André HUET – 45672

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.André, Émile, Eugène, Huet naît le 9 juillet 1899 à Caen (Calvados – 14), fils de Charles, Eugène, Huet, 32 ans, typographe, et de Aline Deberry, 27 ans, son épouse, domiciliés au 41, rue Basse.

André Huet commence à travailler comme mécanicien.

Alors qu’il était prévu qu’il commence à effectuer son service militaire en 1918, le conseil de révision ajourne son incorporation pour « faiblesse ». Le 4 octobre 1920, il rejoint le 3e régiment du Génie. Le 11 avril 1921, il est nommé caporal. Il est « envoyé dans la disponibilité, en permission libérable », le 24 février 1922.

Le 19 juillet 1926, André Huet est embauché par la Compagnie de chemin de fer de l’État qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1].

Le 5 septembre 1925, au Plessis-Grimault, André Huet épouse Marie Bougeard. En octobre, le couple habite au 7, place Gambetta, à Lisieux (14), et en décembre au 10, rue Tour des halles, dans cette ville.

Le 20 mai 1932, à Caen, André Huet se marie en secondes noces avec Aimée Amélie Félicienne Moisy. Ils auront deux enfants, André, né le 2 mars 1933, et Daniel, né le 30 septembre 1935 (respectivement âgés de 9 et 7 ans en 1942). En septembre 1936, ils demeurent au 153, rue Saint-Jean, à Caen.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 39, rue d’Auge à Caen.

André Huet est alors ajusteur à l’arrondissement de Traction de Caen (SNCF), réseau de la région Ouest.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, il est arrêté par la police française ; il figure comme “communiste” sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [2]. [...]

Roger HUART – 45671

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Roger, René, Huart naît le 7 novembre 1905 à Souvigné (Indre-et-Loire – 37), au bourg, fils d’Henri Huart, 40 ans, charron, et de Louise Lucas, 31 ans, son épouse. Roger a au moins deux frères plus âgés : Aurélien, né le 15 mars 1898, et Henri, dit Gabriel, né le 12 juillet 1901, tous deux à Souvigné.

Le 13 mars 1908, en début d’après-midi, leur mère accouche d’un enfant mort-né. Quelques heures plus tard, à une heure du matin le 14 mars, elle décède au domicile familial, âgée de 33 ans. Roger a deux ans et demi.

Au recensement de 1911, clôt le 1er mai, le foyer familial compte également Marthe Chartrain, née en 1881 à Tours (37), déclarée comme domestique, et son fils Kleber, Henri, né le 15 février 1910.

Puis, Marthe Chartrain met au monde Marceau, René, né le 7 mai 1911, et Hoche, Serge, né le 16 juillet 1912. Le 6 septembre suivant, Henri Huart épouse sa compagne. Dans l’acte de mariage, il déclare être père des trois garçons, qui portent désormais son nom patronymique. Le couple a encore Faidherbe, né le 17 septembre 1913, et Joffre, né le 5 février 1915.

Pendant un temps, Roger Huart habite au 24, rue de Madagascar à Tours et travaille comme télégraphiste.

Le 28 octobre 1928, à Tours, Roger Huart, 22 ans, se marie avec Odette Madeleine Boutreux, 19 ans, née le 1er octobre 1909 à Tours, couturière.

Au moment de son arrestation, Roger Huart est toujours domicilié à Tours. Ouvrier (?), il est employé aux PTT (poste, télégraphe et téléphone).

À des dates et pour un motif restant à préciser, il est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu [...]

Édouard HOYER – (45670 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Édouard, André, Hoyer naît le 21 décembre 1893 à Paris 19e arrondissement, chez ses parents, Étienne Hoyer, 27 ans, boutonnier, et Marie Bichot, son épouse, 22 ans, blanchisseuse, domiciliés au 19, impasse du Puits.

Édouard Hoyer commence à travailler comme garçon grainetier.

Le 3 février 1913, une chambre du tribunal correctionnel de la Seine le condamne à un an d’emprisonnement pour vol.

Le 30 novembre 1913, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 5e bataillon d’infanterie légère d’Afrique, rejoignant son unité quatre jours plus tard. Il est en Tunisie du 1er décembre 1913 au 15 juin 1914, puis au Maroc occidental jusqu’au 1er août suivant.  À une date restant à préciser, il passe au 3e BILA. Par décret du 30 juillet 1914, il obtient la médaille agrafe du Maroc. Trois jours plus tard, le 2 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Édouard Hoyer reste mobilisé au Maroc, mais, cette fois-ci « contre l’Allemagne », jusqu’au 21 août 1919. Le 6 septembre suivant, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire chez ses parents.

Le 23 décembre 1920 à Paris 19e, Édouard Hoyer se marie avec Henriette Bernard.

En août 1925, ils habitent au 18, rue Desnoyez, à Paris 20e. En janvier 1934, ils demeurent au 160, avenue du Contrat, à Coubron (Seine-et-Oise / Seine-Saint-Denis).

En mars 1937 et jusqu’au moment de son arrestation, Édouard Hoyer est domicilié au 45, rue des Amandiers à Paris 20e, vers la rue des Partants.

Il est alors ouvrier couvreur (déclaré comme plombier après son arrestation).

Sous l’occupation, la police française le considère comme un « meneur communiste ».

Le 4 octobre 1940, Édouard Hoyer est arrêté à son domicile par la police française, [...]

Robert HOUVIN – (45669 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Robert Houvin naît le 17 avril 1904 à Paris 18e, chez ses parents, Marcellin Houvin, 37 ans, serrurier, et Henriette Geiger, 36 ans, son épouse, domiciliés au 2, impasse du Ruisseau. Les témoins pour la présentation du nouveau-né à l’état civil sont Adrien Geiger, 69 ans, retraité, et, Henriette Geiger, 33 ans, professeur de violon, habitant tous les deux au 135, rue Ordener. Dès août 1904, Marcellin Houvin, son père, déclarera habiter au 196, rue Championnet, puis, en octobre 1905 au 11, cité de la Moscowa.

Robert Houvin est employé de commerce (livreur). Célibataire, il n’a pas d’enfant.

En 1938, il habite au 15, rue de Belleville.

Sous l’occupation, il est au chômage.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 12, rue Lesage à Paris 20e, immeuble dans lequel se trouve la société coopérative La Bellevilloise. Mais peut-être est-ce l’adresse de son lieu de travail et l’endroit où il a été arrêté, une source mentionnant le 31, rue de Belleville dans le 19e arrondissement.

Sous l’occupation, la police française le considère comme un « meneur communiste particulièrement actif ».

Le 23 novembre 1940, Roger Houvin est arrêté rue Rampal par des gardiens de la paix du commissariat du quartier Combat en flagrant délit de collage d’affichettes « communistes ». Après une perquisition à son domicile qui amène la découverte d’exemplaires de L’Humanité, de La Voix de Paris et d’un portrait de Staline, il est conduit au dépôt de la préfecture de police. Le lendemain, inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, il est écroué à la Maison d’arrêt de Santé (Paris 14e).

Le 25 novembre, il comparaît – seul – devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine qui le [...]

Roger HOUDARD – 45668

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Roger, Louis, Houdard (parfois orthographié Houdart) naît le 17 janvier 1911 à Versailles (Seine-et-Oise / Yvelines), chez ses parents, Georges Houdard, 36 ans, marchand Boulanger, et Hélène Villars, son épouse, 28 ans, domiciliés au 19 boulevard de la Reine.

Le 3 juin 1935 à Béton-Bazoches (Seine-et-Marne), il se marie avec Lucienne Gabrielle Gangnery. Ils ont un enfant.

En 1938 et jusqu’au moment de son arrestation, Roger Houdard est domicilié au 148, rue d’Avron à Paris 20e, quartier de Charonne, vers la Porte de Montreuil.

Il travaille comme manœuvre spécialisé ou journalier.

Il est membre du Parti communiste de 1936 à l’interdiction de celui-ci, militant dans la cellule « Hachette » (l’éditeur ?). Son engagement politique l’isole de ses parents.

Avant-guerre, il milite avec Raymond Luauté [1]. Par lui, il entre en contact avec Albert Bertolino – qui habite à deux pas de chez lui – et Robert Vonet (évadé de Rouillé, repris en juillet 1943 et fusillé le 26 janvier 1944).

Vers la fin de septembre 1940, sous l’occupation, Roger Houdard rencontre un ancien camarade de travail prénommé Gaston qui le sollicite en vue de participer à la propagande clandestine. Par la suite, lors de rendez-vous parfois fixés à la station Porte de Montreuil, il reçoit successivement de celui-ci une douzaine de paquets d’environ cent tracts, parmi lesquels il y a parfois des papillons gommés, qu’il est chargé de remettre à un nommé René lors de rendez-vous dont l’heure et le lieu varient.

Roger Houdard participe également à des réunions au sein d’un groupe du Parti communiste clandestin du 20e arrondissement. Lesquelles se tiennent généralement le dimanche matin chez Gabriel Buyse, 109 rue des Grands-Champs (vers la rue du Volga), en présence de Pierre Bertolino, [...]

Germain HOUARD – 45667

Germain, Roger, Houard naît le 5 mars 1909 à Chartres (Eure-et-Loir – 28), fils d’un terrassier. Il a deux frères et deux sœurs.

Le 6 août 1927, à Chartres, il épouse Léonie, Georgina, Églantine Lecoq, née en 1911. Ils ont un fils, Georges, né le 29 juillet 1931, à Jouy, où Germain Houard a trouvé du travail comme ouvrier agricole.

La famille s’installe ensuite à Mainvilliers, faubourg de Chartres, dans un petit pavillon situé rue de la République (métier ?).

Puis, ils emménagent à Chartres même, où Germain Houard est embauché aux usines Tessier-Rose-Brault (TBR – fabrication d’outils agricoles), quai des petites Filles-Dieu.

Il est alors pompier bénévole. Sportif, il est gymnaste au club laïque L’Avenir de la Beauce.

Licencié pour sa participation à un mouvement de grève dans son entreprise (1936 ou novembre 1938 ?), il retrouve un emploi comme chauffeur de camion à la Ville de Chartres (employé communal).

Militant communiste, Germain Houard serait secrétaire régional du Parti communiste en 1939. Il demeure alors rue de la Mairie, à Chartres.

Le 1er juillet 1941, il est arrêté et conduit à la prison de Chartres ; peut-être lors des arrestations préventives organisées par les autorités d’occupation [1].

À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Il y reçoit une visite de son épouse et de son fils – lequel est autorisé à venir dans sa chambrée.

Entre fin avril et fin juin 1942, Germain Houard est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à [...]

Adolphe HONORINE – 45666

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Adolphe, Pierre, Honorine, naît le 22 septembre 1915 à Chartres (Eure-et-Loir – 28), chez ses parents, Adolphe Xavier Charles Louis Honorine, 31 ans, mouleur, et Thérèse Eugénie Buffétrille, 29 ans, son épouse, domiciliés au 19 rue de la Corroirie (canton Nord).

Le 21 décembre 1914, le conseil de révision de l’Eure a reconnu son père bon pour le service armé. Le 22 février 1915, il a été incorporé comme soldat de 2e classe au 101e régiment d’infanterie. Le 12 juin suivant, il est passé au 117e R.I., « aux armées ».

Le 8 octobre, Adolphe Xavier Honorine est évacué, malade, rentrant au dépôt le 3 décembre. Deux jours plus tard, le 5 décembre, il est détaché comme mouleur aux Établissements Teisset, Chapron et Brault, à Chartres, travaillant pour la Défense nationale. Le 1er juillet 1917, il passe au 102e R.I. tout en restant détaché dans son entreprise (Teyset et Chapron). Le 8 mars 1919, il est envoyé en congé de démobilisation et rentre chez lui.

En 1920, la famille emménage au 5 rue de la Porte Guillaume à Chartres.

En 1931, Adolphe Pierre Honorine, 16 ans, qui habite chez ses parents, travaille comme typographe à l’imprimerie Durand. Son père est mouleur à la Grande Fonderie, sa mère est blanchisseuse. Il est possible que son père décède en 1936 (à vérifier…).

En 1939, Adolphe Pierre Honorine habite toujours au 5 rue Porte Guillaume.

À des dates et pour un motif restant à préciser, Adolphe Honorine est arrêté, puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés [...]

René HOMMET – 45665

Collection Roger Hommet. Droits réservés.René Hommet naît le 25 janvier 1914 à Paris (14e), parce que ses parents – Charles Hommet, 24 ans, né à Grandcamp–Maisy (Calvados – 14), alors conscrit, et Aline Cauchard, 21 ans, née à Port-en-Bessin (14) – ne sont pas encore mariés. Ce sera chose faite le 16 juin 1915.

René est l’aîné d’une famille de sept enfants, les six autres étant nés à Port-en-Bessin : Clotilde, née le 12 avril 1920, Gilberte, le 19 janvier 1923, André, né le 16 mai 1925, Marcel, le 15 janvier 1930, Roger, le 17 mai 1932, et Charles, le 14 avril 1938.

La famille Hommet, probablement fin des années 1930.
De gauche à droite : René (le poing levé), Gilberte, Clotilde et une cousine ; devant : André, roger et Marcel.
Collection Roger Hommet. Droits réservés.Au moment de son arrestation, célibataire, René Hommet est domicilié chez ses parents, à l’angle de la rue Traversière et de la rue Michel-Lefournier à Port-en-Bessin.

René Hommet à Bayeux (Calvados), devant
la fontaine de la place Saint-Patrice.
Collection Roger Hommet. Droits réservés.Il est peintre en bâtiment dans l’entreprise artisanale de son père, Charles Hommet.

Militant communiste, René Hommet participe – entre autres – à l’aide aux enfants espagnols réfugiés dans le Calvados après la défaite de la République espagnole.

La famille fin 1939 ou début 1940. De gauche à droite, derrière : Clotilde, René, Charles (leur frère),
leur mère Aline, et Gilberte ; devant : Roger et Marcel.
Collection Roger Hommet. Droits réservés.Pendant, la “drôle de guerre”, René ne semble pas avoir été mobilisé ; peut-être pour problème de santé.

Le dimanche 2 juin 1940, à la suite de plusieurs perquisitions domiciliaires, et bien avant l’arrivée de l’occupant, son père, Charles Hommet, est arrêté comme « propagandiste communiste » par deuxgendarmes français sur décision du préfet du Calvados.

Charles Hommet.
Coll. René [...]

Isidore HOFFMANN – (46245) ?

Isidore Hoffmann naît le 17 octobre 1918 au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 3, rue de la Fontaine, au Havre.

Il est employé de commerce ou marchand forain.

Le 26 février 1942, Isodore Hoffmann est arrêté « comme otage israélite » à la suite de l’attentat de la place de l’Arsenal [2]. Selon une notice fournie par les Archives du Havre, il passe par le camp de Drancy avant son transfert, le 15 mai 1942, au camp allemand de Royallieu à Compiègne [3] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

On suppose qu’il a été sélectionné entre fin avril et fin juin 1942, avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Isidore Hoffmann est peut-être enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I), sous le numéro 46245, selon les listes reconstituées (aucune photo de détenu de ce convoi n’a été retrouvée après le matricule 46172).

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, [...]

Marcel HODIESNE – 45664

Marcel, Maurice, Hodiesne naît le 18 avril 1898 dans le village des Douets sur la commune de Flers (Orne – 61), fils de Constant Hodiesne, 34 ans, charpentier, et de Maria Raimbault, 32 ans, dévideuse (tissage), son épouse ; ses parents seront décédés au moment de son arrestation.

De la classe 1918, Marcel Hodiesne est appelé au service armé par le bureau de recrutement de Montargis. Le 16 avril 1917, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 103e régiment d’infanterie. Il part « aux armées » le 20 octobre suivant, affecté au 9e bataillon, 36e compagnie. Le 27 mai 1918, au Mont Kemmel – point culminant (alt. 156 m) de la province de Flandre-Occidentale, en Belgique – il est blessé par un éclat d’obus qui lui occasionne une petite plaie à la face antérieure de la jambe gauche et une fracture du péroné. Il est cité à l’ordre du régiment : « Soldat dévoué et courageux, s’est particulièrement distingué […] dans une contre attaque au cours de laquelle il a été blessé ». Évacué, il retourne au front le 20 août suivant. Le 2 mars 1918, il passe au C.I.D. (?), dans la 12e compagnie, et, une semaine plus tard, au 1er bataillon, 3e Cie. Le 28 mai, il passe au C.I.D. (?), dans la 4e Cie. Le 20 octobre, il est évacué comme malade (suite blessure de guerre ?), rentrant au dépôt le 13 janvier 1919. Le 18 février, il passe au C.R.P.N., 2e Cie. Le 27 avril suivant, il passe au 84e régiment d’infanterie.

Le 23 juin 1919, son unité rejoint l’armée d’Orient (décret du 23 décembre 1919 ?). Le 17 octobre, en Cilicie, Marcel Hodiesne passe au 18e régiment de tirailleurs algériens ; il y [...]