Jules D’HAESE – (45476 ?)

Jules, Alphonse, d’Haese naît le 11 septembre 1899 à Lille (Nord), chez ses parents, Brunon Julien d’Haese, 42 ans, peintre en voitures (« empêché »), et Sophie Van Goethen, 41 ans, son épouse, tous deux originaires de Belgique et domiciliés au 13, rue Meurcin / 5, impasse Convain.

Le 27 octobre 1924, à Puteaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine), Jules D’Haese épouse Marie Duval. Ils n’auront pas d’enfant.

Pendant un temps, Jules D’Haese est chauffeur de taxi à la Compagnie générale des chauffeurs de place, sise au 53, boulevard de Charonne à Paris 20e. Puis il est successivement magasinier et ouvrier sur machine ; c’est sans doute alors qu’il adhère au Syndicat des Métaux.

À partir de 1924 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 35, rue Voltaire à Puteaux.Le 15 janvier 1936, il reprend son métier de chauffeur d’automobile aux Établissements Unic, sis au 1, rue Volta à Puteaux.
Après la mobilisation, il est maintenu comme “affecté spécial” dans son entreprise, considérée comme produisant pour la Défense nationale. Il continue à y travailler sous l’Occupation.

Le 3 août 1941, vers 9 h 30, sur le marché de Puteaux, alors que la foule est dense, un individu, agrippé à un lampadaire où a été accroché un drapeau tricolore, harangue les ménagères, tandis que des tracts sont lancés : Ce que la presse et la radio raciste ne disent pas ; Aux commerçants, pourquoi la rareté du vin, la hausse des prix ; La Voix Populaire, organe de Gennevilliers, n° 4. La police municipale intervient aussitôt. Mais une dizaine de personnes s’interposent et frappent les gardiens, ce qui permet à l’orateur de s’enfuir. Tandis que des arrestations sont en cours, Jules d’Haese – qui se rendait au marché avec son épouse – interpelle un gardien [...]

Fernand DEVAUX, dit “Nounours” – 45472

Fernand Devaux à Rouillé (1941-1942).
Droits réservés.Fernand, Alphonse, Devaux naît le 3 janvier 1922 à Guingamp (Côtes-d’Armor [1]), fils de Delpien Devaux, employé des chemins de fer, et de Marie Lebois ; il est petit dernier d’une famille de quatre enfants.

Au moment de son arrestation, il habite au 30, rue Marcel-Sembat à Saint-Denis  [2] (Seine / Seine-Saint-Denis). Il est célibataire.

Fernand Devaux est ouvrier métallurgiste, tôlier.

En 1937, il adhère au mouvement des Jeunesses communistes (JC).

En 1938, il est embauché à l’usine d’automobile Hotchkiss de Saint-Denis, où il adhère à la cellule d’entreprise du Parti communiste. Syndiqué à la CGT, il devient diffuseur de La Vie Ouvrière.

Ayant participé à la grève du 30 septembre 1938 pour la défense des acquis du Front populaire, il est licencié avec la plupart des ouvriers (“lock-out”). Ils sont réembauchés dès le lendemain avec un nouveau contrat de travail, mais le mouvement de grève est un échec au plan national.

En 1939, il devient secrétaire des Jeunesses communistes de Saint-Denis. Il continue à militer clandestinement quand le Parti communiste est interdit à l’automne 1939.

Début juin 1940, lors de la débâcle et de l’exode, il accompagne sa mère à Guingamp. Mobilisé, son frère a été fait prisonnier de guerre et conduit en Allemagne.

Revenu à Saint-Denis à la fin du mois de juin 1940, Fernand Devaux commence la reconstitution de la JC locale et diffuse du matériel de propagande, se tenant en liaison avec la direction clandestine de son secteur.

Le 2 septembre 1940, il est arrêté par la police française avec d’autres membres des Jeunesses communistes (Gaillard, Hamon, Philipidès, et René Lamboley qui sera déporté avec lui), lors d’une distribution de tracts entre la rue des Ursulines et la rue Catulienne à Saint-Denis. Ils sont [...]

Maurice DESSEIN – 45469

Collection Johan Dessein. Droits réservés.Florimond, Maurice, Dessein naît le 7 mai 1902 à Albert (Somme – 80), fils de Florimond Dessein, 47 ans, mécanicien, et de Gertrude Arrachart, son épouse, 45 ans, demeurant au 35, rue Duflos-Féret.

Le 6 juin 1925 à Bouzincourt, Maurice Dessein épouse Odette Droulin, née en 1906 à Ville-sur-Ancre (80), sans profession. Ils ont un fils, Guy, né le 18 avril 1928.

Au moment de son arrestation, Maurice Dessein est domicilié au 7, rue Marcel-Vast à Albert.

Maurice Dessein est charpentier, travaillant notamment pour l’aviation à Meaulte (80), où se trouvent les usines d’avions H. Potez pour lesquelles Jean Fletcher est gardien ; après son arrestation, une liste policière désignera Maurice Dessein comme ajusteur.

Avant guerre, on ne lui connaît pas d’engagement politique, mais la même liste policière le désignera comme « sympathisant communiste ».

Sous l’occupation, Maurice Dessein est actif au sein du Front national [1], participant à des distributions de tracts et à des sabotages ; actions de Résistance que connaissent sa femme et son fils.

Le 25 octobre 1941, il est arrêté par la police allemande, à son domicile, en présence de son épouse, pour distribution de tracts. Selon sa famille, en même temps que lui sont arrêtés Maurice et Maria D’Azevedo qui sont probablement relâchés [2]. Il fait partie des sept « personnes de l’arrondissement de Péronne arrêtées par l’autorité allemande » et transférées au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Maurice Dessein est enregistré en même temps que les deux frères Villa, Gerolamo et Fortunato, d’Albert. Au cours de sa détention dans ce camp, il sculpte une chaîne et un boulet en bois indiquant son matricule : 2054.

Chaîne de forçat en bois avec son boulet, transmise

André DESSAUX – 45468

André, Édmond, Dessaux naît le 30 juillet 1905 à Pavilly (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1]), fils de jean Dessaux et de Louise Cornu.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 102, rue Félix à Colombes [2] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Il est marié, sans enfant. Il est possible qu’ensuite son épouse emménage au 5, rue Paul-Bert (à vérifier…).

Plusieurs années avant la guerre, il est embauché comme mouleur-noyauteur aux usines Gnôme et Rhône de Gennevilliers (92). Il y est délégué du personnel pour son syndicat.

Du bureau de recrutement de Rouen, il est mobilisé le 4 septembre 1939 et démobilisé le 10 août 1940.

Sous l’occupation, l’usine travaille sous le contrôle des autorités allemandes. L’encadrement de l’entreprise considère André Dessaux – qui s’efforcerait de regrouper les anciens membres du parti communiste employés dans l’usine – « comme un élément dangereux cherchant à toute occasion à dresser le personnel contre les agents de maîtrise et la direction ».

Le 10 décembre 1941, la brigade spéciale n°1 des Renseignements généraux vient l’arrêter à son domicile et le préfet de police signe l’arrêté ordonnant son internement administratif en application du décret du 18 novembre 1939 et de deux circulaires ministérielles d’octobre (P.N. 108 et 223 C.A.B.).  Le 17 décembre, conformément à une circulaire du Ministère de l’Intérieur, le préfet envoie une copie d’un rapport de ses services concernant Marcel Bec au commandant allemand du département de la Seine (« von Gross-Paris »), à l’état-major d’administration militaire. Pendant un temps, André Dessaux est détenu au dépôt de la préfecture de police (Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice, « quai de l’Horloge », île de la Cité).

Le 3 janvier 1942, il fait partie d’un groupe de 38 internés politiques (parmi eux, 16 futurs [...]

Émile DESPLANQUES – (45467 ?)

Émile, Louis, Joseph, Desplanques naît le 13 janvier 1914 à Lille (Nord), chez ses parents, Louis, Régis, Joseph, Desplanques, 42 ans, garçon brasseur, et Léocadie Bourdon, 34 ans, on épouse, domiciliés rue de l’Est, au 3 cité Brunswick.

En 1921, la famille habite au 9 rue Ferrier à Gennevilliers [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Le père est déclaré comme chauffeur. Les autres enfants sont Georges Régis, né le 6 septembre 1902 à Lille, manœuvre, Georgette, née en 1903 à Bruay (Pas-de-Calais), devenue cartonnière, Émilienne, née en 1907 à Fretin (Nord), Marie(-Thérèse), née en 1911 à Lille.

En 1926, la famille – sans le père ! – habite à la même adresse. Georges est manœuvre aux usines Citroën, Georgette, Émilienne et Marie(-Thérèse) sont toutes trois cartonnières chez Moynat (le fabricant malletier ? à Asnières ?). La famille s’est agrandie de Renée, née en 1924 à Paris.

En 1931, le père est de nouveau recensé, Georgette et Émilienne sont parties. Georges est devenu manœuvre à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). Émile est employé (?) à Paris.

Émile Desplanques adhère aux Jeunesses communiste en 1934, puis au Parti communiste et à la CGT.

À l’été 1935, Émile Desplanques habite toujours chez ses parents. Son père est alors déclaré comme retraité.

Le 21 septembre 1935, à la mairie de Gennevilliers, Émile Desplanques, 21 ans, alors conscrit au 1er régiment du Génie à Strasbourg, se marie avec Marie Rose Charlotte Blésy, 20 ans, née le 30 août 1915 à Béziers (Hérault), mécanographe, domiciliée au 74, rue de l’Arbre Sec (renommée, plus tard, rue Paul-Vaillant-Couturier) à Gennevilliers, dans l’immeuble d’une cité. Le mariage a été autorisé par le colonel commandant le régiment de l’époux !

Émile [...]

Roger DESMONTS – 45520

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Roger, Alexandre, Desmonts naît le 8 novembre 1911 au village d’Ormes (Eure), fils d’Eugène Desmonts, 35 ans, et d’Angèle Sochomer, son épouse, 32 ans, tous deux “journaliers”, dans une famille qui compte déjà quatre enfants.

Pendant un temps, il est domicilié au 17, rue Édouard-Vaillant à Levallois-Perret [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

En 1935-1936, Roger Desmonts travaille comme décolleteur à l’entreprise Chenard et Walcker, sise au 40, rue du Moulin-de-la-Tour à Gennevilliers (92).

En 1936-1938, il est régleur à l’entreprise Samson, sise au 102, rue du Point-du-Jour à Boulogne-Billancourt, puis tourneur-décolleteur aux usines Renault de Billancourt [1] (92).

Pendant un temps, il est tourneur sur métaux aux établissements Salnepley, à Boulogne-Billancourt.

Le 6 janvier 1939, il est embauché comme décolleteur à l’usine de la Société des Moteurs Gnome et Rhône (SMGR), sise au 70, boulevard Kellerman (Paris 13e).

Le 10 juin suivant à Levallois-Perret, Roger Desmonts se marie avec Pierrette Petit ; leur fille, Josée, est née le 11 janvier précédent à Clichy.

En cours d’année, il emménage dans un appartement au 99 rue Danton à Levallois-Perret).

Lors de la mobilisation générale, Roger Desmonts est maintenu comme “affecté spécial” dans son entreprise, qui produit pour la Défense nationale.

Le 30 juin 1940, date de la fermeture de l’usine pour cause d’occupation militaire, il est porté « sorti » sur sa fiche d’employé, avec la mention « exode » (selon un rapport de police, tout le personnel est alors licencié).

Le 19 novembre, Roger Desmonts est réembauché comme manœuvre à l’usine du boulevard Kellerman. L’actionnaire majoritaire et patron de l’entreprise, Paul-Louis Weiller, ayant été déchu de la nationalité française par décret du gouvernement de Vichy le 29 octobre 1940 et remplacé par un administrateur provisoire, l’usine sera [...]

Albin DESMAZES – 45466

Albin, Bernard, Desmazes naît le 16 novembre 1894 à La Grand’Combe (Gard – 30), fils de Pierre Desmazes, charpentier, et d’Églaée Barbier.

Pendant un temps, Albin Desmazes travaille comme ajusteur.

Le 5 septembre 1914, il est incorporé au 5e dépôt des équipages de la flotte, à Toulon. Il est en mer du 8 novembre 1914 au 1er mai 1915, puis du 2 juin suivant au 13 janvier 1916. Il reste au dépôt des équipages jusqu’au 29 avril 1919, puis part pour une dernière campagne en mer jusqu’au 6 septembre suivant. Le lendemain, 7 septembre, il est envoyé en congé de démobilisation et se retire rue Girand (?), dans la ville portuaire de Bizerte (Tunisie), disposant d’une rade militaire. Le 6 octobre suivant, il habite rue Girardet, dans cette ville, travaillant [?) à la Maison Brau.

Fin décembre 1921, l’armé le classe affecté spécial à la 4e section des chemins de fer de campagne comme employé permanent à la Compagnie des chemins de fer de l’État en qualité d’ajusteur à Versailles.

À la mi-juillet 1927, il est raboteur (ajusteur) au dépôt d’Achères, au nord de Poissy (Seine-et-Oise / Yvelines – 78).Achères. Le dépôt. Carte postale envoyée en 1917.
Collection Mémoire Vive.Jusqu’à son arrestation, il est domicilié au 4, rue Carnot, puis rue Saint-Germain à Achères.

Militant communiste et syndicaliste actif, Albin Desmazes est secrétaire de la Section du Parti Communiste d’Achères, secrétaire du syndicat CGT des cheminots d’Achères, membre des Amis de l’Union Soviétique et du Secours Populaire.

Albin Desmazes est élu maire communiste de cette commune en 1929.

Achères. La mairie.
Carte postale écrite en 1933. Collection M. Vive.Le Parti communiste le présente aux élections législatives de mai 1932 et d’avril-mai 1936 dans la deuxième circonscription de Versailles (Maisons-Laffitte, Meulan, Poissy). Il [...]

René DESLANDES – 45465

Droits réservés.René, Gaston, Deslandes naît le 14 octobre 1918 à Paris 14e, fils de Gaston Deslandes et de Suzanne Laucher, son épouse.

En 1928, les parents Deslandes prennent la gérance d’un lavoir-blanchisserie à Sens (Yonne), où la mère de Gaston était blanchisseuse. René Deslandes commence à travailler comme couvreur-plombier. En 1932, un incendie détruit ce lavoir.

En janvier 1934, la famille revient à Paris, au 141, rue de Vanves [1] à Paris 14e (vers la rue d’Alésia). Gaston, le père, reprend son métier d’ajusteur.

En janvier 1938, René Deslandes devient employé des Postes, Téléphones et Télégraphes (PTT) à Paris.

Adhérent des Jeunesses communistes en 1937, il est membre du Bureau de Section de Paris 14e. Inscrit à la FSGT, il est trésorier de l’Union Athlétique Jean-Jaurès (UAJJ), qui prend, en septembre 1941, le nom d’Union Sportive du 14e, et servira de couverture pour les activités clandestines de plusieurs de ses membres.

Le 2 septembre 1938, René Deslandes est incorporé au 151e régiment d’infanterie à pied, afin d’accomplir son service militaire. Puis, il est affecté au 152e régiment d’infanterie à Longwy. En juin 1940, lors de l’offensive allemande, il est fait prisonnier de guerre, mais est libéré dès le 10 août au titre de fonctionnaire.

Le 31 octobre, il réintègre les PTT, au dépôt central du matériel, 103 boulevard Brune (14e arr.).

Sous l’occupation, René Deslandes participe à de nombreuses actions : sabotage d’une librairie allemande boulevard Saint-Michel, d’une librairie italienne boulevard Saint-Germain, recrutement… La police française ne sait rien de son activité illégale pour l’année 1941.

Le 28 avril 1942 à 5 heures du matin, il est arrêté à son domicile, comme otage, lors d’une grande vague d’arrestations collectives (397 personnes) organisée par « les autorités d’occupation » dans le département de la Seine, visant majoritairement des [...]

Auguste DESHAIES – 45464

Auguste, Marie, Deshaies naît le 18 janvier 1896 au Cellier (Loire-Atlantique [1]), fils de Pierre Deshaies et Joséphine Hardy, son épouse, cultivateurs, décédés au moment de son arrestation.

De la classe 1916, Auguste Deshaies semble ne pas avoir été mobilisé au cours de la guerre 1914-1918, « réformé n° 2 » ; à vérifier…

Domicilié un temps à Angers (Maine-et-Loire), avec sa mère qui, veuve, y devient ouvrière, il vient ensuite s’installer en région parisienne, à Saint-Mandé [2] (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 21 octobre 1920, à la mairie du 20e arrondissement de Paris, il épouse Marguerite Rochelemagne, née le 17 octobre 1894 à Saint-Martin-Valmeroux (Cantal). Lui se déclare alors métallurgiste, domicilié dans un hôtel meublé, rue Alexandre-Pilleaud (actuelle rue Pierre-Rigaud) à Ivry-sur-Seine [2] (94). Elle est décolleteuse et habite boulevard Davout à Paris 20e. Leur fils, Jacques (“Jacquot”), René, naît le 24 octobre 1921 à Saint-Mandé. C’est probablement l’époque où ils déménagent pour aller au 80 route de Choisy (avenue de Verdun aujourd’hui).

Auguste Deshaies est alors ouvrier céramiste, employé à l’Électro-céramique, usine d’Ivry-Port appartenant à la Compagnie générale d’électricité et produisant des isolateurs pour les lignes électriques.

Secrétaire de la cellule communiste de la Compagnie générale d’électricité d’Ivry en 1930-1932, Auguste Deshaies est, depuis le milieu des années 1920, un des militants syndicalistes les plus actifs des industries chimiques de la région parisienne et un des responsables du Syndicat général de la Céramique, des industries chimiques et parties similaires. En mars 1930, il entre à la commission exécutive de la Fédération nationale de la Céramique et des industries chimiques.

Il mène de front un engagement politique : aux scrutins de 1925, il est élu au conseil municipal sur la liste communiste dirigée par Georges Marrane.

En janvier 1926, le conseil municipal approuve le projet de construction [...]

Lucien DESENCLOS – 45463

Lucien, Zéphir, Desenclos naît le 8 janvier 1920 à Béthencourt-sur-Mer (Somme – 80), fils de Robert Desenclos, 24 ans, outilleur, et de Jeanne Pecquery, 23 ans, son épouse.

Le 18 décembre 1914, son père a été incorporé comme sapeur de 2e classe au 3e régiment du Génie. Le 9 mars 1917, est passé au 13e régiment d’artillerie service automobile. Le 1er juin 1917, il est passé au 20e escadron du train.
Le 24 octobre 1917,dans le secteur des Éparges, il a été blessé à la main droite par éclats d’obus et évacué. Le 15 décembre suivant, il est passé dans la réserve de l’armée active (15e escadron du train). Le 28 avril 1919, il a été mis en congé illimité de démobilisation, titulaire d’un certificat de bonne conduite, se retirant à Béthencourt-sur-Mer. Le 4 novembre 1919, la commission de réforme d’Abbeville le propose pour une pension permanente de 20 % pour « amputation du pouce droit au 1/3 supérieur de la première phalange suite à blessure… »

En 1921, la famille Désenclos habite au 83 Grande Rue à Béthencourt-sur-Mer.

En mars 1923, ils sont installés à Friville-Escarbotin (80). En 1928, naît Jacqueline, sœur de Lucien. En 1931, ils habitent au 4 rue de la Promenade et hébergent Émilienne, née Grognet, mère de Robert Desenclos. Le père de famille possède un petit atelier métallurgique, employant un mouleur et une ébarbeuse.

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Lucien Désenclos est domicilié avec ses parents au 15, impasse Saint-Étienne à Friville-Escarbotin. Il devient tourneur, chez son père.

Le 1er octobre 1939, l’armée classe son père “affecté spécial” à la SNCAN à Méaulte. Mais, le 5 avril 1940, le général commandant la 2e région militaire raye celui-ci de l’affectation spéciale par mesure disciplinaire et l’affecte [...]