Mendel KRONENFELD – 46290

Moses, Mendel, Kronenfeld naît le 21 mars 1911 à Kutach (Pologne), ou à Kuty (Russie), fils de Bers Kronenfeld et d’Ester Zwiebach.

Quand il vient en France, sa mère, veuve, est domiciliée à Vijnita (Roumanie).

Il fait ses études à la faculté de Droit et de Sciences de Caen (Calvados – 14), mais devient chimiste.

Mendel Kronenfel est naturalisé français par décret le 21 août 1937.

À la fin du premier trimestre 1938, il est domicilié 45, rue Neuve Saint-Jean à Caen.

Le 29 mars de cette année à Caen, Mendel Kronenfel épouse Lucie Colombe Lia Brehon, une française catholique fille d’un retraité de la Marine, née le 18 septembre 1903 à Lion-sur-Mer (14), couturière, domiciliée au 100, rue Saint-Jean à Caen. Les témoins sont  deux ingénieurs : Abraham Erdreich, domicilié également 45, rue Neuve Saint-Jean, et Moritz Scharf, au mariage duquel Mendel Kronenfel a été lui-même témoin un an plus tôt.

Il semble que Mendel Kronenfel s’installe alors chez son épouse : au moment de son arrestation, il est domicilié au 100, rue Saint-Jean.

Il est mobilisé en 1939-40.

Le 27 février 1942, son nom figure sur une liste de 34 Juifs domiciliés dans la région du Calvados et de la Manche transmise par le SS-Hauptsturmführer Müller au SS-Obersturmführer Dannecker, à Paris. La note accompagnant cette liste précise qu’il est prévu d’arrêter 100 hommes juifs âgés entre 18 et 65 ans aux alentours de Caen afin de les interner, sans que la date d’arrestation ni le camp d’internement ne soient mentionnés.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Mendel Kronenfeld est arrêté à son domicile par la police française : il figure comme Juif sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1]. Le soir, il [...]

Jan (Jean) KRECIOCH – 45706

Jan (Jean) Krecioch naît le 26 mai 1893 à Chocznia (Pologne), fils de Tomasz Krecioch et de Ludwida Styla. Il conservera la nationalité polonaise.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 184, rue Émile-Heurteau (aujourd’hui rue des Pommiers), « troisième rangée » de la cité ouvrière de la Petit-Fin, à Homécourt (Meurthe-et-Moselle – 54). Il est voisin de Wladyslaw Bigos, Jean Trzeciak, et Victor Ziemkiewicz.

Avec son épouse, Maria, ils ont six enfants.

Jean Krecioch est mineur de fer au puits du Fond de la Noue à Homécourt.

Le 2 mars 1942, il est arrêté à son domicile par les « autorités allemandes ».

À la suite du sabotage du transformateur électrique de l’usine d’Auboué dans la nuit du 4 au 5 février ; action de résistance qui déclenche une vague d’arrestations dans le département (70, dont plusieurs dizaines de futurs “45000”), Jean Krecioch est désigné comme otage, probablement en tant que « nationaliste polonais » ; à vérifier…

À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Jean Krecioch est enregistré au camp souche [...]

Julius KRAEMER – 46289

Julius Kraemer (ou Krämer) naît le 18 février 1897 à Nieder-Weisel, limitrophe de Buzbach, en Hesse (Allemagne).

À une date restant à préciser, il se marie avec Irma Schwartz, née le 5 mars 1904 à Nieder-Weisel. Ils ont un fils, Kurt, né le 3 septembre 1926 à Nieder-Weisel.

Sous l’occupation, la famille habite le petit village de Mesnil-Eudes, au sud de Lisieux (Calvados – 14), Julius Kramer se déclare comme agriculteur.

Le 1er mai 1942, il est arrêté à Lisieux, comme otage juif à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1] et conduit le 2 mai à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen.

Le 4 mai, remis aux autorités d’occupation, il est au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados. Le soir même, il fait partie du groupe de détenus transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai, en soirée.

Entre fin avril et fin juin 1942, Julius Krämer est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Julius Krämer est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46289 ; les cinquante otages déportés comme Juifs ont [...]

Jacob KIRSNER ou KIRZNER – (46288 ?)

Jacob Kirzner naît le 22 mai 1897 (ou 1899) à Zebludowa (Pologne).

À une date restant à préciser, il se marie avec Krejla ou Keyla Ruddt ou Rudzy, née le 7 juillet 1899 à Gródeck (Galicie orientale, alors dans l’empire d’Autriche-Hongrie). Ils ont sept enfants : d’abord Elka (Eliane), née le 26 décembre 1923, et Sarah, née le 26 février 1925, toutes deux à Grodeck. Puis la famille arrive en France : Eva, naît le 23 avril 1931 à Caen, comme Maurice, né le 19 juillet 1936, Odette, née le 23 août 1937, et les jumelles Annie et Lydia/Lucie, nées le 3 mars 1938.

En 1936, et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 23, place Saint-Sauveur à Caen (Calvados). Jacob Kirzner et son épouse sont commerçants. En 1936, ils ont encore la nationalité polonaise ; cette-année-là, ils hébergent une domestique polonaise.

Le 27 février 1942, les noms de Jacob et Keijla Kirzner figurent sur une liste de 34 Juifs domiciliés dans la région du Calvados et de la Manche transmise par le SS-Hauptsturmführer Müller au SS-Obersturmführer Dannecker, à Paris. La note accompagnant cette liste précise qu’il est prévu d’arrêter 100 hommes juifs âgés entre 18 et 65 ans aux alentours de Caen afin de les interner, sans que la la date d’arrestation ni le camp d’internement ne soient mentionnés.

Début mai 1942, Jacob Kirzner est arrêté comme otage juif à la suite du déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [1]. Le 4 ou le 9 mai au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et [...]

Roger (Alexandre) KINSBOURG – 46287

Roger Kinsbourg naît le 22 août 1890 à Remiremont (Vosges), d’Anatole Kinsbourg, 32 ans, docteur en médecine (dont le père est également médecin), et de Aline Weil, 24 ans, domiciliés au 24, place de l’Église.

Mobilisé pendant la guerre de 1914-1918, il est blessé à Verdun.

Le 24 juin 1920, il se marie une première fois à Strasbourg (Bas-Rhin).

Le 8 février 1933, à Spada (Meuse), il épouse Alice Weiss en secondes noces.

Il est « directeur particulier d’assurances ».

À des dates restant à préciser, il est élu maire-adjoint de Metz (Moselle) et désigné vice-président du Souvenir Français de la Moselle.

En 1938, il se réfugie à Chenove, au Sud de Dijon (Côte-d’Or – 21), ayant domicile au 7, rue Charles Poisot (les Allemands écrivent « Karl-Ponsot »).

Le 2 juillet 1941, il est arrêté à son domicile par la gestapo suite à une dénonciation d’origine indéterminée le qualifiant de communiste et d’israélite ; deux tracts communistes ainsi qu’un sabre sont trouvés au cours de la perquisition. Il est incarcéré le 2 juillet, en même temps que Paul Charton (45357). Le 3 juillet, son nom et son adresse figurent sur une liste de « militants communistes arrêtés, jusqu’à ce jour, par les autorités allemandes » établie par la 11e brigade régionale de Police judiciaire à destination du préfet.

Roger Kinsbourg est finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Le 20 août, Mme Kinsbourg, sa mère, ne sachant ce qu’il est devenu, écrit au Maréchal Pétain.

Le 25 août , le directeur de cabinet du Maréchal Pétain adresse un courrier au préfet de Côte-d’Or pour s’enquérir du sort de Roger Kinsbourg, sa famille étant sans nouvelles. En marge de ce courrier, le préfet annote en rouge qu’une enquête est prescrite et que l’intéressé est israélite.

Le 1er septembre, dans son rapport au commissaire principal de la 11e [...]

Louis KILLIAN – 45705

Louis Killian naît le 24 février 1920 à Châlons-sur-Marne (Marne – 51).
Au moment de son arrestation, il est domicilié à Saint-Memmie (51) ; son adresse reste à préciser (au 76 Grande-Rue ?).
À des dates et pour un motif restant à préciser, il est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Louis Killian est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45705 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et [...]

Albert KEYSER ou KAISER – (45704 ?)

Albert Kaiser naît le 28 décembre 1900 à Paris 3e, fils d’Albert Auguste Kaiser, 21 ans, mouleur en cuivre, et de Valérie Rogier, 20 ans, employée, domiciliés ensemble au 98, rue du Temple ; le nouveau-né est présenté à l’état civil par son père. Pupille de l’Assistance publique de la Seine dès 1901, Albert Kaiser est hébergé par un couple d’agriculteurs au lieu dit la Berthaudrie à Morlac (Cher – 18) en 1906. En 1911, il y est rejoint par un autre enfant assisté. Puis il est placé à Vesdun.

Il commence à travailler comme charcutier.

Le 13 mars 1918, à Bourges, il s’engage volontairement dans la marine pour la durée de la guerre. Le jour même, il arrive au 3e dépôt des équipages de la Flotte à Lorient. Un an plus tard, le 8 mars 1919, il est renvoyé dans ses foyers sur sa demande, en attendant l’appel normal de sa classe. Le 25 avril 1921, il est rappelé sous les drapeaux au 148e régiment d’infanterie. Le 24 avril 1922, il est libéré du service actif, titulaire d’un certificat de bonne conduite, et se retire au 27, rue Benjamin-Constant à Saint-Amand-Montrond (18).

Après la guerre, il modifie l’orthographe de son patronyme – sans doute considéré comme trop proche du titre de l’ex-empereur d’Allemagne Guillaume II – et déclare se nommer « Keyser ».

Le 7 octobre 1922, à Saint-Amand-Montrond, il se marie avec Marie-Louise Burlaud, née le 7 mai 1898 à Braize (Allier). Ils auront trois enfants dont deux fils, Jacques, né le 7 mai 1923, et Robert, né en 1928, tous deux à Saint-Amand-Montrond. En 1926, Ils habitent au 6, rue du 14 juillet, et hébergent Louise Burlaud, née en 1902, ouvrière (chez Erlich ?).

Devenu ouvrier [...]

Joseph KERMEN – 45703

Joseph, Marie, Kermen naît le 22 juin 1908, au hameau de Ker An Bley (ou Ker Ar Blec’h), sur la commune de Bulat-Pestivien (Côtes-d’Armor [1] – 22), dans une famille de paysans modestes (sa mère, Brigitte Le Naour, ne parle que le Breton).

En décembre 1912, la famille s’installe au Peulven, une ferme à l’écart du village de Callac (22).

Lors de le Grande guerre, Joseph voit disparaître deux de ses frères aînés, Pierre et Théophile, et deux de ses beaux-frères, Yves Corrio et Guillaume Cazoulat, tués sur le front. Pierre, mobilisé au 411e régiment d’infanterie, tué le 6 janvier 1916, dans la tranchée de Posen, en Champagne. Théophile, mobilisé au 88e régiment d’infanterie, gazé, mort le 2 février 1917, à l’ambulance de Mourmelon-le-Petit.

Avec le benjamin de la famille – Yves – Joseph Kermen reçoit une formation de mécanicien. Tous deux sont envoyés dans le Pas-de-Calais (62) pour subvenir aux besoins d’une de leurs sœurs, Nathalie, dont le mari est mourant.Alors qu’il n’a même pas 16 ans, Joseph Kermen est embauché comme ajusteur par une usine de construction de machines à Béthune, puis par la Compagnie des mines de Bruay-en-Artois (62). Il s’initie à la musique dans une fanfare où il joue du cornet.

Il rencontre Jeanne Lefèvre, une fille des corons, elle-même orpheline d’un père, Olivier, tué sur le front le 11 janvier 1915. Un enfant est en route : ils se marient. Elle n’a que 15 ans (elle lui a menti sur son âge !). Leur fils Claude naît le 22 mars 1928.

En 1930, ils arrivent à Paris pour s’installer dans le 18e ; ils changeront plusieurs fois de domicile dans le même arrondissement. Enfin, ils accèdent à un appartement HBM dans l’immeuble à gradins conçu par Henry Sauvage au-dessus de la piscine de la [...]

Joseph KERHERVÉ – 45702

© Droits réservés.Joseph Kerhervé naît le 6 juin 1904 à Lohuec (Côtes-du-Nord / Côtes-d’Armor [1]), de François Kerhervé, 38 ans, laboureur, et de Maria Jaouen, son épouse, 32 ans.

Le 10 mai 1929 à Plourach, il épouse Marie Lachater. Ils n’ont pas d’enfant.

Au moment de son arrestation, Joseph Kerhervé est domicilié au 80, rue d’Amiens à Pierrefitte-sur-Seine [2] (Seine / Seine-Saint-Denis).

Dans les années 1930, il travaille comme “journalier” à l’Usine à gaz de Paris, située au Landy, à Saint-Denis [2].

Militant communiste et syndical, il est secrétaire du groupe syndical du Landy.

En mai 1938, il est membre du conseil d’administration du syndicat CGT du Gaz de Paris (section ouvriers).

Au début de l’occupation, il est l’un des responsables du syndicat clandestin de l’usine du Landy.

Le 16 avril 1941 (mandat de dépôt), Joseph Kerhervé est arrêté pour avoir distribué des tracts à Sarcelles au mois de février précédent et réalisé des collectes en faveur des communistes victimes de la répression allemande et vichyste. Il est d’abord écroué à la Maison d’arrêt de Pontoise.

Le 28 mai 1941, le Tribunal correctionnel de Pontoise le condamne à huit mois de prison et 50 francs d’amende, mais il fait appel. Le 2 juillet, il est transféré à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e) et le 4 juillet à l’établissement pénitentiaire de Fresnes (Seine / Val-de-Marne).

Le 28 juillet, la 10e chambre de la Cour d’appel de Paris confirme la sentence.

À l’expiration de sa peine, Joseph Kerhervé n’est pas libéré, mais interné administrativement : le 16 octobre 1941, il est conduit au dépôt de la Préfecture de police de Paris (sous-sol de la Conciergerie, au 3, quai de l’Horloge sur l’île de la Cité). Le 10 novembre, il fait partie d’un groupe de 58 militants communistes transféré au « centre de séjour surveillé » (CSS) de Rouillé [...]

Aron KATZ – 46286

Aron Katz, né le 14 juillet 1910 à Ankara (Turquie)
Au moment de son arrestation, il est peut-être domicilié au 21, rue de la Villette à Paris 19e.
Le 6 mars 1941, les services de police français effectuent une perquisition infructueuse au domicile d’un suspect communiste portant ce nom (à vérifier…). Après son arrestation, il donne comme adresse Jérusalem, là où probablement réside sa famille.
À des dates et pour un motif restant à préciser – très probablement comme otage juif -, il est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Il est sur la liste (reconstituée) des hommes déportés comme otages juifs.
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Aron Katz est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46286 (aucune photo de détenu de ce convoi n’a été retrouvée après le matricule 46172).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, [...]