Israël DRIMER – 46272

Israël, dit René, Drimer naît le 12 septembre 1899 à Piabia (Roumanie), il obtient la nationalité française.

Au moment de son arrestation, René Drimer est domicilié au 11, avenue de Tourville à Caen (Calvados – 14). Il est ingénieur chimiste.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, René Drimer est arrêté à son domicile par la police française, comme Juif : il figure sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1]. Le soir, il est conduit à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen.

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados et où ils passent la nuit.

Le 4 mai, René Drimer fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par laWehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée.

Entre fin avril et fin juin 1942, René Drimer est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Selon les listes reconstituées du convoi, René Drimer est déporté comme otage juif.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Israël René Drimer est [...]

Édouard DRIESSENS – 45483 ?

Paul, Édouard, Driessens naît le 27 juillet 1901 à Romainville [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), fils d’Édouard Driessens et de Marie Louis Oswald ou Orvald.

Le 1er avril 1921, il est mobilisé au 62e régiment d’artillerie de campagne, où il arrive neuf jours plus tard. Du 11 janvier au 20 mars 1923, son unité est dans l’Armée du Rhin. Le 15 mai suivant, Paul Driessens est renvoyé dans ses foyers et se retire chez ses parents au 13, rue Vassou, à Romainville, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 14 mars 1924, à la mairie de Romainville, Paul Driessens se marie avec Cécile Grandjean, née le 23 décembre 1904 à Paris 12e. Ils auront deux filles : Suzanne, née le 17 décembre 1925, et Raymonde, née le 20 janvier 1928, à Romainville.

En juillet 1925, le couple demeure au 85, rue de Paris, à Romainville.

À partir de 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 17, rue Gabriel Husson dans la même commune.

Paul Driessens est commis boucher.

Le 13 septembre 1939, il est mobilisé à la 22e section de commis et ouvriers militaires d’administration (C.O.A.), puis renvoyé dans ses foyers le 8 novembre suivant, réformé temporaire.

Le 5 février 1940, une dénonciation anonyme le signale comme communiste et coupable de s’être rendu volontairement malade pour obtenir sa réforme. Par la suite, les services du commissariat de police des Lilas le désignent comme « meneur communiste très actif et distributeur de tracts ».

Le 24 juin 1941, Paul Driessens est arrêté par des agents de ce commissariat suite à un arrêté d’internement administratif pris par le préfet de police à la même date, en application du décret du 18 novembre 1939. Conduit d’abord au commissariat central du 20e arrondissement, Paul [...]

Alexandre DOUCHET – 45481

Modeste, Alexandre, Douchet naît le 23 octobre 1896 au 19, rue de Saint-Mihiel à Bar-le-Duc (Meuse – 55), chez ses parents, Victor Douchet, 27 ans, manœuvre, et Maria Tritz, son épouse, 26 ans. La famille semble ensuite déménager à Caudry, entre Cambrai et Le Cateau-Cambrésis (Nord).

Pendant un temps, Alexandre Douchet  travaille comme manœuvre.

De la classe 1916, il aurait dû être mobilisé au cours de la guerre 1914-1918. Néanmoins, l’évacuation et/ou l’occupation des départements du Nord et de l’Est font qu’il est « non recensé en temps utile par suite d’un cas de force majeure ». « Introuvable dans les délais de la libération de sa classe », il est seulement affecté au 151e régiment d’artillerie à pied (R.A.P.) dans la Réserve le 1er juin 1921. Le signalement porté sur son registre matricule indique un homme assez grand pour l’époque : 1m75.

En juin 1921, Alexandre Douchet habite à Mareuil-lès-Meaux (Seine-et-Marne – 77).

Le 17 décembre 1921 à Quincy-Voisins [1] (77), Alexandre Douchet se marie avec Marcelle Martin, née le 23 mai 1897 dans cette commune.Ils ont une fille, Régine, née en 1925 dans cette commune.

Le 6 août 1923, Alexandre Douchet est embauché comme cantonnier par la Compagnie des chemins de fer du Nord. Le 5 octobre 1925, l’armée le classe “affecté spécial” sur son poste de travail.

À partir de juin 1927 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 9 bis, place de la mairie à Esbly (77).

En février 1936, l’armée classe Alexandre Douchet “affecté spécial” à la Compagnie des chemins de fer de l’Est (qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [2]). Il est alors cantonnier principal, ayant sa « résidence de service » à Esbly, sur le réseau de l’Est, comme André Bichot, simple cantonnier.

Le [...]

André DOUCET – (45480 ?)

André, Henri, Léon, Doucet naît le 10 mars 1903 à Hirson (Aisne), chez ses parents, Raoul Doucet, 25 ans, polisseur d’étain, et Léa Lourmier, 20 ans, son épouse, domiciliés rue Saint-Michel. André a une sœur, Andréa, née en 1910 à Hirson.

Le 14 avril 1914, rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, le père de famille rejoint le 19 régiment territorial d’infanterie. Le 6 octobre 1915, par décision du général en chef, il est « détaché du corps jusqu’à nouvel ordre aux Aciéries de Nanterre, 12 avenue de la République à Nanterre » [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Il semble que la famille ait pu le rejoindre, venant habiter au 35 rue de Bezons. Le 3 mai 1916, à la suite d’un accident survenu dans l’usine, Raoul Henri Doucet décède (âgé de 38 ans) au 75 avenue de la République à Nanterre (peut-être à l’infirmerie de la Maison départementale de Nanterre).

De la classe 1923, André Doucet est réformé et n’est pas astreint au service militaire.

En 1924, il habite avec sa mère rue des Fessières à Nanterre.

Le 31 janvier 1925 à Nanterre, André Doucet se marie avec Yvonne Manteau, née le 9 mars 1904 à Hirson, 20 ans, alors couturière, fille d’un mouleur. En 1926, le couple cohabite avec la mère et la sœur d’André. Le 8 janvier 1928, ils ont un fils, Raoul André, né à Nanterre.

En 1931, ils sont domiciliés au 12 bis rue des Launes à Nanterre.

Sa mère devient concierge de l’école maternelle Voltaire à Nanterre.

André Doucet est métallurgiste (mouleur), chez Manteau fils Aluminium à Nanterre.

Il est adhérent au Parti communiste, sous-rayon de Nanterre, rayon de Puteaux,

Le 12 mai 1935, il est élu conseiller municipal de Nanterre sur sur la liste du Parti communiste [...]

Alphonse DOUCET – 45479

Collection Jean Doucet. Droits réservés.Alphonse, Jean-Baptiste, Edmond, Doucet naît le 4 novembre 1914 au Vast (Manche – 50), fils de Jean-Baptiste Doucet, 29 ans, et de Marie-Louise Challe. Son père est tué deux ans et demi plus tard – le 1er juin 1917 – sur le front, à Aubérive-sur-Suippes, 30 km à l’Est de Reims (Marne)

Pendant son service militaire (15-10-1935 – 15-10-1937), Alphonse Doucet est matelot charpentier.

Le 3 octobre 1936, à Équeurdreville, il épouse Georgette Henry. Ils ont trois enfants : Jean, né le 11 février 1937, Fernande, née le 24 avril 1938 et André, né le 15 août 1939 et décédé prématurément le 14 décembre 1940.

Au moment de son arrestation, la famille est domiciliée au 14, rue Victor-Hugo à Équeurdreville [1], à l’ouest de l’agglomération de Cherbourg (50).

Alphonse Doucet est menuisier à l’Arsenal de Cherbourg.

Militant connu, il devient secrétaire des Jeunesses communistes de la Manche en 1939, succédant à Henri Corbin (qui passe au secrétariat régional du Parti communiste).

Après la signature du pacte germano-soviétique, Alphonse Doucet est révoqué de l’Arsenal pour sesopinions politiques. Il est mobilisé jusqu’à l’armistice.

En septembre 1940, il est contacté par André Defrance qui organise la résistance communiste dans ce secteur de la Manche.

Alphonse Doucet est actif au sein du Front national [2] dès sa création en mai 1941, participant aux réunions clandestines, notamment dans le débit de boissons de Marie Lesage [3], rue des Trois Hangars. Il diffuse mots d’ordre et publications.

Dans la nuit du 22 au 23 juin 1941, il est arrêté à son domicile par un détachement de police allemande, venue en voiture particulière (traction-avant Citroên), assisté par la police française ou par un délateur. Dans le cadre de la grande rafle préventive opérée simultanément avec l’attaque allemande contre l’Union Soviétique [4], il est arrêté « sur la base de ses antécédents » [...]

René DOMENC – (45482 ?)

René, Jean, Domenc naît le 8 octobre 1906 à Maisoncelles (Seine-et-Marne – 77), fils de Jean Domenc et de Jeanne Viratelle. Il a – au moins – un frère.

Il a une formation de mécanicien automobile.

En 1926, il effectue son service militaire dans le 3e groupe aéro(naval ?).

Le 6 octobre 1928 à Bougligny (77), René Domenc se marie avec Marcelle Lucet, née dans cette commune le 2 août 1908. Ils n’auront pas d’enfant.

Le couple est domicilié au 92, rue de France, à Fontainebleau (77).

Militant actif du Parti Communiste, René Domenc est trésorier de la section de Fontainebleau – dont Prudent Prel est le secrétaire – de 1936 à 1939.

Le 28 janvier 1939, à la demande de la direction générale de la Sûreté nationale au ministère de l’intérieur, et après avoir consulté ses sous-préfets, le préfet de Seine-et-Marne transmet à celle-ci un long rapport sur « l’organisation et l’activité de chacun des partis extrémistes » de son département dans lequel sont répertoriées les cellules du parti communiste. Il désigne René Domenc comme secrétaire de la cellule n°1 Fontainebleau-Nord.

Dans un rapport de police daté du 10 octobre 1940, il est mentionné que René Domenc est alors au chômage.

À la veille de son arrestation, il travaille comme chauffeur mécanicien et aide déménageur dans la Maison A. Delachasse, située aux 45 et 57 rue de France (une autre source désigne René Domenc comme ouvrier mécanicien (contremaître) au garage Levy [1], situé au 25, rue de France, juste à côté du domicile de son ami Prudent Prel ; peut-être antérieurement…).

Le 8 juin 1940 – en pleine débâcle ! – un fonctionnaire de police rédige une note impliquant quatre habitants de Fontainebleau. « Une information de source paraissant sérieuse fait connaître que : 1°) un nommé Domenc, résidant 92, rue de France rez-de-chaussée, et actuellement employé dans une usine à Paris, ou [...]

Jean DOKTOR – 46316

Document extrait de De Caen à Auschwitz,
par le collège Paul Verlaine d’Evrecy, le lycée
Malherbe de Caen, éditions Cahiers du Temps,
page 34. Droits réservés.Isaac, Jean, Doktor naît le 12 juin 1910 à Boguslav en Ukraine, dans la famille de sa mère, étudiante en médecine en France. Ses deux parents, Szmerel Doktor et Szifra Londowski, son épouse, Ukrainiens, étudient en France et vont y travailler, respectivement comme ingénieur et médecin.

Naturalisé Français en 1927, licencié en Droit et diplômé d’Économie politique, Jean Doktor devient contrôleur principal rédacteur des Contributions indirectes à Caen (Calvados – 14), rue Guillaume-le-Conquérant.

En 1934, il se converti au catholicisme afin de pouvoir épouser sa fiancée. Ils ont un fils, Claude, né le 30 avril 1935. Au moment l’arrestation du chef de famille, celle-ci habite au 41, rue Bicoquet à Caen.

Mobilisé en 1939, Jean Doktor est cité à l’ordre du régiment en juin 1940 avec attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Conformément à la loi de Vichy, il déclare son origine juive à la Préfecture de Caen et va devoir pointer chaque jour au commissariat. À la demande de son directeur, il ne s’y rendra qu’une fois par mois, car toute absence éventuelle serait immédiatement signalée par l’administration. Il ne pense pas qu’il est en danger.

Le 28 mars 1941, le régime de Vichy décrète que les Croix de guerre 1940 sont annulées : « Vous devez faire un dossier pour une nouvelle demande. »

En 1941, Jean Doktor adresse des documents au Commissariat Général aux Affaires Juives à Paris car, selon la législation, les Juifs qui avaient rendu de grands services à la Nation pouvaient ne pas être exclus de la Fonction publique. Il lui est répondu que cela n’entre pas dans le cadre de la loi. Il [...]

Aimé DOISY – (45478 ?)

Aimé, Gaston, Louis, Doisy naît le 2 juillet 1897 à Paris 18e, fils d’Auguste Paul Doisy, 32 ans, palefrenier, et de Marie Ouvrard, son épouse, 26 ans, journalière, domiciliés au 58, rue de l’Orient.

Pendant un temps, Aimé Doisy habite avec ses parents, au 17, rue Trézel, à Levallois-Perret [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Il travaille comme mécanicien-ajusteur, puis deviendra mouleur.

Le 11 janvier 1916, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 1er groupe d’aérostation. Le 5 janvier 1917, il passe au 1er groupe d’aviation. Le 4 octobre 1917, il passe au 2e groupe d’aviation. Le 28 août 1917, son unité est affectée en Italie, jusqu’au 26 mai 1918. Le 27 juillet 1919, il est démobilisé et se retire chez ses parents. Son père devient conducteur d’automobile.

Le 12 février 1921, à Levallois-Perret [1] (Seine / Hauts-de-Seine), Aimé Doisy se marie avec Marie, Simone, Doussot, née le 13 août 1900 (20 ans) à Paris 8e, cartonnière. Les témoins sont Annette Caquier, femme Doussot, domiciliée 4 rue Baudin à Asnières, et Henri Doussot, frappeur, domicilié au 28 rue Fouquet à Levallois.

Leur fille Gisèle naît le 19 novembre suivant.

En février 1923, la famille habite au 1, rue d’Alsace, à Levallois-Perret. En août 1925, elle est domiciliée au 3, rue Poyer, à « Clichy-Barrière ». À partir de juin 1929, ils demeurent chez les parents d’Aimé, rue Trézel à Levallois-Perret.

Déclaré comme ajusteur-mécanicien, Aimé Doisy est membre de la Chambre syndicale des cochers chauffeurs du département de la Seine ; peut-être travaille-t-il dans un atelier d’entretien d’une compagnie de taxis (à vérifier…).

Le 26 avril 1932, la 6e commission de réforme de la Seine lui reconnaît une invalidité non imputable au service armé.

C’est un militant communiste.

Sa fille Gisèle étudie à l’école de Levallois-Perret jusqu’à [...]

Victor DIEULESAINT – (45477 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Victor, Gustave, Alexandre, Dieulesaint naît le 6 août 1895 à Nantes (Loire-Atlantique [1] – 44), chez ses parents, Victor Dieulesaint, 28 ans, couvreur (?), et Alexandrine Vallée, son épouse, dix-neuf ans, blanchisseuse, domiciliés route de Paris (2e canton).
Victor Dieulesaint commence à travailler comme couvreur-zingueur.
Le 15 mai 1914 à Nantes, Victor Dieulesaint épouse Henriette Delay, née en 1894 au Havre. Ils ont deux enfants dont Louis, né en 1914 à Nantes.
Le 8 septembre 1915, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 64e régiment d’infanterie. Le 28 mars 1916, il est évacué pour maladie, rejoignant son unité le 23 août suivant. Le 3 septembre, à Estrées (Aisne ou Nord), il est grièvement blessé à la tête par des éclats d’obus qui lui occasionnent une brèche osseuse dans la région interpariétale et une autre dans la région temporale gauche. Victor Dieulesaint revient au dépôt le 12 février 1917, mais, trois jours plus tard, la commission de réforme d’Ancenis le place dans le service auxiliaire. Le 29 mars, il passe au 65e R.I. Le 24 mai suivant, il est maintenu au service auxiliaire par la commission de réforme de Nantes. Le 17 octobre 1918, il est admis à la réforme temporaire n° 1. En 1930, la même commission de réforme précisera : « syndrôme subjectif des trépanés, crises nerveuses à base d’énervement ». Il est dès lors pensionné à 70 %, puis à 75 %. Victor Dieulesaint reçoit la Médaille militaire par décret du 31 février 1932, décoration qui comporte l’attribution de la Croix de guerre avec palmes.
En novembre 1918, la famille habite au 15, rue des Boulmiers, à Nantes.

Louis DIDIER – 45471

Louis, Jules, Albert, DIDIER naît le 23 août 1911 à Fontenay-le-Fleury (Seine-et-Oise / Yvelines), fils de Jules Didier, 35 ans, ouvrier (chaudronnier) aux Chemins de fer du Calvados, et de Marie Victorine Benard, 28 ans, sans profession.

Son père est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Deux jours plus tard, il rejoint le 18e régiment territorial d’infanterie. Le 7 mars 1916, il passe en renfort au 223e R.T.I. Le 8 août suivant, il passe au 6e régiment du Génie. Le 30 juillet 1917, il est placé en “sursis d’appel” au titre de la Compagnie des Chemins de fer de Normandie à Ouville-la-Rivière (76). Ce sursis sera ensuite prolongé jusqu’à la date de l’armistice…

Au moment de son arrestation, Louis Didier est domicilié au 16, rue Delhomme, à Évreux (Eure), dans un quartier de lotissement où il vit avec sa mère, alors veuve. Lui-même est célibataire

Il est tôlier aux usines Renault d’Évreux.

Il est probablement secrétaire d’une cellule du Parti communiste.

Lors des élections cantonales d’octobre 1937, le Parti communiste présente un nommé Louis Didier, tôlier, comme candidat au Conseil général dans la circonscription d’Évreux-Sud.

Le 23 ou 24 octobre 1941, à 22 heures, Louis Didier est arrêté à son domicile par trois Feldgendarmes allemands. Ceux-ci le conduisent à Vernon, puis à la Maison d’arrêt d’Évreux.

Il est finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Louis Didier est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le [...]