Jacques FAIPEUR – 45525

Coll. Jean-Claude Faipeur.
Droits réservés.Jacques, Alexandre, Faipeur naît le 13 mars 1906 à Paris 20e, chez ses parents, Alfred Alexandre Faipeur, 26 ans, tourneur, et Émilie Victorine Carlu, 21 ans, blanchisseuse, son épouse, domiciliés au 60, rue des Amandiers. Jacques a deux frères : Léon, Julien, né le 14 mai 1904 (marié à Renée, domiciliés plus tard à Montreuil-sous-Bois et ayant pour fils Jacques, dit Jacky), et Émile, Auguste, né le 17 octobre 1907.

Jacques Faipeur effectue son service militaire en 1927.

Le 9 juin 1928, à la mairie du 20e, il épouse Marcelle Birard, coupeuse, son « Petit Loup », née le 21 janvier 1907 dans le même arrondissement. Ils auront deux enfants : Jeannine, née le 21 juillet 1930 à Paris 15e, et, plus tard, Jean-Claude, René (dit Poulot), né le 28 mai 1937 à Antony.

Pendant un temps, la famille habite au 29, rue des Amandiers, à Paris 20e (elle y est recensée en 1931).

À partir de 1933 et jusqu’au moment de son arrestation, la famille est domiciliée au 11, rue Louis à Antony [1], dans une maisonnette qui lui appartient. Jacques Faipeur cultive des légumes dans un petit terrain ; plus tard, il envisagera d’acquérir une petite ferme pour les siens et sa belle-sœur Renée et de « vendre à Antony » (lettre du 19-08-1941).

Jacques Faipeur est miroitier de profession.

Adhérent à la section d’Antony du Parti communiste, il est probablement le représentant de celui-ci au Comité de coordination socialiste et communiste d’Antony en octobre 1935 (Front populaire).

Le 29 août 1939, le commissaire de police de la circonscription de Sceaux organise une perquisition à son domicile au cours de laquelle sont trouvés divers documents édités par le Parti communiste avant guerre et trois numéros de L’Aube Nouvelle du 26 août.

Réformé définitif [...]

Jean ÉVEN – 45524

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Jean, François, Marie, Éven naît le 22 août 1919 à Quéven (Morbihan), fils de Jean Louis Even, 28 ans, cultivateur, et de Jeanne Marie Hellou, 28 ans, son épouse. Son père, incorporé dans les équipages de la Flotte en octobre 1912 – et ayant navigué du 2 août 1914 au 26 novembre 1917 sur le torpilleur Chasseur puis sur le croiseur Marseillaise, jusqu’à devenir quartier maître chauffeur, affecté au 3e dépôt de Lorient – vient d’être envoyé en “congé illimité de démobilisation”.

Fin février 1920, Jean Louis Even habite au 2, rue des Cordeliers à Bressuire (Deux-Sèvres). Le 5 décembre suivant, l’armée le classe “affecté spécial” aux Chemins de fer de l’État comme homme d’équipe à Bressuire.

Le 12 octobre 1925 à Ferrières-en-Bray (Seine-Inférieure / Seine-Maritime – 76), Jean Louis Even épouse en secondes noces Marthe Perré, née le 16 septembre 1904 à Ménonval (76), Marthe Perré, née le 16 septembre 1904 à Ménonval (76), laquelle a déjà un fils, André Perré, né le 14 juillet 1923 à Gournay (76). Jean Louis et Marthe Éven ont ensemble trois autres enfants : René, né le 16 juillet 1926, Yves, né le 7 juillet 1928, tous deux à Ferrières-en-Bray, et Yvette, née le 23 août 1930 à Gisors (Eure – 27).

À la mi-novembre 1928, le père avait emménagé dans cette dernière ville avec sa famille.

Le 15 juillet 1931, l’armée classe Jean Louis Even “affecté spécial” comme wagonnier.

Au moment de son arrestation, Jean Éven est domicilié chez ses parents, rue de Flavacourt à Gisors, près de la gare de marchandises (devenue rue Pierre-Sémard après-guerre ? une cité de cheminots ?). Il est célibataire.

Jean Éven travaille d’abord comme typographe à L’Avenir du Vexin à Gisors.

Avant-guerre, [...]

Gabriel EUSTACHE – (46233 ?)

Gabriel, Raymond, Louis, EUSTACHE naît le 11 mai 1920 à Bordeaux (Gironde – 33), au 3 rue des Bouviers, fils de Louis Pierre Léon Eustache, 30 ans, monteur, et d’Augusta (Augustine) Fleury, 26 ans, marchande ; sa mère viendra le reconnaître en mairie le 27 novembre 1925. À sa naissance, Gabriel Raymond Eustache a deux frères plus âgés, Roger, né le 26 mars 1914, et Jean, André, né le 21 mai 1916.

En juin 1924, et aux recensements de 1926 et 1931, la famille habite au 3 rue des Bouviers à Bordeaux. Le père est manœuvre au Port autonome.

Leurs parents se marient à Bordeaux le 28 décembre 1926.

En 1936, la famille est domiciliée à Pessac, quartier des Hauts-Noés. Une sœur est née en 1935 à Pessac : Monique. Le père est devenu gardien au Port autonome. Gabriel Raymond est déclaré comme épicier.

Au moment de son arrestation, Gabriel Raymond Eustache est toujours domicilié à Pessac (chez ses parents). Sa profession d’alors reste à préciser.

En décembre 1940, les deux frères sont arrêtés pour activité communiste et internés au camp de Bacalan, puis à celui de Mérignac. En septembre 1941, Jean (André) Eustache est transféré à la prison du fort du Hâ. Il se pend dans sa cellule le 26 (ou 27) février 1942.

À une date restant à préciser, Gabriel Eustache est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont [...]

Louis EUDIER – 45523

Auschwitz, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.
Né le 30 avril 1903 au Havre (Seine-Maritime [1] – 76). Il est le quatrième d’une famille de onze enfants. Gravement blessé au pied droit à l’âge de six ans, les orteils sectionnés, il passe dix-huit mois à l’hôpital. Il sera exempté de service militaire.
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 8, rue Ernest-Lefèvre au Havre, dans le quartier de l’Eure, jouxtant le port entre les bassins Bellot et de l’Eure. Il est fiancé. Il travaille dans une tréfilerie (Tréfileries et Laminoirs du Havre, à Graville ?), puis dans un chantier naval d’où il est licencié en 1922 pour fait de grève. Après une longue période de chômage, on le retrouve à la Compagnie Générale Transatlantique (la Transat), employé comme charpentier.
Adhérent de la CGTU en 1922, il crée une section syndicale à la Transat en 1926, appartient au Conseil syndical CGTU, puis CGT, du Havre.
Le 9 mai 1936, avec la direction – alors unitaire – du syndicat des Métaux, il organise la première grèveavec occupation d’usine en France, dans les ateliers des avions Bréguet (hydravions [2]), suite au licenciement de deux ouvriers – Triboulet et Vachon – grévistes le 1er mai. Les grévistes menacent, si la police municipale intervient pour les expulser, de se retrancher et de se battre dans l’atelier où un prototype est mis au point. Après négociations, les deux délégués sont réintégrés avec paiement de leurs journées perdues et les journées d’occupation furent payées à l’ensemble des grévistes, ce qui est une première. Le succès ainsi obtenu lance cette forme d’action dans tout le pays. Politiquement, il se définit lui-même comme « un communiste sans carte ».
Après la signature du pacte germano-soviétique, la majorité [...]

René ESPARGILIÈRE – (45522 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.René, Pierre, Espargilière naît le 19 mars 1908 à Paris 13e, chez ses parents, Pierre Espargilière, 35 ans, employé au Métropolitain, et Marie Claoilier, 37 ans, son épouse, domiciliés au 11 rue de l’Industrie (quartier Maison Blanche). Pour la présentation du nouveau-né à l’état civil, les témoins sont deux autres employés du Métropolitain…

À sa naissance, René a déjà une sœur, Jeanne Marie, née le 23 août 1899 à Paris 13e, et un frère, Raymond, né en 1903 dans l’Oise.

Étant réserviste au 11e régiment territorial d’infanterie de Tulle depuis le printemps 1909, leur père – âgé de presque 42 ans – est rappelé à l’activité militaire le 8 décembre 1914. Le 14 septembre 1915, à Bully-Grenay, il est “tué à l’ennemi”. Trois jours plus tard, il est cité à l’ordre du régiment : « Téléphoniste très courageux, a, à de nombreuses reprises, fait preuve d’un mépris absolu du danger en réparant les lignes téléphoniques sous le feu de l’ennemi. A été tué au cours d’un bombardement. »

Le 10 avril 1919, René – 11 ans – est “adopté par la Nation” par déclaration du tribunal civil de la Seine.

Entre 1926 et 1940, la famille habite au 7 rue Bourgon à Paris 13e (toujours dans le quartier Maison Blanche). René travaille comme monteur téléphoniste.

Le 7 novembre 1940, à Sartrouville (Seine-et-Oise / Yvelines), René Espargilière se marie avec Geneviève Verger, 26 ans, née le 6 février 1914 à Paris 14e, sténo-dactylo, alors domiciliée au 8 place Nationale dans cette ville. Son frère Jean Espargilière, mécanicien, alors domicilié 38 rue Championnet à Paris, est témoin à leur mariage.

Au moment de son arrestation, René Espargilière est domicilié [...]

Maurice ÉLET – 45521

Maurice, Georges, Léon, Élet naît le 15 janvier 1921 à Ézy-sur-Eure [1] (Eure – 27), fils de Fernand Élet et d’Augustine Baron, son épouse.

Fernand Élet, mobilisé au cours de la guerre 1914-1918, avait été gravement atteint par les gaz de combat. Il finit par succomber en 1931. Orphelin à dix ans, Maurice Élet est « adopté par la Nation » le 30 juin 1934.

Le 10 février 1940 à Sorel-Moussel (Eure-et-Loir), il se marie avec Denise Lepin, née dans cette commune le 14 septembre 1920, ouvrière en peignes [2] (une manufacture et plusieurs ateliers fonctionnent alors à Ézy, « capitale normande du peigne »). Ils ont bientôt un fils, Raymond, né en septembre (âgé de 13 mois au moment de l’arrestation de son père).

Maurice Élet et les siens sont domiciliés au 8, rue Raspail à Ézy-sur-Eure.

Il est plombier-couvreur dans l’entreprise de Joseph Angst, rue Pasteur.

Maurice Élet milite aux Jeunesses communistes.

En décembre 1939, après l’interdiction des organisations communistes, une perquisition de police menée à son domicile amène la découverte de tracts et de tampons des Jeunesses communistes. Inculpé pour détention de tracts communiste, Maurice Élet est jugé en première instance par un tribunal (correctionnel ?), puis relaxé par la Cour d’appel de Rouen en juillet 1941.

Le 13 août 1940, son épouse met au monde leur fils, Raymond.

Sous l’occupation, Maurice Élet est nommé responsable de la section d’Ézy du PCF clandestin selon la police. Dans le cadre de son activité, il cache des documents au domicile de sa mère, domiciliée, au 5, boulevard Ulysse-Lavertu, à Ézy ; au centre du village, près de la mairie.

Le 23 octobre 1941, Maurice Élet est arrêté sur son lieu de travail, le toit de l’école des filles d’Ézy, où il répare une gouttière (aujourd’hui l’école maternelle de la rue Isambard). Les Feldgendarmes disent à son épouse, qui [...]

Armand DUVIEU – (45516 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Armand, Hyacinthe, Henri, Duvieu naît le 13 novembre 1902, à Caen (Calvados – 14), chez ses parents, Gaston Duvieu, 36 ans, journalier, et Louise Thouroude, 31 ans, son épouse, domiciliés au 4, rue du Milieu.

Le 13 janvier 1922, à Caen, étant mineur, Armand Duvieu se marie avec Armandine Joséphine Angélina Rivière, née le 15 janvier 1896 à Alexain (Mayenne), cuisinière, domiciliée au 27, rue de Falaise à Caen.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 6, rue de la Motte, à Caen.

Armand Duvieu est chauffeur de camion à l’entreprise Cauquelin.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, il est arrêté à son domicile par la police française. Figurant comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du déraillement de Moult-Argences (Airan) [1], il est conduit à la maison d’arrêt de Caen, Le 3 mai, remis aux autorités d’occupation, il est conduit au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados.

Le 4 mai au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai en soirée. Armand Duvieu est enregistré sous le matricule 5251.

Entre fin avril et fin juin 1942, Armand Duvieu est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte [...]

Henri DUVAL – 45519

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Edmond, Robert, Duval naît le 21 juillet 1898 à Paris 19e, chez ses parents, Gervais Duval, 35 ans, comptable, et Marie Cucu, vingt-neuf ans, son épouse, domiciliés au 40 rue Secrétan.

Plus tard, Henri Duval habite avec ses parents dans un immeuble au 11, rue de Flandre (Paris 19e). Il commence à travailler comme ajusteur.

Le 16 avril 1917, il est incorporé au 31e régiment d’artillerie de campagne. Le 21 décembre suivant, il passe au 26e R.A.C. Le 9 janvier 1918, il passe au 250e R.A.C., sur le front. Le 1er novembre suivant, il est nommé à l’ordre de son régiment : « jeune téléphoniste plein d’entrain et de bravoure, a rendu les plus grands services au cours des offensives de septembre 1918 en coopérant activement de jour et de nuit au bon fonctionnement du service téléphonique de sa batterie dans des circonstances difficiles ». Il recevra la Médaille de la Victoire.

Il a un frère tué à la guerre (non identifié).

Le 24 avril 1919, il passe au 49e R.A.C. Le 5 décembre suivant, il passe au 5e régiment du Génie. Le 28 mai 1920, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Au printemps 1922, Henri Duval travaille comme charcutier dans la boutique de la famille Caillette, sur le trottoir en face de son domicile.

Le 20 avril 1922 à Paris 19e, Henri Duval se marie avec Lucie Caillette, 18 ans, charcutière, la fille de la maison. Tous deux sont alors domiciliés au 10, rue de Flandre, chez les parents de Lucie, charcutiers. Mais, le 15 mai 1928, le tribunal civil de la Seine prononce leur divorce.

En 1928, Henri Duval se [...]

Léon DUTHUIN – (45518 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Léon, Charles, Rossin naît le 21 juillet 1895 à la maternité de l’hôpital Tenon, au 4, rue de la Chine, à Paris 20e, fils de Marie Louise Rossin, 30 ans, journalière, domiciliée au 72, rue de Belleville. Le 10 août suivant, l’enfant est reconnu par Charles Joseph Duthuin, 32 ans, passementier (?), domicilié à la même adresse.

Le 12 septembre 1899, une nommée Marie Rossin, âgée de 34 ans, journalière, domiciliée au 16, passage Lucien-Lacroix, décède à l’hôpital Tenon : s’agit-il de sa mère ?

Le 16 avril 1904, son père, Charles Joseph Duthuin, épouse Louise Berthe Charpentier, née le 8 janvier 1867 à Paris 12e, couronnière, tous deux étant alors domiciliés au 21, rue Florian (Paris 20e).

Pendant un temps, Léon Duthuin habite chez son père, au 8 cité Besson à Paris 20e, et commence à travailler comme grillageur.

De la classe 1915, il est à deux ou trois reprises « ajourné à un an pour faiblesse » par le conseil de révision. Le 21 mai 1917, il est « classé service armé » (apte) par la 1re commission de réforme de la Seine. Le 3 septembre suivant, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 89e régiment d’infanterie. Le 5 mai 1918, il passe au 31e RI. Le 25 juillet suivant, il passe au 49e RI. Le 8 février 1919, il passe au 8e RI. Le 13 septembre suivant, il est envoyé en congé illimité de démobilisation, titulaire d’un certificat de bonne conduite, et se retire au 8 cité Besson. Entre temps, le 16 ou 17 septembre 1916, son père, Charles Joseph Duthuin, alors infirmier, est décédé à l’hôpital Tenon, [...]

Louis DUSSELIER – 45517

Louis Dusselier © Droits Réservés.Louis, Jules, Dusselier naît le 10 février 1898 à Narcy (Haute-Marne – 52), fils de Léon Claude Dusselier, 44 ans, homme d’équipe, et de Marie Albertine Deschamps, son épouse, 36 ans. Louis a, au moins, une sœur, Léa, née vers 1890, et un frère, Alexandre, né vers 1894.

Habitant pendant un temps chez ses parents, dans le quartier de Saut-le-Cerf à Épinal (Vosges), Louis Dusselier commence à travailler comme manœuvre.

Le 17 avril 1917, il est mobilisé au 21e bataillon de chasseurs à pied. Le 7 octobre suivant, il rejoint le front au sein des armées du Nord et du Nord-Est (25e compagnie ?). Le 1er juin 1918, il passe au 121e B.C.P. Le 4 juin, son unité participe à la contre-offensive Mangin, réagissant à une grande offensive allemande dans l’Oise. Le 11 juin, à la côte 100 au sud-est de Courcelles, Louis Dusselier est victime d’une intoxication par les gaz de combat (ce jour-là, 9 chasseurs sont tués, 15 sont portés disparus, 69 sont blessés, ainsi que 3 officiers) ; il est évacué sur une ambulance, puis hospitalisé. Le 23 juillet suivant, il rejoint son corps aux armées. Le 12 mars 1919, il passe au 6e régiment de tirailleurs. Le 15 février 1920, il passe au 39e régiment d’infanterie. Le 4 juin suivant, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite. Il sera pensionné pour les séquelles de son intoxication par les gaz, considérée comme blessure de guerre, « respiration rugueuse s‘accompagnant de râles ronflants et sibilants ».

Le 26 juin 1920 à Rozières-sur-Mouzon (88), il épouse Marie Louise Clotilde Hinderschid, née le 27 mars 1901 à Saint-Dizier. Ils auront cinq enfants : Berthe, née en 1921, Robert, [...]