Ben Ali LAHOUSINE – 45715

Ben Ali Lahousine naît le 15 octobre 1916 au Maroc.
Au moment de son arrestation, il est domicilié à Paris, mais son adresse reste à préciser.
Il est probablement arrêté pour un délit de droit commun.
À une date restant à préciser, il est remis aux “autorités d’occupation” à leur demande et transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise, administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, il est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45715 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les [...]

Louis LAHAIE – (45714 ?)

Louis, Dieudonné, Lahaie naît le 20 septembre 1900 à Corbeny (Aisne – 02), chez ses parents, Alfred Lahaie, 25 ans, cultivateur, et Julie Menesson, son épouse, 23 ans, manouvrière. Les deux témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil sont son oncle, Léon Lahaie, 34 ans, manœuvrier, et un voisin cultivateur.
Pendant un temps, Louis Lahaie travaille comme charretier.
Le 17 mars 1920, il est incorporé comme chasseur de 2e classe au 18e bataillon de chasseurs à pied pour accomplir son service militaire. Le 1er octobre, il est embarqué à Bordeaux à destination du Maroc. Le 20 octobre, il passe au 1er régiment de zouaves. Le 16 février 1921, il est nommé caporal. Le 20 mars, il est rapatrié et débarqué à Marseille. Le 1er avril, il est envoyé parmi les troupes d’occupation des pays rhénans. Le 17 mai, il passe au 66e régiment de tirailleurs marocains. Le 19 février 1922, il est envoyé dans la disponibilité, titulaire d’un certificat de bonne conduite.
Pendant un temps, il demeure au 18, quai Lavenne (?), à Melun (Seine-et-Marne – 77). Fin octobre 1922, il déclare habiter à Montaigu, près de Laon (02). En octobre 1924, il est domicilié à Longueville (77). En mars 1925, il est à Chanteloup-en-Brie (77). À partir de janvier 1926, il habite dans la commune voisine, à Jossigny ( 77).

Au moment de son arrestation, il est domicilié rue de Lagny à Jossigny.
Louis Lahaie est « chauffeur » (de camion ou de chaudière ?).
Le dimanche 19 octobre 1941, il est appréhendé à son domicile dans le cadre d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant contre des communistes de Seine-et-Marne, pris comme otages en représailles de distributions de tracts et de destructions de récolte – incendies de meules et [...]

Fernand LAFENÊTRE – 45713

Fernand Lafenêtre naît le 1er mars 1906 à Saint-Maixent-l’École (Deux-Sèvres), fils d’Arthur Lafenêtre, 34 ans, boucher, et Marguerite Juliette Bijard, 26 ans, son épouse, domiciliés au 33 place du Marché. Fernand a une sœur cadette, Marguerite Marie Clémence, née le 26 septembre 1907.

Lors de son passage devant le conseil de révision (classe 1899), leur père avait été classé “service auxiliaire” par la commission de réforme de Niort en raison d’une brûlure invalidante à la main gauche. Le 21 novembre 1914, cette même commission le classe de nouveau “service auxiliaire”. Cependant, le 19 janvier 1915, il est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale (du 1er août 1914) et rejoint la 3e section de commis et ouvriers d’administration à Tours, “arrivant au corps” six jours plus tard. D’abord maintenu service auxiliaire par la commission de réforme de la Seine, Arthur Lafenêtre est “renvoyé dans ses foyers” le 26 mars suivant.

En 1921, la famille – venue s’installer en région parisienne – habite dans un immeuble au 21, rue d’Aguesseau à Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine). Le père, Arthur, est devenu manœuvre, la mère, Marguerite, est employée (comptable ?). Ils hébergent également Marie Courtine, la mère de celle-ci, veuve Bijard, née en 1851 à Saint-Jean-Auval (Puy-de-Dôme).

En 1925, Fernand Lafenêtre, inscrit comme électeur du département de la Seine, est électricien. Sa mère, Marguerite Lafenêtre, âgée de 50 ans, décède prématurément le 23 décembre de cette année au domicile familial.

En 1926, Fernand est bobinier et sa sœur Marguerite, couturière. En 1931, Arthur devient magasinier chez Renault.

Le 10 décembre 1932, à Paris 10e, Marguerite Lafenêtre se marie avec Paul Mardochée Montel, 35 ans,  dessinateur, domicilié au 63 rue Chabrol. Arthur est témoin à leur mariage en même [...]

Louis LACROIX – 45712

Louis, Lucien, Lacroix naît le 1er septembre 1921 à Bayeux (Calvados), fils d’Eugène Lacroix, 33 ans, journalier, et de Marie Yvonne Sallent, son épouse, 35 ans. André a un frère jumeau, André, et un frère aîné, Maurice, né le 13 mars 1920, ainsi que deux sœurs cadettes, Yvette, née le 17 octobre 1923, et Germaine, née le 29 décembre 1925.

En 1931 et 1936, toute la famille est domiciliée au 13, cité Bellevue, dans la rue Crémel.

Au moment de son arrestation, Louis habite toujours chez ses parents.

Célibataire, il travaille comme peintre en bâtiment.

Son frère aîné, Maurice, est mobilisé en 1939 et fait prisonnier de guerre en 1940 (il reste en Allemagne jusqu’en 1945, d’où il revient malade).

Militant communiste, Louis « travaillait pour la Résistance » selon Yvonne Lerouge, de Bayeux (elle-même déportée au camp de Ravensbrück).

Le 2 mai 1942, Louis Lacroix est arrêté par la police française sur le pont de l’Aure, rue Saint-Jean, alors qu’il allait voir son père sur son lieu de travail, rue Larcher.

Figurant comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen, à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1], Louis Lacroix est menotté et conduit à la gendarmerie avec 17 autres habitants de la ville (selon le Comité local de Libération), où il retrouve son frère André, également arrêté.

Le 4 mai, remis aux autorités d’occupation, ils sont conduits au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le soir même, ils font partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée.

Entre fin avril et fin juin 1942, Louis et André Lacroix sont sélectionné avec plus d’un [...]

André LACROIX – 45711

André, René, Francis, Lacroix naît le 1er septembre 1921 à Bayeux (Calvados), fils d’Eugène Lacroix, 33 ans, journalier, et de Marie Yvonne Sallent, son épouse, 35 ans. André a un frère jumeau, Louis, et un frère aîné, Maurice, né le 13 mars 1920, ainsi que deux sœurs cadettes, Yvette, née le 17 octobre 1923, et Germaine, née le 29 décembre 1925.

En 1931 et 1936, toute la famille est domiciliée au 13, cité Bellevue, dans la rue Crémel.

Le 27 septembre 1940, André Lacroix épouse Léonie Augustine Lefrançois. Leur premier enfant, Jean-Claude André Roger, est né le 5 août 1940, et ils en attendent un deuxième quand André est arrêté. À ce moment-là, la famille est domiciliée place de la Gare, à Bayeux.

André Lacroix est employé dans une quincaillerie.

Son frère aîné, Maurice, est mobilisé en 1939 et fait prisonnier de guerre en 1940 (il reste en Allemagne jusqu’en 1945, d’où il revient malade).

Militant communiste, André « travaillait pour la Résistance » selon Yvonne Lerouge, de Bayeux (elle-même déportée au camp de Ravensbrück).

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, André Lacroix est arrêté par la police française au domicile de ses oncle et tante, M. et Mme Desmares, demeurant au 30, rue Nesmond, face à l’hôpital de Bayeux, et employés aux “Courriers normands”.

Figurant comme “communiste” sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen, à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1], il est menotté et conduit à la gendarmerie (ou au commissariat) avec 17 autres habitants de la ville (selon le Comité local de Libération), où il retrouve son frère Louis, habitant toujours chez leurs parents, cité Bellevue, également arrêté.

Le 4 mai, remis aux autorités d’occupation, ils sont conduits au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le soir même, ils font partie du [...]

Louis LACOUR – 45710

Louis, François, Désiré, Lacour naît le 20 septembre 1901 à Flers (Orne), chez ses parents, Louis Cyrille Lacour, menuisier, 24 ans, et Pauline (?) Victorine Langlois, 23 ans, dévideuse chez Patry (textile) son épouse, domiciliés place de l’Hôtel de Ville. Il aurait une sœur, née en 1900.

Pendant un temps, alors qu’il habite au 4, cour Launay chez ses parents, Louis Lacour travaille comme débardeur à bord de bateaux. Il sera également cimentier.

Le 5 avril 1921, il est incorporé au 130e régiment d’infanterie afin d’y accomplir son service militaire. Le 29 décembre suivant, il passe au 21e régiment de tirailleurs algériens et part en campagne “au Levant” (en Syrie ?). Le 8 décembre 1922, il passe au 17e RTA. Le 1er avril 1923, il passe « dans la disponibilité », mais est maintenu provisoirement sous les drapeaux par application de l’article 33 de la loi du 5 mars 1921. Le 12 avril, il est porté déserteur, n’ayant pas rejoint son corps à l’issue d’une permission de rapatriement. Cependant, deux semaines plus tard, il est rayé des contrôles de la désertion, ayant été ramené au corps par la gendarmerie. Le 20 juin suivant, il passe au 13e régiment d’infanterie. Six jours plus tard, il est “renvoyé dans ses foyers”, sans certificat de “bonne conduite”, et se retire au 8 et 10, rue du Plâtre à Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime).

En décembre 1927, il habite au 19, avenue du Maréchal-Pétain [sic] à Coutances (Manche).

Le 24 mars 1928, à la Lande-Patry, près de Flers, Louis Lacour épouse Renée Marie Lenoël. Ils auront trois enfants, dont Liliane, née le 25 juin 1928 à Flers.

En août 1930, la famille demeure au 14, rue Nationale à Flers. En mars 1933, elle est installée au 4, [...]

Gabriel LACASSAGNE – 45709

Gabriel Lacassagne naît le 15 juillet 1920 à Fontenay-sous-Bois [1] (Seine / Val-de-Marne), chez ses parents, Antoine Lacassagne, 35 ans, livreur (charbonnier), et Antoinette Regaudie, son épouse, 30 ans, domiciliés au 15, rue Dalayrac. Gabriel a une sœur aînée, Madeleine, née le 5 mai 1910 à Paris 13e.

Au moment de son arrestation, Gabriel et sa sœur, 30 ans, ménagère, habitent toujours chez leurs parents, à cette même adresse.

Gabriel Lacassagne est ajusteur (dans quelle entreprise ?).

De la classe 1940, il n’est pas appelé à accomplir son service militaire pendant la période de mobilisation.

« Membre des Jeunesses communistes, il commence avec ses amis par lancer des drapeaux tricolores dans les fils électriques, pavoiser de nuit sur le marché Roublot, distribuer des tracs dans les rues, coller de petits papillons sur les poteaux télégraphiques. »

Le 1er mai 1941 à 10 h 45, Antoine, Gabriel et Madeleine Lacassagne sont arrêtés à leur domicile par deux inspecteurs de la Brigade spéciale anticommuniste (BS1) des Renseignements généraux (RG). Pressé de question, le père de famille remet aux policiers plusieurs dizaines de tracts de “propagande communiste” que sa fille aurait déposés dans l’armoire de la chambre à coucher après les avoir reçus d’un inconnu croisé dans la rue. Les policiers n’ont aucun élément à charge contre Gabriel, qui nie toute implication. Tous trois sont mis à la disposition du chef de service, le commissaire André Cougoule. Le lendemain, inculpés d’infraction au décret-loi du 26 septembre 1939, ils sont conduits au dépôt de la préfecture de police (la Conciergerie, dans les sous-sols du Palais de Justice, sur l’île de la Cité, Paris 1er), à la disposition du Procureur de la République.

Le jour suivant, comparaissant devant la 12e Chambre du tribunal correctionnel de la Seine, ils refusent d’utiliser les trois [...]

André LABUXIÈRE – 45708

André Labuxière naît le 19 mars 1922 à Clichy-la-Garenne [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), chez ses parents, Alexandre Alexis Labuxière, 31 ans, fumiste, et de Henriette Dinard, 21 ans, parfumeuse, son épouse, domiciliés au 9 impasse des Cailloux. Sa tante, Julia Labuxière, femme Petitpas, couturière, 15 rue Sallenave à Paris, signe comme témoin de la déclaration du nouveau-né à l’état civil.

André Labuxière est typographe.

Il est secrétaire de la section des Jeunesses communistes (JC) de Gennevilliers en 1938-1939.

Au printemps 1940, il habite chez son père, 14 rue Lamartine à Gennevilliers [1] (92). L’acte de mariage à venir enregistre : « Le futur époux et son père attestent sous serment qu’ils ignorent la résidence actuelle de leur mère et épouse, et que celle-ci n’a pas donné de ses nouvelles depuis une an. »

Le 6 avril 1940, à la mairie de Gennevilliers, âgé de 18 ans, André Labuxière se marie avec Eugénie Lucain, 18 ans, boucheuse (?), vivant jusque-là chez ses parents. Ils n’auront pas d’enfant.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 41, rue de Bois-Colombes (ou au 33, rue de la Couture-d’Auxerre) à Gennevilliers.

Entré dans l’action clandestine, il est agent de liaison en 1940 et 1941 entre les groupes des JC d’Asnières, Gennevilliers et Bois-Colombes.

Le 1er septembre 1940, il est arrêté à Versailles (Yvelines) où il participe à une distribution de tracts, et est condamné à six mois de prison avec sursis.

Il est considéré par les Renseignements Généraux comme un « meneur particulièrement actif ».

Le 26 ou 27 juin 1941, il est de nouveau arrêté à son domicile lors d’une vague d’arrestations ciblées visant 92 militants ouvriers : le préfet de police de Paris a signé les arrêtés ordonnant leur internement administratif. Ces opérations sont menées en concertation avec l’occupant. André Labuxière est aussitôt livré [...]

Pierre LABREGÈRE – (45707 ?)

Pierre Labregère naît le 30 octobre 1893 à Bourdeilles (Dordogne), faubourg Notre-Dame, fils d’Antoine Labregère, 29 ans, maçon, et de Françoise Peyrou, son épouse, 24 ans.
Ses parents décèdent prématurément (à vérifier…).

Pendant un temps, Pierre Labregère habite au 2, rue Michel de Montaigne, à Périgueux (24), et travaille comme garçon de café.

Incorporé le 20 novembre 1913 au 126e régiment d’infanterie, il est réformé n° 2 par la commission spéciale de Brive dès le 3 décembre suivant pour « faiblesse irrémédiable ». Le 3 décembre 1914, après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, la commission spéciale de Limoges le maintient réformé, décision maintenue par la commission de réforme de Tours (Indre-et-Loire) en avril 1917. Cependant, entre temps, le 24 août 1915, le conseil de guerre de la 12e région l’a condamné à deux ans de prison pour violence, voies de fait, ivresse manifeste et publique. Il est écroué à la Maison centrale de Fontevraud (Maine-et-Loire) jusqu’au 5 juillet 1917.

Le 14 mars 1924, le tribunal correctionnel de Saint-Quentin (Aisne) le condamne à huit jours de prison et deux cents francs d’amende pour « entrave à la liberté des enchères publiques ».

En août 1937, il habiterait à Saint-Quentin ou à Brantôme (24).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 64, rue Saint-Charles à Paris 15e, à l’angle de la rue Ginoux dans le quartier Beaugrenelle. Il est célibataire.

Pierre Labregère est peintre en bâtiment.

Le 29 juillet 1941, il est arrêté « en flagrant délit d’inscriptions communistes sur les murs » et inculpé d’infraction au décret du 26-09-1939 (dissolution et interdiction du PC).

Trois jours plus tard, le 1er août, la 14e chambre du Tribunal correctionnel de la Seine le condamne à quatre mois d’emprisonnement. Le 13 août, il est conduit à la Prison de Fresnes [...]

Israël KUPFERMAN – 46291

Israël, Meyer, Kupferman naît le 25 mai 1904 à Tarnow (Pologne).

Le 14 novembre 1930, il arrive en France.

Vers 1933, il épouse Frania Rothblum-Propper, née le 1er juin 1905 à Cracovie (Pologne).

Ils ont un fils, Alfred, dit Fred, né le 25 janvier 1934 à Paris 11e.

Israël Kupferman travaille comme ingénieur des Travaux publics (diplômé des Ponts-et-Chaussées ?).

Pendant la guerre d’Espagne, Israël Kupferman part combattre dans les rangs des républicains en lutte contre la rébellion du général Franco, soutenue par Hitler et Mussolini.

Il existe une incertitude sur son domicile durant la guerre : à Auschwitz, il sera enregistré comme domicilié au 36, rue Monge à Paris 5e.

Mais, dans cette période, la famille habite également au 3, rue Jean-Sicard à Paris 15e, un immeuble récent à l’angle du boulevard Lefebvre ; peut-être une planque fournie par la Résistance afin d’y installer un matériel permettant d’imprimer des affichettes (c’est à cette adresse que la famille vivra après la guerre).

Le couple est actif dans un réseau de Résistance aux côtés de Marguerite Camplan, dite “Peggy”, Simone Chaye, Sacha Segal (physicien enseignant au Collège de France) et son épouse, Tedy Segal [1] (oenologue). Le responsable de leur groupe pour l’ouest de Paris est Laborde.

Le 14 mai 1941, Israël Kupferman est arrêté. Il fait probablement partie des milliers de juifs étrangers résidant à Paris convoqués par la police française pour être aussitôt arrêtés (rafle dite “du billet vert” [2]) et dirigés vers les camps français de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande (tous deux dans le Loiret) ; Israël Kupferman est interné au camp de Pithiviers.

Le 6 juin 1942, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre la fin avril et la fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont [...]