Maurice DEHOUX – (45434 ?)
BAVCC, Caen. Droits réservés.Maurice, Émile, Marie, Lucien, Dehoux naît le 13 novembre 1909 à Dieppe (Seine-Maritime [1] – 76), fils d’Émile Dehoux, 21 ans, employé de commerce, et d’Olive, Camille, Vergnory, son épouse, 21 ans, giletière, mariés au mois de mai précédent.
Le couple divorce et sa mère se remarie à Dieppe le 26 septembre 1923 avec Gaston Harand, né le 10 février 1886 à Rouen (76), horloger. Elle a 35 ans et son fils en a 13. Les nouveaux mariés ouvrent une boutique d’« horlogerie – bijouterie – orfèvrerie – lunetterie – installation électrique – appareils de TSF -atelier de réparation » à Pavilly (76), étant domiciliés au 2, rue de Barentin (devenue rue des frères-Martin).
Maurice Dehoux devient également horloger, travaillant probablement avec son beau-père, qui, par ailleurs, exprime des idées de gauche.
Selon un rapport ultérieur du commissaire principal des renseignements généraux de Rouen, Maurice Dehoux est militant actif au sein du Parti communiste, se trouvant « à la tête de toutes les manifestations, meetings et réunions […] en somme, le chef du mouvement extrémiste de Pavilly […] son activité [ayant]attiré l’attention des autorités locales et du service de la gendarmerie de Pavilly. »
En 1938, « venant de Pavilly », Maurice Dehoux ouvre dans la Grande Rue (« rue principale » ?) de Bourg-Achard (Eure – 27), à côté d’un coiffeur, un atelier d’artisan bijoutier ; peut-être une “succursale” du magasin de son beau-père. Discret, il est peu connu de son voisinage. Célibataire, il a pour amie Antoinette Drevet, divorcée, alors institutrice à l’école maternelle du centre à Oissel (76) ; elle deviendra directrice de l’école Marcel Buquet de Rouen.
Après son installation professionnelle à Bourg-Achard, la police de l’Eure ne constate pas d’activité militante de sa part (ses voisins pas davantage). Son amie – depuis le printemps 1937 – évoquera des crises nerveuses l’obligeant à effectuer plusieurs séjours à l’hôpital psychiatrique des [...]