Paul RÉAU – 46038

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Paul Réau naît le le 18 juin 1902 à Ève, à 16 km de Nanteuil-le-Haudoin (Oise – 60), fils d’Auguste Réau, 34 ans, maréchal-ferrant (patron), et de Louise Vibert, 26 ans, son épouse, domiciliés au 10, rue du Point-du-Jour. Paul a une sœur jumelle : Germaine. Mais celle-ci décède à l’âge de treize mois, le 7 août 1903.

Le 29 juin 1927, Paul Réau est embauché comme mécanicien par la Compagnie du Nord (intégrée à la SNCF en 1938).

À une date restant à préciser, il épouse Ernestine Pognard, née en 1899 à Dammartin (Seine-et-Marne).  Ils ont deux enfants : Jeannine Louise, née le 25 juillet 1928, et Pierre Paul Auguste, né le 13 avril 1931, tous deux à Ève. Lors du recensement de 1931, la famille habite au 22, rue du Pont à Ève, et héberge le père de Paul, qui est ouvrier agricole chez M. Guillaume.

Au printemps 1936, ils habitent rue de la Grande Cour, mais son épouse n’apparaît plus dans le recensement…

Le cheminot Paul Réau est aide-ouvrier en poste à La Chapelle (Seine). Il est délégué CGT du personnel.

Militant communiste, dirigeant la cellule locale, il est élu conseiller municipal d’Ève en 1935.

Lors des élections cantonales d’octobre 1937, le Parti communiste le présente comme candidat au Conseil d’arrondissement dans la circonscription de Nanteuil-le-Haudoin.

Au début de 1940, il est déchu de son mandat pour appartenance au Parti communiste. Il est mobilisé comme soldat de mars à juillet.

Le 16 juillet 1941, Paul Réau est arrêté, puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Il y est enregistré sous le matricule n° 1303, juste avant Marc Quénardel, de Montataire, [...]

Jean RAYNAUD – (46037 ?)

Jean, Robert, Gabriel, Ernest, Raynaud naît le 12 août 1906 à Saintes (Charente-Inférieure / Charente-Maritime [1]), chez ses parents Jean Théodore Raynaud, 44 ans, mécanicien pour la Compagnie de chemin de fer de l’État, et Gabrielle Chagneaud, 32 ans, son épouse, domiciliés au 69 rue Saint-Pallais. À sa naissance, Jean a deux frères, Alexandre, né en 1895, Charles, né en 1897, et une sœur, Laure, née en 1898, tous les trois à Saintes.

Leurs parents décèdent prématurément…

Le 21 juin 1927, à Saintes, Jean Raynaud, âgé de 20 ans, alors ajusteur, épouse Marthe Andrée Thenaud, née le 11 décembre 1905 à Saintes. Ils ont deux enfants : Michelle, Raymonde, née le 22 novembre 1927 à Saintes, et Claude, né en 1929 à Nantes.

En 1931 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 9 de la 34e rue dans la cité Halvêque à Nantes (Loire-Inférieure / Loire-Atlantique [2]), cité ouvrière constituée de petites maisons en bois (type Bessonneau) édifiée après 1920 pour les ouvriers de la Société des Batignolles de Construction (construction et réparation de locomotives), à Saint-Joseph-de-Portricq.

Jean Raynaud y travaille comme contrôleur d’usine, puis comme ajusteur.

Le 4 juillet 1941, après une première vague d’arrestations opérée le 23 juin [3] dans l’agglomération de Nantes par la police militaire allemande (GFP), le commissaire central de Nantes donne à celle-ci (qui l’a demandée) une liste de neuf « ex-militants communistes » où figure le nom de Jean Raynaud avec ceux d’Alphonse Filloleau et André Lermite.

Le 9 juillet, Jean Raynaud est arrêté et « conduit aussitôt au camp du Champ de Mars » [4], avec quatre autres « militants communistes » dont A. Filloleau et A. Lermite.

Au cours du même mois, Jean Raynaud fait partie d’un groupe d’internés transférés au camp français de Choisel à Châteaubriant (44). (possible vu la proximité, mais à confirmer).

Remis aux [...]

Adrien RAYNAL – 46036

Adrien, Pierre, Marius, Raynal naît le 6 mars 1897 à Cransac (Aveyron), près de Decazeville, il est fils d’Adrien Raynal, mineur, et de Valérie Arnaud, son épouse. Il grandit dans le quartier de la Plantade. Il est l’aîné de six enfants, avec trois sœurs : Eléonore, dite Laure (plus tard épouse Cathala), Madeleine (plus tard épouse Falguières, vivant un temps à Orly) et Fernande (plus tard épouse Ecroulant, vivant un temps à Ivry-sur-Seine), et deux frères : Paul et René.

Le 11 janvier 1916, Adrien Raynal est appelé au service armé. Selon son livret militaire, il mesure 1m60, a les cheveux châtains, les yeux gris et un visage ovale. Il se déclare alors comme domestique à Marseille, probablement employé par sa tante Jeanne Eléonore Arnaud qui tient un hôtel dans cette ville. Le 16 février 1917, au lieu dit « la ferme du Choléra » dans l’Aisne, combattant dans la 7e compagnie du 131e régiment d’infanterie, il est légèrement blessé aux deux pieds et à la main droite par éclats de grenade. Il est soigné dans un hôpital provisoire à Château-Thierry.

Le 23 mars 1918, il est fait prisonnier par les Allemands, jusqu’en janvier 1919 (ne conservant pas un souvenir trop douloureux de cette épreuve, il ne craindra pas pour sa vie devant la perspective d’un transfert en Allemagne en 1942, pensant y travailler comme lors de sa première captivité).

Le 12 juillet 1921, à Paris 11e, Adrien Raynal épouse Cornélie Hidoux, née le 24 décembre 1886 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais). À cette époque, il est planeur de tôles, probablement pour les chemins de fer. Ils ont un fils, Serge, né le 24 mai 1923.

En novembre 1925, le couple quitte le 15, rue Voltaire à Paris 11e pour s’installer définitivement au 1, rue du Docteur-Lecène à Orly [1] (Seine / Val-de-Marne – 94) où [...]

Maurice RAUX – (46035 ?)

Maurice, Adrien, Raux naît le 13 mars 1897 à Lisieux (Calvados – 14), fils de Charles Désiré Raux, 36 ans, journalier, « absent », et de Berthe Lecointre, 34 ans, son épouse, journalière, domiciliés au 5, rue Couture-du-Milieu.

Maurice Raux commence à travailler comme journalier.

Le 10 janvier 1916, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 24e régiment d’infanterie. Le 2 février suivant, la commission de réforme de Bernay le classe dans le service auxiliaire « pour léger raccourcissement de la jambe gauche avec atrophie ». Néanmoins, le 11 mai suivant, une commission spéciale le classe au « service armé ». Du 16 juin au 15 juillet, Maurice Raux est admis à l’hôpital militaire de Louviers pour maladie, puis de nouveau du 28 juillet au 27 août pour bronchite, suivi d’un mois de congé de convalescence. Le 11 novembre, il passe au 9e bataillon du 24e R.I. (« aux armées », en zone de combat). Le 15 décembre, la commission spéciale d’Amiens le propose pour un changement d’arme (artillerie montée). Le 2 janvier 1917, Maurice Raux passe au dépôt du 43e régiment d’artillerie de campagne. Il part « aux armées » le 10 février. Le 8 novembre suivant, il passe au dépôt du 219e régiment d’artillerie. Une semaine plus, tard, son unité part en Italie. Il rentre en France le 1er mars 1918. Le 25 juillet suivant, il passe au 48e régiment d’artillerie de campagne (« aux armées »). Le 30 août, il passe au 224e R.A.C. Le 9 mai 1919, il passe au dépôt du 4e R.A.C. Le 9 août 1919, la commission de réforme de Besançon le classe au service auxiliaire « pour atrophie de la jambe gauche consécutive à une paralysie infantile ». Le 24 septembre, Maurice Raux est envoyé en congé illimité de démobilisation, titulaire d’un certificat [...]

Pierre RAUNIER – 46034

Pierre, Joseph, Raunier naît le 7 novembre 1920 à Pouru-Saint-Remy (Ardennes), fils de Joseph Raunier, 22 ans, natif de l’Hérault, employé de chemin de fer, et de Louise Metens, 25 ans, son épouse.

Aîné de la fratrie, Pierre a une sœur, Solange, née en 1922 à Pouru, un frère, Jules, né le 16 octobre 1923, et une deuxième sœur, Fernande, née en 1923, tous deux à Floing (08).

À l’automne 1928, la famille déménage pour la proche banlieue parisienne. En 1932, les Raunier sont domiciliés au 173, route stratégique (aujourd’hui rue Marcel-Hartmann) à Ivry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne), dans un appartement de la cité HBM récemment construite par la Société anonyme des Logements Économiques pour Familles Nombreuses. En 1936, Guy Gratiot est logé avec sa famille dans un appartement voisin.
Célibataire, Pierre Raunier habite chez ses parents.

Sous l’occupation, il est mécanicien automobile, avec son frère, au garage Citroën situé au 63, route de Choisy (avenue de Verdun aujourd’hui), en face du grand cimetière parisien d’Ivry.

En juin 1941, sollicité par un camarade pour « faire du camping », Pierre adhère à la cellule clandestine des Jeunesses communistes (“JC”) du fort d’Ivry qui se réunit tous les jeudis vers 21 h 30 sur les glacis de l’établissement militaire. Le groupe est victime d’une dénonciation (« … à la suite de renseignements confidentiels »).

Le 3 septembre 1941, Pierre Raunier est arrêté par le commissaire de police de la circonscription d’Ivry avec dix camarades, dont Guy Gratiot et Raymond Blais, qui seront déportés avec lui. Son frère Jules est arrêté le lendemain. Le 6 septembre, les onze jeunes gens sont inculpés d’infraction au décret du 26 septembre 1939 (dissolution et interdiction des organisations communistes) et conduits au dépôt de la préfecture de police (sous le Palais de [...]

Maurice RAT – (46033 ?)

Maurice, Clément, Arsène, Rat naît le 23 août 1897 à Biaches (Somme), fils de Georges, dit Arthur, Rat, 31 ans, journalier, et d’Adèle Bélaire, son épouse, 26 ans, journalière agricole, domiciliés au 67 rue de Péronne. Il a deux frères, Fernand, né en 1892, Alexandre, né en 1893, et deux sœurs, Marguerite, née en 1894, Clémentine, née en 1903.

Après le début de la Première Guerre mondiale, Maurice Rat est réfugié à Rougnat (Creuse), où il commence à travailler comme mécanicien. Pour l’époque, c’est un homme relativement grand : 1 m 73.

Le 8 janvier 1916, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 45e régiment d’infanterie, rejoignant son unité deux jours plus tard. Le 11 octobre, il passe au 62e R.I. Le 21 octobre, il est affecté aux armées du Nord-Est. Le 14 avril 1917, il est évacué pour grippe et admis à l’hôpital temporaire n° 16 à Compiègne (Oise) ; la caserne de Royallieu ! Il en sort le 10 mai. Après une période de convalescence, il réintègre son unité le 3 juin 1917. Le 23 mai 1918, il est cité à l’ordre de la 18e division d’infanterie : « Fantassin d’élite d’une grande bravoure. Son char ayant été entouré et pris par les Allemands au cours de l’attaque du 18 avril […], a fait l’impossible pour le délivrer. N’ayant pu y réussir, a rejoint un autre char où il ne restait qu’un seul homme d’élite ». Il reçoit la Croix de guerre. Le 8 août 1918, il est nommé caporal. Le 16 février 1919, il passe au 5e régiment de tirailleurs algériens. Le 16 mars suivant, il est nommé sergent. Le 5 septembre, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se [...]

Marcel RANDOU – (46032 ?)

Marcel, Louis, Schuft naît le 7 avril 1902 au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1]), fils naturel de Victoria Schuft, 24 ans, journalière. Deux ans plus tard, il est légitimé par le mariage de sa mère avec Marius Randou, 31 ans, ouvrier huilier, contracté le 26 février 1904 au Havre. La famille comptera six enfants.

À partir de ses 18 ans, Marcel Randou subit plusieurs condamnations pour vol prononcées par le tribunal correctionnel du Havre, parfois accompagnées d’arrêtés d’interdiction de séjour.

Il est généralement désigné comme “journalier” (manœuvre sans formation).

Vers 1920, Marcel Randou a un premier fils, Roger, sur lequel les informations restent à trouver.

Le 28 décembre 1923, au Havre, âgé de 21 ans, Marcel Randou se marie avec Andréa Edwige Lydie A., une journalière de 17 ans.

Mais, le 31 octobre 1925, le tribunal civil du Havre prononce leur divorce, à la requête et au profit de l’épouse.

Marcel Randou habite alors au 141 boulevard de Graville.

Le 28 mai 1926, au Havre, âgé de 24 ans, il se remarie avec Lucienne Jeanne Portier, née le 18 novembre 1894 au Havre, ouvrière d’usine. Ils ont trois enfants : Marcelle, née le 6 novembre 1925, René, né le 21 novembre 1932, et Denise, née le 27 juillet 1934.
En juin 1930, Marcel Randou est condamné à quinze jours de prison pour abandon de famille.

Pendant un temps, docker sur le port du Havre, Marcel Randou serait syndiqué à la CGT.

En octobre 1940, en raison des bombardements subis par la ville, la famille va se réfugier chez des amis à Rouen (76), au 202 rue Beauvoisine (maison mitoyenne du Musée d’Antiquités). Un mois plus tard, ils reviennent au Havre, où Lucienne Randou reprend son travail de balayeuse à la voirie municipale.

En avril 1941, celle-ci part chez sa [...]

Frédéric RANCEZ – 46031

Droits réservés.Frédéric, Paul, Clément, Rancez naît le 10 janvier 1903 à Puteaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92), chez ses parents, Michel Rancez, 30 ans, boulanger, et Pauline Gidoin, son épouse, 24 ans, domiciliés au 17 rue Pitois.

Son père décède le 25 avril 1915 à son domicile d’alors au 99 rue de Clignancourt à Paris 18e, âgé de 42 ans.

Frédéric Rancez suit les cours de l’école primaire jusqu’au certificat d’études, puis acquiert une formation d’ajusteur (à vérifier…).

Le 11 mai 1923, il est incorporé comme simple soldat au 12e régiment d’aviation de Bombardement (RAB) à Neustadt en Allemagne (aujourd’hui Titisee-Neustadt en Forêt-Noire ?), afin d’y effectuer son service militaire, mais est réformé temporaire n° 2 au bout de six mois, puis de façon définitive, pour “albuminurie persistante” (il estimera ne pas avoir de connaissances militaires).

Fin avril 1924, Frédéric Rancez habite au 151 Grande-Rue à Chaville (Seine-et-Oise / Hauts-de-Seine). Sa mère, veuve, est partie habiter à Pierrefeu (Var) ; elle décède avant juillet 1938 (« sans nouvelles » en avril 1942 !).

Le 7 juin 1924, à Suresnes (92), Frédéric Rancez, monteur, se marie avec Lucie Duriez, 19 ans, née le 12 avril 1905 à Puteaux, sténo-dactylo. Le couple n’aura pas d’enfant.En 1924, il adhère aux Jeunesses communistes. De 1931 à 1936, il est trésorier du rayon des Jeunesses communistes de Puteaux. En 1934, dans la même ville, il adhère au Parti communiste, parrainé par « Fréjabus » (?).

À partir de 1926 et pendant deux ans, Frédéric Rancez travaille chez Charon, à Puteaux, puis deux autres années à la maison Dalbouze.

Il passe par de nombreuses entreprises, notamment de construction automobile : Renault, Citroën, De Dion, Unic, Duroc (?), Thomson…

En 1933, il fait grève à la fabrique de réveils Jaz, à Puteaux. En mai, il adhère au Syndicat des métaux de [...]

Maurice RAIMOND – 46030

Maurice RAIMOND naît le 21 septembre 1899 ou 1897 à Château-Thierry (Aisne), fils d’Eugène Raimond, 35 ans, ouvrier de fabrique, et de Victorine Roguet, 36 ans, son épouse ; son nom est parfois orthographié « RAYMOND » ou « REIMOND ».Maurice Raimond commence à travailler comme cordonnier.

De la classe 1919 et classé dans la 5e partie de la liste en 1918 pour le service militaire, son incorporation est ajournée pour faiblesse et hydrocèle, et reportée au contingent de 1920. Le 15 mars 1920, Maurice Raimond rejoint comme soldat de 2e classe le 3e régiment de bombardement. Le 1er août suivant, il passe au 12e régiment d’aviation. S’il s’agit bien du 12e régiment d’aviation de bombardement, dépendant de l’Armée française du Rhin, celui tient alors garnison à Neustadt, dans le Palatinat, en attendant la signature du traité de Paix. Le 19 février 1922, Maurice Raimond est envoyé dans la disponibilité, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 2 septembre 1922 à Château-Thierry, Maurice Raimond se marie avec Germaine Lemret, née le 9 janvier 1905 dans cette ville. Ils auront une fille, née peu après leur mariage.

En 1925, Maurice Raimond travaille comme ouvrier en chaussures et habite rue de la Madeleine, à Château-Thierry.

En septembre 1927, il demeure au 3, rue des Mignottes à Paris 19e.

Maurice Raimond adhère au Parti communiste en 1932.

À partir de 1934 et jusqu’à son arrestation, Maurice Raimond est domicilié au 9, rue Arthur-Rozier à Paris 19e, à proximité de la place des Fêtes. Il a également un lien – qui reste à préciser – avec Vitry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne).

Toujours ouvrier cordonnier, Maurice Raimond travaille pour des selliers ou des fabricants de chaussures.

Puis, entre 1936 et 1939, il devient permanent appointé du Secours populaire de France et des colonies [...]

Gustave RABALLAND – 46029

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Gustave, Pierre, Raballand naît le 24 août 1907 à Saint-Jean-de-Monts (Vendée), chez ses parents, Pierre Auguste Raballand, 26 ans, et Marie Louise Viaud, 25 ans, son épouse, cultivateurs « près la Faucherie » lieu dit où plusieurs familles Raballand sont installées. En 1923, la famille comptera deux autres enfants.

Le 21 août 1914, rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale, leur père rejoint le 3e régiment d’infanterie à La Roche-sur-Yon, comme soldat de 2e classe. Le 7 septembre suivant, il part en renfort au 93e R.I. Le 3 octobre, devant Albert, il est blessé au pied droit et évacué. Il revient au dépôt le 16 novembre. Le 7 juin 1915 à Hébuterne (Pas-de-Calais), au début d’une offensive contre la ferme fortifiée de Toutvent [1], il est blessé à la main gauche (auriculaire). Le 1er juin 1916 dans le secteur de Verdun, Il est encore blessé. Le 23 avril 1917 à Reims, il subit une blessure à l’oreille avec conjonctivite de l’œil gauche. Le 16 décembre, il est cité à l’ordre de sa division (?) : « Bon soldat, ayant toujours accompli son devoir… ». Le 4 février 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation.

Le 16 août 1930 à La Barre-de-Monts (85), Gustave Raballand (22 ans) – alors charron et domicilié à Rezé (Charente-Inférieure / Loire-Atlantique [1] – 44) chez ses parents – se marie avec Reine Émilie Marie Guillaume, née le 12 septembre 1910 (19 ans) à Jans (44), couturière. Ils auront deux enfants.

Au moment de son arrestation, Gustave Raballand est domicilié au 9, place Moreau à la Haute-Ile, Pont-Rousseau à Rezé, agglomération de Nantes (44).

Gustave Raballand [...]