Adrien DELCROS – (45443 ?)

Adrien, Émile, Delcros naît le 11 décembre 1892 à Paris 10e arrondissement, fils d’Eugène Delcros, 23 ans, épicier, et de Marie Louise Brifault, son épouse, 25 ans, journalière, domiciliés rue de Lancry (tous deux seront décédés au moment de son arrestation). La déclaration de naissance est faite en présence de Jean Delcros, 51 ans, fruitier, domicilié au 4, rue de Paradis.

Adrien Delcros reçoit une formation de boucher.

Le 19 mars 1913, à la mairie du 10e arrondissement, il s’engage volontairement pour trois ans au 8e régiment de hussard, cantonné à Meaux, où il arrive une semaine plus tard. Le 2 août 1914, en cours d’engagement, il est rattrapé par le déclenchement de la Première guerre mondiale. Le 20 septembre, il passe au dépôt et est affecté au 12 escadron. Le 7 décembre suivant, il passe au 11e escadron. Il part au régiment actif le 1er janvier 1916, puis rejoint le front le 5 mai suivant. Le 22 janvier 1917, il passe au 9e régiment de cuirassiers. Le 25 mai 1917, il est cité à l’ordre du régiment : « S’est distingué par son courage et son sang-froid dans le nettoyage des tranchées ennemies ». Un an plus tard, le 23 mai 1918, il est de nouveau cité : « Excellent fusillier-mitrailleur, a fait preuve de beaucoup de courage et de sang-froid en aidant, par son tir, sa section à progresser ». Le même jour est cité le bataillon de Vaucresson : « Le 17 mai 1918, sous le commandement de son chef, le commandant de Vaucresson, le 2e bataillon du 9e régiment de cuirassiers à pied, renforcé d’une section de la compagnie du Génie 4/59, appuyé de la compagnie d’Arodes du 4e cuirassiers à pied, a attaqué [...]

François DELCROIX – (45442 ?)

François Delcroix naît le 1er février 1910 à Sallaumines (Pas-de-Calais), chez ses parents, Robespierre Delcroix, 23 ans, mineur, et Laurénie Eugénie Mouche, 23 ans et demi, son épouse,« ménagère », domiciliés Cité du Nouveau Monde.

En 1933, François Delcroix est domicilié au 53, rue Ernest-Renan à Nanterre [1] (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Il est manœuvre.

Le 16 mars 1935, à Nanterre, il se marie avec Marceline Julienne Perche. Ils ont deux filles.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 92, avenue Jules-Quentin à Nanterre.

François Delcroix est membre du Parti communiste.

Sous l’occupation, considéré comme « militant communiste dangereux et très actif », François Delcroix est signalé à plusieurs reprises par le commissariat de police de la circonscription de Puteaux « comme étant acharné et se livrant à la propagande communiste depuis les hostilités ».

Le 26 juin 1941, il est appréhendé à son domicile à la demande du commissaire de police de Puteaux, « et interné ce même jour par arrêté du préfet de police, en application du décret du 18 novembre 1939, puis mis à la disposition des autorités allemandes ». Cette vague d’arrestations ciblées vise 92 militants ouvriers, dont René Jacky, de Nanterre. Tous sont rapidement transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager) ; François Delcroix fait partie des militants qui inaugurent ce camp de police [2].

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à [...]

Camille DELBÈS – (45441 ?)

Camille, Paul, Delbès naît le 4 mars 1892 à Aubin (Aveyron – 12), chez ses parents, Jean Antoine Delbès, 46 ans, mineur de houille, et  Marie Fraysse, 38 ans, son épouse, domiciliés au lieu-dit Fromental.

Pendant un temps, Camille Delbès habite à Roussenac (12), où est né son père, travaillant comme coiffeur et tailleur d’habits.

En 1913, le conseil de révision le classe dans le service auxiliaire pour « musculature insuffisante ». Il est incorporé le 10 octobre suivant pour accomplir son service militaire.

Le 13 août 1914, sur sa demande, il est classé dans le service armé par la commission de réforme de Perpignan. Le 29 juillet 1915, il passe à la 5e compagnie d’infirmier. Le 15 janvier 1917, la commission de réforme de Château-Thierry le maintient au service armé, inapte toutes armes mais apte brancardier pour motif de faiblesse et en raison de sa petite taille, 1,52 mètre. Le 1er octobre suivant, il passe à la 16e section d’infirmiers. À une date restant à préciser, il est légèrement blessé au cou par un éclat d’obus. Le 2 août 1918, il est cité à l’ordre de la division et reçoit la Croix de guerre avec étoile d’argent. Le 2 août 1919, il passe à la 6e section. Le 31 août suivant, il est mis en congé illimité de démobilisation et se retire rue du XXX-Hérault à Meze (Hérault), au bord du bassin de Thau. En octobre, il est domicilié chez Serveille, au 15 rue du Port, dans cette commune.

À une date restant à préciser, il se met en ménage avec Euphrasie, Bertranne, Marie, Jeanne (son prénom d’usage), Le Breton, née le 19 février 1900 à Melgven (Finistère), cuisinière, précédemment mariée avec Laurent Mayet (à Paris 15e, [...]

Pierre DELAUNAY – 45440

Pierre Delaunay naît le 13 février 1912, en un lieu qui reste à préciser.

Au moment de son arrestation, il est domicilié à Paris, mais son adresse reste à préciser.

Selon Aimé Oboeuf, de Vincennes, Pierre Delaunay est arrêté pour délit de droit commun.

À une date restant à préciser, il est remis aux “autorités d’occupation” à leur demande et transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).

Entre fin avril et fin juin 1942, Pierre Delaunay est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises.

Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Pierre Delaunay est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 45440, selon les listes reconstituées (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).

On ignore la date exacte de sa mort à Auschwitz ; certainement avant la mi-mars 1943.

Sources :
 Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 370 et 401.
 Cl. Cardon-Hamet, notice pour l’exposition de Mémoire Vive sur les “45000” et “31000” de Paris (2002), citant : Témoignage d’AImé Oboeuf (aucun nom correspondant au Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (BAVCC), ministère de la Défense, Caen).

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à [...]

Georges DELAUNAY – 45439

Georges, Jules, Delaunay naît le 31 août 1894 à Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76), au domicile de ses parents, Georges, Jules, Delaunay, 33 ans, menuisier, et Alice Féret, son épouse, 29 ans, demeurant au 257, rue de Normandie.

Pendant un temps, Georges Delaunay travaille comme commis de bureau.

La Première Guerre mondiale commence début août 1914. Incorporé au 154e régiment d’infanterie à partir du 1er septembre 1914, Georges Delaunay arrive au corps le 19 septembre. Il part en renfort le 20 février 1915 et est “aux armées” deux jours plus tard. Le 30 juin, dans le secteur de  Bagatelle (Argonne), il est blessé  par des éclats d’obus qui lui occasionnent des plaies multiples à la cuisse. Le 26 août, il rentre au dépôt. Le 16 septembre 1916, il est évacué. Il rentre au dépôt le 17 novembre, mais est de nouveau évacué dès le lendemain. Il revient au dépôt le 15 décembre. Il part en renfort le 5 janvier (?) 1917. Le 26 février, il entre à l’hôpital pour un ulcère à la jambe droite. Rentré de convalescence le 17 octobre, il est évacué malade quatre jours plus tard. Le 26 décembre, il part en renfort. Le 13 mai 1918, étant en permission, il est évacué à l’hôpital du Tremblay. Il en sort le 22 juin, mais pour entrer deux jours plus tard à l’hôpital complémentaire 48 de Rouen – installé dans la caserne Hatry – , où il reste jusqu’au 2 août. Le 13 mars 1919, il passe au 129e R.I. Le 12 septembre, il est mis en congé illimité de démobilisation.

Le 14 septembre 1920 au Havre (76), Georges Delaunay se marie avec Marthe Osmont, née le 2 octobre 1899 au Havre. Alors représentant de [...]

Edmond DELAUME – (45438 ?)

En 1938…
© RATP/Archives définitives.Edmond, Marie, Laurent, Delaume naît le 6 mai 1901 à Souvigny (Allier), chez ses parents, Gustave Delaume, trente ans, sabotier, et Louise Villechenon, son épouse, 31 ans, domiciliés rue de Queune.

Edmond Delaume obtient le certificat d’études primaires. Il exerce le métier d’électricien.

Appelé à effectuer son service militaire après l’armistice, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 4e régiment de tirailleurs le 5 avril 1921. Le 23 avril, il embarque pour la Tunisie. Le 10 septembre 1921, il est nommé caporal, mais cassé de son grade le 30 mars 1922. Le 1er mars 1923, il est de nouveau nommé caporal. Le 30 mai suivant, il est rapatrié et renvoyé dans ses foyers, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Il s’installe alors en région parisienne. En juillet, il demeure au 141, avenue Victor-Hugo à Gennevilliers (Seine / Hauts-de-Seine), puis il habitera rue du Goulet.

Le 9 juillet 1923, il entre à la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP [1]) comme receveur du tramway. Huit mois plus tard, il devient machiniste.

Le 15 janvier 1927 à Aubervilliers (93), il se marie avec Odette Villemin (le couple divorcera).

À partir du 15 février 1930 et jusqu’au moment de son arrestation, il est domicilié au 41, rue de Nantes à Paris 19e, du côté de l’avenue de Flandre.

Le lundi 11 juin 1934, il est muté du dépôt du Hainaut au dépôt de Flandre pour suivre la ligne d’autobus n° 50 (République-Aubervilliers).

le 27 octobre 1936 à Paris 19e, il épouse en secondes noces Marie Lallain. Ils ont un enfant.

Edmond Delaume adhère au Parti communiste en 1939, devenant porte-drapeau de la section de son dépôt.

Le 2 septembre 1939, il est mobilisé et affecté au 5e régiment d’infanterie coloniale [...]

Abel DELATTRE – 45437

Abel, Henri, Joseph, Delattre naît le 20 août 1913 à Maubeuge (Nord – 59), fils d’Albert Delattre et de Jeanne Louvrier.

À une date restant à préciser, il épouse Marie-Thérèse Demay. Ils auront un enfant.

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 17, rue Séguier à Paris 6e (75), où son épouse est concierge.

Abel Delattre est ouvrier métallurgiste : charpentier-mécanicien.

reproducteur de charpente en fer. Jusqu’à son arrestation, il est employé dans une usine sise au 164, rue de Landy à Saint-Denis (Seine / Seine-Saint-Denis), où il se rend en passant par la Porte de Clignancourt.

En mars 1941, deux inspecteurs de la brigade spéciale des Renseignements généraux enquêtant « sur une nouvelle recrudescence de distribution de tracts d’inspiration communiste dans la circonscription de Saint-Denis [apprennent] » que Camille Delattre entretient « des relations suivies avec des militants communistes et se [livre], dans son entourage, à la propagation des mots d’ordre de la IIIe Internationale en diffusant des tracts subversif ». On peut se demander s’il n’a pas fait l’objet d’une dénonciation

Le 27 mars 1941, vers 17 heures, ils l’interpellent sur son lieu de travail, à Saint-Denis. Le même jour, les policiers procèdent à une perquisition à son domicile qui amène la découverte de quatre brochures de Karl Marx (Travail et capital, Salaires, prix et profits, La journée de travail, Le marxisme et la question nationale) achetées avant-guerre, de périodiques imprimés clandestinement (La Vie Ouvrière, n° 21 du 25 janvier 1941 et n° 23 du 8 février 1941) et de trois tracts (Peuple de France, Français ! Françaises…, Il faut faire payer les riches…).

Le 28 mars, le commissaire André Cougoule, chef de la brigade spéciale, officier de police judiciaire, l’inculpe d’infraction aux articles 1 et 3 du [...]

Camille DELATTRE – 45436

Camille, Léopold, Delattre naît le 11 juin 1904 à Paris 14e, à la maternité de Port-Royal (123, boulevard de Port-Royal), fils de Léon Delattre, 36 ans, cartonnier, et de Léonide Pichide, 32 ans, cartonnière, son épouse, domiciliés au 20, rue du Parc, à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne / Seine).

Au moment de son arrestation, il est domicilié au 12, rue Botzaris à Paris 19e, à l’extrémité sud du parc des Buttes-Chaumont.

Camille Delattre est menuisier. Il est célibataire.

Le 6 mars 1941, lors d’une vague de perquisitions aux domiciles de militants communistes, il est arrêté par des policiers du commissariat du quartier Combat pour détention de tracts en vue de leur distribution. Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, il est conduit au dépôt, à la disposition du Procureur de la République. Le jour même, il est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e).

Le lendemain 7 mars, le Tribunal correctionnel de la Seine le condamne à six mois d’emprisonnement. Le 13 mars, il est transféré à l’établissement pénitentiaire de Fresnes [1] (Seine / Val-de-Marne).

À une date restant à préciser, il est transféré à la Maison centrale de Poissy (Seine-et-Oise / Val-d’Oise).

Le 12 juillet, en « exécution de la note préfectorale » du 14 novembre 1940, le directeur de la prison transmet au bureau politique du cabinet du préfet de Seine-et-Oise 21 notices de détenus de la Seine devant être libérés à l’expiration de leur peine au cours du mois suivant. Le 26 juillet, le préfet de Seine-et-Oise transmet le dossier au préfet de police de Paris, direction des services des Renseignements généraux.

Le 29 août, à l’expiration de sa peine, Camille Delattre est remis en liberté. Mais, la police le considère comme un « agent très actif de la propagande communiste clandestine »

Le 19 septembre, le préfet de [...]

Henri DELAMOTTE – (46321 ?)

Henri Delamotte naît le 13 avril 1895 à Paris 12e, à la maternité de l’hôpital Saint-Antoine, sis au 184 rue du faubourg-Saint-Antoine, fils de Félicie Delamotte, trente-deux ans, papetière, elle-même domiciliée au 14 bis, cité ou passage Guénot (Paris 11e), et de « père non dénommé ».

Abandonné par sa mère à neuf ans, à l’hospice de Paris au 36, rue Fessard (Paris 19e), Henri Delamotte est pris en charge par l’Assistance publique (pupille).

En 1914, il est cultivateur à Livron (Drôme), au confluent de la Drôme et du Rhône, à 20 km au sud de Valence.

Le 15 décembre 1914, Henri Delamotte est appelé à l’activité militaire et rejoint le 14e bataillon de chasseurs à pied ; où il est peut-être affecté en raison de sa petite taille (1 m 56). Le 17 février 1915, il passe au 114e bataillon de chasseurs alpins qui vient d’être créé. Le 30 mars suivant, il part « aux armées » (sur le front). Le 22 juillet 1915, son unité participe à la tentative de prise de la crête du Barrenkopf, sous le sommet du Linge, surplombant la plaine de Munster (Haut-Rhin) et défendue par un ennemi puissamment organisé ; le bataillon y perd la moitié de ses effectifs. Le 22 juin 1916, devant Verdun, lors d’une contre-attaque autour de la crête de Thiaumont-Froide-Terre, Henri Delamotte est blessé par des éclats d’obus à l’épaule droite et à la cheville gauche, avec fracture malléolaire (cette semaine de combat coûte au bataillon 2 officiers et 60 hommes tués, 4 officiers et 562 chasseurs blessés ou disparus). Henri Delamotte rentre au dépôt le 11 novembre. Il rejoint « les armées » le 1er février 1917, le 114e BCA étant dans le secteur de la Fontenelle, dans les Vosges (?).

Le [...]

Charles DELABY – (45435 ?)

Droits réservés.Charles Delaby naît le 8 avril 1906 au hameau du Mont-Huon sur la commune du Tréport (Seine-Maritime [1] – 76), au domicile de sa mère, Marguerite Margollé, 20 ans. Il est le fils reconnu d’Armand Delaby, 19 ans, marin du Tréport ; un des deux témoins pour l’inscription à l’état civil est Marie-Joseph Delaby, 30 ans, journalier. Ses parents se marient au Tréport le 20 septembre 1906.

Longtemps domicilié à Dieppe (76), Charles Delaby est patron de chalutier, inscrit maritime.

Membre du Parti communiste, il est secrétaire du Syndicat des marins de Dieppe de 1936 à 1939 et dirigeant de l’Union Départementale de Seine-Maritime en 1938 et 1939.

À la suite des grèves ouvrières du 30 novembre 1938 – qu’il organise avec Charles Pieters, responsable des dockers et qui rejoindra plus tard les groupes armés de la Résistance – il est arrêté avec d’autres dirigeants syndicaux de la ville. Leur défense est assurée par Maître Pierre Brandon du barreau de Paris et Maître Biez de Dieppe, qui met son cabinet à la disposition de la défense. Charles Delaby est condamné à trois mois de prison ferme et 50 francs d’amende pour entrave à la liberté du travail, en même temps que Marcel Dufriche, futur FTP lui aussi. La presse locale les désignait comme « meneurs ». Les marins lancent alors un mot d’ordre de blocage de tous les ports de France – ceux de Dieppe précisant qu’ils garderont à quai le paquebot “Normandie” – tant que leurs responsables syndicaux n’auront pas été libérés.

Le 27 septembre 1939 à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), Charles Delaby se marie avec Virginie Conte. Ils auront une fille.

Militant dans la clandestinité, Charles Delaby est arrêté le 16 septembre 1941, en tant que « communiste notoire ». Il est alors domicilié au 64, avenue Raspail à Bagnolet [2] [...]