Émile STEVANCE – 46121

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.
Émile, Georges, Stévance naît le 25 février 1905 à Wassigny (Aisne – 02), fils d’Émile Stévance, 35 ans, manouvrier, et de Marie Dujardin, 32 ans, son épouse (tous deux seront décédés lors de son arrestation).
De la classe 1925, Émile Stévance effectue son service militaire au 170e régiment d’Infanterie à Kehl.
Le 2 octobre 1926 à Mormant (Seine-et-Marne – 77), il se marie avec Carmen Gavel. Ils auront cinq enfants.
Il est cantonnier départemental, affecté au service vicinal, sur le chemin départemental n° 215.
Militant communiste, il est secrétaire de la cellule de Mormant, ayant pour adjoint Paul Briquet.
Le 16 février 1940, après que son attention ait « été attirée d’une façon particulière », le préfet de Seine-et-Marne demande au commissaire spécial de Melun de mener une enquête sur les agissements d’Émile Stévance et Paul Briquet, et de lui faire « toutes propositions utiles en ce qui concerne notamment l’opportunité de leur maintien dans la région […] ». Le 20 février, le commissaire lui répond : « Bien queles agissements des intéressés ne tombent pas sous le coup des décrets relatif à la répression des menées anti-nationales, il y aurait lieu […] de leur appliquer une peine disciplinaire. Cette mesure aurait pour effet de diviser les membres de la cellule de Mormant, qui, bien que dissoute, peut encore avoir, à l’occasion, un caractère agissant. »
Le 19 mars, l’ingénieur en chef des Ponts et chaussée écrit au préfet pour lui indiquer des postes vacants permettant de changer de résidence les cantonniers Stévance et Briquet « en raison de leur attitude politique ».
Le 10 avril, le préfet prend un arrêté nommant Émile Stévance cantonnier sur le chemin départemental n° 75 avec résidence à Leudon-en-Brie (77), canton de la Ferté-Gaucher.
Effectivement, au moment [...]

Jean-Louis STERVINOU – (46122 ?)

Jean, Louis, Stervinou naît le 15 juin 1905 à Landeleau (Finistère – 29), fils de Henri Stervinou, 39 ans, cultivateur, et de Marguerite Goavec, 29 ans, son épouse, domiciliés au lieu-dit Stang.

En 1927, il habite au 5 rue de Villejuif (devenue avenue Stéphen Pichon) à Paris 13e. Il est déclaré comme infirmier de l’Assistance publique.

Le 21 août 1929, âgé de 24 ans, Jean-Louis Stervinou épouse Marie M., 31 ans, infirmière, veuve, habitant à la même adresse. Un des deux témoins est infirmier au 83 boulevard de L’Hôpital. Le père de Jean-Louis, veuf, est alors domicilié route d’Achères à Poissy (Seine-et-Oise / Yvelines), toujours cultivateur. Suite à l’ordonnance de non conciliation du 3 janvier 1936, ce premier mariage est dissous par jugement de divorce “prononcé de plano” le 3 décembre suivant par le Tribunal civil de la Seine.

Le 19 août 1939 à Landeleau, Jean-Louis Stervinou se marie avec Jeanne Rachel Rigal. Ils auront un enfant.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 78, quai de la Rapée, près du pont d’Austerlitz (Paris 12e).

Jean Stervinou est agent des services hospitaliers à la Salpêtrière, infirmier boulevard de l’Hôpital (Paris 13e).

Selon sa déclaration ultérieure à la police, il ne serait pas membre du Parti communiste avant-guerre, mais sympathisant et cotisant à ce titre (?).

À la fin de l’automne 1940, un cadre du parti communiste clandestin vient trouver Jean Stervinou chez lui pour lui dire qu’il faut recommencer à « travailler ». Celui-ci accepte. Une quinzaine de plus tard, une femme vient lui apporter un paquet d’une cinquantaine de tracts qu’il diffuse sur son lieu de travail, non pas de la main à la main, mais en les plaçant sur les rebords des fenêtres ou dans « des endroits facilement accessibles [...]

François STÉPHAN – 46120

François, Émile, Marie, Stéphan naît le 19 mai 1908 à Nantes (Loire-Inférieure / Loire-Atlantique [1] – 44).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 110, rue de Geôle à Caen (Calvados – 14). Il est métallurgiste (tourneur) à la Cartoucherie de Mondeville (à vérifier…).

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, François Stéphan est arrêté par la police française ; il figure comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Felkommandantur 723 de Caen à la suite du deuxième déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [2].

Il est détenu à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen, puis au “petit lycée” Malherbe.

Le 4 mai, considéré comme otage communiste, il fait partie du groupe de détenus transféré en train au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai, en soirée.

Entre début mai et fin juin 1942, François Stéphan est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, François Stéphan est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46120 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés [...]

André STEFF – 46119

André, Henri, Steff naît le 7 août 1904 à Pacy-sur-Eure (Eure), chez ses parents, Henri Steff, 26 ans, chaisier, et Berthe Taverne, son épouse, 20 ans, couturière, domiciliés au 18, rue Montferrand. Auguste Steff, 49 ans (son grand-père ou un oncle ?), chaisier également, est un des deux témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil. André est baptisé à l’église de Pacy le 27 août ; il a pour marraine sa tante Berthe Steff. Plus tard, ses parents iront s’installer à Versailles [1] (Seine-et-Oise / Yvelines) – en juillet 1923, ils habitent au 4 rue Saint-Julien -, puis à Colombes (Seine / Hauts-de-Seine).

En 1924, André Steff est inscrit au bureau de recrutement militaire de Versailles.

Le 27 octobre 1923 à Versailles, âgé de 19 ans, André Steff se marie avec Jeanne Oury, née le 4 février 1904 à Paris 14e, gainière . Ils auront deux fils : Robert, né le 24 mars 1924 à Versailles, et Bernard, né le 21 septembre 1926. Mais André Steff quitte le foyer en 1927 ; la Justice le poursuit pour abandon de famille (pour ce motif, il sera condamné avec sursis en juillet 1932). Leur mariage est dissous le 8 mai 1928 par un jugement de divorce prononcé par le tribunal civil de la Seine. Il est plus que probable que les garçons restent avec leur mère, laquelle se remarie en juillet 1931.

En 1932, André Steff demeure au 33 rue de Seine, à Paris 6e. Dans cette période, il vit en ménage avec Fernande C., laquelle décède prématurément.

Polisseur sur métaux, il adhère à l’Union syndicale CGT des travailleurs de la métallurgie.

En 1935, il rejoint le Parti communiste, militant au sein du rayon des 6e et 7e arrondissements de [...]

Marcel STARCK – 46118

Marcel Starck (parfois orthographié STARK) naît le 12 juin 1901 à Paris 11e arrondissement, fils de Jacob Starck, 26 ans, ébéniste,, célibataire, domicilié 113, rue de Montreuil. Pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil – sur un acte de reconnaissance établi le 18 juin, alors que l’acte de naissance n’avait pas été établi – les témoins sont Jean Starck, 56 ans, et Philippe Starck, 21 ans, respectivement père et frère de Jacob, tous deux ébénistes et domiciliés au 127, rue de Montreuil ; la mère de Marcel, Alexandrine Multier, 28 ans, “journalière”, n’y est pas mentionnée.

Le 11 mars 1907, son père, âgé de 32 ans, domicilié au 268, rue Étienne-Marcel à Bagnolet (Seine / Seine-Saint-Denis) décède à l’hôpital Tenon (Paris 20e).

Le 23 juillet 1919, sa mère, âgée de 47 ans, et habitant avec lui au 83, rue de la Réunion (Paris 20e), décède à l’hôpital Saint-Antoine (Paris 12e).

À l’approche de ses vingt ans, Marcel Starck n’a pas de tuteur. Pendant un temps, il habite encore au 83, rue de la Réunion et commence à travailler comme tourneur sur métaux.

Le 9 avril 1921, il est affecté au 21e régiment d’infanterie afin d’y accomplir son service militaire. Du 2 juillet au 15 septembre suivant, il participe à l’occupation de la Ruhr, en Allemagne, avec son unité ; puis, de nouveau, du 9 février au 15 mai 1923. Le 30 mai, il est “renvoyé dans ses foyers”, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 7 juillet 1923, à la mairie du 20e arrondissement, Marcel Starck se marie avec Lucienne Marcelle Egloff, née le 16 octobre 1902 à Paris 11e (peut-être une cousine par son père). Mais ils se sépareront.

À une date restant à préciser, il commence à fréquenter Marie Faure, née [...]

Roland SOYEUX – (46113 ?)

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.Roland, Louis, Eugène, Soyeux naît le 16 janvier 1912 à Reims (Marne – 51), fils de Louis Soyeux et de Julie Jacob, son épouse.

Le 17 août 1931, à Vitry-le-François (51), déjà employé de chemin de fer, Roland Soyeux se marie avec Sylviane Ghislain, née le 28 mai 1911 à Saint-Quentin (Aisne). Ils ont deux enfants : Liliane, née le 7 septembre 1934, et Denis, né le 12 août 1936, tous deux à Frignicourt, commune limitrophe au sud de Vitry-le-F.

Au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domicilié au 62, rue du Docteur-Thomas à Reims, à proximité de la voie ferrée.

Cheminot, mécanicien ou chauffeur de route au dépôt SNCF de Reims (agent n° 43 824), Roland Soyeux est un militant très connu de la cellule d’entreprise du Parti communiste, notamment au moment desaccords de Munich (septembre 1938).

Reims. La gare (dans les années 1930 ?).
Carte postale non datée. Collection Mémoire Vive.Après l’armistice, il fonde le premier groupe de résistance de la SNCF à Reims, avec Maurice Roussel, René Manceau (déportés le 6 juillet 1942), et Gaston Lelaurain (arrêté dès le 24 juin 1941, déporté en 1943 à Oranienbourg où il meurt en 1945).

Le jeudi 26 février 1942, vers 8 heures du matin, en rentrant chez lui après son travail de nuit, Roland Soyeux est arrêté sans explication par deux Feldgendarmes. Pris comme otage en représailles après des attentats contre des soldats allemands à Chalon-sur-Saône et à Montceau-les-Mines, en même temps que dix-sept autres Marnais (membres de la communauté juive, militants syndicaux et politiques dont Jules Huon, Marcel Gauthier, René Manceau, Félix Reillon, Maurice Roussel et Henri Roy – tous suspectés d’activité communiste clandestine et futurs compagnons de déportation), Roland Soyeux est d’abord [...]

Roland SOYER – (46112 ?)

Roland, Henri, Anatole, Soyer naît le 7 février 1911 à Fouilloy (Oise – 60) – village traversé par la route nationale 15 bis – fils de Henri Soyer, 33 ans, employé des chemins de fer à la Compagnie du Nord, et de Marguerite Daverton, son épouse, 26 ans, couturière (il est possible que celle-ci meurt en couches). Roland a trois sœurs, Liliane, née en 1904, Madeleine, née en 1905, et Cécile, née en 1907.

Tout au long de la Première Guerre mondiale, leur père est mobilisé comme « affecté spécial” sur le réseau du Nord.

Mais il décède le 9 septembre 1921 à Cailly (Seine-Inférieure / Seine-Maritime).

Au moment de son arrestation, Roland Soyer est domicilié à Abancourt (60) ; son adresse reste à préciser.

Marié à Émilia, ils ont deux enfants : Pierre et Rolande.

Roland Soyer est cheminot, homme d’équipe à la gare d’Abancourt (désigné comme aiguilleur sur un document).

La police ne lui connaît pas d’activité politique.

En septembre 1941, il est surpris au moment où il dessine, « dans un lieu public [?], les attributs du Parti communiste ». Il prend alors « l’engagement de ne plus se livrer à aucune propagande subversive ».

Le 17 octobre, le commissaire de police spécial de Beauvais remet une liste des communistes de l’arrondissement à la Kreiskommandantur. Roland Soyer y est inscrit parmi quatre cheminots d’Abancourt.

Le 20 octobre, Roland Soyer est arrêté et rapidement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Il y est enregistré sous le matricule n° 1837.

Le 20 février 1942, le chef de la Feldkommandantur 580 à Amiens – ayant autorité sur les départements de la Somme et de l’Oise – insiste auprès du préfet de l’Oise, Paul Vacquier [1], afin que la fiche de chaque interné du Frontstalag 122 pour activité communiste demandée à l’administration préfectorale indique « son activité politique antérieure (très détaillée si possible), ainsi que les [...]

Léo SOUQUE-LAFORGUE – (46111 ?)

Léo, Robert, Joseph, Souque-Laforgue naît le 10 ou 13 août 1913 à Bègles (Gironde – 33), chez ses parents, André Souque-Laforgue, 28 ans, chaudronnier, et Marguerite Bergez, 26 ans, vestonnière, son épouse, domiciliés au 37 rue Chagneau.

Léo Souque-Laforgue (1913-1942).
Collection Monic Mercier. Droits réservés.De mars 1927 à février 1933, André Souque-Laforgue est domicilié rue de l’Élysée à Bègles.

Le 6 juin 1936, à Floirac (33), Léo Souque-Laforgue épouse Pilar Vilz (?), appelée couramment Paulette, née en 1914. Ils n’auront pas d’enfant.

Le 1er août 1936, il est embauché par la Compagnie du chemin de fer du Paris-Orléans (« P.O. », puis SNCF le 1-01-1938). Il devient chaudronnier aux ateliers de Vitry (Les Ardoines [2]).

À partir de 1937 et jusqu’à son arrestation, il est domicilié au 33, avenue de Rouilly (devenue av. André-Maginot) à Vitry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne).

Dans un port de Normandie (Trouville ?) vers 1938,
de gauche à droite : Léonie Guichard, épouse
d’un collègue, Robert Mercier, collègue et ami,
avec son épouse Suzanne et son fils Monic
(né en 1926) ;
accroupis à leurs pieds,
“Paulette” et Léo Souque-Laforgue.
Collection Monic Mercier. Droits réservés.Communiste, il est trésorier de cellule.Dans la clandestinité, il est membre d’un groupe de trois. Selon la police, des réunions se tiennent à son domicile. Il est considéré par les Renseignements Généraux comme un « meneur particulièrement actif ».

Le 23 mars 1941, une perquisition est effectuée à son domicile au cours de laquelle il est trouvé quatre brochures « toutes récentes » (1er trimestre 1941) : La Vie du Parti, Manifeste du P.C. février 1941, Le Parti communiste a vingt ans, Comment se défendre ?

Le 8 avril, Souque-Laforgue est convoqué au commissariat de police de la circonscription d’Ivry pour être informé qu’il est « tenu responsable par les autorités allemandes des tracts et affiches séditieuses non lacérées » sur un secteur autour de l’église de [...]

Henri SOUPION – 46110

Henri Soupion.Henri, Célestin, Joseph, Soupion naît le 1er avril 1898 à Angers (Maine-et-Loire), chez ses parents, Joseph Soupion, 28 ans, domestique puis manœuvre, et Louise Plassé, 23 ans, chemisière, son épouse, domiciliés au 2, cloître Saint-Martin. Plus tard, après avoir vécu au 54, rue Eblé à Angers. ceux-ci habiteront à Paris 18e.

Henri Soupion commence à travailler comme mouleur en fonte.

Pendant un temps, il habite à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise / Val d’Oise).

Le 15 avril 1917, Henri Soupion, initialement mobilisé au 3e dépôt de la Flotte, est incorporé aussitôt [?] au 81e régiment d’artillerie lourde. Il passe successivement au 105e et 117e RAL, puis au 11e régiment d’artillerie de campagne. Ensuite, il est affecté au 111e RAL, puis aux 503e et 506e régiments d’artillerie d’assaut. Le 17 juin 1920, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Il est possible que ce soit au cours de sa mobilisation qu’il obtienne le permis de conduire les automobiles et les poids-lourds.

En septembre 1920 [?], Henri Soupion habite au 55, rue Jean Jaurès à Bezon (Seine-et-Oise / Val-d’Oise).

Le 23 novembre 1922, à Rennes (Ille-et-Vilaine – 35), alors qu’il habite au 49, rue du Mail, il se marie avec Eugénie Maury, née le 7 juillet 1889 à La Bouéxière (35), couturière, veuve de Jules Guillemot, “Mort pour la France” le 11 mai 1915 à Reclincourt (Pas-de-Calais). Le père et les deux oncles d’Eugénie sont eux-même mouleurs en fonte. En février 1923, le couple demeure à  Servon-sur-Vilaine (35).

Le 24 juin 1924, alors qu’ils habitent au 19, rue Pouchet, à Paris 17e, Eugénie met au monde leur fille, Odette, Geneviève, née au 35, rue Doudeauville, à Paris 18e (?).

En septembre 1929, la famille habite au 42, route de Choisy à [...]

Olivier SOUEF – 46109

Olivier Souef naît le 26 juin 1921  à la maternité de Port-Royal, 123 boulevard de Port-Royal, Paris 14e, fils d’Antonin Édouard Souef, 32 ans, comptable dans une banque (pendant un temps sympathisant des Croix de feu) et d’Angèle Gaudefroy, 37 ans, son épouse, violoniste (sympathisante communiste), alors mariés depuis deux ans. Olivier a un frère plus jeune, Claude, né le 18 novembre 1922. La famille habite alors au 8 rue Saint-Vincent-de-Paul (Paris 8e).

En février 1925, la famille s’installe dans un lotissement, la villa du Parc, à Athis-Mons (Seine-et-Oise, Essonne). Olivier suit les cours de l’école primaire de cette commune, dans le groupe Pasteur.

Mais les parents se séparent (ils divorceront).

Au recensement du printemps 1931, Angèle, la mère, vit seule avec ses deux fils. En 1932, tous trois emménagent à Paris (en 1935, le père habite au 8 rue de Castiglione à Paris 1er).

Au moment de son arrestation, Olivier Souef habite encore chez sa mère, au 7, rue de Tournon (3e étage, porte gauche) à Paris 6e. Celle-ci est alors chef du petit orchestre du cinéma Éden Palace (dont l’adresse est à vérifier…).

L’année de leur arrivée à Paris, Olivier est admis au lycée Rollin, dans le 9e arrondissement [1].

Il s’engage très jeune dans la vie politique, au lendemain du 6 février 1934, et plus activement au moment du Front Populaire et de la Guerre d’Espagne, adhérant aux Jeunesses communistes en 1936.

D’abord responsable du comité des lycéens antifascistes dans son établissement, il est bientôt à la tête de ce comité pour tous les lycées parisiens. En 1937, il participe à la création de l’organisation Lycéens de Paris, liée à l’Union fédérale étudiante (UFE), proche du Parti communiste. Ses amis – Claude Lalet, Claude Dreyfus, Edgard Nahoum (E. Morin), [...]