Renaldo (René) GETTI – 45596

Doc. transmis par Pascale Jacquin.Renaldo (René) Getti naît le 25 novembre 1912 à Longlaville, à l’est de l’agglomération de Longwy (Meurthe-et-Moselle – 54), près de la frontière avec le Luxembourg, dans une famille d’origine italienne (il parlera l’italien), fils d’Angelo Getti, 26 ans, cafetier, et de Barbara Bombilli, 23 ans, son épouse. René – qui est français par option à la naissance – a trois frères, dont Amédée.

René Getti est manœuvre.

De la classe 1932, il effectue son service militaire dans l’infanterie.

En 1933, il adhère à la CGT, aux Jeunesses communistes et au Parti communiste.

Pendant un temps, il est secrétaire de la section du Parti communiste de Longlaville. Membre du bureau de son syndicat, il est délégué de fabrique adjoint à l’usine sidérurgique de Mont-Saint-Martin, fondée par la Société des Aciéries de Longwy (à vérifier…).

Le 9 novembre 1935, à Longwy, section de Gouraincourt, René Getti épouse Cora Piscione, née le 17 octobre 1919 (16 ans) à Montesilvano, province de Pescara, Italie ; les parents de René (qui a 22 ans) sont alors décédés.

En 1936, le couple est domicilié au 1, rue du Villé à Longlaville.

Le 2 novembre 1937, au cours de la guerre d’Espagne, René Getti quitte son foyer afin de s’engager dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini. Il arrive en Espagne le 5 novembre par l’intermédiaire du comité de Paris. Pendant un temps, il est délégué politique d’une compagnie de sapeurs – « Zappatori » (ou piocheurs, à vérifier…).

Le 22 septembre 1938, au cours de l’offensive républicaine du passage de l’Ebre (El paso del Ebro) et à la veille du retrait des brigades internationales, il est blessé à la jambe droite dans le secteur de Corbera, province de Valence.

Le 21 septembre, [...]

Joseph GERMAIN – 45595

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Joseph GERMAIN naît le 1er octobre 1910 au lieu-dit Boisbelle à Henrichemont (Cher – 18), chez ses parents, Joseph Germain, 34 ans, étameur, et Marie-Louise Merlin, 28 ans, son épouse. Ils n’y habitaient pas encore en 1906 et n’y habitent plus en 1911.

Le 2 juillet 1938, à Véreaux (18), Joseph Germain se marie avec Denise Blondeau, née le 8 décembre 1911 à Sancoins (18), et habitant avec ses parents au lieu-dit Le Château Vert dans cette commune. Le père de celle-ci est alors tuilier chez Ernest Lavallée et Cie à Grossouvre, commune voisine.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 5, rue de la Corne (de Mazières), quartier de Bourges (18).

Joseph Germain est ouvrier à l’usine métallurgique de Mazières, à Bourges.

C’est un militant communiste et syndicaliste.

Le 22 juin 1941 [1], il est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Joseph Germain est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous [...]

Daniel GERMA – 45594

Daniel Germa naît le 27 décembre 1923 à Vitry-sur-Seine [1] (Seine / Val-de-Marne). Son père, Pierre Germa, décède prématurément en 1934, des graves séquelles des gaz de combat qui l’ont atteint en 1914-1918. Les enfants deviennent pupilles de la Nation. Sa mère, Blanche, née Petitmangin le 7 juillet 1890 à Paris 13e, travaille comme employée communale aux bains-douches de Vitry. Il a une sœur, Jacqueline, née en 1918, un frère plus âgé, Lucien, né le 11 août 1921 à Vitry, et un autre plus jeune, Michel, né en 1929.

De 1936 à la guerre, la famille est domiciliée au 7, voie Broca à Vitry, dans un pavillon dont la mère est propriétaire.

Métallo, Daniel Germa est tourneur à la Fonderie Technique de Vitry, voie Ampère.

Sous l’occupation, il est actif au sein des Jeunesses communistes clandestines, avec son frère Lucien, Ginette Mateos, Maurice Coulin fils… Son groupe fabrique des “papillons”, entre autres avec l’imprimerie en jouet de son jeune frère Michel.

Le 3 septembre 1940, le commissaire de police de la circonscription de Choisy-le-Roi constate « l’exposition d’une oriflamme de l’ex-parti communiste sur des fils télégraphiques avenue de la République à Fresnes, et de nombreuses inscriptions séditieuses peintes au minium sur la chaussée et sur les murs ». Le lendemain, 4 septembre, accompagné de trois inspecteurs, il procède à l’arrestation à leurs domiciles respectifs de trois “individus” : André Ch., 20 ans, de Fresnes, Raymond Saint-Lary, 20 ans, de Fresnes, et Lucien Germa, jeune frère de Daniel. Les deux premiers reconnaissent les faits et, chez André Ch., le commissaire de police découvre « des pots de peinture semblable à celle des inscriptions et un fragment de la baguette en bois [ayant] servi à confectionner le support de l’oriflamme ». Au domicile [...]

Marcel GÉRÉ – 45593

Musée de la Résistance
de Blois. Cliché ARMREL.
Marcel Géré naît le 31 mars 1910 à Sarge-sur-Braye ou à Brou (Loir-et-Cher – 41).
Au moment de son arrestation, il est domicilié à Villefranche-sur-Cher, six kilomètres au sud de Romorantin (41) ; son adresse reste à préciser.
Marcel Géré est charpentier.
Il est considéré comme communiste.
Le 30 avril 1942, à Romorantin, cinq résistants communistes sont découverts par des soldats allemandsalors qu’ils distribuent des tracts. Armés, ils ne se laissent pas arrêter et blessent les soldats dont un sous-officier qui succombe à ses blessures. Les mesures de représailles prévoient l’exécution immédiate de dix communistes, Juifs et de proches des auteurs présumés. Vingt autres personnes doivent être exécutées si au bout de huit jours les « malfaiteurs » ne sont pas arrêtés. Des rafles sont opérées dans la ville et dans le département afin de pouvoir « transférer d’autres personnes vers l’Est, dans les camps de travaux forcés. »
Le lendemain 1er mai, Marcel Géré est arrêté comme otage. D’abord détenu à Orléans, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, [...]

Martial GEORGET – (45592 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Martial, Alexandre, Georget naît le 28 février 1910 à Crézancy (Aisne), près de Château-Thierry (sur la rive opposée de la Marne), de Paul Georget et Léontine Lhomer.

Au moment de son arrestation, célibataire, il est domicilié chez ses parents au 24, rue Anatole-France à Alfortville [1] (Seine / Val-de-Marne – 94).

Il est métallo, manœuvre spécialisé à l’usine de roulements à billes SKF (groupe suédois Svenska KullagerFabriken) d’Ivry-sur-Seine (94), sise au 39 rue Franklin (devenue Maurice-Gunsbourg), entreprise où travaille également René Robin.

Membre du Parti communiste à partir de 1935, Martial Georget est pendant un temps « trésorier de la section locale des Métaux d’Ivry-sur-Seine ».

Le 15 octobre 1940, à 22 h 40, alors qu’il circule rue de Villeneuve à Alfortville, il est interpellé par des agents du commissariat de police de la circonscription de Charenton-le-Pont qui découvrent sur lui plusieurs tracts d’inspiration communiste et deux carnets à en-tête du Comité populaire des travailleurs des Métaux de la région parisienne portant des noms. S’ensuit une perquisition à son domicile qui amène la découverte de nombreuses affichettes, papillons écrits, brochures imprimées diverses, ainsi qu’un matériel complet de polycopie (pâte, outils) et de papier vierge. Interrogé, il reconnaît avoir imprimé lui-même le “placard” « Thorez au pouvoir ». Inculpé le lendemain d’infraction au décret du 26-09-1939 condamnant l’activité et la propagande communiste, il est conduit au dépôt de la préfecture de police (Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice, île de la Cité). Une semaine plus tard, le commissariat d’Alfortville signalera à celui d’Ivry-sur-Seine sept militants de cette commune inscrits sur un des carnets trouvés, dont René Robin.

Le 17 octobre, après son passage devant le procureur de la République, Martial Georget [...]

Léon GEORGES – 45591

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Léon, René, GEORGES naît le 25 mai 1910 à Trouville (Calvados). Il se marie en 1933.

Il commence à travailler comme docker sur le port du Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76).

En septembre 1941, il est engagé par la propriétaire de l’hôtel Bristol pour tenir la gérance du Restaurant basque, au 33 rue Bazan, où il loge (un autre document mentionne une adresse dans l’impasse Savorgnan-de-Brazza).

« Vers cette époque, il [fait] la connaissance de Mademoiselle [sic] G., femme vivant séparée de son mari et de mauvaise vie [et vit] constamment depuis lors avec elle », selon la police.

A partir des années 1930, il subit quelques condamnations pour des délits mineurs

« Toutefois, il [contribue] toujours à soutenir matériellement sa famille, comprenant sa mère et quatre jeunes frères » habitant au 77, quai de Southampton.

La police ne lui connaît aucun engagement politique.

Le 23 février 1942, vers 19h30, dans un café de la rue Frédéric-Sauvage, Léon Georges est arrêté lors une rafle menée par la Feldgendarmerie à la suite de l’attentat de la place de l’Arsenal [2] et conduit à la Maison d’arrêt du Havre.

En représailles, il y aura de nombreuses arrestations d’otages et vingt seront fusillés le 31 mars suivant [3].

Alors que certains hommes sont relâchés, Léon Georges reste détenu comme otage.

À une date restant à préciser, il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne [4] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits [...]

Marcel GENVRIN – 45590

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel, Jules, André, Genvrin naît le 29 janvier 1902 au Pin, 13 km au nord-Est de Lisieux (Calvados), chez ses parents, Arnaud Genvrin, 50 ans, terrassier (« casseur de pierre »), et Anne Marie Croc, 38 ans, son épouse, domiciliés au hameau du Mesnil. Marcel a deux frères et deux sœurs plus âgés : Henri, Ferdinand, Jeanne et Henriette. Leur mère décède le 25 février 1904, âgée de 41 ans ; Marcel a 2 ans… Lors du recensement de 1906, il ne vit plus avec son père.

Le 11 avril 1925, à Darnétal (Seine-Maritime / Seine-Inférieure [2] – 76), Marcel Genvrin épouse Marie Juliette Pichon, née le 28 mars 1893 à Rouen, file d’ouvriers de filature, elle-même confectionneuse.

Le 22 juillet suivant, Marcel Genvrin est embauché par l’Administration des chemins de fer de l’État qui fusionnera avec des compagnies privées au sein de la SNCF début 1938 [1].

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 120, rue des Belges, à Darnétal (76), à l’est de l’agglomération de Rouen ; près de la gare.

Marcel Genvrin est conducteur d’auto au dépôt SNCF de Sotteville-lès-Rouen, réseau de la région Ouest (n° d’agent : 44303).

Le 4 août 1941, répondant à une note du préfet de Seine-Inférieure datée du 22 juillet, le commissaire principal de police spéciale de Rouen transmet à celui-ci une liste nominative de 159 militants et militantes communistes de son secteur dont il préconise de prononcer l’internement administratif dans un camp de séjour surveillé, tous anciens dirigeants ou militants convaincus ayant fait une propagande active et soupçonnés de poursuivre leur activité clandestinement et « par tous les moyens ». Parmi eux, Marcel Genvrin…

« Soupçonné de communisme », il est arrêté le 21 octobre suivant, lors de la grande [...]

Adrien GENTIL – (45588 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Adrien, Jean-Baptiste, Gentil naît le 10 août 1916 à Rouen (Seine-Maritime [1] – 76).
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 103, rue Albert-Thomas, au Petit-Quevilly, à l’ouest de Rouen, dans la boucle de la Seine (76). Il est célibataire.
Il est ouvrier dans une usine de papier-carton.
Membre des Jeunesses communistes, il est l’un des dirigeants de la Commission exécutive de l’Union départementale CGT (1938/39).
Dans la nuit du 21 au 22 octobre 1941, Adrien Gentil est arrêté à son domicile pour « activités communistes », par des policiers allemands et français, lors de la grande rafle de Rouen et de sa banlieue [2].
Rouen. La caserne Hatry dans les années 1920. Collection Mémoire Vive. Droits réservés
Il fait partie des hommes rassemblés à la caserne Hatry de Rouen, puis transférés le 30 octobre au camp allemand de Royallieu à Compiègne [3] (Oise – 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag122 – Polizeihaftlager) ; matricule 2079.
Dans un message sorti clandestinement, un camarade de Maromme, Marcel Lecour, demande de faire prévenir certaines personnes, parmi lesquelles M. Gentil, « que le membre de leur famille absent est en bonne santé et arrivé ce jour à Compiègne ».
Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours [...]

Edmond GENTIL – 45589

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Edmond, Armand, Gentil naît le 25 juin 1894 à Roches-sur-Rognon (Haute-Marne – 52), chez ses parents, Adolphe Gentil, 37 ans, chaînetier chez Rémond, et Marthe Collin, 20 ans, son épouse, domiciliés au lieu dit Cultrut. Edmond a ensuite deux frères, Albert Louis, né le 8 juin 1896 à Joinville (52), et Victor Jules Léon, né le 29 juillet 1898 à Roches-sur-Rognon.

En 1911, la famille est installée à Froncles (52), commune voisine en bord de Marne. Edmond, 17 ans, et ses parents sont ouvriers de forge à la Société anonyme des Forges de Froncles. Cette année-là, ils hébergent Alphonse Collin, frère de Marthe, 29 ans, mouleur en fonte dans la même usine.

Le 1er septembre 1914, Edmond Gentil est mobilisé comme soldat de 2e classe au 26e régiment d’infanterie, qu’il rejoint une semaine plus tard. Le 8 octobre 1915, il est détaché aux usines Schneider au Creusot. Le 9 août 1916, il passe à la 28e Cie (?). Le 1er juillet 1917, il passe au 29e R.I. à Autun, mais comme détaché en usine. Le 10 janvier 1918, il est remis à la disposition de l’autorité militaire. Le 22 janvier, il passe au 87e R.I. Le 14 mars, il passe au 25e régiment d’infanterie, 5e compagnie. Le 30 mai, au cours de la 3e bataille de l’Aisne, lors d’un repli dans le secteur de Beuvardes (Aisne) face à l’offensive allemande, Edmond Gentil est porté disparu (du 27 mai au 8 juin, le 25e R.I. a perdu 49 tués, 215 blessés et 311 disparus). En fait, Edmond Gentil a été fait prisonnier et conduit au camp de Langensalz ? (Saxe). Il est rapatrié le 10 janvier 1919. [...]

Cyrus GENOU – 45587

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Cyrus, Maxime, Amédée, Genou naît le 3 mars 1899 à Neuville-aux-Bois (Loiret), au domicile de ses parents, Adelmard Genou, 38 ans, journalier, et d’Eugénie Legrand, 38 ans, son épouse. Cyrus a six frères et sœurs : Jacques, né le 27 février 1881 à Baigneaux (Eure-et-Loir – 28), Eugène, né le 6 avril 1883, à Bazoches-les-Hautes (28) – tous deux hors mariage, portant à la naissance le nom de leur mère et reconnus par l’union de leurs parents, le 27 janvier 1886, dans cette commune -, Rose, née le 16 août 1886 à Bazoches-les-Hautes (28), Jeanne, née le 8 mai 1890 – après Cyrus -, Jules, né 4 juillet 1893, Aldemard, Oscar, né le 30 mars 1896, tous trois à Neuville-aux-Bois. Leur père décède prématurément ; les enfants deviennent pupilles de la Nation.

Pendant un temps, Cyrus Genou  travaille comme cultivateur.

Le 22 septembre 1917, à la mairie d’Orléans, il s’engage volontairement pour quatre ans au titre du 4e groupe cycliste. Il arrive au corps deux jours plus tard comme chasseur de 2e classe. Le 23 juin 1918, il passe au 1er groupe cycliste et, dès le lendemain, au 26e bataillon de chasseurs à pied. Le 23 octobre 1919 est promulgué le décret fixant la fin des hostilités. Dès le lendemain, 24 octobre, Cyrus Genou fait partie des troupes d’occupation des pays rhénans. Le 19 février 1920, il est transféré au 17e BCP. En septembre, toujours en pays rhénans, il est emprisonné quelques jours et condamné à plusieurs mois de prison avec sursis par la justice militaire pour refus d’obéissance (peine qui sera amnistiée à sa demande dans le cadre de la loi du 29 avril 1921 [...]