André DURET – 45515

André Duret en 1939. Droits réservés.André Duret naît le 5 novembre 1916 à la maternité de l’hôpital Beaujon, 208 rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris 8e, fils de Louis Duret, 30 ans, et de Charlotte Lhardy, 29 ans, couturière, son épouse, domiciliés (depuis avril 1913) au 29 rue Poccard à Levallois-Perret [1] (Seine / Hauts-de-Seine). Ils ont déjà un fils, Jacques Louis, né le 13 mars 1915.

Lors de la naissance des deux garçons, leur père est absent. Rappelé à l‘activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, Louis Duret avait rejoint le 5e régiment d’artillerie lourde trois jours plus tard. Le 1er novembre 1915, il était passé au 32e régiment d’artillerie de campagne.

Le 1er juillet 1917, il doit passer à la 24e section de Commis et ouvriers d’administration, mais ne “rejoint” pas. Le 23 août suivant, il passe au 22e régiment d’artillerie de campagne. Le 2 janvier 1916, il est détaché à l’usine Kelsch et Compagnie à Levallois-Perret. Mais, un an et demi plus tard, le 15 août 1917, ayant demandé à retourner au front, Louis Duret “rentre au dépôt”, avant de rejoindre le 22e R.A.C. Le 14 mars 1919, il est mis en congé de démobilisation.

En novembre 1921, la famille vient habiter au 100, rue Perronnet à Levallois-Perret.

En 1924, la famille est installée au 13, rue Voltaire à Levallois-Perret.

Au moment de son arrestation, André Duret, célibataire, est toujours domicilié chez ses parents.

En 1936, André Duret est employé chez Peugeot à Levallois. Son frère Jacques travaille aux PTT à Paris.

André Duret devient (chef-)comptable, peut-être à la Compagnie des Messageries Maritimes Vairon (?) sise au 7 rue Mayran, en face du square de Montholon, à Paris 9e.

Il est membre de l’Étoile Rouge Sportive de [...]

Marcel DURAND – 45514

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel, Alexandre, Durand naît le 23 septembre 1908 à Bellechaume (Yonne – 89), chez ses parents, Jules Eugène Durand, 26 ans,  maréchal-ferrant, puis forgeron, et Émilienne Barde, 26 ans, son épouse.

Son père déménage très souvent.

Mobilisé dans l’artillerie au cours de la Première Guerre mondiale, celui-ci est envoyé en congé illimité de démobilisation le 3 mars 1919 et se retire dans ses foyers au 20 rue Gambey, à Troyes.

Début mai 1921, il déclare habiter à Noyers (89), peut-être chez son propre père…  En avril 1926, il est domicilié rue du Diacre à Bohain (Aisne).

Le 22 juin 1935 à Toul (54), Marcel Durand épouse Marie Petitclair.

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Villerupt (Meurthe-et-Moselle – 54), près de la frontière avec le Luxembourg ; son adresse reste à préciser.

Sa profession reste à préciser.

Il est probablement arrêté comme otage à la suite du sabotage, dans la nuit du 4 au 5 février 1942, du transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également 17 puits de mine (fer) du bassin de Briey ; action de résistance qui déclenche une vague d’arrestations dans le département (70, dont plusieurs dizaines de futurs “45000”) ; à vérifier…

À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte [...]

Charles DURAND – 45513

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Charles, Jérôme, Louis, René, Durand naît le 1er avril 1902 à Quimperlé (Finistère).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 24, rue de l’Orillon à Paris 11e. Il est marié et père d’une fille.

Charles Durand est tourneur sur métaux aux ateliers d’engrenages des usines Citroën, au 51, quai de Grenelle à Paris 15e.

Il est membre du Parti communiste.

Le 5 septembre 1939, Charles Durand est arrêté par la police française sur son lieu de travail pour avoir distribué des tracts communistes au réfectoire de son usine et tenu des « propos défaitistes » : c’est l’époque du pacte germano-soviétique et de la “drôle de guerre”.

Le 16 novembre, le 2e tribunal militaire de Paris le condamne à trois ans de prison et 1000 Francs d’amende. Il est écroué successivement à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e), à l‘établissement pénitentiaire de Fresnes (Seine / Val-de-Marne), puis transféré à la Maison centrale de Poissy (Seine-et-Oise / Yvelines).

Au deuxième plan, la Maison centrale de Poissy vers 1916.
Carte postale. Collection Mémoire Vive.Le 27 mars 1942, à l’expiration de sa peine, Charles Durand est interné administrativement. Au début du mois de mai 1942, il est détenu au dépôt de la préfecture de police de Paris (sous-sol de la Conciergerie, île de la Cité).

Le 5 mai 1942, il fait partie d’un groupe de treize « communistes » conduits à la gare du Nord pour y être remis aux “autorités d’occupation” à la demande de celles-ci et transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise ), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont [...]

Georges DUPRESSOIR – (45511 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Georges, Julien, Lumet naît le 17 juillet 1893 à Reuilly, entre Issoudun et Vierzon (Indre, à la limite du Cher), fils de Juliette Lumet, 25 ans, couturière. Bien que ses parents vivent en couple, son père ne le reconnaît pas aussitôt. Ils vont ensuite en région parisienne afin d’y trouver du travail.

Le 24 octobre 1896, à Ivry-sur-Seine (Seine / Val-de-Marne), le « garçon naturel » est légitimé par le mariage de sa mère (alors lingère, domiciliée chez son frère Jules Lumet, 31 ans, au 4, rue Moise prolongée à Ivry), avec Jean Baptiste Dupressoir, ébéniste de 27 ans, domicilié à Paris 15e. Élisabeth Dupressoir est alors enceinte de leur deuxième enfant, Léonie, Herminie, Alice, née le 18 août 1897 (décédée le 24/12/1980 à Plaisance, Gers). Elle aura ensuite une autre fille, Georgette, décédée en bas âge.

Le 6 juillet 1904, elle donne naissance à Jeanne, Blanche, née à leur domicile du 110, rue du Château à Paris 14e.

Élisabeth Dupressoir décède le 13 septembre 1905 à l’hôpital Necker, 151 rue de Sèvres (Paris 14e), âgée de 37 ans. Georges a 13 ans, sa sœur Léonie 8 ans et sa sœur Jeanne 14 mois. Jean Baptiste Dupressoir ne peut garder tous ses enfants auprès de lui : la plus jeune, Jeanne, est placée à l’Assistance publique.

Adolescent, Georges Dupressoir est écroué à la colonie correctionnelle de Gaillon (Eure), alors que son père habite au 49, rue Pernety à Paris 14e.

Le 20 novembre 1913, Georges Dupressoir est incorporé comme soldat de 2e classe au 79e régiment d’infanterie afin d’accomplir son service militaire. Mais, le 13 mars 1914, la commission spéciale de Nancy le réforme temporairement pour « bronchite avec [...]

Robert DUPONT – (45510 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Robert, Marcel, Raoul, Dupont naît le 22 juin 1912 à Dives (Calvados – 14), chez ses parents, Gédéon Eugène Dupont, 36 ans, ouvrier d’usine, et Louise Rochelle Dedde, 31 ans, son épouse, domiciliés rue Sainte-Cécile.

Le 18 avril 1936, à Mondeville, Robert Dupont se marie avec Rosalie Marie Durgat.

Le 25 août 1936, il est embauché aux Chemins de fer de l’État, réseau de l’Ouest qui fusionnera avec d’autres au sein de la SNCF début 1938 [1], comme aide-ouvrier ajusteur au dépôt de Caen.

Il est domicilié au 31, rue Voltaire à Mondeville, agglomération de Caen (Calvados – 14). ou au 122, rue de Geôle à Caen.

En 1941, il devient chauffeur de route à l’arrondissement de Traction de Caen.

Communiste, il est secrétaire de la cellule du Dépôt (gare de Caen).

Son fils Jacky Robert Jean naît le 10 octobre 1941 à Mondeville.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, Robert Dupont est arrêté à son domicile par la police française. Inscrit comme “communiste” sur une liste d’arrestations exigées par la Feldkommandantur 723 de Caen à la suite du deuxième déraillement d’un train de permissionnaires allemands à Moult-Argences (Airan) [2], il est conduit à la gendarmerie de Mondeville.

Le 4 mai, remis aux autorités d’occupation, il est emmené au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le soir même, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Ils y arrivent le lendemain, 5 mai, en soirée. Robert Dupont y est enregistré sous le matricule 5223.

Entre fin avril et fin juin 1942, Robert [...]

François DUPONT – 45509

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.François Dupont naît le 11 octobre 1889 à Montluçon (Allier), chez ses parents, Jean Dupont, maréchal-ferrant, 26 ans, et Marie Mathély, son épouse, 28 ans, demeurant rue des Forges.

De la classe 1909, il est mobilisé au cours de la guerre 1914-1918 et blessé à Verdun.

Le 28 avril 1919 à Decazeville (Aveyron), il se marie avec Alice Uxé.

En juin 1926 à Saint-Denis [1] (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), il se marie avec Germaine Stennau, née en 1896 dans la Seine. Ils auront trois enfants, âgés de 17, 14 et 9 ans au début de 1941. Gilbert, né en 1923 à Alger, Josiane, née en 1926, dans la Seine, et Lucette Farré, née en 1931 dans la Seine.

En 1936 et jusqu’au moment de son arrestation, la famille est domiciliée 8, impasse Mathieu-Gillet à Pierrefitte-sur-Seine (93) [1].

François Dupont est cantonnier (« boueux ») à la ville de Saint-Denis.

À une date et pour un motif restant à préciser, il est arrêté.

Le 9 novembre 1940, le préfet de police de Paris signe un arrêté ordonnant son internement administratif.

François Dupont est conduit le jour-même au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé un mois plus tôt dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt afin d’y enfermer des hommes connus de la police pour avoir été militants communistes avant-guerre.

Centre de séjour surveillé d’Aincourt. Plan de l’enceinte
montrant les points d’impact après le bombardement
par un avion anglais dans la nuit du 8 au 9 décembre 1940.
Arch. dép. des Yvelines, cote 1W71.Le 25 février 1941, sur le formulaire de « Révision trimestrielle du dossier » de François Dupont, à la rubrique « Avis sur l’éventualité d’une mesure de libération », le commissaire spécial, directeur du camp, émet [...]

Henri DUPLAT – 45508

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Lucien, Duplat naît le 11 décembre 1912 à Paris 12e, fils d’Henri Duplat et d’Anne Marie Latinier.

Le 18 juin 1933 (ou 1934) à Paris 16e, Henri Duplat se marie avec Aline, Louise, Carnet. Ils auront deux enfants, âgés de 9 et 11 ans au début de 1941.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 187, boulevard Murat à Paris 16e ; voie débouchant sur le quai Louis-Blériot.

Henri Duplat est métallurgiste (dans quelle entreprise ? à vérifier).

La police française le désigne comme communiste.

Durant une période restant à préciser, il est mobilisé comme soldat de 2e classe à la 149e compagnie du Train (des équipages), de la 3e Division légère de cavalerie. Sa division est citée deux fois à l’ordre de l’armée. Lui-même est cité à l’ordre de son régiment et titulaire de la Croix de guerre.

Le 6 décembre 1940, Henri Duplat est appréhendé par des agents du commissariat d’Auteuil lors d’une vague d’arrestation collective visant 69 hommes dans tout le département de la Seine. Le jour même, il est placé en internement administratif au “centre de séjour surveillé” d’Aincourt (Val-d’Oise – 95), créé en octobre dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt.

Le 3 janvier 1941, Henri Duplat écrit au préfet de la Seine (voulait-il s’adresser au préfet de police ?) afin de « solliciter l’inscription au chômage ou l’attribution de secours » à sa femme et à ses enfants. Il ajoute : « Je n’ai – au moment de mon internement – été ni interrogé, ni entendu sur les motifs de cet acte auquel j’étais loin de m’attendre après un an de mobilisation… ». Il conclue : « …j’espère en une mesure de clémence justifiée qui mettra ailleurs que derrière les barbelés ceux qui ont [...]

Léopold DUPARC – 45507

Droits réservés.Léopold Duparc naît le 9 juin 1906 au Houlme (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76).

Au moment de son arrestation, il est domicilié rue Roger-Salengro à Notre-Dame-de-Bondeville, agglomération de Rouen (76).

À une date restant à préciser, il se marie avec Marguerite Mortier. Ils ont une fille, Odette, née le 28 novembre 1934.

Léopold Duparc est employé de bureau.

Adhérent de la CGT, il est conseiller municipal de Notre-Dame-de-Bondeville.

Le 21 octobre 1941, il est arrêté à son domicile par des gendarmes de Maromme (76), lors de la grande rafle de Rouen et de sa banlieue [2]. Sa fiche d’otage indique : « Adhérent depuis de longues années au Parti radical-socialiste, sympathise avec les communistes, conseiller municipal, connu par la policefrançaise pour ses opinions communistes ».

À une date restant à préciser, il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne [3] (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Léopold Duparc est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande, en application d’un ordre de Hitler.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduitsà pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

Le voyage dure deux jours. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Léopold Duparc est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45507. Sa photo d’immatriculation a été retrouvée.

Auschwitz, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Après l’enregistrement, les 1170 arrivants sont entassés [...]

Édouard DUMOULIN – 45506

“Stains, souvenons-nous”.Édouard François Dumoulin naît le 5 juin 1902 à Doullens (Somme), fils d’Alfred Victor Dumoulin, 36 ans, domestique, et de Marie Hortensia Dessinge, son épouse, 28 ans, domiciliés dans le quartier du Collège.

Au printemps 1921, Édouard Dumoulin habite toujours chez ses parents. Il commence à travailler à la Compagnie des Chemins de fer du Nord, à Arras, où son père est alors employé.

Militaire, vers 1920.Le 23 juin 1923 à Doullens, Édouard Dumoulin se marie avec Jeanne Capron, née le 4 janvier 1900 à Grouches-Luchuel (Somme). Ils ont trois enfants : Jeanine, née le 11 novembre 1926, Jacques, né le 7 mars 1928 (Seine), et André, né le 7 octobre 1929 (Seine).

Au printemps 1926, le couple est domicilié dans la cité ouvrière Rousé, construite par la Société Théodose Sueur fils et Compagnie, à proximité de son usine de tissage et filature de jute pour toile d’emballage, dans laquelle Édouard travaille comme tisserand, et où son père est alors ouvrier. Le premier enfant d’Édouard et Jeanne est Jeanine, née le 11 novembre 1926 à Doullens.

Le 26 avril 1927, Édouard Dumoulin entre comme ouvrier à la Compagnie du Gaz de Paris, dans l’usine du Landy à Saint-Denis (Seine / Seine-Saint-Denis – 93). La famille a alors emménagé au 30, rue d’Arnouville dans cette commune industrielle. Édouard et Jeanne ont bientôt deux fils : Jacques, né le 7 mars 1928, et André, né le 7 octobre 1929, tous deux à Saint-Denis.

Plus tard, Édouard Dumoulin est employé en qualité de charbonnier à l’usine du Cornillon, avenue du Président-Wilson, à Saint-Denis. Il est délégué syndical de sa catégorie dans cette usine.

En 1935 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domiciliée avec sa famille au 12, avenue Solon (devenue avenue de la Division-Leclerc) [...]

Pierre DUMONT – (45504 ?)

IDENTIFICATION INCERTAINE…Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Pierre Dumont naît le 18 août 1908 à Villeneuve-le-Comte (Seine-et-Marne – 77).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 19, rue Gambetta à Lagny-sur-Marne (77).

Il est ouvrier tanneur, peut-être à la tannerie Herrenschmidt [1], implantée en bordure de Marne, une des trois que compte alors la commune.

Le 28 janvier 1939, à la demande de la direction générale de la Sûreté nationale au ministère de l’intérieur, et après avoir consulté ses sous-préfets, le préfet de Seine-et-Marne transmet à celle-ci un long rapport sur « l’organisation et l’activité de chacun des partis extrémistes » de son département dans lequel sont répertoriées les cellules du parti communiste. Pour Lagny, il désigne Pierre Dumont comme secrétaire adjoint aux côtés du secrétaire responsable, Maurice Rust, emboutisseur, et du trésorier Gustave Martin. « Les réunions organisée par cette cellule se tiennent une fois par semaine dans une petite salle se trouvant au domicile du trésorier de la section, M. Bouyrat, tailleur d’habits, 32 rue du Chemin de fer à Lagny. Les militants se réunissent quelquefois au Café Jovenes, 17 rue Saint-Denis […]. L’activité de la cellule de Lagny s’est ralentie depuis plusieurs mois, en raison notamment d’un désaccord survenu entre les dirigeants et M. G. Georges, ex-secrétaire de cellule, conseiller municipal communiste de Lagny […]qui aurait démissionné, depuis peu de temps, du parti communiste. »

Le dimanche 19 octobre 1941, Pierre Dumont est appréhendé lors d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant contre des communistes de Seine-et-Marne, pris comme otages en représailles de distributions de tracts et de destructions de récolte – meules, hangars – ayant eu lieu dans le département ; son nom figure en 24e position sur une liste de trente communistes arrêtés établie par le groupe decFeldgendarmerie n° 680.

Pierre Dumont est rapidement interné [...]