Marcel BUREL – (45312 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel, Alphonse, Alexandre, Burel naît le 8 juillet 1896 à Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), chez ses parents, Alexandre Burel, 26 ans, employé d’octroi, et Victorine Mauger, 28 ans, tisseuse, demeurant au 27, rue de la Fonderie.

Pendant un temps, Marcel Burel travaille comme imprimeur.

La Première Guerre mondiale est déclenchée début août 1914. Le 11 avril 1915, Marcel Burel est incorporé comme soldat de 2e classe au 129e régiment d’infanterie. Le 1er décembre, il passe au 24e R.I. Le 1er juin 1916, il est blessé une première fois. Le 22 mars 1917, il repasse au 129e R.I. Le 14 juin 1918, à la ferme des Loges, il est blessé une deuxième fois. Le 27 mars 1919, il passe au 28e R.I. Manquant à l’appel du 5 juin suivant, il est considéré comme déserteur. S’étant présenté volontairement le 17 juin, le 1er Conseil de guerre de la 3e région le condamne le 19 août à deux mois de prison avec sursis. Le 16 septembre, il est affecté au 36e R.I. Le 31 septembre il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire au 41, rue Saint-Julien, à Rouen.

En avril 1923, Marcel Burel habite au 52, rue Jeanne-d’Arc, à Rouen (la Maison Dufayel : résidence ou entreprise ?).

En octobre, 1937 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 32, rue Jean-Jacques-Rousseau, à Issy-les-Moulineaux [2] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Il travaille alors comme tôlier.

Le 18 ou 19 décembre 1940, Marcel Burel est arrêté par les services de la préfecture de police pour propagande clandestine (apposition et distribution de papillons et tracts). Conduit au dépôt de la préfecture, il est mis [...]

Émile BUREAU – 45311

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Émile, Alfred, Charles, Bureau naît le 20 mai 1900 à Paris 18e, chez ses parents, Léon Bureau, 40 ans, cordonnier, et Virginie Leleu, son épouse, 32 ans, domiciliés au 8, cité Marcadet. Il a – au moins – une sœur, Renée, et un frère, Charles.

Le 1er octobre 1912, titulaire du certificat d’études primaires à sa sortie de l’école, Émile Bureau (âgé de douze ans) commence à travailler comme vendeur et coupeur dans des maisons de soieries et rubans.

Au moment du conseil de révision, il habite encore chez ses parents, au 51 rue Léon (Paris 18e).

En 1917, il rencontre Alice Collas. Ayant besoin d’indépendance financière, il se fait embaucher comme manœuvre dans divers entrepôts, en particulier de l’armée américaine venue alors combattre sur le sol français.

Dans cette période, il commence à se constituer en autodidacte une culture philosophique, littéraire et politique, lisant successivement des traités de philosophie élémentaire, la Critique de la raison pure de Kant, des romans philosophiques de Tolstoï, Balzac, des poésies de Victor Hugo, Baudelaire, avant de découvrir Plekhanov, Boukharine, Staline et Lénine.

Le 9 novembre 1918 à Paris 10e, Émile Bureau, 18 ans, « employé de commerce », se marie avec Madeleine Alice Collas, 19 ans, « préparateur en pharmacie », fille d’un directeur d’usine alors mobilisé. Le 20 mars 1919, celle-ci met au monde leur fils Pierre Émile. Mais le couple se séparera en mai 1924, probablement en partie pour divergences politiques, puis divorcera en novembre suivant, jugement rendu par le Tribunal civil d’Auxerre (Yonne) « au profit exclusif du mari » (?).

En novembre 1919, après un mois à l’usine SOMUA  (Société d’Outillage Mécanique et d’Usinage d’Artillerie) [...]

Abel BUISSON – 45310

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Abel, Lucien, Buisson naît le 26 août 1913 à Bagnolet [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 7, rue Blanc-Champs à Bagnolet.

Il a – au moins – une fille, Arlette, née le 26 décembre 1941.

Abel Buisson est fumiste industriel.

À des dates restant à préciser, il est arrêté (dans le cadre de l’affaire Molitor ?) puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Abel Buisson est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Tergnier, Laon, Reims… Châlons-sur-Marne : le train se dirige vers l’Allemagne. Ayant passé la nouvelle frontière, il s’arrête à Metz vers 17 heures, y stationne plusieurs heures, puis repart à la nuit tombée. Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main), Iéna, Halle, Leipzig, Dresde, Gorlitz, Breslau… puis la Pologne occupée. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Abel Buisson est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45310 (ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche quelques mois plus tard). Après l’enregistrement, les 1170 arrivants sont entassés dans deux pièces nues du Block 13 où [...]

Victor BUDIN – 45309

Victor, Émile, Budin naît le 25 septembre 1903 au lieu-dit les Donneaux à Vierzon-Villages (Cher), “enfant naturel”, fils de Modeste Budin, 36 ans, célibataire, journalière. Le nouveau-né est présenté à l’état civil par la sage-femme qui l’a accouché.

Au moment de son arrestation, Victor Budin est domicilié au Lierreux ??? à Romorantin (Loir-et-Cher – 41). Il est célibataire.
Victor Budin est plâtrier.
Le 30 avril 1942, à Romorantin, cinq résistants communistes sont découverts par des soldats allemands alors qu’ils distribuent des tracts. Armés, ils ne se laissent pas arrêter et blessent les soldats dont un sous-officier qui succombe à ses blessures. Les mesures de représailles prévoient l’exécution immédiate de dix communistes, Juifs et de proches des auteurs présumés. Vingt autres personnes doivent être exécutées si au bout de huit jours les « malfaiteurs » ne sont pas arrêtés. Des rafles ont lieu afin de pouvoir « transférer d’autres personnes vers l’Est, dans les camps de travaux forcés. » Un barrage est érigé autour de la ville.
Arrêté dans ces circonstances, Victor Budin est finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent [...]

Louis BRUNET – 45308

Louis, Edmé, Daniel, Brunet naît le 7 avril 1907 à Fontainebleau (Seine-et-Marne), fils d’Eugène Brunet, 41 ans, menuisier, et d’Henriette Moulin, son épouse, 31 ans, domiciliés au 41, rue de Fleury. Louis est le cinquième d’une famille de sept enfants vivants.

Début 1937, Louis Brunet est domicilié  au 13 rue Diaz à Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Il travaille comme polisseur.

Le 30 janvier 1937 à Boulogne-Billancourt, il se marie avec Germaine Saint-Pol, née le 25 juin 1900 à Épernay (Marne), teinturière, habitant à la même adresse.

Au moment de son arrestation, Louis Brunet est domicilié au 6, rue de Solférino à Boulogne-Billancourt. Il participa au soutien de sa mère, âgée de 64 ans.Louis Brunet est déclaré comme menuisier après son arrestation ; Louis Eudier, du Havre, et René Besse, de Créteil, désignent comme ébéniste un homme portant le même nom et surnommé « la biche » ou « Labiche ». Pendant six ans avant guerre, Louis Brunet travaille pour la Maison Hervé, sis au 7 rue de la procession à Paris 15e.

Il est mobilisé le 15 avril 1940 et rendu à la vie civile le 19 août suivant (trois de ses frères ont également été mobilisés).

Du début septembre jusqu’à son arrestation, il travaille comme menuisier aux Studios de Billancourt, sis au 50, rue du Point-du-Jour.

Sous l’occupation, la police française considère Louis Brunet comme un « communiste notoire (participant) très activement à la propagande clandestine ».

Le 14 octobre 1940, il est arrêté sur son lieu de travail par les services du commissariat de circonscription de Boulogne-Billancourt, pour activité communiste et distribution de tracts, mais est relaxé peu après faute de charges suffisantes.

Le 26 octobre, le préfet de police de Paris signe un arrêté collectif par liste ordonnant son internement administratif, parmi 38 personnes visées ce jour-là dans le département de [...]

Georges BRUNET – 45307

Georges, Fernand, Brunet naît le 30 juillet 1897 à Paris 14e, chez ses parents, Émile Brunet, 32 ans, lamineur, et Jeanne Lacoste, son épouse, 28 ans, brocheuse, domiciliés au 156, rue de Vanves.

De la classe 1917, il est mobilisé au cours de la Première Guerre mondiale, deux fois blessé, gazé, titulaire de la Croix de guerre.

Georges Brunet est brocheur en imprimerie. Il est membre du Syndicat du Livre et du Papier de la région parisienne.

Le 10 juillet 1920 à Paris 14e, il se marie avec Jeanne, Marie, Conseil, née le 28 mai 1903 à Paris 14e, qui exerce le même métier. Cette même année, ils emménagent au 8, passage de la Tour de Vanves. Le couple aura deux fils : Georges, né le 11 septembre 1921, et Fernand, né le 21 octobre 1922, tous deux à Paris 14e.

Le 12 février 1934, une lettre anonyme de dénonciation arrive au commissariat du quartier de Plaisance : « Monsieur le commissaire, Je viens vous signaler un ménage de révolutionnaires à craindre pour lundi, il y a longtemps qu’ils sont à craindre pour notre Patrie, mais grâce à leur bêtise qui les font se glorifier partout ou ils passent de leurs nobles sentiments vous allez pouvoir connaitre ou se trouve un et peut-être plusieurs guêpiers qu’ils servent entre leur travail, dans les réunions Russe, dont la femme se vente de recevoir des correspondances à son non et adresses, sous cette enveloppe il en est une autre cachetée avec nom et adresse que cette femme va porter à son destinataire. Faites faire une police secrète pour connaître ces lieux. Ces gens habitent 8 ou 9 ou 15 passage de la Tour de Vanves 14e, nom incertain Brunel ou Brunet, ouvrier imprimeur. Je [...]

Paul, Louis, BRUN – (45306 ?)

Louis Brun en 1935. © Droits Réservés.
Paul, Louis, Brun naît le 5 novembre 1905 à Bellenaves (Allier – 03), fils d’Antoine Brun et de Marie Bidet, son épouse.
Lors du recensement de population de 1906, toute la famille vit au lieu-dit Balady, sous le toit du patriarche, Antoine Brun, né en 1854, « chef de maison, fermier, patron », et de son épouse, Mélanie Défrétière, née en 1856. Ils hébergent quatre de leurs fils, ouvriers agricoles – Paul, né en 1881, Antoine, né le 15 mars 1882, Pierre, né en 1885, Alexandre, né en 1889 – et leur fille Marie, née en 1893, tous à Bellenaves. Ils accueillent également deux brus : Marie (« Maria ») Bidet, née en 1887 à Échassières (03), épouse de Paul, et Marie Bidet, née le 26 novembre 1884 à Coutansouze (03), « servante » en 1901 (16 ans), épouse d’Antoine en juin 1903, avec leurs enfants, Félix, né en 1904, et Paul, Louis.
Bellenave. Au premier plan, le village. Les fermes de Balady sont situées vers l’horizon, à droite. Carte postale oblitérée en août 1960. Collection Mémoire Vive.
Paul Brun obtient son certificat d’études primaires.
De 1925 à 1927, il effectue 18 mois de service militaire dans le 8e régiment d’artillerie de campagne à Nancy (Meurthe-et-Moselle), qu’il termine comme chef de pièce avec le grade de maréchal des logis.
À une date restant à préciser, la plupart des membres de la famille quitte l’Allier pour monter à la capitale. En 1929, Antoine et Mélanie Brun vivent avec leurs fils Pierre, alors camionneur, et Louis au n° 77, rue des Aqueducs à Gentilly [1] (Val-de-Marne – 94)
Lors des élections municipales du 5 mai 1929, Paul, Louis, Brun, devenu terrassier, est candidat (à 23 ans) sur la liste du Bloc ouvrier et paysan à Gentilly.
Le [...]

Georges BRUMM – 45305

Georges, Charles, Brumm naît le 24 janvier 1903 à Rheinsbischofsheim, au nord-est de Strasbourg, de l’autre côté du Rhin (Allemagne), fils de Georges Brumm et de Barbe Bauerte. Alsacien, il est de nationalité française « par réintégration » (traité de paix de 1919). Il parle allemand.

Le 20 févier 1926, à Montreuil-sous-Bois [1] (Seine / Seine-Saint-Denis), il se marie avec Elisabeth Bolla, né le 9 octobre 1904 à Burgel (Bas-Rhin). Ils auront un garçon (à vérifier…).

Du 21 février 1928 au 1er septembre 1939, Georges Brumm est ajusteur-outilleur à la Maison Ratti, sis au 25, rue de Vincennes à Montreuil. Il y est délégué du personnel. Ami personnel de Jacques Duclos, député communiste de la circonscription, il accompagne celui-ci dans son entreprise lors des mouvements de grève de 1936 pour le mettre en rapport avec son patron.

À partir de 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 58 bis, rue de Paris à Montreuil.

Il est membre du Parti communiste.

Après la déclaration de guerre, l’entreprise qui l’employait ayant été fermée, Georges Brumm est placé en affectation spéciale au titre des Établissements Levasseur, sis au 17, place Félix-Faure, à Paris 15e.

Le 19 octobre 1940, il est arrêté à son domicile par les services du commissariat de police de la circonscription de Montreuil suite à une distribution de tracts communistes avec au moins quatre autres militants de la commune, dont Alfred Chapat et Georges Gallot (ce dernier étant rapidement relaxé).

Dès le lendemain, inculpé d’infraction aux articles 1 et 4 du décret-loi du 26 septembre 1939 (« reconstitution de ligue dissoute »), Georges Brumm est conduit à la Maison d’arrêt de la Santé, à Paris 14e.

Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er.
Tribunal correctionnel, un des porches du rez-de-chaussée.
(montage [...]

Roger BRISSET – 45304

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Roger, Louis, Brisset naît le 24 septembre 1907 à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne – 77), fils d’Étienne Maurice Brisset, 27 ans, ouvrier maçon, et de Marie David, son épouse, 21 ans, domiciliés au 27, rue du Martinet. Il a – au moins – un frère, Eugène, né le 8 avril 1902 à Melun.

Le 23 juin 1915 à 14 heures, leur père est tué par un éclat d’obus au lieu-dit La Croix des Carmes à Bois-le-Prêtre (Meurthe-et-Moselle).

Le 22 juin 1922, Roger Brisset, âgé de 14 ans, est adopté par la Nation sur décision du tribunal civil de Melun (77).

En 1927, il effectue son service militaire au 168e R.A.F. à Bitche (Moselle).

Le 22 février 1930, Roger Brisset se marie avec Lucienne Marcelle Albertine Renard, née le 16 avril 1914 à Provins (77). Ils ont un fils, Gilbert Lucien, né le 20 septembre 1930 à Brie-Comte-Robert.

En 1936, la famille est domiciliée au 2 rue de la Poste, comprenant également Marcelline Renard, née Girault le 7 octobre 1877 à Triguères (Loiret), et Lucie Renard, née en 1899 à Fontenailles (Yonne), respectivement mère et sœur de Lucienne.

À la veille de la guerre, les deux frères vivent avec leur mère, au 22, rue des Martinets à Brie-Comte-Robert. Eugène est employé auxiliaire aux PTT (postes, télégraphes et téléphones). Roger est maçon, travaillant chez Édouard Bailly, à la fois entrepreneur et dirigeant de la cellule communiste de Brie-Comte-Robert.

Eugène et Roger Brisset sont militants communistes, quoique Eugène déclarera n’avoir été que sympathisant. Ils distribuent notamment les publications du PCF.

Après l’interdiction de celui-ci et sous l’occupation, ils restent actifs au sein de l’organisation devenue clandestine. Leur domicile est un lieu de réunions nocturnes où se retrouvent une dizaine de [...]

Clément BRIOUDE(S) – 45303

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Clément Brioude(s) naît le 16 août 1904 à Paris 15e, fils de Camille Brioude(s) et Élise Martini. L’administration française orthographiera généralement  son nom « Brioude ».

Le 2 juillet 1920, le tribunal pour enfant et adolescent de la Seine l’astreint à une « colonie pénitentiaire » jusqu’à sa majorité jusqu’à sa majorité (civile probablement, soit 21 ans ; à Mettray, en Indre-et-Loire, ou à Belle-Île-en-Mer ?), pour vol.

Clément Brioude subit huit condamnations successives, dont cinq pour vol qualifiés et tentatives, avec des séjours en prison.

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Bagneux [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

Le 29 décembre 1941, la 13e chambre du tribunal correctionnel de la Seine le condamne à trois mois d’emprisonnement pour « défense » (?) et tentative de vol. Le 31 janvier 1942, à l’expiration de sa peine, il est « libéré » de la maison d’arrêt de Fresnes (Seine / Val-de-Marne). En fait, il est probablement conduit au Dépôt. Le directeur de la police judiciaire, signe une note indiquant que Clément Brioude(s) est célibataire et n’exerce aucune profession, et concluant : « Cet individu est dangereux pour la sécurité publique ». Le 31 janvier 1942, le préfet de police signe l’arrêté ordonnant son internement administratif en application du décret du 18 novembre 1930 et de la loi du 3 septembre 1940 ; Clément Brioude « est astreint à résider pendant une durée indéterminée dans un centre de séjour surveillé ».

Le 5 mai suivant, Clément Brioude fait partie des 14 internés administratifs de la police judiciaire (dont au moins onze futurs “45000”) qui sont conduits avec 37 communistes à la gare du Nord, « à la disposition des autorités allemandes [...]