Robert CARLE – (45331 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Robert Carle naît le 25 août 1909 à Nîmes (Gard), chez ses parents, Léonce Abel Carle, 45 ans, employé, et Jeanne Auguste Crespi, 32 ans, son épouse, domiciliés chemin de Saint-Césaire, “Villa Chardon”.

Au moment de son arrestation, Robert Carle est domicilié rue Chertemps à Mormant (Seine-et-Marne – 77).

Il est employé de bureau à la station de TSF [1] Radio-Paris.

Le 17 octobre 1939, le préfet de Seine-et-Marne transmet à la direction de la Sûreté nationale, au ministère de l’Intérieur, en réponse à une circulaire de celle-ci datée du 24 septembre, une liste de « fonctionnaires et agents des services publics mobilisables appartenant au parti communiste et maintenus à leur poste » sur laquelle Robert Carle est inscrit (9e) parmi les employés dépendants du ministère des P.T.T.

Le dimanche 19 octobre 1941, il est appréhendé lors d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant contre des communistes de Seine-et-Marne, pris comme otages en représailles de distributions de tracts et de destructions de récolte – incendies de meules et de hangars – ayant eu lieu dans le département. Son nom figure en dernière position sur une liste de trente communistes arrêtés, établie par le groupe de Feldgendarmerie n° 680.

Robert Carle est rapidement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager), où il est enregistré sous le matricule n° 1720, parmi 86 Seine-et-Marnais arrêtés en octobre (46 d’entre eux seront des “45000”).

Le 28 novembre, le nom de Robert Carle apparaît sur une liste de 79 otages communistes pouvant être proposés pour une exécution de représailles, établie par la Feldkommandantur 680 de Melun et adressée au chef du district militaire “A” à Saint-Germain-[en-Laye].

Lors d’un échange de correspondance, datée du 24 décembre 1941 au 2 février 1942, entre le [...]

Yves CARIOU – 45330

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Yves Cariou naît le 8 septembre 1908 à Cherbourg (Manche), fils d’Yves, Marie, Cariou et de Françoise Calvez (tous deux seront décédés lors de son mariage).

Lors de sa détention au camp d’Aincourt, il sera déclaré comme tripier. À une date restant à préciser, quatre doigts de sa main gauche sont sectionnés à la suite d’un accident de travail ; il est pensionné à 30 %. C’est peut-être alors qu’il devient employé de bureau.

Pendant un temps, Yves Cariou habite au 163 avenue Victor Hugo à Aubervilliers (Seine / Seine-Saint-Denis – 93).

Le 22 avril 1933 à Aubervilliers, il se marie avec Marcelle Barthelmé, 23 ans, née le 18 janvier 1910 dans cette commune, elle aussi employée de bureau, habitant alors chez ses parents au 10, rue des Gardinoux à Aubervilliers. En 1936, le couple résidera à cette adresse avec la mère de Marcelle, Marguerite, alors veuve (née en 1873) ; son mari Alfred étant décédé à leur domicile le 7 novembre 1935, âgé de 67 ans. Cette année-là ou peu après, le couple aura une fille.

En 1936, Yves Cariou travaille pour la société A. Porka, à Paris (?).

Yves Cariou est militant syndicaliste.

Son handicap le faisant réformer, il n’est pas mobilisé au cours de la “drôle de guerre”. Il est employé au Touring Club de France, au 65, avenue de la Grande-Armée à Paris, puis aux Établissements R. Charles, au 67, rue Solférino à Aubervilliers.Au moment de son arrestation, la famille est domicilié au 20, rue Gutemberg au Blanc-Mesnil [1] (93). Yves Cariou héberge toujours la mère de son épouse, « âgée de 68 ans, qui est sans ressource ».

Yves Cariou est actif dans le Parti communiste clandestin.

Le 28 octobre 1940, le [...]

Étienne CARDIN – 45329

Droits réservés.Étienne, Aimable, Jules, Cardin naît le 12 janvier 1893 à Auvers (Manche – 50), chez ses parents, Étienne Louis Cardin, 35 ans, journalier, et Augustine Yvetot, 34 ans, son épouse, domiciliés au hameau de la Godillerie.

Pendant un temps, Étienne Cardin fils habite à La Cambe (Calvados – 14) et travaille comme forgeron ajusteur. Pour l’époque, c’est un homme plutôt grand (1 m 75).

Le 26 novembre 1913, il est incorporé comme apprenti-marin au 2e dépôt des équipages de la Flotte (Marine nationale). Il reste “sous les drapeaux” lorsque commence la Deuxième Guerre mondiale. Le 1er février 1918, il est nommé matelot de 1re classe mécanicien. Affecté à l’arsenal de Cherbourg (50), il y est nommé premier quartier-maître, y complétant une qualification de mécanicien ajusteur.

Le 3 juin 1918, à Caen (14), Étienne Cardin se marie avec Yvonne Chagny, née le 28 octobre 1900 dans cette ville, couturière et fille d’un « employé aux chemins de fer ».

Le 1er septembre 1919, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire 37, rue rue du Vaugueux à Caen. Deux semaines plus tard, le 15 septembre, Yvonne donne naissance à leur fils Roger.

Début novembre suivant, Étienne Cardin est installé à Bretteville-sur-Odon, quartier Saint-Pierre (14). Il est alors ajusteur à la Compagnie des chemins de fer de l’État.

Le 18 novembre 1924, il déclare habiter à Ryes, proche de Saint-Lô (50). Le 14 décembre 1929, il déclare habiter à Sommervieu (14), au hameau du bourg.

Lucienne naît le 6 septembre 1926 et Jakie (sans “C”) Auguste le 26 mai 1929, tous deux à Crépon (14).

Yvonne, son épouse, décède le 7 janvier 1932, âgée de 31 ans.

Le 14 mai suivant, Étienne Cardin est hébergé par ses beaux-parents, Pierre Désiré et Léonide Chagny, au [...]

Guiseppe (Joseph) CARATTONI – 45328

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Guiseppe (Joseph) Carattoni naît le 10 juin 1915 à San Marino (Italie).

Pendant un temps, il est domicilié à Gouraincourt, 10 km au nord d’Étain (Meuse – 55) ; son adresse reste à préciser. Il est célibataire.

Il est manœuvre (dans quelle entreprise ? à vérifier…).

Sous l’occupation, il dirige un groupe du parti communiste clandestin, actif notamment par la distribution de tracts. Il a sous ses ordres une section en contact avec René Getti, de Longlaville.

Le 8 novembre 1941, Joseph Carattoni est arrêté à Longwy (Meurthe-et-Moselle – 54) comme communiste : il est interné administrativement au centre de séjour surveillé d’Écrouves, près de Toul (54) quand il est désigné comme otage.

Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”.

Guiseppe Carattoni est inscrit – n°2 – sur une « liste communiquée le 19 (février ?) au soir à la KK (Kreiskommandantur) de Briey par le sous-préfet » pour préciser la nationalité de cinquante-trois hommes : il est désigné comme français (par naturalisation).

Le 5 mars, Joseph Carattoni est parmi les trente-neuf détenus transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Dans ce camp, il discute politique avec Raymond Montégut du degré de sacrifice qu’un militant peut consentir pour obéir aux ordres du Parti.

Entre fin avril et fin juin 1942, Joseph Carattoni est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et [...]

Georges CAPLIEZ – (45327 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Georges, Jean, Capliez naît le 1er décembre 1920 chez une sage-femme officiant au 18 rue Crozatier à Paris 12e, fils d’Henri Capliez, 27 ans, ajusteur, et de Marthe Duc, 27 ans, lingère, son épouse, domiciliés au 13 rue des Pavillons à Puteaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

Au moment de son arrestation, il est domicilié chez ses parents, dans les HBM du 4, rue Cartault à Puteaux. Il est célibataire (il a 19 ans).

Georges Capliez est ajusteur, comme son père.

Le 11 septembre 1940, Georges Capliez, Pierre Bourneix fils, René Maroteaux et trois autres jeunes militants communistes de Suresnes et Puteaux sont arrêtés par la police française et écroués à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e) pour « propagande communiste clandestine ». Ils sont probablement libérés peu de temps après sur décision des autorités allemandes.

Le 9 novembre, sur instruction des Renseignements généraux, le préfet de police de Paris signe un arrêté ordonnant l’internement administratif de Georges Capliez, au motif : « a été arrêté pour distribution de tracts, continue son activité ». Le jour même, celui-ci est arrêté par des agents du commissariat de la circonscription de Puteaux, en même temps qu’Auguste Archen et Pierre Bourneix, parmi 66 suspects d’activité communiste de la Seine, et conduit au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé en octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt.

Conçus à l’origine pour 150 malades, les locaux sont rapidement surpeuplés : en décembre 1940, on compte 524 présents, 600 en janvier 1941, et jusqu’à 667 au début de juin. Pour cette raison, Georges Capliez est assigné, avec Pierre Bourneix, au “dortoir des jeunes” (“DJ”), ancien réfectoire réaffecté à cet usage.

Le 25 février 1941, le commissaire spécial directeur [...]

Marcelin CAMUSSON – 45326

Marcelin Camusson naît le 11 janvier 1896 à Ambazac (Haute-Vienne), au village de Nouaillas, sur la commune d’Ambazac, au nord-est de Limoges (Haute-Vienne), chez ses parents, Léonard Camusson, 35 ans, et Anne Tagaud, 32 ans, tous deux cultivateurs (décédés au moment de l’arrestation de leur fils).

Par la suite, la famille emménage dans le petit village de Saint-Léger-la-Montagne, entre Ambazac et Saint-Sulpice-Laurière. Marcelin commence à travailler comme cultivateur, sans doute avec ses parents.

Le 10 avril 1915, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 107e régiment d’infanterie. Le 16 novembre 1917, cette unité est affectée en Italie, pays allié. Le 28 octobre 1918, « au passage de vive force du Piave et à la conquête de positions fortement organisées, s’y est fait remarquer par son courage ». Cité à l’ordre de son régiment le 23 novembre, il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze. Le 15 avril 1919, il est nommé caporal. Le 12 septembre suivant, il est envoyé en congé illimité de démobilisation, et se retire chez ses parents, titulaire d’un certificat de bonne conduite. En octobre 1919, il s’installe au 94, rue Bolivar, à Paris 19e.

Le 19 octobre 1920, à Paris 4e, Marcelin Camusson épouse Émilie Lecendreux, née le 12 février 1896 à Razès (Haute-Vienne). Le jeune couple s’installe au 10 rue de l’Ave Maria. Mais Émilie décède prématurément le 14 mai 1923 au 4 boulevard Macdonald, sans doute à l’hôpital Andral ou hôpital du bastion 27 (des anciennes fortifications), établissement de l’Assistance publique (1903-1933).

Marcelin Camusson habite ensuite au 5 rue des Nonnains d’Hyères à Paris 4e.

Le 6 décembre 1924 à la mairie du 4e arrondissement, il épouse Germaine Martin, 22 ans, née le 23 février 1902 à Coulombiers, au [...]

Guy CAMUS – 45325

Guy Camus en 1937.
Collection Sylvie Levrel. Droits réservés.Guy, Théodule, Ismaël, Camus naît le 22 juillet 1896 à Neuvy-en-Sullias (Loiret – 45), petit village de Sologne proche de Sully-sur-Loire, fils de Pierre Camus, 37 ans, et d’Adeline Derouette, son épouse, 39 ans, cultivateurs. Il a deux sœurs, Anne et Marguerite, et un frère plus âgé, Narcisse, né le 24 mars 1888.

Alors que Guy Camus est encore enfant, ses parents s’installent comme maraîchers au lieu-dit Bouteille, à Guilly (45), village voisin au bord de la Loire.

Bouteille, « coin de pêche » au bord de la Loire.
Carte postale oblitérée en 1955. Collection Mémoire Vive.Le hameau de Bouteille à Guilly.
La maison au premier plan est un restaurant-tabac-épicerie
« Café Père » (?).
Carte postale des années 1960. Collection Mémoire Vive.Guy apprend le métier de serrurier.

Jeune homme, il fréquente les bals de la région, notamment celui d’Orléans (45) où il rencontre sa future épouse.

Il a dix-huit ans quand commence la Grande Guerre. Le 8 janvier 1915, son frère Narcisse, soldat de 2e classe au 76e régiment d’infanterie, est porté disparu sur le front aux Meurissons dans la Meuse (déclaré mort seulement en février 1921, par jugement).

Le 20 août 1916, Guy Camus est appelé à Orléans, pour son incorporation dans le 1er régiment du Génie. En janvier 1917, il est affecté comme sapeur de 2e classe au 8e régiment du Génie de la Compagnie télégraphique du 12e corps d’Armée. Son régiment est scindé en petites unités de tailles variables, affectées au gré des besoins de tel ou tel autre régiment, n’importe où sur le terrain d’opérations. Guy Camus part en Italie, zone de guerre, installant et réparant sous les bombardements des lignes téléphoniques essentielles aux liaisons et à la coordination des différentes unités, ce qui lui vaut d’être [...]

Léon CAMPION – 45324

Léon, René, Campion naît le 17 juin 1898 à Paris 19e, chez ses parents, Louis Campion, 23 ans, polisseur, et Louise Bonnet, son épouse, 24 ans, bijoutière (?), domiciliés impasse Dupuits.

Pendant un temps, il habite avec ses parents au 11, rue du Perche (Paris 3e) et commence à travailler comme ajusteur-mécanicien.

Le 16 avril 1917, il est incorporé comme canonnier de 2e classe au 48e régiment d’artillerie, qu’il rejoint le 1er mai. Le 6 juin 1918, il passe au 176e régiment d’artillerie de tranchée, puis au 276e R.A. Le 2 mai 1919, il passe au service automobile de la 38e division d’infanterie, au sein du 20 régiment du train (… des équipages). Le 26 mai 1920, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite, et se retire au 2, rue Portefoin à Paris 3e.

À la mi-mai 1936, il habite seul au 18, rue Jules-Tréfousse à Chaumont (Haute-Marne – 52). Il est artisan graveur.

Le 30 octobre de cette année, à Chaumont, il se marie avec Hélène Léonie Leclère, née le 3 octobre 1913 dans cette ville. Ils auront cinq enfants

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 3 rue Ledru-Rollin à Chaumont.

Le 22 juin 1941, Léon Campion est arrêté parmi une soixantaine de militants communistes et syndicalistes interpellés en quelques jours dans la Haute-Marne [1].D’abord détenu à la prison de Chaumont, il est transféré le 27 juin au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Léon Campion est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre [...]

Léon CAMBILLARD – (46318 ?)

Léon, Antoine, Vermeersch naît le 3 novembre 1888 à Lille (Nord), chez sa mère, Laure Vermeersch, 27 ans, couturière, native de Saint-Denis (Seine / Seine-Saint-Denis), domiciliée au 23, rue Ratisbonne. Deux jours plus tard, l’enfant est présenté pour son inscription à l’état civil par la sage-femme qui l’a accouché, avec pour témoins deux journaliers âgés qui ne savent signer. L’enfant est reconnu et légitimé par le mariage de Léon, Eugène, Cambillard, avec sa mère, célébré à Lille le 8 septembre (ou novembre) 1892.

Le 9 décembre 1903, Léon Cambillard entre comme apprenti typographe à l’Imprimerie Nationale, rue de la Convention (Paris 15e).

Le 27 janvier 1912, à Paris 15e, Léon Cambillard épouse Jeanne Clément, née le 16 décembre 1889 à Saint-Père(-sur-Yonne), sans profession. Ils ont un fils, Roger Marcel, né le 20 juillet 1912 à Paris 15e.

Léon Cambillard est mobilisé du 3 août 1914 au 28 juillet 1919 ; sur le front jusqu’au 10 mai 1915, date à laquelle il est blessé au pied par un éclat d’obus au combat de la Targette (bataille d’Artois, village de Neuville-Saint-Vaast), à la suite de quoi il est affecté « à l’Intérieur » (?). À son retour, il est pensionné de guerre avec une invalidité de 40 %.

En 1923, et jusqu’à son arrestation, Léon Cambillard est domicilié au 36, avenue (ou rue) des Tilleuls à Clamart [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

La seule action politique connue de son employeur est sa participation, le 12 octobre 1925, à la journée de grève lancée par le Parti communiste et la CGT contre la guerre coloniale du Rif au Maroc. Il reçoit « une réprimande » de la direction. Dans cette période, il s’occupe au sein de l’entreprise d’œuvres sociales intéressant la jeunesse (colonies de vacances, sports, etc.).

Il devient chef-comptable (“commis [...]

Paul CAILLE – (46226 ?)

Droits réservés.Paul, Eugène, Caille naît le 4 octobre 1895 à Flavy-le-Martel (Aisne – 02), fils de Julien Caille, 39 ans, « employé aux chemin de fer » (du Nord), et de Joséphine Floquet, son épouse, 34 ans, couturière.

Le 27 juin 1909, âgé de 14 ans, Paul Caille entre comme ouvrier menuisier dans les ateliers la Compagnie des chemins de fer du Nord.

De la classe 1915, il est « non recensé en temps utile par cas de force majeure » (occupation du territoire ?). Pris bon pour le service armé par la commission de Beauvais, mais recensé tardivement, il ne peut être appelé à l’activité militaire, sa classe étant démobilisée. Le 14 octobre 1919, il est affecté comme réserviste au 45e régiment d’infanterie. Cependant, le 13 mai 1920, il est envoyé en congé illimité de démobilisation, résidant alors à la Cité nouvelle, à Tergnier (02). Début 1927, il habite rue du Cimetière à Flavy-le-Martel.

Entre les deux guerres, il est en poste à Tergnier (02) ; l’armée l’y classe dans l’affectation spéciale en septembre 1927.

Tergnier. La gare de voyageurs.
Carte postale. Collection Mémoire Vive.Le 21 juin 1919 à Flavy-le-Martel, Paul Caille se marie avec Juliette Ravinot. Ils auront trois enfants : Paulette, née en 1920, Marcel, né en 1921, et Simone, née en 1927.

La famille est alors domicilié au 81, rue Pasteur à Quessy-Centre [1] (02), commune voisine.

En 1919, Paul Caille se syndique à la CGT. En 1924, à la mort de Lénine, il adhère au Parti communiste français dans la promotion qui porte le nom de ce dernier.

Après la première scission syndicale, il devient un militant actif de la CGTU et un ardent défenseur de ses collègues de travail dans le centre ferroviaire de Tergnier (trois mille [...]