Jean BATTESTI – (45206 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Jean, Paul, Battesti naît le 11 janvier 1909 à Sarin-d’Orsino (Corse).
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 65, rue des Pyrénées à Paris 20e (75), à l’angle de la rue d’Avron. Marié, il est père d’un enfant.
Jean Battesti est barman (dans un établissement du carrefour au-dessus duquel il habite ?).
Le 17 mars 1941, Jean Battesti est arrêté et emprisonné à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e). Le 19 novembre 1941, il est transféré à la Fontevraud-L’Abbaye [1], près de Saumur (Maine-et-Loire – 49).
Le 6 octobre 1941, un nommé « Jean Batesti » s’évade du camp de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers (Vienne – 86), avec sept autres détenus dont un nommé « Charles Garre ».
Le 5 mai 1942, Jean Battesti fait partie des 14 internés administratifs de la police judiciaire (dont au moins onze futurs “45000”) qui sont conduits avec 37 communistes à la gare du Nord, « à la disposition des autorités allemandes et dirigés sur Compiègne par le train de 5h50 » pour être internés au camp de Royallieu (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Jean Battesti fait partie des quelques hommes du convoi déportés comme “associaux”.
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 [...]

Élie BATÔT – 45205

Élie Batôt naît le 22 octobre 1891  au lieu-dit La Truche, à Plainfaing, près de Fraize (Vosges – 88), au domicile de ses parents, Émile Bâtot, 36 ans, manœuvre, et Marie Pierret, 27 ans, tisserande, tous deux décédés lors de l’arrestation de leur fils.

Pendant un temps, Élie Batôt travaille comme manœuvre.

De la classe 1911, il est mobilisé pendant la guerre 1914-1918, au cours de laquelle il est blessé deux fois.

Le 15 mai 1918 à Saint-Dié, alors qu’il est encore sous les drapeaux au 18e régiment de chasseurs à cheval, il épouse Constance Bodin, née le 12 décembre 1892 à Plainfaing, tisserande.

Élie Batôt est ouvrier maçon et/ou cimentier.

De 1924 à 1928, il est secrétaire du syndicat CGTU de Saint-Dié (88) et secrétaire de l’Union locale CGTU du Bâtiment. Le 27 janvier 1924, il est élu secrétaire de l’UD-CGTU des Vosges, constituée (ou reconstituée) ce jour. En 1925, il est chargé de représenter les militants de Saint-Dié au comité confédéral de la CGTU à Paris. La même année, il devient secrétaire de la Fédération des syndicats unitaires des Vosges, et tente de reconstituer des syndicats en organisant une tournée dans le département. En 1928, il est remplacé dans ces différents postes.

Cette année-là, le couple emménage dans un immeuble au 61, route de Versailles, à Fresnes [1] (Seine / Val-de-Marne – 94) ; il est possible que le même bâtiment se voit ensuite attribuer une nouvelle numérotation dans la rue (à vérifier…)

Le 16 juin 1929, Élie Batot est élu membre du conseil d’administration du Syndicat unitaire des cimentiers et maçons d’art du département de la Seine.

Cette année-là, il adhère au Parti communiste, comme membre du 4e rayon de la région parisienne.

Dès le 31 janvier 1931, il fait l’objet d’une note [...]

Roger BATAILLE – 45204

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Roger, Alphonse, Bataille naît le 16 février ou mars 1906 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), fils d’Alphonse, François, Marie, Bataille 31 ans, employé aux Ponts et Chaussées (éclusier ?), et de Rose Lelardoux, 22 ans, son épouse, domiciliés au 16 rue de l’Orne.

Le 4 octobre 1928, à Vitry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne), Roger Bataille se marie avec Émilienne Staath, née le 29 février 1908 à Paris 15e. Au moment de son arrestation, ils n’ont pas d’enfant.

Pendant un temps, il habite au 32, rue Gévelot à Issy-les-Moulineaux (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Du 1er janvier 1935 au 15 janvier 1938, il habite au 14, rue Maître-Albert à Paris 5e.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 50, rue Georges-Sorel à Boulogne-Billancourt [1] (92), dans un logement de deux pièces.

Du 9 mai 1934 au 27 février 1935, puis du 2 juillet 1936 au 24 novembre 1938, il est ajusteur aux usines Renault. Militant communiste, il y est adhérent de la cellule de l‘atelier 331, rattachée à la section locale, sans y occuper de fonction particulière mais assistant aux réunions, fêtes et manifestations organisées. Son épouse, Émilienne, travaille et milite également aux usines Renault, dans l’atelier 309. Tous deux sont licenciés à la suite de la grève de novembre 1938.

Le 15 mars 1939, Roger Bataille est embauché à la Société générale de fabrication aéronautique Farman, quai de Boulogne à Billancourt. Quand la guerre est déclarée, il y est mobilisé comme “affecté spécial”, l’usine travaillant pour la Défense nationale.

Après la dissolution du PCF, il reste en relation avec des militants d’usine (certains étant arrêtés plus tard pour activité de propagande) et est soupçonné par le commissaire de police de [...]

Marcel BATAILLARD – 45203

Portrait extrait du carton
édité après guerre par
la cellule du PCF des cheminots
de Creil (voir ci-dessous).
Collection Jean Bataillard.Marcel Bataillard naît le 23 juin 1912 à Nogent-sur-Oise (Oise – 60) dans une famille d’ouvriers d’usine et de vignerons, fils de Félix Bataillard, ouvrier pointier [1] dans une tréfilerie de Montataire (Forge et Fonderie de… ?), né en 1879 à Vuillafans (Doubs), et de Marie Jeanne Revoy, son épouse, sans profession, née en 1883 à Saint-Dizier (Haute-Marne), en Lorraine non-annexée. Marcel a une sœur, Marguerite, née en 1907, et un frère, André, né en 1910 à Nogent-sur-Oise.

Félix et Marie Jeanne Bataillard permettent à leurs enfants de prolonger leur scolarité : Marguerite devient institutrice et André obtient un CAP de ferronnerie d’art, avant de se former lui-même comme dessinateur industriel.

Adhérent à la CGT, Marcel Bataillard participe aux grèves de 1936, comme son frère André, lui-même licencié de son emploi de dessinateur industriel aux Forges de Montataire pour activité syndicale (André trouvera ensuite un emploi à la Cerabati, fabrique de mosaîque et de carrelage, à Pont-Sainte-Maxence).

Le 9 novembre 1936, Marcel Bataillard est embauché par une compagnie de chemin de fer qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [2]. Il est affecté au poste de commis de 2e classe à la gare de Creil (cheminot).

À une date restant à préciser, il emménage à Creil (60) ; au n° 5 d’une rue dénommée Albert-Thomas après 1932… Il est célibataire. Pendant son temps libre, il joue du violon.

Militant communiste, Marcel Bataillard est secrétaire de cellule (celle des cheminots de la gare de Creil, probablement).

Au cours de la débâcle du printemps 1940, son père est grièvement blessé lors du mitraillage d’un train évacuant des civils au sud de la Loire par un avion ennemi (très probablement allemand).

De son côté, [...]

Maurice BASILLE – 45201

Maurice, Pierre, Charles, Basille naît le 9 octobre 1908 à Raffetot (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), chez ses parents, Hippolyte Basille, 31 ans, employé des chemins de fer, poseur de voies, et Marguerite Dessolle, 24 ans, son épouse, garde-barrière. Lors de l’inscription à l’état civil, du nouveau-né les témoins sont deux employés de chemin de fer. Le 14 janvier 1921, naît son frère Jean.

En 1923, Maurice Basille quitte sa commune natale avec ses parents qui s’installent à Saint-Pierre-le-Viger (76), dont la gare était située sur la ligne Rouen-Dieppe. Il travaille d’abord à la sucrerie de Fontaine-le-Dun (76), commune voisine.

En 1933, il s’établit à Villequier (76) et se fait embaucher comme opérateur à la Standard Oil (Esso), une des raffineries de pétrole implantées sur trois kilomètres le long de la Seine à Port-Jérôme, circonscription du Port de Rouen.

La même année, prenant leur retraite, ses parents s’installent à Montivilliers (76) avec son frère Jean qui poursuit ses études.

Le 1er août 1936, à Montivilliers (76), Maurice Basille se marie avec Marthe Persil, née le 1er juillet 1918 à Villequier (18 ans). Ils ont une fille, Monique, née en 1937.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 32, rue Alexandre-André, dans la « cité Standard », à Notre-Dame-de-Gravenchon (76), entre Rouen et Le Havre.

Maurice Basille est l’un des responsables du Parti communiste à Notre-Dame-de-Gravenchon, et figure au “carnet B”, que son frère définit : « Fichier de toutes les personnes ayant des responsabilités au PC ou sympathisants, tel le Comité Amsterdam-Pleyel » [2]. Selon la police, il est trésorier de la cellule locale Tabacka.

En 1938, son frère Jean entre à l’École Normale de Rouen. Il commence à militer avec les étudiants communistes.

Rappelé sous les drapeaux en septembre 1939, Maurice Basille est démobilisé un an plus [...]

Fernand BARTHÉLÉMY – 45200

Fernand, Auguste, Barthélémy naît le 25 mars 1911 à Paris 4e.

À partir de 1928, il est contrôleur d’atelier (contrôleur de fabrication en métallurgie) aux usines Renault de Billancourt [1] (92).

Le 9 novembre 1940, il arrêté à son domicile par la police française. Le jour même, le préfet de police de Paris signe un arrêté collectif ordonnant son internement administratif parmi soixante-dix militants. Fernand Barthélémy est conduit aussitôt au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé au début du mois d’octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt afin d’y enfermer des hommes connus de la police pour avoir été militants communistes avant-guerre.

Le 4 décembre, Fernand Barthélémy fait partie d’un groupe d’une centaine de militants communistes chevronnés transférés, par mesure préventive ou disciplinaire (?), à la Maison centrale de Fontevraud-L’Abbaye [2], près de Saumur (Maine-et-Loire) ; leur transport s’effectue en car et sous escorte. Les détenus sont enfermés dans une grande salle commune de la Centrale.

Le 20 ou 21 janvier 1941, sans être informée de leur destination, la centaine d’internés est conduite à la gare de Saumur où les attentent deux wagons de voyageurs à destination de Paris-Austerlitz. À leur arrivée, ils sont conduits à la gare de l’Est où ils rejoignent 69 autres militants communistes en attente de transfert.

Ce nouveau convoi les amène à la gare de Clairvaux d’où ils sont conduits – par rotation de vingt détenus dans un unique fourgon cellulaire – à la Maison centrale de Clairvaux (Aube). Rejoints par d’autres, ils sont bientôt 300 internés politiques.

Le 14 mai, une centaine d’internés administratifs de Clairvaux est transférée au camp de Choisel à Châteaubriant (Loire-Atlantique), parmi lesquels plusieurs seront fusillés le 22 octobre. Fernand Barhélémy fait partie de ceux [...]

Charles BARTHÉLÉMY – 45199

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Charles, Joseph, BARTHELÉMY naît le 22 avril 1911 à Plainfaing (Vosges – 88), fils de Charles Barthélémy et de Joséphine Paulus, ouvriers.

Le 22 avril 1932 à Moyentiers (88), Charles Barthélémy se marie avec Olga Baly. Ils auront deux enfants, âgés de 7 et 8 ans début 1941, l’aîné est infirme (paralysé) et le second de « santé délicate ».

Au moment de son arrestation, il est domicilié 6 rue Paul-Bert à Colombes [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Charles Barthélémy est ajusteur-outilleur.

En 1937, il adhère au Parti communiste.

Mobilisé le 28 août 1939, la section spécialisée du parc 32-138 l’envoie travailler comme « affecté spécial » à la Société d’emboutissage et de construction mécanique (SECM), 151 à 173, boulevard du Havre à Colombes, sans doute l’entreprise qui l’employait précédemment. Le 29 juillet 1940, la brigade de gendarmerie de Colombes lui signifie qu’il est provisoirement libéré de son affectation militaire.

Après son retour d’évacuation, il participe à la formation du Comité populaire de la SECM, exposant des « revendications à caractère communiste indéniable » et tentant de mobiliser ses collègues.

Sous l’occupation, la police française (Renseignements généraux) le considère comme un « militant communiste actif et propagandiste notoire ».

Le 5 octobre 1940, Charles Barthélémy est arrêté à Colombes, lors de la grande vague d’arrestations ciblées organisée dans les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise par les préfets du gouvernement de Pétain contre des hommes connus avant guerre pour être des responsables communistes (élus, cadres du PC et de la CGT), en application du décret du 18 novembre 1939 ; action menée avec l’accord de l’occupant. Barthélémy est inscrit sur une liste établie par la police avec le prénom de Joseph. Après avoir été regroupés en différents lieux, 182 [...]

André BARDEL – 45198

Droits réservés.André Bardel naît le 21 octobre 1903 à Bouville (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), fils d’Alphonse Bardel, 34 ans, cultivateur, et de Marie Picard, 27 ans, son épouse, domiciliés au lieu dit La Chapelle. André a deux frères plus âgés : Raymond, né en 1898, et Marcel, né en 1899, tous deux à Sierville (76).

Le 3 septembre 1927, à Yvetot, André Bardel se marie avec Léone Eugénie Marie Lecomte, née le 20 juin 1904 à Rouen. Ils ont un fils, Daniel, né en 1931 à Yvetot.

Au moment de son arrestation, il est domicilié depuis plusieurs années au 14, impasse Delaunay, à Maromme, à l’ouest de l’agglomération de Rouen (76), dans une maison dont il est propriétaire. Il possède également « une petite voiture automobile, 5 chevaux, marque Citroën de modèle déjà ancien ».

Métallurgiste, André Bardel est chaudronnier tuyauteur à la Compagnie Française des Métaux (CFM), dans l’usine de Déville-lès-Rouen, commune voisine, où l’on fabrique des tubes d’acier sans soudure(ancienne « usine à plomb », « Le Plomb »).

Délégué syndical à la CFM, André Bardel est membre du Conseil syndical du Syndicat des métaux à Rouen. La police le désigne comme fervent syndicaliste, remarquant son activité lors des grèves de 1936 et 1938.

Dans cette période, il adhère au Parti communiste, fréquentant « les dirigeants de la section communiste de Maromme […] Lecour, Brieu et Bonnifet ».

À la déclaration de guerre, il est mobilisé à l’École d’application d’artillerie de Fontainebleau. Mais son employeur demande et obtient une “affectation spéciale” dans son usine.

Début 1941, André Bardel est dénoncé par une lettre anonyme. Le 13 janvier 1941, la police française – « le fameux inspecteur Madelaine » écrit sa veuve – perquisitionne son domicile et y trouve trois tracts communistes. Il est aussitôt arrêté. Le 6 février, le Tribunal correctionnel de Rouen l’acquitte en estimant que les preuves de son [...]

Marius BARBIER – (45197 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Edmond, Marius, Barbier naît le 20 décembre 1900 à Verzenay (Marne), au domicile de ses parents, Eugène Barbier, 37 ans, vigneron, et Eugénie Bouvin, son épouse, 36 ans, vigneronne, demeurant rue du Paradis.

En novembre 1932 et jusqu’au moment de son arrestation, Marius Barbier est domicilié au 92-94, avenue des Rosiers à Saint-Ouen [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93). Déclaré comme manœuvre, il est alors au chômage.

Le 11 novembre de cette année, dans l’après-midi, alors qu’il écrit à la craie « À bas la guerre » sur les murs de la Faculté de Lettres, il est appréhendé par des gardiens de la paix et conduit au poste de police de la rue de la Huchette ; affaire qui n’a probablement pas de suite…

Militant communiste, responsable du Comité de Défense de L’Humanité local, il vend le journal sur la voie publique.

Le 2 mars 1936, Marius Barbier, alors commis de mairie (depuis environ trois ans), dépose au Parquet du Tribunal de 1ère instance de la Seine une déclaration de gérance de La Vie Nouvelle, mensuel ronéotypé à l’adresse de son domicile. Selon le rapport de police demandé par le procureur, il est alors marié.

Pendant la guerre d’Espagne, il s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini.

Vers novembre 1938, il quitte le Parti communiste « pour raison de santé », ce qui lui vaut la désapprobation, voire la suspicion de ses camarades. Il n’entretient plus aucune relation avec eux et n’a plus d’activité politique. À l’hôpital franco-musulman de Bobigny, il est soigné pour des rhumatismes polyarticulaires d’origine indéterminée (en 1937 – en [...]

Daniel BARBEROUSSE – 45196

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Daniel, Henri, Barberousse naît le 3 juin 1920 à Saint-Cyr-l’École (Seine-et-Oise / Yvelines – 78), fils de Henri Barberousse, né en 1893, manœuvre (maçon), ancien combattant de 1914-1918, et d’Émilie Germain, née en 1902, son épouse. Il a une sœur, Mercedes, née en 1923, et un frère, Michel, né en 1927.

Daniel Barberousse va à l’école Jules Ferry jusqu’à 17 ans. Il termine ses études en obtenant un brevet d’enseignement technique.

Au moment de son arrestation, Daniel Barberousse est domicilié chez ses parents au 11, passage Danton à Saint-Cyr-l’École. Il est célibataire (il a 20 ans).

Il est dessinateur industriel chez Monsieur Bauché, au Chesnay (78), embauché grâce au directeur de l’école où il a étudié.

En 1939, pendant quatre mois, Daniel Barberousse est secrétaire de la cellule locale des Jeunesses communistes.

Il reste actif après l’interdiction des organisations communistes en septembre 1939. La police le soupçonne de recevoir « tous les journaux et tracts destinés à être distribués à Saint-Cyr. »

Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1940, des tracts communistes sont distribués à Saint-Cyr.
Dès le lendemain, 25 décembre 1940, le commissaire de police procède à l’arrestation de cinq jeunes militants clandestins, dont Daniel Barberousse, pour reconstitution de parti dissous et détention de tracts. La perquisition menée au domicile de Daniel Barberousse amène la découverte de « 25 exemplaires ronéotypés du journal L’Avant-Garde n°16 de juillet 1940 ». Un juge d’instruction du parquet de Versailles inculpe les cinq hommes pour « reconstitution de groupement dissous ».

Le 19 mars 1941, le tribunal correctionnel de Versailles condamne Daniel Barberousse à trois mois d’emprisonnement. Il est écroué à la Maison d’arrêt de la Ville.

Le 27 mars, à l’expiration de sa peine, il n’est [...]