Maurice DAUDIN – (45426 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Maurice, Marcel, Michel, Daudin naît le 14 juin 1906 à Anetz (Loire-Atlantique [1] – 44), fils de Pierre Daudin et Anne (?) ; sur cette commune, en divers lieux-dits, il existe plusieurs familles d’agriculteurs du nom de Daudin.

En 1926, au recrutement de Tours, il effectue 18 mois de service militaire au 1er régiment d’infanterie coloniale.

Le 14 juillet 1928 à Le Bourdon (Loiret), il se marie avec Jeanne Rousseau, née le 22 dans 1914 dans cette commune.

En 1935 et jusqu’au moment de l’arrestation de Maurice, le couple est domicilié au 107, boulevard de l’Hôpital à Paris 13e, près de la station de métro Nationale. Jeanne est employée (?) dans le 15e arrondissement.

Entrée de l’immeuble du 107, avenue de l’Hôpital, aujourd’hui
mitoyen du site Pitié-Salpêtrière de la Faculté de Médecine.
© Photo Mémoire-Vive 2013.Maurice Daudin travaille à la SNCF comme homme d’équipe à la gare d’Austerlitz (Paris 13e).

Il est membre du Parti communiste.

Le 23 juillet 1941, il est arrêté par la police française pour distribution de tracts communistes parmi le personnel employé et ouvrier de la gare, dans la même affaire que Marius Amiel, cheminot. Des tracts sont également trouvés à son domicile.

La 14e Chambre correctionnelle de Paris le condamne immédiatement à huit mois de prison. Le 25 juillet, il est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e), puis transféré le 8 août 1941 à la Maison d’arrêt de Fresnes (Seine / Val-de-Marne).

Le 6 février 1942, son épouse écrit au préfet de la Seine. « Je me permets de faire appel à votre haute bienveillance pour m’aider à retrouver l’espoir et le courage de vivre. J’attends un bébé vers la mi-mars, et mon mari, actuellement détenu [...]

Jules DATIN – (45425 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINEAuschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Jules, Robert, Datin naît le 29 avril 1904, à Saint-Georges-de-Rouelley (Manche – 50), fils de Jules Datin et de Marie Patin.

Jules Datin est commis-charcutier (« garçon-boucher »). Il est célibataire.

Il est considéré par la police française comme sympathisant communiste. Pour le PCF, c’est un « inorganisé ».

Pendant la guerre d’Espagne, Jules Datin s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini. Il est incorporé le 14 août 1937. « Commotionné par aviation », il ne veut plus « rien faire ». Puis, soigné (où ?) à partir du 24 août 1938, il « fait preuve d’une grande activité. Toujours prêt à rendre service. Bon moral, mais très nerveux. S’intéresse à la presse, assez bonne discussion politique, bon élément. » (note du 5 octobre 1938). La date du 24 août peut faire supposer sa participation à l’offensive républicaine du passage de l’Ebre (El paso del Ebro). Dans une période où son rapatriement est envisagé pour raisons de santé, il indique Mondeville (Calvados – 14) comme destination de retour.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 2, rue Turpin à Vire (14).

Le 3 mai 1942, avec Pierre Le Breton et François Poirier, Jules Datin est arrêté à Vire par des policiers allemands, comme otage communiste à la suite du déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1]. Quelques jours plus tard, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Jules Datin est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance [...]

André DARONDEAU – 45424

André, Gustave, Darondeau naît le 3 mars 1899 dans le 12e arrondissement de Paris, chez ses parents, Gustave Darondeau, 25 ans, tapissier pour les chemins de fer, et Aline Graux, son épouse, 21 ans, journalière, domiciliés au 34, rue de Wattignies.

Le 29 octobre 1927 à Paris 10e, André Darondeau épouse Marie, Antoinette, Géraud, née le 15 février 1900, ouvrière à domicile (elle fabrique des parapluies). Ils auront un fils, Robert, né le 10 juillet 1929.

André Darondeau © Droits Réservés.André Darondeau est lithographe ; souvent réduit au chômage à cause de son engagement politique, car il est membre du Parti communiste depuis 1925. Au moment de son arrestation, il est déclaré comme « garçon de courses ».

En 1937, la famille emménage au 51, avenue de Fontainebleau (depuis, avenue de Stalingrad) à Villejuif [1], inaugurant la cité « L’Avenir de la Zone ».

Militant à Villejuif, secrétaire de cellule, André Darondeau est surtout connu comme diffuseur de la presse communiste : L’Humanité, Front Rouge, etc.

Après la déclaration de guerre, en septembre 1939, Robert, écolier, est envoyé en Auvergne, et André se retrouve au chômage. Il est mobilisé le 18 septembre. Il peut rentrer dans ses foyers le 8 août 1940, ayant fait le nécessaire pour ne pas être fait prisonnier par les Allemands.

André Darondeau © Droits Réservés.Il cherche du travail à Paris et reprend alors ses tâches militantes.

Sous l’occupation, la police française (RG) le considère comme un « agent actif de la propagande clandestine ».

Le 5 octobre 1940, André Darondeau est arrêté par la police française, lors de la grande vague d’arrestations organisée dans les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise par les préfets du gouvernement de Pétain contre des hommes connus avant guerre pour être des responsables communistes (élus, cadres du PC et de la CGT) ; action menée avec l’accord de l’occupant. Après avoir [...]

Auguste DARDENNE – (45423 ?)

Auguste, Lucien, Léon, Dardenne naît le 26 juin 1905, dans la maison de Denis Nicolas Sauvage, maçon à Pouru-Saint-Rémy (Ardennes – 08), fils de Marie Julienne Joséphine Dardenne, 26 ans, célibataire, sans profession, domiciliée à Fromelennes (08).

Le 19 mai 1928, au Pré-Saint-Gervais (Seine / Seine-Saint-Denis –  93), Auguste Dardenne se marie avec Julia, Victorine, Cornélie Lagaeye, née en 1908 dans le Nord. Ils n’auront pas d’enfant.

En 1929, ils habitent au 38, rue Charles-Nodier au Pré-Saint-Gervais.

Auguste Dardenne est chauffeur automobile (de camion ?).

En 1933, le couple habite au 14, rue des Pruniers à Drancy (93).
À partir du 29 avril 1935, Auguste Dardenne travaille comme chauffeur pour la société Les Jambons Français, sise 8 rue de Pantin au Pré-Saint-Gervais (93). Julia est employée par la société Lux, sise au  50, rue de la Villette au Pré-Saint-Gervais.
Selon une rapport de police ultérieur (21-07-1947), il est « membre de la cellule communiste de Pantin ou d’une banlieue environnante » (sic).

Entre septembre 1939 et juin 1940, il est mobilisé dans une unité combattante.

Du 15 octobre 1940 jusqu’au moment de son arrestation, Auguste Dardenne est domicilié au 26, rue François-Arago à Pantin [1] (93).

Le 19 janvier 1942, les autorités allemandes transmettent une demande d’enquête le concernant aux services de la préfecture de police. À cette époque, les renseignements recueillis par la police française ne lui permettent pas d’affirmer « qu’il ait jamais appartenu à l’ex-parti communiste » et rien n’a jamais donné l’impression qu’il se livre à la propagande communiste.

Le 28 avril suivant, Auguste Dardenne est arrêté sur son lieu de travail par la police allemande avec quatre autres camarades.

il est rapidement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 [...]

François DAOUDAL – (45422 ?)

Droits réservés.François, Jean, Marie, Daoudal naît le 16 février 1922 à Guérande (Loire-Atlantique [1]), fils de Jean Daoudal et Louise Le Moal, une famille d’ouvriers qui comptera six enfants.

Vers 1923, les Daoudal s’installent à Villejuif [2] (Seine / Val-de-Marne – 94). Au moment de son arrestation, François Daoudal est domicilié chez sa mère, au 3, rue de la Liberté (ou au 27 rue Paul-Bert).

Il fréquente l’école communale de Villejuif, avant de pratiquer divers métiers liés au bâtiment. En dernier lieu, il est peintre en bâtiment, employé chez Georges Labarre (lui-même ancien élu de Villejuif, en 1925, sur la liste du Bloc ouvrier et paysan conduite par Xavier Guillemin) dont l’entreprise se situe à l’angle des rues du Moutier (devenue rue Georges-Le Bigot) et Paul-Bert.

Dès son départ du patronage, François Daoudal entre dans les Jeunesses communistes, dans le “cercle” de Villejuif comprenant, entre autres, René Plaud, Eugène Candon (responsable des JC sur l’ensemble de Villejuif), Francis Née, Jean Richard, et dont il devient le secrétaire.

Lorsque la guerre éclate en 1939, le cercle se disperse. François accompagne alors sa mère, Louise Daoudal, employée communale, dans l’évacuation vers la province de plus d’une centaine d’enfants des écoles de Villejuif : sa disponibilité et son esprit d’initiative, lors de ce premier exode qui entraîne ces enfants sur les routes de la Nièvre et du Cher (juin-juillet 1939), sont mentionnés dans le rapport que le responsable, Pierre Lavigne, fait parvenir à l’inspecteur d’Académie dès son retour à Villejuif.

Les membres du cercle agissent alors dans la clandestinité, François Daoudal faisant équipe avec Francis Née (qui habite Vitry-sur-Seine, à la limite des deux communes, mais milite à Villejuif) et Paul Guillaume [3], dit Paulo (confection et distribution de tracts).

Le 17 septembre 1940, tous les trois sont arrêtés par la police française, lors d’une [...]

Joseph DANIEL – (45421 ?)

Collection Jean Daniel. Droits réservés.Joseph, Marie, DANIEL, naît le 14 septembre 1902 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure / Loire-Atlantique [1] – 44), dans le quartier des « Prévôts » à Saint-Nazaire, îlot vétuste où résidaient autrefois les officiers et l’administration de la Marine Royale. Fils de Jean Daniel et de Louise Lepostellec, il est est l’aîné de trois enfants.

Joseph Daniel obtient son diplôme d’ajusteur-outilleur aux Chantiers de l’Atlantique à Penhouët, où il travaille jusqu’à la crise économique des années 1920.

 

Les chantiers de l’Atlantique à Penhouet, après 1945.
Carte postale. Collection Mémoire Vive.En 1924, la famille vient à Paris pour chercher du travail et s’installe au 26, rue Julie dans le 14e arrondissement (aujourd’hui rue de l’abbé-Carton).

Les activités syndicales de Joseph Daniel l’exposent à la répression patronale : il travaille successivement chez Bréguet, rue Didot dans le 14e, puis chez Renault à Boulogne-Billancourt (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

À la suite de son mariage avec Adrienne Larrouy, il emménage au 89, rue du Château, toujours dans le 14e.

En mai 1936, il est embauché comme ajusteur aux établissements Sanders de Gentilly (Seine / Val-de-Marne – 94), usine qui fabrique des caisses enregistreuses sous licence américaine. Il est affecté à l’atelier de montage.

La section syndicale CGT Sanders réunie à Paris, fin des
années 1930. Parmi eux, plusieurs futurs déportés :
G. Abramovici, J. Daniel, M. Baudu, R. Salé, F. Joly.
Collection Jacqueline Lefebvre. Droits réservés.André Girard et Joseph Daniel. Sans date.
Collection Jean Daniel. Droits réservés.Pendant l’occupation, cette entreprise – filiale d’un groupe franco-allemand (La Nationale Groupe) – travaille en partie pour la production de guerre de l’occupant (fabrication de compteurs).

Malgré les premières exécutions massives d’otages d’octobre 1941 – parmi lesquels nombre de militants ouvriers – le noyau clandestin de l’usine poursuit la résistance sous sa forme syndicale.

Le 9 février 1942, plusieurs militants déclenchent un arrêt de travail pour protester contre [...]

François DALLET – 45420

François, Paul, Lucien, Dallet naît le 2 septembre 1898 au lieu-dit Vintéjoux sur la commune de Saint-Martial-le-Vieux (Creuse), au domicile de son grand-père, cultivateur. Ses parents sont Antoine Dallet, 30 ans, cocher (« momentanément absent »), et Victorine Gouyon, son épouse,  22 ans, cultivatrice, demeurant également à Vintéjoux.

François Dallet commence à travailler comme cultivateur.

Le 3 mai 1917, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 138e régiment d’infanterie. Le 12 juin, il est admis à l’hôpital mixte de Magnac-Laval (Haute-Vienne) pour oreillons et en sort cinq jours plus tard. Le 4 septembre, il retourne dans cet hôpital pour une rougeole et en sort dix-huit jours plus tard. Le 30 décembre suivant, il passe au 107e R.I. Le 7 février 1918, il est évacué sur l’hôpital mixte de Guingamp (Côtes-d’Armor) pour congestion pulmonaire gauche grippale. Il en sort dix jours plus tard avec un congé de convalescence de quarante jours, rejoignant son unité le 17 juin. Il passe au 163e R.I. le 2 août 1918. Le 4 novembre, il est évacué pour gale et anthrax, rejoignant son unité le 15 décembre. Il passe au 160e R.I. le 30 avril 1919. Il passe au 79e R.I. le 26 août suivant. Le 6 septembre, il entre à l’hôpital mixte de Toul (Meurthe-et-Moselle) pour bronchite et en sort le 24 octobre avec un congé de convalescence de vingt jours. Le 29 mai 1920, il est « renvoyé dans ses foyers », titulaire d’un certificat de bonne conduite.

À partir de 1923, François Dallet travaille comme chauffeur de taxi. Il est membre de la Chambre syndicale des cochers chauffeurs du département de la Seine. En juin 1940, il travaille pour le compte d’un loueur de “voitures de place” des environs de la Porte [...]

Justin DAGUTS – (45419 ?)

Justin, Léopold, Daguts naît le 3 mars 1896 à Graulhet (Tarn – 81), chez ses parents, Frédéric Daguts, 36 ans, cultivateur, et Catherine Bascoul, 28 ans, son épouse, domiciliés rue Barricouteau.

Justin Daguts commence à travailler comme cultivateur, probablement avec ses parents.

Pendant un temps, le conseil de révision constate qu’il a une « musculature insuffisante ».

Justin Daguts est mobilisé le 20 mai 1915 comme soldat de 2e classe au 134e régiment d’infanterie. Le 11 juin suivant, il passe à la 8e section d’infirmiers à Dijon. Il demande à être classé service armé, toujours comme infirmier. Le 17 juillet, la commission de réforme de Dijon accède à sa demande. Le 1er janvier 1916, il passe à la section coloniale d’infirmiers. Le 13 juillet 1916, il part aux armées (unité non combattante). Le 29 janvier 1917, il passe au 43e RI. Le 23 octobre suivant, il est évacué, malade. Il rejoint aux armées le 30 novembre. Le 19 mars 1918, au sud de la Ville-aux-Bois, dans le secteur de Craonne (Aisne), alors que sa compagnie est peut-être cantonnée au repos à Roucy, il est évacué pour blessure en dehors du service suite à l’explosion d’un détonateur. Le 27 juin, il est de retour aux armées.

Le 21 août, lors d’une offensive française devant Villers-la-Fosse et Chavigny, au nord de Laon (« au secteur de Craonne »), il est blessé à la main gauche par un éclat d’obus qui lui occasionne une perte de la 2e phalange de l’index, ainsi qu’une cicatrice superficielle du médius ; il est évacué. Le 7 janvier 1919, Justin Daguts passe à la 1re section d’infirmiers. Le 3 juin suivant, il passe à la 15e section d’infirmiers militaires. Le 19 septembre, il est envoyé [...]

Louis DAENS – 45418

Droits réservés.Louis Daens naît le 25 février 1892 à Lens (Pas-de-Calais – 62), fils de Louis, Philippe Daens, 27 ans, ouvrier mineur natif de Belgique, et de la “demoiselle” Blanche – dite Jeanne – Laurent, « dix-sept ans et demi » ; son père va déclarer sa naissance à l’état-civil. Le 18 juin suivant, ses parents se marient à la mairie de Lens, acte valant légitimation. Cependant, le 10 février 1903, leur divorce est prononcé par jugement du tribunal civil de Béthune.

Habitant à Montigny-en-Gohelle, Louis Daens commence à travailler comme “houilleur” (mineur de fond).

Le 27 juin 1913, Louis Daens, 21 ans, épouse Marie Lampin, « dix-neuf ans, deux mois », née le 15 avril 1894 à Montigny-en Gohelle, fille d’un “houilleur” de 40 ans (petite-fille de “houilleur”). Un an plus tôt, le 10 juin 1912, à Montigny, celle-ci a donné naissance à leur fils Louis, alors « enfant naturel ».

Le 26 novembre, Louis Daens est incorporé comme soldat de 2e classe au 33e régiment d’infanterie afin d’y accomplir son service militaire.

Le 1er août 1914, quand est proclamé le décret de mobilisation générale, il est encore “sous les drapeaux”. Le 8 janvier 1915, à Mesnil-les-Hurlus (Marne), lors d’une offensive française au cours de la première bataille de Champagne, il est blessé au côté gauche par une balle au genou et par éclat d’obus à la cuisse. Il est dirigé vers un centre d’évacuation, puis admis à l’hôpital temporaire n° 2 à Troyes (Aube). Le 23 février suivant, il est transféré à l’hôpital temporaire n° 4 à Niort (Deux-Sèvres), d’où il sort le 10 mars. Un an plus tard, le 2 mars 1916, sous le fort de Douaumont récemment pris par l’ennemi, lors d’une offensive allemande, [...]

Maurice DADÉ – 45417

Maurice, Omer, Dadé naît le 9 septembre 1896 à La Belliole (Yonne – 89), chez ses parents, Arthur Dadé, 29 ans, cafetier, et Amélie Méry, 22 ans, son épouse, épicière. Le 2 février 1898, en milieu d’après-midi, son père décède à leur domicile, âgé de 31 ans ; décès déclaré à la mairie par le frère et le beau-frère de celui-ci, tous deux cultivateurs.

Le 26 mars 1900, à La Belliole, sa mère se remarie avec Alphonse Thibault, 25 ans, alors sabotier. En 1906, la famille recomposée est installée rue des Patouillats à Vallery (89). Alphonse Thibault y est devenu cultivateur fermier. Maurice Dadé commence à travailler comme agriculteur, sans doute avec son beau-père.

Le 12 avril 1915, après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Maurice Dadé est mobilisé comme cavalier de 2e classe à la 12e compagnie du 1er régiment de Cuirassiers. Il est présent sur le front du 8 mars 1917 au 11 novembre 1918. Le 4 juin 1919, il passe au 11e régiment de cuirassiers. Le 3 septembre suivant, il est nommé soldat de 1re classe. Le 24 septembre, envoyé en congé définitif de démobilisation, il se retire rue du Pont à Bray-sur-Seine (Seine-et-Marne), titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En octobre 1919, il habite dans la ferme de son oncle Adrien Dadé, propriétaire à La Chatière, à Villiers-Louis (89). Il commence à travailler pour lui comme ouvrier agricole. En janvier 1920, il se déplace à Chigy, puis revient à Villiers-Louis six mois plus tard.

Le 22 avril 1922, à Villeneuve-la-Guyard (89), Maurice Dadé se marie avec Lucienne Adrienne Percheron, née 12 mai 1902 dans cette commune. Bientôt, ils s’installent rue Blanche, dans le village. Ils ont une fille, Yvette, née après le printemps 1926.

Maurice Dadé est « cultivateur, patron ».

Au moment [...]