Yves DUMONT – 45505

Yves Dumont naît le 7 novembre 1892 à Bourg-en-Bresse (Ain), chez ses parents, Jean (Joanny) Dupont, 33 ans, professeur de musique, et Marie Pothier, 34 ans, plus tard institutrice, domiciliés au 35, rue Paul-Bert. Son père est un ardent républicain qui, lors de ses propres études à l’Institut des jeunes aveugles, sous le second empire, n’hésitait pas à jouer La Marseillaise.

Yves Dumont acquiert un degré d’instruction supérieur (de niveau 5, pour l’armée). C’est un homme plutôt grand pour l’époque : 1 mètre 77.

En novembre 1913, il est domicilié au 23, rue de la Varenne à Saint-Maur-des-Fossés [1] (Seine / Val-de-Marne – 94).

Pendant un temps, il travaille comme professeur de français à à Birmingham (ou à Leamington, ville thermale au centre de l’Angleterre).

De la “classe” 1912, Yves Dumont obtient un sursis en 1913 et 1914 afin de poursuivre ses études.

Il est appelé à l’activité militaire à la suite de la mobilisation du 2 août 1914. Le jour même, il se présente au 60e régiment d’Infanterie. Le 12 novembre suivant, il est nommé caporal et, le 24 décembre, sergent. Mais, dès le lendemain, il est nommé aspirant. Le 4 février 1915, il passe au 42e R.I. Le 3 avril 1916, il passe au 116e R.I.

Le 7 juin 1915, dans l’Oise, il est blessé une première fois au sommet du crâne par un éclat d’obus. Il rejoint son unité « aux armées » le 30 avril 1916. Un an plus tard, le 20 avril 1917, au chemin des Dames (secteur de Paissy et Jumigny, dans l’Aisne), au dernier jour de “l’offensive Nivelle” (134 000 morts) ; il est gravement blessé à la joue gauche, au bras et à la jambe gauche (fracturée) par l’explosion d’un obus. Le 5 juillet suivant, il est cité à [...]

Paul DUMONT – 45503

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Paul, Alphonse, Dumont naît le 24 octobre 1905 à l’Hôtel-Dieu de Laon (Aisne), fils de Paul Eugène Dumont, 29 ans, domestique de culture, et Alphonsine Michel, son épouse, 23 ans, manouvrière, domiciliés à Sémilly, faubourg de Laon ; les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont un employé et un économe « des hospices ».

Le 28 avril 1928, à Laon, Paul Dumont se marie avec Félicie Valentine Bourgeon, née le 29 novembre 1907 à Mazirat (Allier). Ils auront un fils, Jean, né en 1928, dans l’Aisne.

À partir de 1931 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée (locataire) au 25, rue Diderot à Issy-les-Moulineaux [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92).

Paul Dumont est ouvrier du Bâtiment, plâtrier ; à la veille de son arrestation, il travaille chez Barde et Bouyer, 11 et 13, chemin de Fleury, à Meudon (Seine-et-Oise), commune voisine.La police le considère comme un syndicaliste révolutionnaire. Membre du rayon de Malakoff de la région Paris-Sud du Parti communiste, c’est un militant très actif.

En mai 1935, il est élu conseiller municipal d’Issy-les-Moulineaux sur la liste du PC.

Le 9 février 1940, il est déchu de son mandat par arrêté du Conseil de préfecture de la Seine.

Sous l’occupation, la police française note qu’il « (prend) une part importante dans le développement de la propagande clandestine ».

Le 3 mai 1941, boulevard Gambetta à Issy-les-Moulineaux, il est arrêté par les services du commissariat de police de la circonscription de Vanves avec Ernest Rossignol : ils sont pris en flagrant délit alors qu’ils reproduisent sur les murs, à l’aide d’un rouleau imprimeur en caoutchouc, la mention « Le Gouvernement du peuple fera la France Libre » (en rivalité avec la résistance [...]

Henri DUGRÈS – 45501

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Henri, Arthur, Dugrès naît le 11 octobre 1891 à Sailly-Flibeaucourt (Somme – 80), fils d’Antoine Dugrès, 35 ans, serrurier, et d’Émilienne Wargnier, son épouse, 26 ans, domiciliés à Sailly-le-Sec, sur la Somme, à l’est d’Amiens.

Le 9 octobre 1912, Henri Dugrès est incorporé comme 2e canonnier servant au 17e régiment d’artillerie afin d’accomplir son service militaire. Le 27 octobre 1913, il est nommé 1er canonnier servant. Le 2 août 1914, lorsque est publié le décret de mobilisation générale, il est présent au corps et envoyé « aux armées » (au combat). Le 1er août 1917, il est présent à la 4e batterie. Le 28 septembre 1918, à Tahure [1] (Marne), il est blessé au cou par un éclat d’obus. Évacué, il est admis le lendemain à l’hôpital temporaire du lycée Michelet de Vanves (Seine / Hauts-de-Seine). Le 9 octobre, il est transféré à l’hôpital complémentaire n° 49 de Montpellier (Hérault). Le 25 octobre, il est cité à l’ordre de son régiment : « Excellent canonnier ayant donné de nombreuses preuves de courage […] blessé, a conduit quand même sa voiture jusqu’à la position de batterie ». Il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Bénéficiaire de 17 jours de permission le 6 novembre, il rejoint son unité le 24. Le 7 décembre, il passe au 21e régiment d’artillerie de campagne. Le 1er avril 1919, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire à Sailly-Flibeaucourt.

Le 20 janvier 1920 à Lubersac (Corrèze), Henri Dugrès épouse Maria Teil, née le 2 juillet 1892 à Meuzac (Haute-Vienne).

Pendant un temps, il(s) habite(nt) au 23, rue Duhesme à Paris 18e.

Le 10 mai 1920, [...]

Charles DUGNY – 45502

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Léon, Charles, Dugny naît le 21 septembre 1905 à Lérouville (Meuse – 55).

Fin mars 1936, il habite au 16 avenue du 154e, marié (?) avec Thérèse Petijean, née en 1908 à Lérouville. Ils ont deux fils : Henri, né en 1925, et Daniel, né en 1930, tous les deux à Lérouville. Léon Dugny est alors tailleur de pierre chez Civet et Compagnie.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au Café de l’Espérance (rue Nationale ?) à Lérouville. Il est alors hôtelier.

Charles Dugny est arrêté entre le 22 et le 24 juin 1941, probablement dans le cadre de l’Aktion Theoderich [1], et interné dans les jours suivants au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre la fin avril et la fin juin 1942, Charles Dugny est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (suivant un ordre d’Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandise ; le train s’ébranle à 9 h 30. Dans un même wagon, les détenus de la Meuse se sont rassemblés autour de lui. Quand le train s’arrête à Lérouville, Charles Dugny se fait connaître. Mais sa femme n’arrive pas à le voir : personne n’est autorisé à s’approcher des wagons. À celle-ci, les cheminots rapportent « un nombre considérable de lettres que les détenus avaient jetées sur les voies ».

Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en [...]

Albert DUGALÈS – 45500

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Albert (dit « Bébert »), Julien, Marie, Dugalès naît le 25 septembre 1894 à Guéhenno (Morbihan – 56), fils d’Eugène Dugalès, 29 ans, menuisier, et de Jeanne Baucher, 27 ans, domiciliés “au bourg”. À sa naissance, Albert a déjà deux frères : Eugène, 4 ans, et Pierre, 3ans. En 1896, son père est devenu aubergiste.

Plus tard, la famille s’installe à Billio, village voisin (56).

Très jeune, Albert part travailler dans la région parisienne comme maçon, habitant à Versailles (Seine-et-Oise / Yvelines – 78).

Le 5 septembre 1914, il est incorporé au 109e régiment d’infanterie. Le 10 novembre suivant, il arrive “aux armées” (en zone de combat, sur le front). Le 20 décembre, il est blessé à la main et au poignet droit par un éclat d’obus. Le 22 décembre, il est admis à l’hôpital n° 2 d’Abbeville. Le 16 février 1915, il est transféré à l’hôpital n° 22 de Versailles. Du 29 mai au 5 juillet suivant, il est soigné à l’hôpital Michelet de Vannes. Le 3 juillet, la commission de réforme de la Seine le propose pour la réforme n° 1. Le 15 novembre, il est effectivement réformé par décision ministérielle avec gratification renouvelable de 5e catégorie. Le 11 juin 1930, la commission de réforme n° 1 complétera en proposant une « pension permanente [d’]invalidité de 50 % pour mutilation de la main droite […], fracture mal consolidée avec perte de substance des deux deniers métacarpes, immobilisation en flexion de l’annulaire et de l’auriculaire, pince imparfaite du pouce avec les deux premiers doigts, raideur du poignet… ». Comme « marque particulière », il gardera une cicatrice de 8 cm au poignet.

De retour à [...]

Adrien DUFUMIER – (45499 ?)

Adrien, Julien, Alexis, Dufumier naît le 26 septembre 1895 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais – 62), chez ses parents, Louis, Auguste, Dufumier, 42 ans, journalier (ouvrier agricole ?), et Marie Thuillier, son épouse, 36 ans, domiciliés au 37 rue du Four à Chaux. Plus tard, la famille ira habiter à Calais.

Après ses études primaires, Adrien Dufumier reçoit une formation de tôlier-zingueur (ou plombier). En 1910, il adhère à la CGT.

Le 15 septembre 1914, à la mairie de Lisieux (Calvados), il s’engage volontairement dans l’armée pour quatre ans… après avoir été évacué de la zone des combats avec la population calaisienne ? Trois jours plus tard, il est incorporé au 9e régiment de hussards (infanterie). Le 19 octobre suivant, il passe au 22e régiment d’infanterie. Le 25 septembre 1915, cette unité participe à l’attaque de Champagne, engagée contre un saillant allemand désigné sous le nom de « la poche » (tranchée de Fribourg, tranchée du Kronprinz, trou Bricot). Le 1er octobre 1915, Adrien Dufumier est cité à l’ordre de son régiment : « À fait preuve de beaucoup de courage en pénétrant dans une galerie occupée dont il s’est rendu maître ». Le 7 août 1916, dans le secteur de La Lauffée (?) et/ou à « Souville », Adrien Dufumier est blessé par une balle au pied gauche.

Le 20 janvier 1917, à Boulogne-sur-Mer – probablement lors d’un congé de convalescence -, Adrien Dufumier se marie avec Suzanne Dambron, 23 ans (née le 6 novembre 1893 dans cette ville). Leur fille Gillette y naîtra le 7 juillet suivant.

Le 11 avril 1917, Adrien Dufumier est nommé caporal. Le 26 septembre suivant, il passe au 252e R.I. Le 28 mars 1918, il passe au 1er groupe d’aviation (il affirmera qu’il pilote des avions). Son temps de « séjour en unité combattante » est de deux ans, quatre mois et [...]

René DUFOUR – 45498

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.René Dufour naît le 17 décembre 1903 à Guignes-Rabutin (Seine-et-Marne), chez ses parents, François Dufour, 26 ans, domestique, et Caroline Léonie Bonnel, 23 ans, domestique, son épouse. Les témoins pour l’inscription du nouveau-né à l’état civil sont Alexandre Bonnel, 48 ans, manœuvre, et Antoine Bonnel, 28 ans, cantonnier.

Le 12 décembre 1925 à Maisse, sur l’Essonne, 7 km à l’est de Milly-la-Forêt (Seine-et-Oise / Essonne), René Dufour se marie avec Yvonne Bourgeaut, née le 9 février 1909 dans cette localité. Ils auront deux enfants.

Au moment de son arrestation, René Dufour est domicilié depuis plusieurs années avec sa famille au 70, rue de Paris à Épinay-sur-Seine [1] (Seine / Seine-Saint-Denis).

Il est cimentier.

Sous l’Occupation, la police française le désigne comme un « meneur communiste actif ».

Le 6 décembre 1940, René Dufour est appréhendé par des agents du commissariat de la circonscription de Saint-Denis lors d’une vague d’arrestations collective visant 69 hommes dans le département de la Seine, internés administrativement en application du décret du 18 novembre 1939. D’abord rassemblés à la caserne des Tourelles, boulevard Mortier à Paris 20e, ils sont conduits le jour même au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé au début du mois d‘octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt.

À partir du 16 juillet 1941, un nommé Dufour travaille dans la journée chez un agriculteur, à la ferme Roos sur la commune d’Aincourt : est-ce lui ?

Le 5 mai 1942, René Dufour fait partie d’un groupe de détenus transférés au “centre de séjour surveillé” de Voves (Eure-et-Loir). Enregistré sous le matricule n° 353, il n’y reste que cinq jours.

Le 10 mai, il fait partie des 81 internés remis aux “autorités d’occupation” à la demande [...]

Édouard DUFOUR – 45497

Édouard Dufour naît le 19 février 1899 à Choisy-le-Roi [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), chez ses parents, Léonard Dufour, 27 ans, ouvrier mouleur en carreaux chez Ferry, et Julie Soumy, 23 ans, son épouse, domiciliés dans un pavillon au 12 rue des Gondoles [2] ; et où il habitera lui-même (au n° 11 en 1936) jusqu’au moment de son arrestation. Édouard a alors une sœur plus âgée de deux ans : Marthe (?). Ensuite viendront Marcel Joseph, né le 2 juin 1901, Marie Léontine, née le 6 mars 1904 et Julia, née le 25 mars 1906

Le 14 juillet 1915, leur père décède au domicile familial, âgée de 43 ans, peut-être de tuberculose ; les enfants deviennent pupilles de la Nation le 4 février 1920. Aîné des cinq enfants, Édouard devient soutient de famille.

Le 19 avril 1918, il est incorporé au 4e bataillon de chasseurs à pied. Il est “aux armées” (sur le front) le 30 août suivant, jusqu’à la signature de l’armistice, le 11 novembre. Le 13 avril 1919, il passe au 25e bataillon de chasseurs à pied. Le 21 octobre 1919, il est nommé soldat de 1ère classe. Trois jours plus tard, il est affecté à l’occupation des Pays rhénans. Le 14 février 1920, il passe à la 20e section de secrétaires d’état major et de recrutement. Le 13 janvier 1921, il passe au 89e régiment d’infanterie. Le 23 mars suivant, il est renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Lors du recensement de 1926, Édouard et Marcel sont cimentiers chez Senone, Marie est cartonnière chez Soury.

Le 27 octobre 1927 à Choisy-le-Roi, Édouard Dufour épouse une cousine germaine, Marie Soumy, née le 20 janvier 1898 à Paris 14e, remailleuse. Ils n’auront [...]

Alfred DUFAYS – 45496

Alfred, Gabriel, Dufays naît le 29 janvier 1900 à Wassy (Haute-Marne – 52), fils d’Auguste Dufays, 27 ans, mouleur à Vaux-sur-Blaise, et de Louise Duverne, son épouse, 23 ans, couturière, domiciliés au 88, rue Mauljean. L’aîné des enfants est Roger Marcel, né le 11 août 1898. Après Alfred naissent Madeleine, en 1902, et Marceau, en 1906, tous nés à Wassy.
Début 1909, la famille habite dans les logements ouvriers installés auprès des Forges de Joinville (52), une fonderie implantée depuis le siècle précédent entre la Marne et le canal de la Marne à la Saône, où le père est employé comme mouleur. Lucienne y naît le 31 mars 1910.
Le 2 août 1914, Auguste Dufays, 42 ans, père de cinq enfants, est mobilisé comme caporal au 52e régiment d’infanterie. À compter du 16 juin 1915, il est employé comme mouleur (“affecté spécial” ?) à la Société des hauts-fourneaux de Caen (Société normande de métallurgie en 1917), produisant des obus pour la Défense nationale. Le 6 avril 1917, à l’aube, il décède de maladie en son domicile provisoire, au lieu dit Le Nouveau Monde, à Mondeville (Calvados – 14). Son beau-frère Alfred Duverne, 22 ans, mouleur lui aussi, est un des deux témoins pour la déclaration de son décès à l’état civil. Le 26 octobre 1922, suivant un jugement du tribunal civil de Wassy, ses enfants Marceau et Lucienne seront adoptés par la Nation.
Le 15 mars 1920, Alfred Dufays est appelé à accomplir son service militaire comme soldat de 2e classe au 20e escadron du train des équipages militaires automobiles.

Le 4 décembre suivant à Joinville (52), il se marie avec Louise Fosset, née le 31 décembre 1899 à Épinal (Vosges). Leur première fille, Germaine, naît à Soissons (Aisne) [...]

Georges, dit “Jojo”, DUDAL – 45494

Auschwitz-I, Block 16, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Georges, Guy, Henri, Louis, Dudal, dit “Jojo”, naît le 11 décembre 1922 à Binic (Côtes-du-Nord / Côtes d’Armor [1]), fils de Georges, Jean-Baptiste, Dudal et de Geneviève Bruvot (ou Pruvost).

Célibataire, Georges Dudal habite chez son père, au 45, rue de l’Espérance à Paris 13e, dans un immeuble qui fait l’angle avec la rue Guyton de Morveau.

Il travaille comme apprenti cuisinier-pâtissier.

À dix-sept ans, choqué par l’invasion allemande, il veut « se battre pour la France » et prend contact avec un ami de son père, André Tollet, secrétaire avant-guerre de l’Union des syndicats CGT de la Seine. En août 1940, il a pour mission de participer à l’impression de La Vie Ouvrière, journal de la CGT clandestine, et d’en apporter les exemplaires dans un local de l’avenue Daumesnil (12e) où des militants viennent les chercher pour leur diffusion dans les usines.

Le 2 octobre 1940, il est arrêté lors d’une livraison du journal, en même temps qu’Adèle et André Mijoin. Huit autres militants sont pris dans la même affaire, dont Adèle Némirowsky et Félicien Alonso. Amené au commissariat des Affaires spéciales, à Boulogne-Billancourt, Georges Dudal est “passé à tabac” pendant trois jours. Il passe par le dépôt de la préfecture de police de Paris. Toutes les personnes arrêtées sont inculpées pour infraction au décret du 26 septembre 1939.

Le 6 octobre, Georges Dudal est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e), puis à transféré au quartier des mineurs de l’établissement pénitentiaire de Fresnes (Seine / Val-de-Marne) le 20 octobre.

La maison d’arrêt de Fresnes après guerre.
Carte postale. Collection Mémoire Vive.Palais de Justice de Paris, île de la Cité, Paris 1er.
Tribunal correctionnel, un des porches du 1er étage.
(montage photographique)Le 9 janvier 1941, tous les inculpés [...]