Georges AUTRET – 45186

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Georges, René, Autret naît le 21 mars 1908 à Paris 14e.

Au moment de son arrestation, il habite avec son épouse au 6, rue Cyrano-de-Bergerac à Paris 18e.

Ajusteur de métier, Georges Autret vend des huîtres et des produits alimentaires au moment de son arrestation.

En mars 1941, il est arrêté une première fois, pour distribution de tracts communistes, et relâché le jour même (?).

Le 28 avril 1942, il est de nouveau arrêté lors d’une vague d’arrestations déclenchée à l’initiative des “autorités d’occupation” et interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Georges Autret est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Tergnier, Laon, Reims… Châlons-sur-Marne : le train se dirige vers l’Allemagne. Ayant passé la nouvelle frontière, il s’arrête à Metz vers 17 heures, y stationne plusieurs heures, puis repart à la nuit tombée : Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main), Iéna, Halle, Leipzig, Dresde, Gorlitz, Breslau… puis la Pologne occupée. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Georges Autret est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45186 (ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche quelques [...]

Roger AUMONT – 45185

Roger, Paul, Jules, Aumont naît le 13 décembre 1903 à Saint-Sever (Calvados – 14), chez ses parents, Paul Aumont, 26 ans, coiffeur, et Maria Desbouillons, 26 ans, son épouse, coiffeuse.

De la classe 1923, il est exempté de service militaire.

Il est coiffeur, probablement dans la boutique de sa mère.

Le 23 novembre 1924, à Saint-Sever, Roger Aumont se marie avec Irène Tréhoux, née le 10 novembre 1902 à Arras (Pas-de-Calais) ; le père de Roger est alors décédé. Ils auront deux enfants : Michel, né le 7 mars 1934, et Annette, née le 10 juillet 1937.

À 26 ans, Roger Aumont quitte son métier de garçon-coiffeur et devient gérant de la Société normande d’alimentation à Vire (14), où il reste pendant un an et demi. Ensuite, il est représentant de fromages à la maison Dupas, pendant huit ans environ.

Au moment de son arrestation, il est domicilié rue Jules-Labiche, à Sourdeval-la-Barre (Manche – 50) ; un document ultérieur mentionne l’adresse route de Vire.

Marchand de fromages à Sourdeval, Roger Aumont effectue des livraisons auprès des épiciers détaillants, ce qui lui permettra de circuler dans le secteur durant l’occupation.

Avant-guerre, il est secrétaire de la cellule communiste de Sourdeval.

En 1940, Roger Aumont aide la direction de son parti à reprendre des contacts dans la région. Il prend liaison avec le groupe “Jean Fresnay” de Saint-Michel-de-Montjoie (50).

Sa mère, toujours coiffeuse à Saint-Sever, abrite un petit groupe dont fait partie son deuxième fils et son garçon-coiffeur, André Blouet. Ce groupe confectionne des tracts anti-allemands qu’il distribue ou adresse par voie postale.
Roger Aumont crée plusieurs groupes d’action à Sourdeval, village où plusieurs notables sont notoirement collaborationnistes. Il prépare le sabotage d’un train de matériel stationnant dans la gare, mais la tentative échoue.
Apprenant avec indignation [...]

Georges AUGUSTE – 45184

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Georges, Alphonse, Théophile, AUGUSTE naît le 9 août 1896 à Fontenay-le-Pesnel (Calvados – 14), chez ses parents, Jean Baptiste Auguste, 36 ans, journalier (agriculteur), et Marie Désirée, 40 ans, son épouse. Il a une sœur plus âgée, Juliette, née le 26 juin 1893.

En 1901, la famille s’est installée à Carpiquet, au bourg (14), où leur frère René naît le 23 mars de cette année-là.

Pendant un temps, Georges Auguste travaille comme journalier. En 1911, il est domestique (agricole), au chômage. Sa mère est alors dentellière et sa sœur est brodeuse.

Le 16 avril 1915, Georges Auguste est incorporé comme soldat de 2e classe au 119e régiment d’infanterie. Le 18 novembre suivant, il passe au 1er régiment de zouaves. Le 18 juin 1916, il passe au 5e régiment de tirailleurs. Le 27 septembre suivant, il est cité à l’ordre du 1er régiment de tirailleurs de marche : « ayant perdu sa compagnie, s’est joint au bataillon d’Afrique avec lequel il a chargé à la baïonnette avec un sang-froid remarquable ». Le 2 juin 1917, il est cité à l’ordre de son régiment : « excellent tirailleur, à fait l’admiration de ses camarades par un sang-froid remarquable et un absolu mépris du danger au cours des opérations des 17, 18 et 19 avril 1917 ». Il est décoré de la Croix de guerre. Le 17 septembre 1919, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire au 27, rue des Vaucelles, à Caen, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 5 décembre 1919, à Caen, Georges Auguste, « chauffeur, (Croix de Guerre) », officiellement domicilié à Carpiquet, se marie avec Germaine Lemarchand, née le 1er juillet 1900 à [...]

Henri AUBRY – 45183

Clichés superposés accidentellement.(voire note)
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Charles, Aubry naît le 9 juin 1893 à Malnoue, hameau d’Émerainville (Seine-et-Marne – 77), au domicile de ses parents, Albert Aubry, 49 ans, ouvrier maçon, et Marie Maison, 42 ans, son épouse (tous deux seront décédés au moment de son arrestation).

De la classe 1913, Henri Aubry accompli son service militaire au 94e régiment d’Infanterie à Bar-le-Duc. Il reste sous les drapeaux au début de la guerre 1914-1918. Le 15 novembre 1915, après avoir été blessé trois fois, la Commission de réforme de Coëtquidan le classe dans le “service auxiliaire”. Il reçoit une pension comme invalide à 15 %.

Du 18 mai 1919 au 1er avril 1920, Henri Aubry travaille à la Compagnie du Métropolitain, à Paris. Puis, du 15 avril suivant jusqu’au 18 mai 1931, comme ouvrier chocolatier à l’usine Meunier de Noisiel.

Le 22 juin 1920, à Croissy-Beaubourg (Seine-et-Marne – 77), il se marie avec Renée Hue, née le 6 novembre 1898 dans cette commune. Ils auront trois enfants : Gisèle, née le 12 avril 1925, Paul, né le 29 octobre 1926, et Denise, née le 14 décembre 1929, tous à Croissy-Beaubourg.

En 1931 et jusqu’à l’arrestation du chef de famille, celle-ci emménage à Croissy-Beaubourg, dans un pavillon construit grâce à la loi Loucheur (le crédit sera loin d’être remboursé dix ans plus tard…).

À partir de 1931, Henri Aubry entre comme expéditionnaire à l’Imprimerie Nationale, au 9, rue de la Convention à Paris, au titre des “emplois réservés” aux invalides de guerre.

Henri Aubry est un militant communiste actif. Au moment du Front populaire, il est responsable de la propagande, diffusant L’Humanité dans la commune de son domicile.

En 1937, Renée, son épouse, débute une “longue maladie”, amenant sa fille aînée, Gisèle, [...]

Raoul AUBERTEL – (45182 ?)

Raoul Émile Aubertel naît le 13 décembre 1899 à Dizy-Magenta [1], au nord d’Épernay (Marne – 51), fils de Paul Émile Alexandre Aubertel, 32 ans, caviste, et de Anna Rosa Gillet, 34 ans, son épouse, journalière, domiciliés au lieu dit La Briqueterie.

Raoul Aubertel commence à travailler comme « domestique de culture » (degré d’instruction 2).

Le 17 avril 1918, il est appelé à l’activité militaire au 131e régiment d’infanterie. Le 19 août 1919, il passe au régiment de Sapeurs pompiers de Paris. Le 24 juin 1920, il passe au 1er régiment du Génie. Le 20 mai, il passe au DAHL (?) à Avignon. Le 25 juin, il est dirigé sur Marseille. Le 27 juin, il débarque à Beyrouth (Liban) – au « Levant en guerre » -, affecté à une unité du Génie. Le 21 décembre, il passe « pour organisation » à la 8e compagnie du 23e bataillon. Le 24 juin, il passe au 19e bataillon du Génie. Le 29 avril 1921, au 10e régiment du Génie. Le 13 mars suivant (sic), il est renvoyé dans ses foyers, et se retire à Dizy, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En février 1929, il loge chez Jules Lavallée, cultivateur, et sa sœur Augustine dans le petit village rural – 39 habitants – de Gellenoncourt (Meurthe-et-Moselle – 54). En octobre 1931 et jusqu’en 1935, il habite la courte rue du Colonel Driant à Varangeville (54).

En juin 1938, il habite au 7 rue du Buisson à Saulnes, entre Orne et Moselle, près de Gandrange, au sud de Thionville et à l’est de l’agglomération de Longwy (54).

Au moment de son arrestation, il est toujours domicilié à Saulnes.

Il est marié, sans enfant.

Raoul Aubertel est ouvrier mineur à la mine de fer de Saulnes, [...]

Victor AUBERT – 45181

(il y a peut-être deux Gaston Aubert : à vérifier…)

Droits réservés.Victor, Gaston, Aubert naît le 11 juin 1897 à Montrouge [1] (Seine / Hauts-de-Seine), chez ses parents,  Désiré, Alexandre Aubert, 50 ans, tonnelier, qui avait participé à la Commune de Paris et qui – proscrit – vécut en Suisse jusqu’à l’amnistie, et Maria (Élisa) Bouvet, son épouse, 32 ans, laveuse, domiciliés au 26, rue Rolland. Par la suite, la famille habite au 52, rue Périer, toujours dans cette commune.

Gaston Aubert commence à travailler en août 1910. Il est ouvrier ébéniste.

Le 11 janvier 1916, il est incorporé au 28e bataillon du Génie. Le 7 décembre suivant, il passe au 4e régiment du Génie. Le 18 juin 1918, il passe au 21e régiment du Génie, puis, le 1er octobre 1919 au 1er Génie.

Le 18 septembre 1920, à la mairie du 15 arrondissement, il épouse Antoinette Laétitia Richardeau, 25 ans, née le 20 juin 1894 à Fontaine-en-Beauce (Loir-et-Cher), manœuvre spécialisée. Ils n’auront pas d’enfant.

À partir de janvier 1924 et jusqu’à son arrestation, il est domicilié au 23, rue Sadi-Carnot à Montrouge.

Militant du syndicat unitaire du Bois, il adhère au Parti communiste en 1925 (il donne la date de 1928 dans son autobiographie de Moscou).

Ses qualités de propagandiste lui valent d’être appelé, en avril 1930, au secrétariat du travail antimilitariste de la CGTU, fonctions qu’il quitte l’année suivante, en mai, pour diriger, comme permanent, l’association des Amis de l’Union soviétique (A.U.S.), installée au 20, rue du Mail, dans le quartier du Sentier (Paris 2e). Après un certain succès à sa création (25 000 adhérents en 1928), cette organisation serait tombée à trois cents membres, et Aubert est l’artisan de son redressement.

En avril, 1932, la direction nationale – dont Paul Vaillant-Couturier – reconstituée peut tenir le [...]

Henri ASSELINEAU – 45179

(droits réservés)Henri, Jules, Asselineau naît le 27 février 1893 à Entrains-sur-Nohain, non loin de Clamecy (Nièvre – 58), fils de Jules François Asselineau, 35 ans, manœuvre, et de Maria Provot, 27 ans, son épouse, au sein d’une famille paysanne du Nivernais.

Pendant un temps, domicilié au 1 rue des terrasses à Troyes, Henri Asselineau travaille comme employé de commerce.

À compter du 27 novembre 1913, il est incorporé au 3e groupe aéronautique à Lyon. Le 1er janvier, il passe au 1er groupe d’aérostation.

Le 2 août 1914, il part “aux armées” avec la 3e compagnie d’aérostiers, unité non combattante. Le 14 septembre 1915, la commission de réforme de Belfort le classe dans le service armé. Le 25 avril 1916, affecté à la 7e compagnie d’aérostiers, il est détaché à Saint-Cyr (Seine-et-Oise) pour un stage d‘automobiliste. Le 15 décembre suivant, il entre à l’hôpital Dominique Larrey de Versailles pour maladie (amygdalite). Deux semaines plus tard, le 29 décembre, il entre au dépôt. Le 21 janvier 1917, il passe au 46e régiment d’infanterie (au dépôt).
Le 18 avril suivant, il passe au 246e R.I., bataillon de réserve du précédent, unité alors non combattante, mais dans la “zone des armées”. Le 19 mai, il est évacué pour maladie (bronchite). Il est soigné jusqu’au 10 juin dans deux “ambulances” successives, puis bénéficie d’une permission de sept jours. Il rejoint son corps le 23 juin, mais est évacué dès le 10 juillet pour une rechute d’amygdalite, étant admis à l’hôpital d’Arcis-sur-Aube. Il rejoint son corps le 10 juillet.

Le 15 août, il passe aux “unités combattantes”, au sein de la 21e compagnie. Le 17 octobre suivant, étant en permission de dix jours, il est admis à l’hôpital Beghin de Saint-Mandé pour entérite. Le [...]

Pierre ARNOULD – 45178

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Pierre, Raoul, Arnould naît le 8 septembre 1921 à Paris 14e, fils de Raoul Hubert Arnould, électricien, 30 ans, et d’Andrée Dupuis, 33 ans.

En décembre 1921, Raoul Arnould déclare habiter au 13 bis, rue du Pont-des-Champs à Troyes (Aube). En janvier 1923, il est domicilié au 2 de la rue de la Mission.

Les parents de Pierre Arnould se marient le 17 janvier 1925 à Paris 9e ; Raoul Arnould, alors âgé de 33 ans, habite avec ses parents au 4, rue de la Mission à Troyes (Aube), et Andrée Dupuis, alors âgée de 36 ans, sans profession (?), est domiciliée au 20, rue Cadet à Paris. Le père de celle-ci, alors veuf, coupeur chemisier, habite au 13, rue Pierre Gillon, dans le quartier de Croncels, à Troyes.

Au printemps 1926, la petite famille est installée chez le père d’Andrée, rue Pierre Gillon à Troyes. Raoul Arnould est alors directeur commercial (d’une entreprise électrique ? Morin). Cette année-là, la famille s’agrandit avec la naissance d’Huguette

Raoul Arnould, qui a été sergent dans le 122e régiment d’infanterie, chef d’une section de mitrailleurs, au cours de la Première Guerre mondiale, cité au corps d’armée le 7 août 1915 et titulaire de la Croix de guerre avec étoile de vermeil, prisonnier du 8 août 1916 au 14 janvier 1919, élève son fils Pierre « dans le culte de la Patrie » ; celui-ci en tire « une foi patriotique inébranlable et une énergie indomptable ».

Le 2 septembre 1939, Raoul Arnould, rappelé à l’activité militaire, est mobilisé comme “affecté spécial” à l’usine Schneider du Creusot (Saône-et-Loire), entreprise produisant pour la Défense nationale.

Au moment de son arrestation, le jeune Pierre [...]

Louis ARMAND – 46216

Droits réservés.Louis, Félix, Armand naît le 7 juillet 1898 à Charleville (Ardennes), fils de Louis Félix Armand, 31 ans, (« disparu depuis 1914 ») et d’Élisabeth Baun, 28 ans, également célibataire, domiciliée quai de la Madeleine.

Selon une notice individuelle établie ultérieurement par la préfecture de Meurthe-et-Moselle, Louis Armand est « illettré ».

De la classe 1918, il est « bon absent », « non [recruté ?] en temps utile par suite d’un cas de force majeure » (occupation du territoire ?). Le 30 novembre 1919, il est incorporé au 91e régiment d’infanterie comme soldat de 2e classe afin d’accomplir son service militaire. Le 23 février 1920, il passe au 79e R.I. puis, le 15 avril, au 120e R.I. Le 14 juin, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En octobre 1920, Louis Armand habite au 5, rue Pierre-de-Bar, à Joeuf (Meurthe-et-Moselle – 54). Il travaille comme « machiniste ». En juin 1921, il est domicilié à Rollingergrund, au Luxembourg. En février 1923, il habite au 19, rue Grande, à Joeuf.

Le 11 septembre 1924 à Joeuf, Louis Armand épouse Émilie Marie Greiffenberg, née le 2 juin 1902 à Auboué (54), fille de mineur. Ils auront deux fils, André, né en 1926, et Louis, né en 1929, tous deux à Joeuf ; « l’un qui est apprenti, l’autre qui va à l’école » au moment de l’arrestation de leur père.

En avril 1928 et jusqu’à son arrestation, Louis Armand est domicilié au 20 ou au 25, rue du Commerce à Joeuf.

Il est ouvrier sidérurgiste (manœuvre) aux Aciéries de la Marine à Homécourt.

Selon son épouse, demandant plus tard une enquête au préfet de Meurthe-et-Moselle, Louis Armand « était inscrit purement et simplement à la section socialiste, il ne s’occupait que de la jeunesse [...]

Auguste ARCHEN – 45177

Au camp d’Aincourt en 1941…
Collection Daniel Archen.
Droits réservés.Auguste, Aimé, Archen naît le 18 juillet 1907 à Puteaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), chez son père, Aimé, Jean, Archen, 32 ans, affuteur, domicilié au 42, rue Voltaire, enfant d’une mère « non dénommée ». Pour son enregistrement à l’état civil, le nouveau-né est présenté par son père.

Auguste Archen a probablement une formation d’ouvrier métallurgiste ; après la guerre, il sera désigné comme aléseur.

Le 20 juillet 1929 à la mairie de  Nanterre [1] (92), Auguste Archen se marie avec Yvonne Aupaix, née le 28 mai 1911 à Puteaux, parfumeuse.

Les mariés. Collection Daniel Archen. Droits réservés.Ils ont deux enfants : Huguette, née le 22 août 1930, et Daniel, né le 9 février 1934.

La petite famille devant l’usine Simca.
Collection Daniel Archen. Droits réservés.Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domicilié au 80 bis, avenue Georges-Clémenceau à Nanterre, dans un appartement appartenant à la mère d’Yvonne, alors veuve.

À partir du 21 mai 1935, Auguste Archen est employé communal à la mairie de Nanterre : appariteur (en uniforme), puis cantonnier.

Auguste Archen en tenue d’appariteur
de la mairie de Nanterre.
Collection D. Archen. Droits réservés.Il est membre du Parti communiste, secrétaire de la cellule des Communaux.

Le 25 avril 1940, sommé par la Délégation spéciale – désignée par le préfet pour remplacer la municipalité élue – de « déclarer qu’il condamne le Pacte germano-soviétique et a rompu tout lien de solidarité avec le Parti communiste », Auguste Archen s’y refuse.

Le 29 avril, il est mobilisé, mais réformé quatre jours plus tard pour double otite et surdité.

Le 20 ou 21 mai suivant, il est arrêté à son domicile par les services du commissariat de police de la circonscription de Puteaux… et révoqué de son emploi trois [...]