Roger BONNIFET – 46221

© Photo association Déville d’Hier.Roger, Louis, Jacques, Honoré, Bonnifet naît le 27 décembre 1907 à Cherbourg (Manche). Il a un frère, Marcel, né le 7 août 1912 à Cherbourg (et qui habitera à Notre-Dame-de Bondeville).

Ouvrier métallurgiste, Roger Bonnifet a une formation d’ajusteur.

À une date restant à préciser, il se marie avec Louise Robert.

Il est officier de réserve.

Roger Bonnifet est employé comme monteur à la Compagnie Française des Métaux (CFM) à Déville-lès-Rouen, à l’ouest de l’agglomération de Rouen (Seine / Seine-Maritime [1] – 76), où l’on fabrique des tubes d’acier sans soudure. C’est l’ancienne « usine à plomb », dite « Le Plomb » ; André Bardel, de Maromme, et Ferdinand Thiault, de Déville-lès-Rouen, y travaillent également.

Syndicaliste actif, « à la tête » des grèves de 1936, il est délégué des ouvriers de l’usine, avec Charles, Gustave, Delarue (fusillé à Compiègne) et Émile Hélouis. Il devient secrétaire-adjoint du Syndicat des Métaux de Rouen.

Il est également secrétaire de la cellule communiste de l’entreprise – secondé par Émile Hélouis et Ferdinand Thiault – puis secrétaire de la section de la Vallée.

Le 26 septembre 1938, il est rappelé sous les drapeaux et affecté à une compagnie du 239e régiment d’infanterie comme lieutenant de réserve.

Roger Bonnifet est licencié de la CFM en 1938 (probablement à la suite de la grève nationale du 30 novembre, déclenchée pour défendre les mesures sociales du gouvernement de Front populaire). Mais, « grâce à l’action persuasive de ses camarades ouvriers… il est réintégré dans son poste. »

La famille Bonnifet est domiciliée au 658, route de Dieppe, à Déville. Leur habitation se compose d’une cuisine et d’une salle à manger au rez-de-chaussée, de deux chambres et d’un débarras au premier étage, surmontés d’un grenier, et enfin d’un jardin avec un cellier.

Pendant la guerre, Roger Bonnifet est de nouveau mobilisé comme lieutenant au 239e [...]

Édouard BONNET – (45287 ou 46220 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Édouard, Eugène, Bonnet naît le 23 septembre 1889 à Paris 18e, chez ses parents, Eugène Bonnet, 26 ans, charpentier, et Valentine Rivierre, son épouse, 23 ans, couturière, domiciliés au 11, rue Pierre-Dijon.
Pendant un temps, Édouard Bonnet habite chez ses parents, alors domiciliés au 22, rue Baudelique (Paris 18e), et travaille comme employé de bureau (comptable).
Le 3 octobre 1910, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 87e régiment d’infanterie à Saint-Quentin (Aisne), afin d’y accomplir son service militaire. Le 5 juillet 1911, il est nommé soldat de 1ère classe et, le 25 septembre suivant, caporal. Un an plus tard, le 25 septembre 1912, il est envoyé en congé de démobilisation, titulaire d’un certificat de bonne conduite, et se retire au 20, rue Voltaire à Saint-Ouen (Seine / Seine-Saint-Denis – 92).

En avril 1913, il habite au 2, rue Erkmann-Chatrian (Paris 18e) et, un an plus tard, il retourne chez ses parents, rue Baudelique.

Le 4 janvier 1913, à Paris 18e, Édouard Bonnet se marie avec Marie Aline F., 24 ans, couturière. Ils auront quatre filles : Jacqueline, née le 3 mai 1922 à Paris 14e, Gisèle, née le 19 mars 1924 à Paris 14e, Odette, née le 21 (?) mars 1926 à Paris 9e, et Denise, née le 25 janvier 1929 à Saint-Ouen.

Le 1er août 1914, Édouard Bonnet est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale et rejoint le 87e RI le 3 août. Le 14 mars 1915, il passe au 89e RI (6e compagnie ?). Le 1er octobre 1916, il est évacué malade. Le 24 décembre 1917, la 1ère commission de réforme de la Seine le classe réformé [...]

Charles BONNEL – 45273

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Charles, Jean, Raymond, Bonnel naît le 7 novembre 1906 à Paris 11e arrondissement,  chez ses parents, Émile Henri Bonnel, 26 ans, estampeur, et Cécile Marguerite Reymondaz, 20 ans, passementière, son épouse, domiciliés au 30 rue Saint-Sébastien. Le nouveau-né aura un frère, Jean Maurice, né le 28 juillet 1910.

Mobilisé le 13 août 1914 au régiment d’infanterie de Guéret, leur père part “aux armées” avec le 278e régiment d’infanterie. Le 27 décembre 1915, il est détaché à la fonderie Chavanne-Brun Frères à Saint-Chamond (42), produisant des obus de fonte aciérée. Il fait successivement plusieurs séjours à l’hôpital. Le 1er juillet 1917, il passe au 16e régiment d’infanterie. Le 27 février 1919, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire au 11 rue Pelée à Paris 11e.

Au recensement du printemps 1921, leur mère vit “en ménage” avec Albert Ruhlmann, né le 18 janvier 1874 à Auxonne (Côte-d’Or), employé. Ils habitent au 27 rue Eugène Berthoud, avec Jean, 11 ans, désigné comme « fils adoptif » (?).

Le 8 mars 1922, le mariage des parents de Charles est dissout par un jugement de divorce prononcé par le Tribunal civil de la Seine.

Le 21 avril 1923, à Saint-Ouen, Cécile Reymondaz se marie avec Albert Ruhlmann. Mais celui-ci décèdera le 29 novembre 1928, âgé de 54 ans.

Dans cette période, Charles Bonnel a une violente altercation avec la police : plutôt que d’aller en prison, il s’engage dans la Légion étrangère (à vérifier…).

Le 26 avril 1930, à Rosny-sous-Bois, sa mère, Cécile Reymondaz, 43 ans (domiciliée au 20 rue de la Vallée), se marie avec Paul Édouard Garrigues, 23 ans, chauffeur (domicilié au 9 rue de la Vallée). Le [...]

Eugène, dit Jean, BONNARDIN – (45272 ?)

Eugène, Jean, Bonnardin naît le 11 juin 1904 à Beaune (Côte-d’Or – 21), fils de Jules, dit Louis, Bonnardin, 29 ans, tonnelier, et de Marie Mauchaussé, son épouse, 25 ans, sans profession, alors domiciliés au 118, route de Dijon, probablement chez les parents de Jules ; pour la présentation de l’enfant à l’état civil, les témoins sont un tonnelier et un serrurier… Eugène a une sœur aînée, Marguerite, née à Beaune en 1899. À l’âge de deux ans, les parents d’Eugène préfèrent le déclarer sous son deuxième prénom : Jean.

Pour son travail, leur père fait souvent déménager la famille dans plusieurs départements du nord-est : en octobre 1905, celle-ci vit au 4, rue des Quatre-Vingt-Degrés à Bar-le-Duc (Meuse – 55) ; en juin 1909, ils sont au 40, rue des Tanneurs à Toul (Meurthe-et-Moselle – 54), Jules est alors tonnelier chez Contamine (?) ; en mars 1911, ils ont déménagé à Bouxières-aux-Dames (54) ; début 1912, ils sont à Pierrepont, lieu dit de Laulois-sur-Vence, près de Mézières (Ardennes) ou en Meurthe-et-Moselle ? ; en septembre 1913, ils habitent à Vougeot (21).

Le 15 août 1914, rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, Jules Bonnardin – qui a effectué son service militaire comme canonnier de 1895 à 1897 – rejoint le groupe territorial du 1er régiment d’artillerie. Le 1er avril 1917, il passe au 262e R.A. Le 26 novembre suivant, il passe au 83e R.A. Le 1er janvier 1918, il passe au 289e régiment d’artillerie lourde. Le 30 décembre 1918, il est mis en congé illimité de démobilisation et se retire à Beaune.

En juillet 1920, Jules et Adèle Bonnardin habitent au 29, rue Grande-Étape à Châlons-sur-Marne (Marne), avec leurs enfants, Eugène (16 ans), Marguerite, [...]

Raoul BONNAMY – 45271

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Raoul, Gabriel, Bonnamy naît le 4 août 1907 à Palaiseau [1] (Seine-et-Oise / Essonne – 91), fils de Charles Bonnamy, 23 ans, et d’Augustine Marin, 22 ans, son épouse. Raoul a deux frères plus jeunes : Georges, né en 1910, et René, né en 1912, tous deux à Palaiseau. En 1911, la famille habite rue Gambetta dans cette commune.

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du1er août 1914, classé “service armé” par la commission de réforme de Versailles le 1er novembre suivant, le père de famille rejoint le 4e régiment d’infanterie le 2 décembre. Le 10 mars 1915, il est « aux armées”. Le 13 juillet suivant, à la cote 263, en Argonne, il est porté disparu : il a été fait prisonnier de guerre et conduit dans un Mannschaftslager à Schneidemülh (Prusse occidentale, aujourd’hui Piła, en Pologne). Le 22 janvier 1919, il est rapatrié d’Allemagne. Le 24 mars suivant, il est renvoyé dans ses foyers.

Au printemps 1921, la famille habite rue de Paris, toujours à Palaiseau ; Raoul est alors groom au ministère de Finances. Au printemps 1926, la famille habite rue de l’Abbé-Lambert ; Raoul est devenu maçon, et son père est chauffeur de chaudière à l’usine à gaz.

Veuf ou divorcé, Raoul Bonnamy est père d’un enfant (à vérifier…). Le 29 novembre 1930 à Palaiseau, il épouse Marguerite, Joséphine, Chameroy, née le 21 février 1899 dans cette commune, elle-même divorcée d’un premier mariage contracté en 1921, infirmière à l’hôpital d’Antony (Assistance publique).

Au printemps 1931, les Bonnamy habitent rue de l’Abbé-Lambert. Charles, le père, est probablement décédé. Roger, le frère de Raoul s’est marié et a eu une [...]

Théodore, dit Théo, BONHOMME – 45270

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Théodore, Hubert, Victor, dit Théo, Bonhomme naît le 2 décembre 1901 à Wattrelos (Nord ), fils de Théodore Bonhomme, débourreur dans l’industrie textile, et d’Élodie Desmidt, son épouse.

Pendant un temps, la famille est domiciliée à Moret-Sur-Loing (Seine-et-Marne – 77). Théodore Bonhomme fils déclare alors travailler comme débourreur, comme son père.

Le 17 avril 1920, à Écuelles (77), commune voisine, il se marie avec Marguerite Dailloux, née le 13 décembre 1898, couturière.

De la classe 1921, Théodore Bonhomme est exempté de service militaire pendant un an pour « poids insuffisant », puis maintenu ajourné par le Conseil de révision de 1922, et enfin ajourné pour « faiblesse irrémédiable » par le Conseil de révision de 1923.

Le 7 septembre 1923, Marguerite met au monde leur fils, Maximilien.

En octobre 1932, Théodore Bonhomme est domicilié au 6, cour Saint-François à Paris 12e.

En septembre 1939 et jusqu’au moment de son arrestation, la famille habite rue de la Montagne Creuse, dans le faubourg nord d’Écuelles, commune limitrophe de Moret-sur-Loing (sur la rive droite de la rivière et du canal).

Théodore Bonhomme travaille alors comme fraiseur

Militant communiste, il est trésorier entre 1937 et 1939 de la cellule d’Écuelles, dont Henri Coudray est secrétaire. Bonhomme diffuse des journaux et brochures sur la voie publique.

Le 2 février 1940, la commission de réforme de Fontainebleau considérant son « bon état général » le classe bon pour le service armé. Le 30 mars suivant, il est mobilisé comme “affecté spécial” au titre de la société Les Innovations Mécaniques (les « Innos ») à Moret-sur-Loing, fabriquant des tours à métaux.

Sous l’occupation, il conserverait une activité clandestine de diffusion de propagande, selon deux témoins ultérieurs : [...]

Arthur BONFILS – 45268

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Charles, Aristide, Arthur, Bonfils naît le 4 novembre 1887 à Maisoncelles-Tuileries (Oise – 60), fils de Nathalis Bonfils, 20 ans, journalier (coquetier ?), et d’Alphonsine Beaugrand, 18 ans, encarteuse de boutons, alors non mariés et domiciliés Neuve-Rue.  Il aura un frère, Pierre Alphonse Nathalis, né le 18 avril 1888, et une sœur, Angèle, née le 29 novembre 1890, tous deux à Maisoncelle. En 1896, la famille est installée au 62 Grande Rue dans le hameau de Voisinlieu, sur la commune d’Allonne, hébergeant une adule, Adélina, 71 ans. Le père est « chauffeur » (?). À une date restant à préciser, il entre comme mécanicien à la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Le 12 août 1908, au dépôt du matériel de La Père, Arthur Bonfils obtient « le certificat d’aptitude prévu par la circulaire du 25 juin 1908 (assez bon ouvrier) ». Le 7 octobre suivant, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 72e régiment d’infanterie, basé à Amiens, afin d’y effectuer son service militaire. Le 25 septembre 1909, il est nommé sapeur. Le 25 septembre 1910, il est envoyé en congé de démobilisation en attendant son passage dans la réserve de l’armée active (prenant effet au 1er octobre) et se retire au 32, rue de l’École maternelle à Voisinlieu [1], près de Beauvais (60), titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 7 octobre 1910, Arthur Bonfils est embauché à la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Début janvier 1912, l’armée classe Arthur Bonfils “affecté spécial complémentaire” (5e section de chemins de fer de campagne) comme garde frein de la Compagnie des chemins de fer du Nord. Il habite alors au 7, rue [...]

André BONDU – 45267

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.André, Louis, Bondu naît le 26 juillet 1900 à Mustapha (Algérie), au 16, rue Flatters, chez ses parents, Henri Bondu, 37 ans, né à Mustapha, ajusteur, et Antoinette Canizarès, son épouse, 25 ans ; tous deux décédés au moment de son arrestation.

Le 14 avril 1929 à Paris 17e, il se marie avec à Louise Coudène, née le 18 novembre 1898 à Fabros (Ardèche). Ils auront trois enfants : Jean, né le 7 avril 1932, Claude, né le 20 mars 1934, et  André, né le 18 septembre 1936.

Du 15 octobre 1936 jusqu’à son arrestation, André Bondu est domicilié au 72, boulevard Jeanne-d’Arc à Montreuil-sous-Bois [1] (Seine / Seine-Saint-Denis), après avoir habité au n° 64 de la même voie.

André Bondu est monteur électricien mécanicien. Du 12 juin 1929 au 2 juin 1937, il travaille à la Compagnie Électro-Mécanique, 12, avenue Portalis, à Paris 8e. Du 17 mars au 22 août 1939, il occupe le même emploi au Établissements Ripoche, fabrique de fours électriques, 5 rue Perrus, à Paris 14e.

Militant communiste, il – pendant un temps, selon la police – secrétaire de la section locale du Parti communiste, diffuseur de L’Humanité et de La Vie Ouvrière, organe de la CGT.

Il est mobilisé du 3 septembre 1939 au 15 août 1940. Au retour, sans travail, il se fait inscrire au fonds de chômage de sa commune.

Au début de l’occupation, il reprend de l’activité au sein du Parti communiste clandestin.

Selon André Buisson, de Montreuil, André Bondu est membre du Comité populaire local sous le numéro 1247.

Et, selon la police, André Bondu « est l’un des principaux organisateurs de la propagande communiste parmi les chômeurs de Montreuil »,  ne cherchant pas à dissimuler ses idées extrémistes [...]

Cipriano BONAZZOLI – 45266

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Cipriano, Ernesto, Bonazolli naît le 11 août 1890 à Drizzona (Italie).

Au cours de la guerre 1914-1918, il est mobilisé dans l’armée italienne.

À une date inconnue, il épouse Matilde Pagliari, née le 27 janvier 1893 à Sospiro (Italie). Ils auront trois enfants : Lino, né le 4 juin 1918 à Piadena (Italie), Deste Marina, né le 5 novembre 1924 à Cosne-et-Romain (?), et Bruno, né en 1934 à Rehon.

La famille arrive en France en 1922. En juin 1930, elle est domicilié au 47, rue de Lexy à Réhon, au sud de Longwy (Meurthe-et-Moselle – 54).

Cipriano est fondeur, puis fondeur-chef à la Société des Laminoirs, Hauts-Fourneaux, Fonderies et Usines de la Providence ; Matilde est logeuse.

Le 7 mai 1930, le sous-préfet de Briey donne un avis favorable à la naturalisation française de Cipriano Bonazzoli et de son épouse.

Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”.

Le 21 février, Cipriano Bonazzoli est arrêté par la Feldgendarmerie et conduit à la prison Charles III de Nancy (secteur allemand ?).

Le lendemain, Cipriano Bonazzoli fait partie des vingt-cinq otages transférés par la police allemande au centre de séjour surveillé d’Écrouves, près de Toul (54), en attente «  d’être dirigés sur un autre camps ous contrôle allemand en France ou en Allemagne » ; ils y rejoignent quatorze autres otages arrivés la veille.

Et, effectivement, le 5 mars, Cipriano Bonazzoli est parmi les [...]

Angel BOLOGNINI – 45265

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Angelo (Angel), Ermino, Bolognini naît le 2 mai 1913 à Sotto il Monte (Italie), fils aîné de Giovanni Bolognini et de Maria Rigamonti. Il aura un frère et quatre sœurs.

À partir du 19 novembre 1924, la famille habite au 329, cité de la Mine à Mancieulles, dans le bassin minier de Briey (Meurthe-et-Moselle – 54). En 1932, sa sœur habitera à Nancy comme bonne à tout faire.

En 1932, Angel Bolognini est manœuvre à la mine de Saint-Pierremont, comme son père. Au moment de son arrestation, il est déclaré comme ouvrier mineur ou chargeur-mineur à Mancieulles.

Mancieulles. Les deux puits, accumulateurs et stock
de la Société anonyme des mines de fer de Saint-Pierremont.
Prenant en compte l’importance des travailleurs immigrés,
la légende est également rédigée en polonais et en italien.
Carte postale des années 1900. Collection Mémoire Vive.Le 28 juin 1933, le préfet de Meurthe-et-Moselle donne un avis favorable à la naturalisation française des parents d’Angel : Giovanni et et Maria Bolognini.

Angelo Bolognini est marié et a un enfant.

Selon une liste manuscrite de quarante-quatre internés établie ultérieurement par le chef du centre de séjour surveillé d’Écrouves, Angel Bolognini – sans être adhérent du Parti communiste – reste syndiqué après l’automne 1939, période de scissions au sein de la CGT.

Le 4 octobre 1941, Angel Bolognini est interné au camp français d’Écrouves, près de Toul (54), probablement à la suite d’un arrêté pris par le préfet de Meurthe-et-Moselle. Il en est peut-être libéré le 19 février 1942. Mais…

Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-septmines de fer du Pays de Briey. Visant une [...]