André GOURDIN – 45621

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.André, Henri, Gourdin naît le 6 septembre 1896 à Trith-Saint-Léger (Nord), chez ses parents, Pierre Gourdin, 25 ans, ouvrier métallurgiste aux Forges et Aciéries du Nord et de l’Est, et Henriette Potheau, 25 ans, son épouse, alors domiciliés dans une maison « sise rue derrière l’asile ». André a une sœur, Augusta, née en 1893. En 1906, la famille habite au 6, rue de la Fontaine, à Trith.

Après l’école primaire, André Gourdin entre à l’École pratique de commerce et en sort comptable. Devenu employé de banque, il est congédié pour avoir tenté d’organiser ses collègues. Domicilié à Viane, près de Lacaune (Tarn), il travaille dans un journal local (« reporter de journaux ») alors qu’est engagée la Première Guerre mondiale.

Le 8 juillet 1916, à Creil (Oise – 60), André Gourdin épouse Marthe, Louise, Molin, née le 23 août 1895 à Saint-Leu-d’Essérent (60).

Un mois plus tard, le 8 août, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 101e régiment d’artillerie lourde. Le 26 février 1918, il est nommé brigadier. Après l’armistice du 11 novembre 1918, il est possible que son unité participe à l’occupation de la Rhénanie. Le 28 janvier 1919, il passe au 112e R.A.L. Le 3 août suivant, il passe au 103e R.A.L. Le 5 septembre, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire au 59, rue des Tufs, à Creil, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 10 octobre, André Gourdin entre à la Compagnie des chemins de fer du Nord. Il est d’abord manœuvre au dépôt de Creil (à vérifier…), puis expéditionnaire à Dunkerque “traction”. En novembre, il est domicilié au 8, place du Théâtre, à Dunkerque. Il est “affilié” [...]

Marcel GOUILLIARD – 46240

Droits réservés.Marcel, Camille, Gouilliard naît le 23 août 1903 à Quessy (Aisne – 02), fils de Zéphirin, Jérôme, Gouilliard, 28 ans, employé aux Chemins de fer du Nord, et de Charlotte Miay, 21 ans, son épouse.

Le 27 juillet 1925, Marcel Gouilliard est embauché par la compagnie des Chemins de fer du Nord qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1].

Le 27 mars 1937, à Tergnier (02), il se marie avec Laure Frayard (23 ans ?) ; ils n’ont pas d’enfant.

Au moment de son arrestation, Marcel Gouilliard est domicilié au 4, rue Jules-Ferry à Fargniers, commune voisine (02).

Il est alors ouvrier (serrurier) à l’atelier voitures et wagons de la gare de Tergnier.

Il est receveur (de cotisations ?) pour le syndicat CGT. Selon le préfet de l’Aisne, Marcel Gouilliard a fondé une cellule dans son entreprise. Membre du Comité de défense de L’Humanité (CDH) local, il vend le journal « à son tour ».

Sous l’occupation, il est actif dans la résistance, secondant Paul Caille, de Quessy, lui aussi cheminot et militant avant guerre. Marcel Gouilliard est connu de la police sous le sobriquet de « le Boiteux ».

Des tracts ayant été distribués à Fargniers dans la nuit du 1er au 2 février 1941, le Préfet de l’Aisne délivre le 26 février plusieurs mandats au commissaire spécial de police de Laon afin d’effectuer des perquisitions chez les principaux militants communistes revenus dans l’agglomération ternoise après l’exode.

Chez Marcel Gouilliard, la perquisition effectuée le 28 février en son absence, alors qu’il est à son travail, amène seulement la découverte de différents livres et brochures communistes datant d’avant septembre 1939 et d’un exemplaire de L’Humanité clandestine, numéro spécial de décembre 1940, que Laure Gouilliard puis son mari disent avoir été déposé dans leur boîte aux lettres à leur insu. Les policiers vont ensuite trouver Marcel Gouilliard sur son lieu de travail, [...]

Louis GOUFFÉ – 45620

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Louis, Clément, Gouffé naît le 11 ou le 13 novembre 1901 à Romainville [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), fils d’Eugène Gouffé et de Victorine Brun, son épouse.

Pendant un temps, il est domicilié chez ses parents au 1, rue Saint-Germain et travaille comme électricien.

Le 1er avril 1921, il est mobilisé au 160e régiment d’infanterie, rejoignant son unité une semaine plus tard. Le 14 mai, il obtient le CPSM (?). Le 10 septembre, il est nommé caporal. Le 10 avril 1923, il passe au 25e régiment de tirailleurs algériens. Maintenu provisoirement sous les drapeaux (art. 33 de la loi du 21 mars 1905), il est renvoyé dans ses foyers le 15 mai suivant et de retire au 25, rue des Rigons (?), à Montreuil-sous-Bois (93), titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En février 1924, il habite au 214, rue de Paris aux Lilas (93) ; en février 1929, au 84, rue du Moulin-à-Vent, à Montreuil ; en septembre de la même année, au 9, boulevard Émile Genevoix à Romainville, et, en juillet 1930, au 55, rue Girardet, à Bagnolet (93).

À partir de 1933 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 5, rue Vassou à Romainville.

Le 13 août 1920, à Montreuil-sous-Bois (93), il se marie avec Charlotte Ponthier, née le 15 juin 1904 à Paris 20e. Ils auront quatre enfants : Lucien, né le 7 novembre 1921 à Montreuil, Solange, née le 19 avril 1924, Odette, née le 14 juin 1926 à Romainville, et Madeleine, née le 15 mars 1933 à Paris 12e.

Louis Gouffé est plombier de formation, travaillant comme manœuvre dans différentes usines de la région parisienne.

Il est syndicaliste [...]

Louis GOUÉLIAN – (45619 ?)

Bauget, 34 ans, blanchisseuse, domiciliée au 67, quai de la Tournelle. Neuf mois plus tard, le 9 janvier 1904, il est légitimé – ainsi que sa sœur Charlotte, née le 3 septembre 1900 – par le mariage à la mairie du 5e de sa mère avec Joseph Gouélian, 23 ans, débardeur, qui habite à la même adresse. Sa sœur Blanche naît le 7 mars 1905.

Louis Gouélian ne prolonge pas ses études. Pendant un temps, vivant chez ses parents au 24, rue Maître-Albert (Paris 5e) quartier St-Victor, il commence à travailler comme “journalier”.

Sa sœur Charlotte se marie à l’âge de seize ans, le 5 septembre 1916. Sa sœur Blanche se marie à l’âge de quinze ans, le 9 octobre 1920.

Louis Gouélian est de la classe 1923, mais le conseil de révision l’exempte de service militaire pour « myopie considérable ».

En 1926, âgé de 23 ans, il habite encore chez ses parents, son père étant alors débardeur.

 partir de 1929, Louis Gouélian vit maritalement avec Germaine Octavie Ferrieu, née le 1er juin 1907 à Communay (Isère). À partir de 1935, il est habite chez elle au 2 bis, rue des Anglais, à Paris 5e, dans un logement d’une pièce située au sixième étage. Ensemble, ils auront deux enfants, reconnus par leur père : Monique Louise, née le 24 février 1937 à Paris 14e, et Michel, né le 10 février 1941 à la maternité de l’Hôtel Dieu, au 2, rue d’Arcole (Paris 4e).
Louis Gouélian travaille comme cycliste. De 1925 à 1928, il est employé à l’agence Dorland, succursale d’une société publicitaire londonienne, sise 65, avenue des Champs-Élysées, puis, pendant neuf ans, à L’Information, grand quotidien économique, sis au 124, rue Réaumur (futur siège du Parisien Libéré). À partir de 1937, [...]

Louis GOUDAILLER – 45618

Louis, Paul, Carpentier naît le 14 mai 1904 au 7 rue Lecourbe à Paris 15e, fils de Françoise Adrienne Carpentier, 14 ans 1/2, journalière, domiciliée au 62 rue Labrouste, Paris 15e, et de père “non dénommé”. Un mois plus tard, Louis Hippolyte Goudailler, 20 ans, fumiste, domicilié également au 62 rue Labrouste reconnaît l’enfant pour son fils. Un des deux témoins pour cette acte de reconnaissance est son grand-père Frédéric Goudailler, 45 ans, brocanteur, domicilié au 24 rue Leibnitz, Paris 18e.

Le 23 juillet 1910 à Paris 18e, Louis Hippolyte Goudailler, domicilié 11 rue Baudélique, se marie avec Marie Émile Brackmann, née le 9 mars 1883 à Bulguévillers (Vosges).

Après la déclaration de guerre, son père est rappelé à l’activité militaire comme soldat de 1ère classe au 69e régiment d’infanterie. Le 28 septembre 1915, il est « tué à l’ennemi » à Beauséjour (Marne), âgé de 32 ans.Le 7 juillet 1920, Louis Goudailler est adopté par la nation (pupille), ayant pour tuteur Jean Varenne (1877-1927), conseiller municipal du quartier des Grandes-Carrières à Montmartre (Paris 18e).

Pendant un temps, Louis Goudailler habite au 50, rue de Maistre, à Paris 18e. Il commence à travailler comme horticulteur.

Le 18 mai 1924, il est incorporé au 6e régiment de tirailleurs. Le 13 juin suivant, la commission de réforme d’Oran le classe service auxiliaire pour manque d’acuité visuelle. Le 7 novembre 1925, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Le 1er mai 1926, Louis Goudailler épouse Marie Rose Lamaire, née en 1906 ou 1908 à Hombleux (Somme), manouvrière.

Fin 1926, ils habitent au 42 bis, rue Maurepas à Thiais (Seine / Val-de-Marne – 94).

Le 24 janvier 1927, ils ont une fille, Jeannine Marguerite Marcelle, née à Paris 12e.

Cette année-là, Louis [...]

Henri GORGUE – 45617

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Henri Gorgue naît le 14 avril 1907 à Paris 20e, chez ses parents, Georges Gorgue, quarante ans, ouvrier-gainier, et Juliette Moullé, 28 ans, son épouse, domiciliés au 3, rue du Télégraphe. Son père, employé place de Victoires à Paris, créera l’écrin de la Médaille militaire distribuée à la fin de la guerre 1914-1918. La famille comptera sept enfants, dont Andrée, né le 12 mai 1902, Charles, né le 31 janvier 1904, Georgette, née le 17 juillet 1911 ; un de ses frères deviendra instituteur, puis préfet du Nord.

Après l’obtention du Certificat d’études, Henri Gorgue est apprenti chez un artisan menuisier. Puis il devient charpentier en fer.

Le 30 octobre 1926,à Romainville [1] (Seine-Saint-Denis – 93), il se marie avec Hélène Roulinat, bobineuse, dont il a une fille, née en 1928 dans la commune.

Pendant un temps, Henri Gorgue est domicilié au 128, avenue de Brazza (aujourd’hui Pierre-Kérautret) à Romainville. Dans les années 1937-1938, il habite au 2, cité Larochefoucault.

Il effectue son service militaire au 105e régiment d’artillerie de Bourges (Cher) – grosse artillerie… à cheval -, où il suit la formation du peloton d’élèves sous-officiers.

Il travaille avec son beau-père – lequel avait monté les pavillons des Halles de Paris et a travaillé à l’entretien de la Tour Eiffel – dans le Bâtiment, chez Leroux, un entrepreneur du 15e arrondissement. C’est alors qu’Henri Gorgue adhère au Parti communiste. Il est syndiqué à la CGTU.

En 1933, il est embauché comme ouvrier à l’atelier d’entretien des usines Citroën. Il apprend à tracer avec un ancien des chantiers navals.

En 1934, il adhère au Parti communiste, membre de la cellule Trois communes, à Romainville. Il est également un militant [...]

René GONDOL – 45616

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.René, Jean, Martinet naît le 24 janvier 1899 à Paris 18e, chez sa mère, Marie, Léonie, Martinet, 24 ans, couturière, domiciliée au 40, rue Trézel. Sur l’acte de naissance, il est de « père non dénommé ». Sa mère le reconnaît à la mairie du 17e arrondissement le 10 mars suivant.

Le 29 juin 1907 à Paris 20, Marie Martinet se marie avec Jacques Gondol. Par ce mariage, celui-ci légitime l’enfant, qui prend alors son nom.

Pendant un temps, René Gondol habite chez ses parents au 36, rue Festrier, à Paris 18e, et travaille comme tailleur.

Le 15 avril 1918, il est mobilisé au 82e régiment d’infanterie. Le 7 janvier 1919, il passe à la 4e section de commis et ouvriers d’administration (COA) et, le 20 mars suivant, à la 6e section. Du 4 mai au 30 juin 1920, il est affecté dans les pays rhénans. Il est renvoyé dans ses foyers le 19 mars 1921, titulaire d’un certificat de bonne conduite. En août suivant, il habite au 6, rue Lamoricière, à Dieppe (Seine-Inférieure / Seine-Maritime).

Le 27 juillet 1929 à Paris 19e, René Gondol se marie avec Lucienne Dufaud, née le 21 mai 1903 à Villebougis (Yonne). Mais ils divorceront le 28 décembre 1936 ; dans des rapports de police ultérieurs, René Gondol est déclaré célibataire.

À partir de mars 1924 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 86, rue du Cherche-Midi à Paris 6e, vers la rue Jean-Ferrand.

Employé de commerce, René Gondol est membre du Conseil d’administration du Syndicat général unitaire de l’Alimentation. Il est également adhérent de l’Association des Amis de l’Union Soviétique et de la Caisse nationale de solidarité ouvrière.

Du 28 septembre [...]

Samuel GOLDSTEIN – (46279 ?)

Collection du Musée de l’Histoire vivante. Montreuil.Samuel (Émile) Goldstein naît le 18 octobre 1901 à l’hôpital Rotschild, au 76 rue de Picpus, à Paris 12e arrondissement, fils d’Abraham Goldstein, 27 ans, ferblantier, et de Sarah Weissmann, son épouse, 22 ans, domiciliés au 20, rue Basfroi, à Paris 11e, tous deux d’origine roumaine et naturalisés en 1912 ; le déclarant à l’état civil et les deux témoins sont des employés de l’hôpital.
Pendant un temps, la famille habite au 9 bis, boulevard de Belleville, à Paris 11e. Samuel travaille alors comme ferblantier, sans doute avec son père.

De la classe 1921, il n’est appelé à accomplir son service militaire que le 10 mai 1923. Quatre jours plus tard, il rejoint le 64e régiment d’infanterie comme soldat de 2e classe. Le 22 août, il passe au 11e escadron du Train des équipages. Le 29 novembre, il passe à la section de secrétaires d’état major R. du GUP. Le 7 mai 1924, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

En juin 1925, Samuel Golsdtein habite au 16, avenue Hermance Bonel, à Brunoy (Seine-et-Oise / Essonne).

Le 11 juillet 1930 à la mairie de Brunoy, Samuel Goldstein se marie avec Adèle Steinman, née le 7 février 1904 à Vaslui en Roumanie, institutrice. Ils auront trois enfants.

Pendant un temps, Samuel Goldstein est représentant de commerce.

En septembre 1931, la famille s’installe au 45, rue Basfrois, à Paris 9e. En janvier 1932, on la retrouve au 42, route des Petits Ponts, à Drancy (Seine / Seine-Saint-Denis – 93). En février 1933, ils habitent au 81, rue d’Alésia, à Paris 14e. En mars 1935, ils emménagent au 125, boulevard de la Boissière, à Montreuil-sous-Bois [1] (93).

Samuel (« Sam ») Goldstein [...]

Aron GOLDSTEIN – (46278 ?)

Aaron ou Aron Goldstein naît le 15 octobre 1892 à Sousse (Tunisie), fils de José Goldstein et d’Adèle Scheragé.

Le 22 décembre 1937, il divorce d’Esther Goldenberg.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 101, rue Saint-Pierre à Caen (Calvados) et se déclare comme marchand forain.

Le 28 mars 1941, à Caen, il s’est marié avec Frida Segall, née le 5 février 1900 à « Constantinople » (sic !) / Istanbul (Turquie), commerçante (marchande à la halle), qui vit à la même adresse. Les témoins pour ce mariage sont deux autres marchands forains.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Aron Goldstein est arrêté à son domicile par la police française, comme Juif (« Israélite ») : il figure sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1]. Le soir, il est conduit à la Maison centrale de la Maladrerie à Caen.

Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” où sont rassemblés les otages du Calvados et où ils passent la nuit.

Le 4 mai, Aron Goldstein fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée.

Entre fin avril et fin juin 1942, Aron Goldstein est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Aron Goldstein est probablement déporté comme otage juif.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à [...]

Hartwig GOLDSCHMIDT – 46277

Hartwig, Israël, Goldschmidt naît le 27 novembre 1892 à Lübeck (Allemagne).

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Anvers – en néerlandais : Antwerpen – en Flandre (Belgique) ; son adresse reste à préciser.

Il est hôtelier.

Sous l’occupation, il se trouve interné au camp de Savigny, en Haute-Savoie (74).

Il s’en évade avec Moses Sturm, de Bruxelles, et tente avec lui de retourner en Belgique. Sans papiers, tous deux sont arrêtés le 18 mars 1942, par des Feldgendarmes, dans le train Dijon-Lille en gare de Joinville (Haute-Marne – 52). Le lendemain, ils sont jugés par le tribunal allemand de Chaumont (52) puis écroués dans la prison de la ville.

À une date restant à préciser, les deux hommes sont internés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Hartwig Goldschmidt est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Il est sur la liste (reconstituée) des hommes déportés comme otages juifs.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.Le 8 juillet 1942, Hartwig Goldschmidt est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46277 (aucune photo de détenu de ce convoi n’a été retrouvée après le matricule 46172).

Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un [...]