René FAYOLLE – 45532

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne. Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.
René, Henri, Émile, Alfred, Fayolle naît le 23 février 1922 à Lens (Pas-de-Calais – 62), fils aîné de César Fayolle, né en 1897 à Outreau (62), et d’Angèle, son épouse, née en 1900 à Baralle (62). René a un frère, Henri, né le 26 juin 1925 à Outreau, et une sœur, Gisèle, née le 3 janvier 1935 à Paris.
Au moment de son arrestation, René Fayolle est domicilié chez ses parents au 1, rue de la Cavée à Clamart [1] (Hauts-de-Seine – 92). Son père est alors machiniste chez Renault.
La date de son arrestation reste à préciser ; vers la fin 1940 ou au début 1941.
À une date restant à préciser, il est condamné à dix mois de prison. Il est finalement écroué à la Maisoncentrale de Poissy.
Le 12 juillet, en « exécution de la note préfectorale » du 14 novembre 1940, le directeur de la prison transmet au bureau politique du cabinet du préfet de Seine-et-Oise 21 notices de détenus de la Seine devant être libérés à l’expiration de leur peine au cours du mois suivant. Le 26 juillet, le préfet de Seine-et-Oise transmet le dossier au préfet de police de Paris, direction des services des Renseignements généraux.
René Fayolle est probablement relaxé à la date prévue, le 5 août. Cependant, la police française le considère toujours comme un « agent actif de la propagande communiste clandestine ».
Le 19 septembre, le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif. Pendant un temps, René Fayolle est détenu au dépôt de la préfecture de police de Paris (Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice, île de la Cité).
Le 9 octobre, il est parmi les 60 militants communistes (40 détenus venant du [...]

René FAVRO – (46235 ?)

René Favro naît le 13 juin 1921 à Auboué (Meurthe-et-Moselle – 54), fils d’André Favro, mineur (manœuvre), né en 1883 à Mompantero (Italie), et de Marguerite Baumersbach ou Kohl, née en 1892 à Esch-sur-Alzette (au Luxembourg, proche de la frontière et de Villerupt). René a une sœur cadette, Fosca, née en 1927 à Auboué. Une notice individuelle établie ultérieurement par la préfecture de Meurthe-et-Moselle le déclarera « sans religion ».

Au printemps 1936, la mère de famille est « porteuse de journaux » chez Plantier, à Auboué.

Au moment de son arrestation, René Favro est domicilié au 269 bis, cité du Tunnel à Auboué.

Célibataire, il vit en concubinage avec Éliane B., d’origine italienne. Ils ont un enfant.

Il est manœuvre (accrocheur) à la mine d’Auboué.

Le soir du 22 juillet 1941, après le couvre-feu, René Favro participe, avec Giovanni Pacci et Mario Tinneli, à une réunion organisée par Camille Thouvenin, responsable régional du PC clandestin, au domicile de la famille Foggi, aux cités du Tunnel à Auboué. Thouvenin, ayant été mineur et artificier dans l’armée, explique le maniement des explosifs en vue de réaliser le sabotage de l’usine Socoxyl de Briey qui produit l’air liquide nécessaire aux explosions dans les mines de fer. Après que René Favro et Mario Tinnelli aient quitté la maison, celle-ci est encerclée par les polices française et allemande et Camille Thouvenin est arrêté dans sa fuite. La police allemande se saisit de l’affaire.

Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, la résistance communiste mène une action de sabotage contre letransformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué, lequel alimente également 17 mines de fer du Pays de Briey. Cette opération – visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande – déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour [...]

Jean FAVRET – (45531 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Jean Favret naît le 1er août 1913 à Montigny-lès-Cherlieu (Haute-Saône – 70), fils de Florentin Favret, 31 ans, terrassier, et de Marie Louise Morlot, 27 ans, son épouse. Les témoins pour la déclaration du nouveau-né à l’état civil semblent être deux oncles cultivateurs.

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale comme soldat de 2e classe au 42e régiment d’infanterie (42e RI), Florentin Favret succombe le 28 avril 1915 des suites de ses blessures à l’ambulance 7 du 1er Corps à Berny-Rivière (Aisne) ; “mort pour la France”.

Le 21 avril 1920, les enfants sont adoptés par la Nation suivant un jugement du tribunal civil de Vesoul (70).

En 1921, la famille Favret est domiciliée au 41, Grande Rue à Montigny, regroupant cinq enfants, tous nés dans la commune, autour de leur mère veuve.

Au printemps 1931, la famille Favret est installée route de Thomas, section de La Rochère à Passavant-la-Rochère (70). Excepté Louis, âgé de 12 ans, les enfants (Maurice, Alice, Georges, Florentin) sont verriers aux Établissements Boileau, verrerie industrielle.

Au printemps 1936, habitant toujours le même quartier (6), une partie de la famille – Maurice, Fernand et Charles – cohabite avec Louis May, 21 ans, lui aussi verrier aux Établissements Boileau.

Au moment de son arrestation, Georges Favret est toujours domicilié à Passavant.

Il est déclaré comme “marchand” (?).

À moins qu’il ne s’agisse d’une homonymie ou d’une confusion de prénom, Georges Cogniot le caractérise comme « militant des Jeunesses communistes », « gavroche héroïque ». Dans son recueil L’Évasion, il lui dédie sa nouvelle Au Ballon d’Alsace, dans laquelle trois passeurs vont chercher des prisonniers de guerre évadés à la nouvelle frontière franco-allemande : «  À la mémoire de mon ami [...]

Paul FAURIE – 45530

Droits réservés.Léonard, Paul, Faurie, né le 28 juillet 1905 à Chamboulive (Corrèze – 19), fils de Jean Faurie, 26 ans, cultivateur, et de Marie Ferrière, 25 ans, son épouse.

En 1911, la famille est domiciliée au hameau de Blancherie, sur la commune de Beaumont (19). Elle s’est agrandie de Jean, né en 1910 à Beaumont.

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, le père de famille rejoint le 92e régiment territorial d’infanterie deux semaines plus tard. Le 23 septembre 1915, il passe au 126e régiment d’infanterie. À une date inconnue, il passe au 300e R.I. Il meurt le 6 octobre 1916 à l’hôpital complémentaire n° 23 de Tulle, à la suite de blessures de guerre. Il est déclaré « Mort pour la France ».

Le 18 novembre 1920, à Chamboulive, la mère de famille se remarie avec Antoine Cueille.

À partir de 1924 (et jusqu’à la mobilisation de 1939), Paul Faurie est inscrit comme chauffeur de taxi (d’abord chez Jammet, à Paris ?). À partir de 1928, il travaille à son compte, étant propriétaire de sa voiture (8352 RM 3).

À partir de 1927 et jusqu’au moment de son arrestation, Paul Faurie est domicilié dans un immeuble au 125, rue Édouard-Vaillant à Levallois-Perret [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Le 6 avril 1929, à la mairie de Levallois-Perret, Léonard Paul Faurie se marie avec Renée Paupy, 20 ans, née le 26 juin 1908 au Trucq (Creuse), “fille de salle” (aide-soignante). Les témoins sont deux chauffeurs, parents dans chacune des familles : Martial Ferrière, domicilié au 59 rue Traversière à Paris, et René Paupy, médaillé de guerre, domicilié au 43 rue d’Arcueil à Malakoff.

Paul et Renée ont une fille, Josette, née en 1934.

À partir [...]

René FAURE – (46324 ?)

François, René, Faure naît le 26 avril 1915 à Sussac (Haute-Vienne), fils de Pierre Faure, 27 ans, maçon, alors “sous les drapeaux”, caporal au 108e régiment d’infanterie, et Louise Dugrand, 24 ans, cultivatrice, son épouse, domiciliés au Chédail. Le nouveau-né est présenté à l’état civil par son grand-père maternel, “colon” au Chédail.

Avant-guerre, en février 1912, son père habitait à Paris. En mai 1914, il était domicilié au 31 rue Saint-Charles à Paris 15e.

De la classe 1907, il a été rappelé à l’activité militaire le 4 août 1914. Le 7 juillet 1918, il est cité à l’ordre du régiment : « … en entraînant avec une rare énergie sa demi section à l’avant des positions ennemies » ; il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze. Nommé sergent le 11 juin 1916, il est évacué, malade, le 9 novembre 1918, à la veille de l’armistice. Envoyé en congé de démobilisation le 1er avril 1921, il se retire à Sussac.

En août 1928, la petite famille habite au 45 rue des Maraîchers à Paris 20e.

Le 3 février 1940 à Choisy-le-Roi, René Faure épouse Irène Faure, peut être une cousine, née le 1er avril 1918 à Paris 14e, dactylographe. Ils n’ont pas d’enfant.

En 1937 et jusqu’au moment de son arrestation, le couple est domicilié au 43, rue du Volga à Paris 20e, vers la rue des Maraîchers.

René Faure est cimentier.

Il est membre du Parti communiste « du début de novembre 1938 jusqu’à la dissolution ». En août 1939, il est secrétaire de la cellule n° 2049. Son épouse partage ses idées, mais sans adhérer ni militer.

Mobilisé dans la période 1939-1940, René Faure revient chez lui en août 1940. Contacté par Paul Clément, il accepte de participer à la distribution de propagande clandestine.

René Faure participe également [...]

Louis FAURE – 46234

Louis Faure naît le 3 janvier 1921 à Paris 14e arrondissement, fils de Jacques Faure et de Marie Louise Jabain.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 24, avenue Ernest-Renan à Issy-les-Moulineaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92) ; une autre source indique le 27, rue Juge à Paris 15e : un homonyme ?

Louis Faure, âgé de 20 ans, est est ouvrier imprimeur à l’imprimerie Desfossés à Issy-les-Moulineaux (Seine / Hauts-de-Seine) et travaille – et milite clandestinement – avec son collègue Henri André, de Paris 5e, âgé de 25 ans, qui lui transmet des tracts à distribuer. Il en reçoit également d’un nommé « Pierre ».

André et lui sortent clandestinement des feuilles de tickets d’alimentation édités par leur l’entreprise.

Le 23 ou 25 janvier 1941, des agents du commissariat de police du quartier de la Porte-Saint-Martin (Paris 10e) arrêtent Louis Faure rue Letellier à Paris 15e (sont témoins de cette arrestation un restaurateur et Georges Autret, habitant dans cette rue). À la recherche des tickets d’alimentation volés, les policiers trouvent, lors de la perquisition opérée à son domicile, une vingtaine d’exemplaires des journaux communistes clandestins L’Humanité n° 85 et La Voix de Paris. Inculpés simultanément d’infraction au décret du 26 septembre 1939 et à la loi du 17 septembre 1940, les deux imprimeurs sont conduits le jour même au dépôt de la préfecture de police, à la disposition du Parquet de la Seine.

Le 17 mars, la 12e chambre du Tribunal correctionnel de la Seine condamne Louis Faure et Henri André chacun à deux ans de prison et 100 F d’amende. Ils se pourvoient en appel. Ils sont aussitôt écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e).

Le 5 avril, Louis Faure est transféré à l’établissement pénitentiaire de Fresnes [2] (Seine / [...]

Albert FAUGERON – 45529

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Albert Faugeron naît le 1er avril 1921 à la maternité de Port-Royal (Paris 14e), fils de Pierre Faugeron, 35 ans, maçon, et d’Amélie Lavergne, 32 ans, son épouse, receveuse, domiciliés au 25 rue Mouffetard (Paris 5e).

À sa naissance, Albert a un frère, Henri, né le 29 janvier 1920.

En novembre suivant, la famille est installée au 163 rue du Château-des-Rentiers, à Paris 13e.

En décembre 1927, la famille habite en immeuble au 26 rue Brézin à Paris 14e.

La mère décède le 25 mai 1931 à l’hôpital Broussais (alors au 96 rue Didot), âgée de 42 ans ; Henri a 11 ans et Albert a 10 ans. Le 2 décembre suivant, Henri est “adopté par la Nation” en vertu d’un jugement rendu par le Tribunal de la Seine (la mention équivalente n’a pas été trouvée concernant Albert…).

Le 29 septembre 1934 à Paris 14e, le père se remarie avec Eugénie Valérie Thonon, née le 1er décembre 1889 en Ardèche, 29 ans, concierge (de leur immeuble ?).

De 1935 au 30 septembre 1939, Albert Faugeron fait son apprentissage comme apprenti-serrurier ou ajusteur aux usines Branca, avenue de Chatillon (Paris 13e).

Il est célibataire.

Il est membre de l’Union Sportive du 14e, affiliée à la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT).

En 1938, il adhère aux Jeunesses communistes.

À partir du 1er octobre 1939, il est mobilisé comme “affecté spécial” aux usines Caudron-Renault, rue du Point-du-Jour à Boulogne-Billancourt, « en qualité d’ajusteur dans l’aviation ».

Jusqu’au 15 octobre 1940, Albert Faugeron habite chez ses parents, puis les quitte « à la suite d’une discussion » pour aller loger au Fred Hôtel, 11 avenue Abel François Villemain (Paris 14e), établissement toujours existant [...]

André FAUDRY – 45528

André, Louis, Faudry naît le 19 mai 1914 à Marspich (Moselle), fils de Joseph, Louis, Faudry, 32 ans, et de Marie, Hélène, Krestchmer, 23 ans. André a un frère plus âgé, Albert, Marius, né le 10 juillet 1910 à Differdange (Differdingen – Duché de Luxembourg, proche de la frontière française), où leur parents se sont mariés le 13 juin 1908.

En 1931, André habite avec ses parents au 2bis allée de la Gare à Saint-Maur-des-Fossés [1] (Seine / Val-de-Marne – 94).

En 1932, son frère Albert – électricien – déclare habiter à la même adresse.

André Faudry effectue son service militaire en 1934.

Le 17 mars de cette année, il se marie avec Albertine Poullain, née en 1914, bobineuse radio. Ils ont un fils, Claude, né en 1934.

En 1936, André Faudry déclare habiter au 2bis allée de la Gare.

Cependant, au recensement de 1936, toujours domiciliés à cette adresse, ses parents, Louis et Hélène Faudry, sans profession, hébergent seulement leur petit-fils Claude.

Au moment de son arrestation, André Faudry est domicilié au 15, avenue Desgenettes dans le quartier du Vieux Saint-Maur ; près de la gare Saint-Maur-Créteil.

Il est monteur-soudeur en chauffage.

Il est secrétaire d’une cellule du parti communiste.

Continuant à militer dans la clandestinité, il est considéré par la police française (R.G.) comme un « meneur communiste très actif », s’étant « fait remarquer dans la localité par ses propos révolutionnaires ».

Le 29 mars 1940, une perquisition infructueuse est effectuée au domicile de ses parents, devenus concierges (?), où est domicilié son frère, alors mobilisé comme “affecté spécial”, électricien, aux établissement Air Série à Bonneuil-sur-Marne, dépendant des usines Gourdou et Leseure, de Saint-Maur. Celui-ci sera démobilisé le 22 août suivant.

Le 27 juin 1941, vers cinq heures du matin, les deux frères Faudry [...]

Julien FARADON – 45527

Julien Faradon naît le 2 avril 1912 à Is-sur-Tille (Côte d’Or – 21), de Charles Faradon, 27 ans, employé SNCF, et de Maria-Félicia Janicaud, son épouse, 24 ans, sans profession, domiciliés rue de Sévigné.En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, Julien Faradon est domicilié au 52, rue Guillaume-Tell à Dijon (21). Marié à Simone Nion (?), née le 19 mars 1914 à Raucourt en Haute-Saône (70), alors employée auxiliaire à la comptabilité régionale des Postes depuis plus de 11 ans. Ils ont une fille, Jeannine, née en 1932 à Is-sur-Tille, lieu où ils se rendent tous les dimanches.

Après avoir été ajusteur chez Lallement (1936), Julien Faradon est tourneur aux Établissements Lipton, usine de décolletage (pièces métalliques tournées), à Dijon.

Il est pilote d’avion amateur (?).

Il adhère au Parti communiste durant les grèves de 1936, mais s’en éloigne ensuite.

Le 11 janvier 1942, Julien Faradon est arrêté à la suite de l’attentat manqué contre le foyer du soldat allemand (Soldatenheim) de Dijon, mis à la disposition des autorités d’occupation et conduit au quartier allemand de la prison de Dijon, rue d’Auxonne (selon les enquêteurs, certaines pièces entrant dans la fabrication des bombes ont été fabriquées dans l’usine Lipton) [1].

Le 19 janvier, le Commissaire divisionnaire, chef de la Police Judiciaire, informe par courrier le Préfet de Dijon que, sur les 26 ouvriers de l’usine arrêtés le 11 janvier, 21 ont été remis en liberté. Sur les cinq hommes gardés en détention, deux détenus ont avoué leur complicité (Pierre Dubost et Serge Guillerme) et trois sont gardés en otages en raison de leur ex-affiliation au Parti communiste : Julien Faradon, Henri Poillot et André Renard (futurs “45000”) ; Eugène Bonnardin (autre futur “45000”), arrêté avec les autres puis libéré le 18 janvier, est de nouveau incarcéré dès le lendemain.

Le 6 février, Julien Faradon [...]

Magloire FAITEAU – 45526

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Magloire Faiteau naît le 25 mars 1904 à Mehun-sur-Yèvre, à 16 km au nord-ouest de Bourges (Cher – 18), fils d’Édouard Faiteau et de Maria Moriset, son épouse.

Pendant un temps, Magloire Faiteau est ouvrier (dans quelle entreprise ? la fabrique de porcelaine ? à vérifier…).

Lors du recensement de 1936, il est domicilié (seul ?) au lieu dit Gué Marin à Mehun-sur-Yèvre, et travaille comme cimentier pour les Pompes funèbres.

C’est un militant communiste. Lors des élections cantonales d’octobre 1937, le Parti communiste le présente comme candidat au Conseil général dans la circonscription de Mehun-sur-Yèvre.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 89, avenue Raoul-Aladenize à Mehun-sur-Yèvre.

Il est marié à Marthe Buret.

Le 21 juin 1941 [1], il est arrêté puis finalement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Magloire Faiteau est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45526 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée et identifiée [2]).

Après les premières procédures (tonte, [...]