Jacques MARTEAUX – 45840
Jacques, Lucien, André, Marteaux naît le 21 juillet 1923 à Saint-Quentin (Aisne), fils de Narcisse Marteaux et d’Henriette Gombaud.
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 4, rue d’Issy à Boulogne-Billancourt [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).
Jacques Marteaux est ajusteur, ouvrier d’usine.
Le 18 mars 1941, il est arrêté pour « collage de papillons communistes ». Le lendemain, il est placé sous mandat de dépôt.
Le 12 juin, Jacques Marteaux comparaît avec six autres jeunes militants devant la chambre des mineurs (15e) du Tribunal correctionnel de la Seine qui le condamne à un mois d’emprisonnement. Civilement responsable, son père, alors âgé de 44 ans, infirmier, est convoqué à l’audience. Jacques Marteaux est libéré a l’expiration de sa peine.
Le 28 avril 1942, il est arrêté à son domicile, comme otage, lors d’une grande vague d’arrestations (397 personnes) organisée par « les autorités d’occupation » dans le département de la Seine – avec le concours de la police française – et visant majoritairement des militants du Parti communiste clandestin. Les hommes arrêtés sont rapidement conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
Entre fin avril et fin juin 1942, Jacques Marteaux est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Tergnier, Laon, Reims… Châlons-sur-Marne : le train se dirige vers l’Allemagne. Ayant passé la nouvelle frontière, il s’arrête à [...]