, [...]

André LIORET

André, Fernand, Émile, Lioret naît le 11 décembre 1922 à Montargis (Loiret – 45), fils d’Abel Fernand Paulin Lioret et de Clémentine Montereau, son épouse.

Au moment de son arrestation, célibataire, André Lioret est domicilié chez ses parents, route de Viroy à Amilly (45), où sa mère est déclarée comme « commerçante ».

André Lioret est étudiant, mais peut-être travaille-t-il aussi parallèlement comme comptable.

C’est un jeune communiste.
En septembre 1940, après les débuts de l’Occupation, un délégué du Parti communiste clandestin, Roger Tellier, 45 ans, venu de la capitale mais ayant une résidence à Nogent-sur-Vernisson, 17 km au sud de Montargis, s’adresse à Eugène Saint-Simon, 58 ans, retraité, ancien secrétaire de la cellule locale, afin de relancer l’activité militante dans le Loiret. Puis Georges Loirat, 34 ans, vient de Paris pour s’installer chez Eugène Saint-Simon.

Saint-Simon organise chez lui une rencontre entre des délégués parisiens et Émile Cousin, 47 ans, préparateur en pharmacie à Montargis, Jean Roy, 18 ans, dirigeant des Jeunesses communistes, René Mazoyer, 40 ans, ancien conseiller général communiste, et René Allaire, 37 ans, représentant de commerce à Montargis, lequel exprime son désaccord. Ensuite, un rendez-vous réunit Émile Cousin et Pierre Rebière (désigné comme « Rivière ») chez René Allaire. En décembre, une petite réunion présidée par Rebière se tient chez Désiré Marcellot, 44 ans, de Montargis, ancien adhérent du groupe des cheminots.

Fin décembre 1940, à l’instigation des délégués parisiens, André Roy organise chez lui, au Gué Perreux, une première réunion de jeunes à laquelle assistent son amie, Josette Thirioux, 16 ans, collégienne de Villemandeur, Pierre Bonnard, 21 ans, mécanicien, « communiste d’avant-guerre », Charles Cousin, 22 ans, fils d’Émile, menuisier, et Paul Chenel, son hôte, alors âgé de 19 ans.

Fin janvier 1941, Pierre Rebière assiste à une autre réunion [...]

Charles LIMOUSIN – 45796

Droits réservés.Charles Limousin naît le 27 juillet 1906 à Châtellerault (Vienne – 86), fils de Jean Limousin, tailleur de pierre, et de Marie Angèle Moussineau, son épouse, couturière.

Le 14 novembre 1926, Charles Limousin est appelé pour accomplir son service militaire comme chasseur de 2e classe au 2e COCC, puis renvoyé dans ses foyers le 14 avril 1928 ; il se retire à Châtellerault. Comme réserviste, il accomplira une période d’exercice de 21 jours dans les chars de combat du 27 juin au 17 juillet 1932.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 37, quai d’Alsace-Lorraine à Châtellerault.

Le 6 avril 1929, à Châtellerault, il se marie avec Marie, Sophie, Benoît, née le 10 mai 1910 à Villers-au-Flos (Pas-de-Calais). Ils auront trois enfants : Charles, né le 8 décembre 1929, Jean, né le 9 avril 1931, et Jacques, né le 11 juillet 1935.

Charles Limousin travaille comme électricien de 1ère catégorie à la Manufacture d’armes de Châtellerault. Maurice Rideau, son camarade de travail, le décrit comme « un gaillard d’1 m 82, d’une force herculéenne ».

Secrétaire de l’Union locale CGT et secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’État de Châtellerault, « Charlot » est aussi membre du Comité de section du Parti communiste.

Le 23 juin 1941, il est arrêté – à la Manufacture – par des soldats allemands et des policiers français, et interné au camp de la Chauvinerie, à Poitiers, caserne réquisitionnée par l’occupant (selon M. Rideau, 33 communistes sont arrêtés ce jour-là dans la Vienne [1] ; 28 sont conduits à la Chauvinerie, 14 seront des “45000”).

Selon Maurice Rideau, ils sont interrogés à plusieurs reprises « par la Gestapo qui aurait bien voulu connaître les autres membres de [leur] mouvement restés en liberté », Charles Limousin étant considéré comme le plus actif d’entre eux.

Le 12 juillet, [...]

Robert LIGNEUL – (45795 ?)

Robert, Fernand, Ligneul naît le le 20 décembre 1914 à Selommes (Loir-et-Cher – 41), fils de Placide Seigneur, 29 ans, ouvrier agricole devenu carrier (tailleur de pierre), domicilié à La Chapelle Vendômoise, enfant de l’assistance se réclamant de la tradition républicaine et anticléricale, comme son épouse, Fernande Constantin, 22 ans (celle-ci sera décédée lors du mariage de son fils).
Robert Ligneul fait ses études à l’école primaire supérieure de Saint-Aignan (41).
Il adhère aux Jeunesses communistes vers l’âge de quinze ans.
En 1932, il entre à l’École normale de Blois (41), ville où il milite au mouvement Amsterdam-Pleyel. En 1934, il est transféré, par mesure disciplinaire, à Beauvais (Oise), où il fait la connaissance de René Maublanc, professeur de philosophie.
Il est exclu de l’École normale pour son activité militante contre le service militaire de deux ans.
De la classe 1934, au recrutement de Blois, il est envoyé à Sarreguemines (Moselle), à la frontière franco-allemande, pour accomplir son service militaire. Il y fait de la prison pour avoir envoyé des articles à L’Humanité.
Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-arts entre 1936 et 1939, auprès duquel il sollicite sa réintégration, lui demande de refaire une année d’École normale, ce qu’il refuse. Robert Ligneul devient alors employé à la librairie communiste de la rue La Fayette à Paris et milite aux Jeunesses communistes du 9e arrondissement, dont il est secrétaire durant quelques mois.
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 2, rue de Châteaudun à Paris 9e, à l’angle de la rue Lafayette.
À la fin de l’année 1938, il rencontre Madeleine Pointu, née le 6 janvier 1920 à Choussy (41), fille d’un militant communiste, venue à Paris en 1935 pour y travailler comme employée [...]

René L’HELGOUAL’CH – 45794

René, Jean, L’Helgoualch (différentes orthographes existent pour ce patronyme) naît le 17 mai 1911 à Paris 13e, chez ses parents, Guillaume L’Helgoualc’h, 26 ans terrassier, et Marie Rosine Gaouac’h, 26 ans, domiciliés au 7, passage Vallet.

Après avoir été ajourné puis exempté par le conseil de révision du Finistère au moment de son service militaire (classe 1906), son père est classé “service armé” et rejoint le 118e régiment d’infanterie le 23 novembre 1914. Le 7 juin 1915, il passe au 37e R.I. Le 17e juillet, il est évacué pour diarrhée. Le 8 octobre, il rejoint le front.

Le 26 mars 1916, le 37e RI arrive en premières lignes dans le secteur de Béthincourt (Meuse), au nord-ouest de Verdun, afin d’y assurer la garde d’un saillant très important constitué par le village, au nord du ruisseau de Forges coulant au pied des collines septentrionales du Barrois : le Mort-Homme (côte 295) et la côte 304, « les deux piliers sur la rive gauche de la défense de Verdun ». Le 8 avril suivant, quand les Allemands tentent de s’emparer de Verdun, le village, violemment attaqué, est évacué par les troupes françaises. Le 9 avril, alors que les positions de repli sont bombardées puis assaillies, Guillaume L’Helgoual’ch – blessé par grenade à l’avant-bras et à la main gauche, et par éclat d’obus à la tête – est porté disparu, parmi 689 hommes de troupe du 26 mars au 12 avril. Fait prisonnier, il est interné à Baden-Baden (Bade-Wurtemberg, Allemagne). Le 1er décembre suivant, il est interné (?) à Kandersteg (canton de Berne, Suisse) : pour soins ? Le 7 juillet 1917, il est rapatrié. Le 30 novembre suivant, la commission de réforme de Troyes le propose pour la [...]