Gustave JONQUAIS – 45691

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Gustave, Eugène, Raymond, Jonquais naît le 18 novembre 1910 à Blacqueville (Seine-Maritime [1] – 76).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 15, cité Bel Air à Barentin (76), à 17 km au nord-ouest de Rouen. Il est marié, sans enfant.

Gustave Jonquais est terrassier (ou cultivateur).

Le 4 août 1941, répondant à une note du préfet de Seine-Inférieure datée du 22 juillet, le commissaire principal de police spéciale de Rouen transmet à celui-ci une liste nominative de 159 militants et militantes communistes de son secteur dont il préconise de prononcer l’internement administratif dans un camp de séjour surveillé, tous anciens dirigeants ou militants convaincus ayant fait une propagande active et soupçonnés de poursuivre leur activité clandestinement et « par tous les moyens ». Parmi eux, Gustave Jonquais…

En octobre suivant, celui-ci figure sur la liste fournie « aux autorités allemandes des militants communistes de la région ».

Le 22 octobre, Gustave Jonquais est arrêté comme communiste [2].

À une date restant à préciser, il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager) [3]. Enregistré sous matricule n° 2098, il est assigné au bâtiment A7 pendant un temps.

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à [...]

Francis JOLY – 45690

Droits réservés.Francis Joly naît le 7 juin 1912 à Dinan (Côtes-d’Armor [1] – 22), fils de Ferdinand Joly et d’Azeline Hérisson.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 28, rue Barbès à Montrouge [2] (Seine /Hauts-de-Seine – 92). Il est marié et père de deux enfants, dont Renée, née le 30 janvier 1932.

Francis Joly est membre du Parti communiste.

À partir de mars 1937, il travaille comme ajusteur de précision aux établissements Sanders, rue Benoît-Malon à Gentilly [1] (Seine / Val-de-Marne – 94) ; une usine proche de son domicile et qui fabrique des caisses enregistreuses sous licence américaine.

Gentilly. La station de la « ligne de Sceaux ».
L’usine Sanders occupait le bâtiment visible à droite et qui existe
encore aujourd’hui. La fille de Marceau Baudu se souvient
que son père lui faisait parfois signe par une lucarne
quand elle prenait le train pour Paris sur le quai situé à gauche
en contrebas. Carte postale oblitérée en 1935. Coll. M.V.La section syndicale CGT Sanders réunie à Paris, fin des
années 1930. Parmi eux, plusieurs futurs déportés :
G. Abramovici, J. Daniel, M. Baudu, R. Salé, F. Joly.
Collection Jacqueline Lefebvre. Droits réservés.Extrait du portrait de groupe ci-dessus : René Salé brandit
sa casquette ; à droite, Francis Joly, portant chapeau.Pendant l’occupation, cette entreprise – filiale d’un groupe franco-allemand (La Nationale Groupe) – travaille en partie pour la production de guerre de l’occupant (fabrication de compteurs).

Malgré les premières exécutions massives d’otages d’octobre 1941 – parmi lesquels nombre de militants ouvriers – le noyau syndicale clandestin de l’usine poursuit la résistance sous un forme revendicative.

Le 9 février 1942, plusieurs militants déclenchent un arrêt de travail pour protester contre le rejet du cahier de revendications qu’ils ont fait déposer par le délégué officiel du personnel quelques jours plus tôt. Ce mouvement ne dure qu’un quart [...]

Alfred JOLY – 45689

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Alfred, Albert, Joly naît le 30 janvier 1912 à Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais), fils d’Eugénie Alice Joly, 16 ans, « ménagère » Pour son inscription à l’état civil, en mairie, le nouveau-né est présenté par Alfred Joly, 62 ans, terrassier, domicilié rue de Marles à Calonne, où il est né. Comme témoins, deux voisins houilleurs.

Alfred Joly est boulanger.

Début 1936, il habite au 16 place de Morny à Deauville (Calvados – 14).

Le 13 février 1936, à Deauville, il se marie avec France Eugénie Alice Canivet, née le 7 octobre 1914 à Caen (14), qui habite déjà à la même adresse. Les témoins du mariage sont un autre boulanger et un secrétaire de police.

Au moment de son arrestation, il est domicilié dans la ferme des Chauvinières, sur la commune de Précigné, à 23 km de La Flèche (Sarthe – 72).

À des dates et pour un motif restant à préciser, il est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager) ; il s’y trouve le 31 décembre 1941.

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de [...]

René JODON – (45688 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.René, Alfred, Jodon naît le 7 décembre 1908 à Boulogne-sur-Seine [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), chez ses parents, Alcide Jodon, 40 ans, cocher, et Marie-Augustine Soliveau, son épouse, 33 ans, domiciliés au 126, rue de Paris.

De la classe 1928, 4e contingent, René Jodon est affecté le 15 octobre 1929 au 373e régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée (RALVF), à Châlons-sur-Marne (Marne), afin d’y accomplir son service militaire comme soldat de 2e classe. Il est démobilisé deux ans plus tard.

Pendant un temps, René Jodon travaille comme cimentier.

Le 2 février 1935, à Rueil-Malmaison, il se marie avec Liliane Leclerc, née le 24 août 1916 à Bernay (Eure), journalière. Ils auront un fils, Daniel, né le 23 juillet 1937 à Saint-Cloud (Seine-et-Oise / Hauts-de-Seine).

À partir de juillet 1937 et jusqu’à l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 4, avenue Alexandre-Maistrasse à Suresnes [1] (92).

René Jodon est chaudronnier en cuivre, longtemps établi comme artisan, avant d’entrer en usine (manœuvre).

Il adhère au syndicat CGT en octobre 1939 et y reste jusqu’à la déclaration de guerre, sans y exercer aucune fonction particulière. Ultérieurement, le secrétaire de la section de Suresnes du Parti communiste certifiera que René Jodon en est membre.

Lors de la mobilisation de 1939, René Jodon est rappelé à l’activité militaire au 373e RALVF qu’il rejoint à Châteauroux. Le 15 décembre, il est affecté spécial à l’usine d’aviation Aivaz, sise 35, rue de la Tuilerie à Suresnes.

Le 3 octobre 1940, il est arrêté par des policiers français du commissariat de la circonscription de Puteaux, à la suite d’une distribution de tracts sur le marché de Suresnes le 25 août 1940 (“affaire Dubrulle, Cazaud, Pages, Ott, Giraud, Quinton, [...]

Pierre JEUSSET – (45686 ?)

Pierre, Jean, Ange, Jeusset naît le 19 juillet 1919 à Brest (Finistère – 29), fils d’Ange Jeusset, 28 ans, coiffeur, et de Marie Abjean, son épouse, 30 ans. Pierre a un frère, Albert, né le 19 septembre 1917.

Leur père a été rappelé à l’activité militaire au 19e régiment d’infanterie par le décret de mobilisation du 1er août 1919. Le 29 septembre 1915, il a été blessé au ventre et évacué. Le 18 avril 1916, la commission de réforme de Brest l’a classé service auxiliaire pour « cicatrice de l’abdomen, abcès foie (blessure de guerre) ». Le 25 septembre, la même commission l’a déclaré inapte définitif à servir aux armées. Le 5 avril 1919, il a été mis en congé illimité de démobilisation et s’est retiré au 57, rue Louis-Pasteur à Brest. Il souffre également d’un emphysème pulmonaire.

Le 7 octobre 1923, Alfred et Pierre Jeusset sont adoptés par la Nation suivant un jugement du tribunal civil de 1ère instance de la Seine.

Le 16 mai 1926, leur père, alors domicilié au 48, boulevard Jourdan, décède Porte d’Aubervilliers (?) à Paris 19e, sa veuve touchera une pension à effet rétroactif par arrêté en date du 13 décembre 1926.

Sympathisant communiste, Pierre Jeusset s’engage à 17 ans dans les Brigades internationales pendant la guerre civile Espagnole pour défendre la République contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini. Il est en Espagne de septembre 1936 à mai 1937.Au moment de son arrestation, Pierre Jeusset habite chez sa mère dans un appartement au 108, rue de Bagneux, à Montrouge [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92) ; voie qui – sous l’occupation – est renommée avenue du Maréchal Pétain.

Manœuvre, manutentionnaire, il travaille à la gare Montparnasse, à Paris (sans appartenir au [...]

Robert JARRY – 45685

Collection ARMREL (voir sources).
Droits réservés.Robert, Germain, Jarry naît le 21 août 1920 au Mans (Sarthe), fils de Robert, Marcel, Jarry, 24 ans, maçon, et de Germaine Dessomes ou Dessommes, son épouse

Appelé à l’activité militaire par anticipation, son père avait rejoint le 113e régiment d’infanterie le 15 décembre 1914. Le 13 juillet 1915, à la Haute-Chevauchée (Meuse), il avait été fait prisonnier de guerre et a été interné à Javichan (?). Rapatrié le 21 janvier 1919, il était passé au 117e régiment d’infanterie. Mis en congé illimité de démobilisation le 15 septembre suivant, il s’était retiré chez ses parents au 124 rue Denfert-Rochereau. Mais, dès le 5  mai 1920, la commission de réforme du Mans l’a réformé temporairement pour « réduction acuité visuelle des deux yeux à 3/10e, leucomes multiples, accidents consécutifs à une kératite double ». En mars 1924, il sera réformé définitivement pour incurabilité, pension d’invalidité à 100 %, « papilles décolorées, vision œil droit = 1/10e, vison œil gauche1/20e ».

En septembre 1929, la famille est domiciliée rue de Ségré au Mans.

Fin 1931, ils viennent habiter au 103, rue de Bellevue à Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Pendant un temps, Robert Jarry fils habite chez ses parents.

Le 11 octobre 1937, âgé de 17 ans, il commence à travailler comme ajusteur à l’usine d’aviation SNCASO, quai Paul-Doumer à Courbevoie. Il suit parallèlement des cours du soir à l’École des Arts et Métiers.

La police française considère qu’il a – pendant un temps – été sympathisant du Parti communiste à Boulogne-Billancourt, en raison de certaines fréquentations d’avant-guerre.

Le 24 mars 1940, Robert Jarry se met en disponibilité et s’engage pour la durée de la guerre au titre de l’Armée de l’Air. Démobilisé le 14 septembre [...]

Victor JARDIN – 45684

Victor, Auguste, Jardin naît le 9 février 1907 à Créteil [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), fils de Victor, Alphonse, Jardin, 29 ans, et d’Augustine Blaisot, 21 ans, son épouse, jardiniers tous les deux, domiciliés au 6, rue de Bône.

Début 1923, Victor Jardin commence à travailler comme commis-maraîcher chez ses parents, puis dans une entreprise de Créteil, rue de Marly.

Il effectue son service militaire du 13 mai 1927 au 14 avril 1928 au 106e régiment d’infanterie à Mourmelon-le-Grand ou au camp de Chalons (Marne).

Après avoir retrouvé son emploi de commis-maraîcher, il devient successivement cycliste pour un journal parisien, motocycliste pour deux sociétés, et enfin chauffeur-livreur pour différentes entreprises, changeant souvent d’employeur (pendant quelques semaines, il est embauché comme aide-paveur dans une entreprise de travaux publics).

Le 5 novembre 1931, à Maisons-Alfort [1] (94), Victor Jardin se marie avec Èva Meyrignac, 18 ou 19 ans, couturière ; le couple a un fils, Roland, né le 26 avril 1933.

À la mi 1932, la famille emménage au 108, rue de Créteil à Maisons-Alfort.

Du 24 mai 1934 au 1er octobre 1935, Victor Jardin est inscrit au bureau de chômage de Maisons-Alfort.

Le 12 mai 1935, il est élu conseiller municipal communiste de Maisons-Alfort sur la liste d’Albert Vassart [2]. L’assemblée municipale le désigne pour être délégué aux élections sénatoriales de 1935.

Le 11 mai 1937, Victor Jardin entre à la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP) [3] comme « receveur autorisé machiniste » affecté au dépôt de Saint-Mandé (94). Il apprend notamment à conduire les autobus modèle Panhard K-63B et K-63B, Renault PN. Après neuf mois de stage, toutes les appréciations professionnelles le concernant sont positives.

À partir du 1er août 1938 et jusqu’au moment de son arrestation, Victor Jardin est domicilié au 288, rue Jean-Jaurès, à Maisons-Alfort. Il cultive un jardin situé sur le territoire de [...]

Albert JANOS – 46285

Albert Janos naît le 8 novembre 1894 à Ananjeff (Ukraine). A-t-il la nationalité française ?

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Saint-Ouen [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93) ; son adresse reste à préciser. À Auschwitz, il donnera une adresse à Bordeaux (un parent ?).

À des dates et pour un motif restant à préciser, il est arrêté – à Bordeaux, effectivement, selon Fernand Devaux – puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager) ; il ne passe pas par le centre d’internement de Rouillé…

Entre fin avril et fin juin 1942, Albert Janos est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Albert Janos est désigné comme otage juif.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Albert Janos est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46285 (aucune photo de détenu de ce convoi n’a été retrouvée après le matricule 46172).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour [...]

Henri JAMET – (45683 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…
Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Henri, Georges, Jamet naît le 1er juillet 1898 à Campagnolles, village à l’Ouest de Vire (Calvados – 14), chez ses parents, Pierre Jamet, 39 ans, cultivateur, et Adrienne Lelevé, 30 ans, son épouse, domiciliés au hameau de La Renaudière.
Pendant un temps Henri Jamet travaille comme cultivateur, habitant à Coulonces, village voisin de Campagnolles, probablement chez ses parents.
Le 2 mai 1917, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 36e régiment d’infanterie ; signalé comme plutôt grand : 1m78. Le 30 décembre 1917, il part « aux armées » (en zone de combat). Le 7 juin 1918, il passe au 359e R.I. Le 28 octobre suivant, il passe au 297e R.I. Le 7 février 1919, il passe au 19e escadron du train des équipages militaires. Le 29 mars 1920, il passe au 166e R.I. qui occupe les territoires rhénans en Allemagne. Rapatrié le 6 juin suivant, il est renvoyé dans ses foyers trois jours plus tard, titulaire d’un certificat de bonne conduite, et se retire à Coulonces.
En décembre 1920, il habite au 3, rue au Teintures à Vire (14).
Le 18 avril 1921, à Vire, Henri Jamet épouse Julienne, Léontine, Marie. Ils n’ont pas d’enfant. En mai suivant, ils habitent, virage des Monts, à Vaudry (14). En novembre 1923, le couple loge au 74, rue Émile-Chenel, à Vire. En décembre 1931, ils habitent route de Cormelles (?) à Caen.
La Cour d’appel de Caen dissous leur mariage par jugement de divorce le 6 novembre 1939.
En janvier 1937 et jusqu’au moment de son arrestation, Henri Jamet est domicilié au 6, rue Beau-Soleil à Caen (14) ; une source indique le 73, rue Caponière…

Yves JAHAN – 45682

Yves, Noël, Jahan naît le 30 décembre 1908 à Mont-de-Marsan (Landes), fils de François Jahan, inspecteur des écoles primaires, et de Marie-Louise Delépine, son épouse.

Yves Jahan fait ses premières études au lycée de Mont-de-Marsan et ses études supérieures à la Sorbonne à Paris (licence ès Lettres, diplôme d’Études supérieures). Il est alors pensionnaire à la Cité Universitaire, professant des idées anarchistes, selon la police.

En 1931, Yves Jahan enseigne comme professeur de Lettres au lycée du Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime). L’année suivante, il est nommé comme titulaire au collège de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

En 1936, il est nommé au collège Augustin Thierry de Blois (Loir-et-Cher). Il demeure alors avenue de Châteaudun.

Blois. Les quais de la Loire et le collège (à droite).
Carte postale des années 1900. Coll. Mémoire Vive.L’inspecteur d’Académie du Loir-et-Cher le décrit (en 1947) comme « très cultivé, pédagogue né, adoré de ses élèves, d’une valeur exceptionnelle. Il avait la meilleure influence sur les enfants, sans jamais prononcer de punition. ».

Secrétaire de la section communiste de Blois, Yves Jahan est désigné comme responsable du Parti communiste pour l’arrondissement de Blois. En octobre 1937, il est le candidat (sans succès) de son parti au Conseil général (canton de Blois-Ouest ).

En 1938, il devient le secrétaire départemental du Syndicat des professeurs de collège. La même année, le 30 novembre, il est l’un des quatre professeurs de collège du département (sur 139) qui répondent à l’ordre de grève lancé par la CGT pour défendre les conquêtes sociales du Front populaire.

Son activité politique se traduit notamment par des prises de parole lors d’un meeting des Comités antifascistes du Loir-et-Cher en décembre 1937, et lors d’une réunion du mouvement « Paix et Liberté » mettant en cause la responsabilité de l’Angleterre dans la politique de non-intervention en Espagne (le 24 janvier [...]