Renelde LEFEBVRE – (45761 ?)

Renelde, Constantin, Edmond, Lefebvre naît le 28 janvier 1897 à Gonesse [1]  (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), fils de Camille Lefebvre et de Marie-Louise Auquet.

Le 27 août 1914, à Dunkerque (Nord), âgé de 17 ans et demi, Renelde Lefebvre s’engage volontairement pour la durée de la guerre, rejoignant trois jours plus tard le 23e régiment de dragons. Le 12 novembre 1915, il part “aux armées”. Le 12 février 1917, il passe au 3e régiment de chasseurs d’Afrique (R.C.A.). Le 5 juin suivant, il passe au 4e R.C.A., participant à la campagne d’Orient (?). Le 18 septembre, il est rapatrié pour être hospitalisé (?), retrouvant son affectation au 3e R.C.A. Le 18 avril 1918, il passe au dépôt du 27e régiment de dragons. Le 19 juin, il est de nouveau hospitalisé. Du 2 octobre 1918 au 12 novembre 1919, il fait partie de la “mission tchécoslovaque”. Démobilisé le 5 décembre 1919, il se retire à Aumale (Seine-Inférieure / Seine-Maritime).

Le 24 décembre 1921, à Franconville (Seine-et-Oise), Renelde Lefebvre se marie avec Noëlle Lemercier, née le 7 octobre 1899 à Bethon (Sarthe), institutrice.

En 1924, Renelde Lefebvre est nommé instituteur-adjoint à Saint-Denis [2] (Seine / Seine-Saint-Denis).

Renelde et Noëlle ont un fils, Renelde Noël Émile, né le 9 avril 1925 à Sarcelles (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), où ils sont alors en poste.

En 1934, Renelde père est nommé directeur d’un petit groupe scolaire au 3 boulevard Galliéni à Gennevilliers (Seine / Hauts-de-Seine) [3]. En 1937, il est nommé directeur d’un groupe scolaire du quartier du Bel-Air à Saint-Denis, au 19, route d’Aubervilliers (dénommée rue Danièle Casanova en février 1946), où son épouse est institutrice.

À partir du 1er octobre 1937 et jusqu’au moment de son arrestation, la famille est domiciliée dans un logement de fonction [...]

Maurice LEFEBVRE – 45760

Maurice, Paul, Gabriel, Lefebvre naît le 29 juin 1907 à Duclair (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), sur la Seine, en aval de Rouen, fils de Gustave, Albert, Lefebvre, 31 ans, et d’Eugénie, Jeanne, Douyère, 24 ans, son épouse.

Le 22 mai 1913, son père décède à Duclair, âgé de 37 ans ; Maurice n’a pas 6 ans.

Le 17 octobre 1931, à Mesnil-sous-Jumièges (76), commune voisine située dans le méandre suivant en aval du fleuve, Maurice Lefebvre se marie avec Jeanne, Adolphine, Hélène, Gouard, née en 1913 ou en 1915 à Jumièges (76). Ils auront un enfant.

Au printemps 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Maurice Lefebvre est domicilié route de Caudebec à Duclair. Cette année-là, il est chaudronnier à la S.I.T.H. (?) ; Jeanne est ouvrière d’usine chez Mustad (?).

Entre le 21 et le 22 octobre 1941, Maurice Lefebvre est arrêté et interné en dernier lieu au camp allemand de Royallieu à Compiègne [2] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Maurice Lefebvre est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Maurice Lefebvre est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45760. [...]

Lucien LEDUCQ – (45759 ?)

Lucien, Louis, Ludovic, Leducq naît le 7 mars 1899 à Beauchamps (Somme – 80), au sud du département, dans la vallée de la Bresle, fils d’Aimé Leducq, 29 ans, domestique, domestique, et de Joséphine Folny, son épouse, 25 ans. La famille comptera dix enfants, dont René, né à Beauchamp en 1900, Henri, né en 1904 à Criel, Charles, né en 1907 à Eu, Marguerite, née en 1908 à Eu, Lucienne, née en 1911 à Eu, Raymond, né en 1913 à Eu, Charlotte, née en 1916 à Eu…

En 1903, la famille habite à Criel-sur-Mer (Seine-Inférieure / Seine-Maritime – 76).  Fin novembre 1905, le père se déclare domicilié rue des Moulins, à Eu (76).

Pendant un temps, Lucien Leducq habite (chez ses parents ?) au 64 boulevard Thiers à Eu, commune limitrophe du Tréport (76) et de Mers-les-Bains (80).

Il commence à travailler comme chaudronnier.

À partir du 16 avril 1918, Lucien Leducq est incorporé comme 2e canonnier au 904e régiment d’artillerie lourde (R.A.L.), arrivant au corps deux jours plus tard. Le 1er août, il passe au 81e R.A.L. Le 11 janvier 1919, il passe au 70e régiment d’artillerie à longue portée. Le 29 janvier suivant, il passe au 71e R.A.L. Le 1er septembre suivant, il passe au 89e régiment d’artillerie à longue portée. Le 17 janvier 1921, il est nommé chauffeur de tracteur. Le 25 mars suivant, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Mais, le 5 mai, il est rappelé à l’activité militaire, avant d’être de nouveau renvoyé dans ses foyers le 18 juin.

Le 26 février 1923, Lucien Leducq est embauché par la Compagnie des chemins de fer du Nord, qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1].

Le 27 [...]

Eugène LEDUC – (45758 ?)

Eugène, Émile, Leduc naît le 14 mai 1899 à Reims (Marne – 51), chez ses parents, Louis Leduc, 37 ans, journalier, et Henriette Adèle Lombard, 36 ans, journalière, son épouse, domiciliés au 31, rue des Trois-Fontaines. Un des deux témoins en mairie pour enregistrer l’acte de naissance est François Leduc, 64 ans, fileur. Plus tard, ses parents habiteront à Courlancy, un quartier de Reims.

Pendant un temps, Eugène Leduc réside à Pogny (51), au sud-est de Châlons-en-Champagne, et travaille comme ouvrier agricole.

Le 17 avril 1918, il est incorporé au 168e régiment d’infanterie. Le 15 juillet suivant, il passe au 36e R.I. Le 26 février 1919, il revient au 168e R.I. Le 17 juillet suivant, il passe au 20e escadron du train des équipages (transport militaire par route). Le 23 mars 1921, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite, et se retire chez un frère ou un neveu de son père, au 54, rue Belin à Reims, dans un lotissement de petits pavillons au nord de la ville.

En septembre 1925, Eugène Leduc habite au 87, rue de la Motte à Aubervilliers (Seine / Seine-Saint-Denis). Cinq mois plus tard, fin janvier 1926, il revient rue Belin à Reims.

Onze ans plus tard, en février 1937, il habite à Riaucourt, commune limitrophe de Bologne, au nord de Chaumont (Haute-Marne – 52). Fin mai 1937, il habite au village de Chantraînes (52), 8 km à l’est de Bologne.

Fin 1938, il s’installe à Bologne, baignée par la Marne et le canal de la Marne à la Saône ; il habite alors au café Lapérouse.

Au moment de son arrestation, Eugène Leduc est toujours domicilié à Bologne, son adresse d’alors restant à préciser.

Il est célibataire.

Il est employé aux Pyroligneux de Bologne (Société anonyme des [...]

Guy LECRUX – 45756

(droits réservés)Guy, Étienne, Victor, Lecrux naît le 26 juillet 1920 à Reims (Marne – 51), fils de Maurice Lecrux, 31 ans, et Juliette Peiffer, 31 ans, son épouse. Guy a une sœur ainée, Henriette Marguerite, née le 5 octobre 1918 à Paris (à vérifier…).

Au printemps 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Guy Lecrux est domicilié chez ses parents au 32, rue Camille-Lenoir à Reims. Il est célibataire.

Guy Lecrux est électricien (employé auxiliaire) à la gare SNCF de Reims.

Reims, la gare dans les années 1920.
Carte postale. Collection Mémoire Vive.Secrétaire de la section rémoise des Jeunesses communistes, il devient secrétaire permanent pour le département.

Sous l’occupation, il est actif dans la résistance communiste. Il est l’adjoint de Cécile Ouzoulias-Romagon au niveau du département, et plus spécialement chargé de l’O.S. [1]

Le 22 janvier 1941, il est arrêté à son domicile par l’inspecteur principal Hincelin [2], sous l’inculpation de « menées tentant à la réorganisation d’association dissoute et de diffusion des mots d’ordre de la 3e Internationale » (décret du 26/09/1939). En même temps que lui sont arrêtés sa fiancée, Simone Bastien, et cinq autres personnes (Léon Bouleix, Vonehr, Mierement ?).

Guy Lecrux est écroué en détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction de Reims, boulevard Robespierre. Le 26 février 1941, le Tribunal correctionnel de Reims le condamne à six mois d’emprisonnement et 100 F d’amende pour « propagande communiste, détention de matériel d’imprimerie, documents et imprimés mis en circulation, infraction au décret du 26 septembre 1939, reconstitution du Parti communiste et des Jeunesses communistes ». Il fait appel du jugement. La SNCF est informée du déroulement de la procédure.

Le 5 avril, il est transféré à la Maison d’arrêt de la Santé, à Paris 14e, pour sa comparution devant la Cour d’appel de Paris. Le 20 mai, il passe devant la 10e chambre de cette juridiction. [...]

Léon LECRÉES – 45755

Photo anthropométrique prise par la brigade de gendarmerie du camp de Gaillon le 29 octobre 1941. Archives départementales de l’Eure.Droits réservés.
Léon, Jean, Charles, Lecrées naît le 13 juillet 1888 à Cherbourg (Manche – 50), chez ses parents, Louis Lecrées, 33 ans, charpentier, et Henriette Abraham, son épouse, 32 ans, domiciliés au 61, rue de la Paix.
Le 5 avril 1913 à Carteret, Léon Lecrées se marie avec Élizabeth, Juliette, Abraham (une cousine ?). En 1941, ils n’ont pas d’enfant déclaré.
Le 3 août 1914, Léon Lecrées est mobilisé au 1er Régiment d’infanterie coloniale à Cherbourg. Le 25 septembre 1915, il est blessé par balle au fémur gauche. L’atrophie de la jambe qui en résulte lui donnera droit à une pension d’invalidité de 30 %. Cité à l’ordre du régiment, Léon Lecrées est décoré de la Croix de guerre.
Au moment de son arrestation, il est domicilié rue Félix-Faure, Les Coutils, à Équeurdreville [1], à l’ouest de l’agglomération de Cherbourg (50).
Ayant une formation de maçon, Léon Lecrées est chef d’équipe de maçonnerie aux Travaux maritimes de Cherbourg [2] (Arsenal ?). Dans une notice individuelle établie au camp de Gaillon, il est déclaré comme retraité, mais cela peut aussi signifier une révocation (il a 52 ans).
Cherbourg. Le port militaire et les ateliers des forges de l’Arsenal dans les années 1900. Carte Postale. Coll. Mémoire Vive.
Pendant les quatre ou cinq années qui précèdent la guerre, il est adhérent du syndicat CGT des ouvriers de l’arsenal de Cherbourg, ainsi que du Parti communiste.
Sous l’occupation, il reste actif au sein du Parti communiste clandestin, intégré au groupe “Valmy”, selon son épouse. Celle-ci fait le guet pendant les réunions au domicile de Pierre, dit Paul, Vastel, gardien du cimetière d’Équeurdreville, qui tire des tracts sur une ronéo cachée [...]

Marcel LECOUR – 45754

Collection Martine Groult. Droits réservés.En 1940. Coll. Martine Groult. D.R.Marcel, Louis, Désiré, Lecour naît le 27 mai 1905 à Bayeux (Calvados – 14), fils d’Auguste, Louis, Clément, Lecour, né le 7 juillet 1881 à Bonnemaison (14), cheminot et syndicaliste CGT, et de Rachel Lecouteur, son épouse, née le 11 juillet 1883 à Formentin (14). Il a un frère cadet, Henri, né en 1907, et deux sœurs jumelles, Thérèse et Odette, nées en 1913.

Plus tard, la famille s’installe à Gueures (Seine-Inférieure / Seine-Maritime – 76), où Rachel deviendra garde-barrière et où Marcel grandit. C’est déjà un sportif, pratiquant le football au sein de l’équipe première de l’Union sportive Mottevillaise au cours de la saison 1920-1921.

Marcel, 15 ans, est au premier plan, au centre.
Collection Martine Groult. D.R.Membre de la société musicale La Lyre de la Saâne, il semble chanter dans des opérettes

Vers ses 18 ans, Marcel Lecour se met en ménage avec Juliette Leclerc, née le 28 mars 1901 à Gueures.

Pendant un temps, ils habitent au 32, rue Voltaire à Clamart (Hauts-de-Seine). Ils ont une fille, Marcelle, qui naît à Paris le 24 mai 1924 (peut-être la raison du report de son service militaire… ?).

Lors de ce séjour “parisien”, Marcel se rend – comme auditeur – à six cours de « physique générale dans ses rapport avec l’industrie » dispensés par le Conservatoire des Arts et métiers.

Le 7 février 1925, Marcel et Juliette se marient. Ils auront un autre enfant : Michel – surnommé Mickey par son père -, né le 20 mai 1932 à Mont-Saint-Aignan (76).

Marcelle et Marcel
« dans le Calvados ».Juliette et Michel
le 29 avril 1934.En 1926, Marcel est peut-être employé de la Société Lebaudy (l’entreprise sucrière ?), à Paris ; du moins, c’est au club de cette entreprise qu’il a une licence sportive.

En [...]

Louis LECOQ – 45753

Louis, Auguste, Gaston, Lecoq naît le 14 mai 1893 à Béthencourt-sur-Somme (Somme – 80), fils de Désiré Lecoq et de Marie Devarenne. Il a peut-être (au moins) deux sœurs, Claire, née le 12 février 1888, et Marguerite, née le 29 janvier 1902, et un frère, Désiré, né le 4 janvier 1889, tous trois à Béthencourt.

Pendant un temps, Louis Lecoq travaille comme « journalier cultivateur »

Le 1er octobre 1913, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 87e régiment d’infanterie, à Ham (80), afin d’y accomplir son service militaire, mais n’arrive au corps que le 28 novembre. Il connaît une interruption de service à partir du 9 mai 1914. Le 2 août, lorsque est publié le décret de mobilisation générale, il est rappelé dans son unité (6e brigade d’infanterie, 3e division d’infanterie, 2e corps d’armée), qui part combattre la IVe armée allemande en Belgique, lors de la Bataille des frontières. Dès le 17 août au soir, le premier bataillon du commandant Cussac est détaché en soutient auprès de la 9e division de Cavalerie avec laquelle il subit de lourdes pertes le 20 aux abords de Neuchâteau (Longlier). Le 28 août, Louis Lecoq, de la 2e compagnie, est fait prisonnier par l’armée adverse dans ce secteur. Au cours de sa détention, il apprend l’allemand. Le 29 décembre 1918, il est rapatrié « des régions envahies », puis envoyé en sursis d’incorporation aux Thilliers-en-Vexin (Eure). Le 28 janvier 1919, il est rappelé à l’activité au 87e R.I. Le 25 juillet suivant, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire à Rouen (« 23, rue Verte »), titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En mai 1921, il est domicilié à Suzanne, près de Péronne (80).

En décembre 1927, [...]

Pierre LECOMTE – (45752 ?)

Pierre, Roger, Lecomte naît le 28 mars 1906 à Moyenmoutier (Vosges), fils de Charles Lecomte et de Jeanne Mathis (?).

En 1939 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 1, rue Henri-Poincaré à Clichy-La-Garenne [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Il est marié, sans enfant.

Pierre Lecomte est mouleur sur machine.

Le 25 octobre 1940, à Clichy, il est arrêté par la police française – probablement par des agents du commissariat de police de la circonscription – pour propagande et détention de tracts communistes, en même temps que le jeune Georges Pavie, 22 ans, de Clichy, électricien. Une perquisition opérée dans la cuisine de Pierre Lecomte amène la découverte de huit exemplaires du tract « Travailleurs, Alerte ! », de deux exemplaires de L’Humanité, de deux exemplaires de La Voix Populaire, d’un lot de livres et brochures (?), et « sur l’étagère » de vingt-deux exemplaires de L’Humanité. Le lendemain, les deux hommes sont conduits au dépôt de la préfecture, probablement pour interrogatoire. Le 28 octobre, ils sont écroués à la Maison d’arrêt de le Santé (Paris 14e).

Le 28 octobre, ils comparaissent devant la 12e Chambre du Tribunal correctionnel de la Seine qui condamne Pierre Lecomte à six mois de prison pour infraction au décret du 26 septembre 1939.

À une date restant à préciser, celui-ci est transféré à la Maison centrale de Poissy (Seine-et-Oise / Yvelines).

À l’expiration de sa peine, considéré comme un « meneur très actif », il n’est pas libéré : le 19 avril 1941, le préfet de police signe l’arrêté ordonnant son internement administratif. Le 24 avril, Pierre Lecomte est conduit au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise ), créé au début du mois d’octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés [...]

Léon LECOMTE, dit le Percepteur – (45751 ?)

Droits réservés.Léon, Ernest, Lecomte naît le 23 avril 1912 à Saint-Ouen-l’Aumone (Seine-et-Oise / Val-d’Oise – 95), fils d’Henri Lecomte et de Reine Mathieu, son épouse.

Pendant un temps, il vit avec sa mère – devenue veuve – allée Fointiat à Eaubonne (95), travaillant comme employé de bureau.

Le 1er septembre 1934, à la mairie du 19e arrondissement, il se marie avec Raymonde Ségalen, née le 16 février 1913 à Paris 19e, employée, domiciliée chez ses parents au 11, rue de Joinville. Françoise, la sœur de celle-ci, couturière, est témoin au mariage. Léon et Raymonde n’auront pas d’enfant.

Sportif, Léon Lecomte est pendant un temps champion de course à pied, sélectionné en demi-fond (1500 m) pour les Jeux olympiques de 1936… à Berlin.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 32, rue de Joinville à Paris 19e, vers l’avenue de Flandre.

Léon Lecomte est commis principal au Ministère des Finances, rue de Rivoli à Paris 1er (alors installé dans l’aile nord du Palais du Louvre).

Militant communiste, ses camarades le surnomment “le percepteur”. Il reprend ses activités dans la clandestinité après sa démobilisation.

Le 25 octobre 1940, à 21 h 30, à l’angle du boulevard de la Villette et de la rue de Kabylie, à proximité de la station Aubervilliers (future Stalingrad) du métro aérien, Léon Lecomte est appréhendé – « arrestation mouvementée » [1] – par des agents du commissariat de la circonscription de Saint-Ouen alors qu’il appose « sur les murs de sa localité, avec un tampon en caoutchouc » le mot d’ordre « Vive l’URSS ». Il est trouvé porteur d’un autre tampon, « Libérez les communistes » et d’une vingtaine de papillons intitulés « Vive l’Armée rouge », « Vive Staline ».  Il est d’abord gardé à vue au [...]