Pierre CADIOU – 45323
Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Pierre, Marie, Cadiou naît le 29 mai 1901 à Pont-Kerjean-en-Pleyben (Finistère), fils de Jean Cadiou, 29 ans, maçon, et de Marguerite Grannec, 24 ans, son épouse, domiciliés à Pont-Kerjean (lieu-dit) en cette commune ; lors de l’inscription du nouveau-né à l’état civil, son père déclare ne savoir signer.
Pierre Cadiou vient avec sa famille habiter à Équeurdreville [1], à l’ouest de l’agglomération de Cherbourg (Manche).
Il commence à travailler comme manœuvre.
Le 6 avril 1921, Pierre Cadiou est incorporé comme soldat de 2e classe au 43e régiment de tirailleurs algériens, unité qui participe à l’occupation des Pays rhénans. Le 16 janvier 1922, il passe au 42e bataillon du Génie. Le 20 mai 1923, il est “renvoyé dans ses foyers”, titulaire d’un “certificat de bonne conduite”, et “se retire” à Équeurdreville.
Au moment de son arrestation, Pierre Cadiou est domicilié chez sa mère, rue Guerry à Équeurdreville.
Il est est ouvrier d’État, paveur aux Travaux Maritimes de l’Arsenal de Cherbourg.
Syndicaliste, il est archiviste du Syndicat unitaire de l’Arsenal en 1933.
Militant communiste, trésorier de la Jeunesse communiste, puis du PC, membre du bureau du Rayon de Cherbourg en 1928, il est candidat aux élections législatives de 1932 à Mortain.
Le 22 octobre 1941, Pierre Cadiou est arrêté à son domicile, comme de nombreux ouvriers de l’Arsenal, dans le cadre d’une vague d’arrestations qui touche le département. D’abord détenu à la prison maritime de Cherbourg, il est ensuite transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été [...]