Bernard CASTILLE – (45341 ?)

Bernard, Marcellin, Castille naît le 9 mars 1922 à Barbaste (Lot-et-Garonne), fils de Maurice Marcel Castille, 25 ans, ouvrier d’usine, et de Germaine Bouchou, 21 ans, bouchonnière, son épouse. Son père, engagé volontairement pour la guerre et incorporé le 7 septembre 1914 comme soldat de 2e classe dans l’infanterie a été fait prisonnier devant Verdun le 23 février 1916. Rapatrié le 23 décembre 1918, il a bénéficié d’une permission de trente jours, avant d’être définitivement démobilisé le 1er septembre 1919. Les parents se sont mariés à Barbastre le 14 juin précédent (1919). Bernard a une sœur aînée, Madeleine, née le 12 janvier 1920 à Barbaste, et un frère cadet, Pierre, né le 18 février 1925, à La Réole, sur la rive droite de la Garonne (Gironde), où le père est alors homme d’équipe à la Compagnie des Chemins de fer du Midi. En 1926, la famille est domiciliée au 27, rue Neuve.

Maurice Castille est pendant plusieurs années secrétaire de la cellule de La Réole du Parti communiste.

Selon ses dires, Bernard Castille souffre d’une surdité très accentuée qui limite ses conversations, notamment avec ses parents.

À une date inconnue (avant fin 1932), la famille emménage dans un pavillon au 90, rue Pierre-Joigneaux à Bois-Colombes [1] (Seine / Hauts-de-Seine).

À la fin de l’année 1936, sa sœur, Madeleine Castille, entre comme employée auxiliaire dans une compagnie de chemin de fer, travaillant dans un bureau au 11 rue de Laborde (Paris 8e). En février 1939, elle adhère aux Jeunes filles de France (JFF).À partir du 11 février 1941, une vague de vingt-deux arrestations frappe des militants de Colombes, Courbevoie et Bois-Colombes (dont Gabriel Royer, 46074 ; Arthur Lepetit, 45782 ; Raoul Bertrand, « Poil de carotte »). Le 14 février, [...]

Hilaire CASTELLI – 45340

Collection Albert Castelli. Droits réservés.Hilaire, Pierre, Toussaint, Castelli naît le 15 janvier 1888 à Carcheto, petit village de montagne au nord-est de Corte (Corse – 20a), fils de François, Antoine, Castelli, retraité, et de Marie, Philomène, Casabianca.

Le 21 novembre 1906, à la mairie de Bastia, âgé de dix-huit ans et demi, il s’engage volontairement pour quatre ans comme soldat de 2e classe au 163e régiment d’infanterie stationné à Bastia. Il est pris comme élève sous-officier, en raison probablement de son niveau d’instruction : il sait lire et écrire. De stature moyenne (taille 1,60 m), sachant nager, il est considéré comme très bon marcheur et très bon tireur. Le 24 octobre 1907, il est nommé soldat de 1ère classe. Le 1er octobre 1908, il est nommé caporal, et, enfin, sergent le 27 septembre 1910. Le 21 novembre suivant, il est libéré du service actif. Peut-être ce passage anticipé sous les drapeaux facilite-t-il son entrée dans les Douanes. Le 11 décembre, l’armée le classe « affecté spécial » dans la Réserve comme préposé des douanes de Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime [1] – 76).

Entre temps, le 20 juin 1910, à Bastia, encore militaire mais à l’approche du terme de son engagement, Hilaire Castelli a épousé Marie, Françoise, Scampucci, née le 26 août 1887 à Casabianca, petit village de montagne au nord-est de Corte, alors “institutrice libre”. Elle abandonne ensuite son métier pour s’occuper de leurs cinq enfants : Marie, Philomène, née le 18 janvier 1911 à Rouen ; Albert, Sébastien, Edmond, né le 6 juin 1912 à Rouen et décédé avant ses dix ans le 12 mai 1922 ; Marie, Jeanne, née le 22 février 1915 à Rouen et décédée à vingt ans le 27 décembre 1935, à Saint-Feyre (Creuse) ; Françoise, Antoinette, née le 21 février [...]

Louis CASTEL – 45339

Louis Castel naît le 8 février 1902 à Lézignan-Corbières (Aude), fils de Jeanne Castel et de père non dénommé.

Il adhère au Parti communiste dès 1922.

Il est membre du Syndicat CGTU des Métallos.

Le 4 août 1926, il est interpellé pour vérification d’identité lors d’une manifestation devant la Chambre des Députés.

Le 14 novembre 1927, il est arrêté pour distribution de tracts (édités par la cellule locale du PC) intitulés Le Réveil de la Société mécanique de Clichy aux abords de cette entreprise.

Le 1er janvier 1928, il entre comme employé municipal à Clichy, jardinier-fossoyeur à l’ancien cimetière jusqu’au 28 mai 1934.

Le 9 février 1930, lors de la conférence tenue rue Mathurin-Moreau, il est élu au comité régional du PC. Il est domicilié 18 avenue Maurouard à Livry-Gargan (Seine-et-Oise). Dans cette période, Raoul Callas, écroué à la Maison d’arrêt de la Santé, sollicite l’autorisation de recevoir sa visite.

Quelques mois plus tard, il se met en ménage avec Sophie Devos, née Sorkin le 2 avril 1903 à Yalta (Russie), se déclarant comme fraiseuse-tourneuse sur métaux, mais militante communiste à plein temps dans les permanences de Gennevilliers, Clichy, Saint-Denis et Saint-Ouen, connue sous le nom de Margot. Ils habitent alors au 48, rue de l’Alma, à Asnières, où ils reçoivent une importante correspondance, notamment des journaux émanant d’organisations révolutionnaires et des brochures du Bureau d’Édition, 132 rue du Faubourg-Saint-Denis à Paris. Sophie Devos utiliserait une machine à écrire le soir et le matin.

Le 7 octobre 1931, à 12h10, il est appréhendé avenue Chandon à Asnières, face à la porte de la Société de carrosserie automobile, pour distribution de tracts intitulés L’Éveil, émanant d’une cellule d’entreprise automobile de Gennevilliers, et conduit au commissariat de police de la circonscription d’Asnières.

En 1933, il [...]

Amilcare CASAGRANDE – 45338

Amilcare, Eugenio, Casagrande naît le 12 juillet 1898 à Cison-di-Valmarino, près de Trévise (Italie), fils d’Eugène Casagrande et Augusta Fosa. Peut-être a-t-il un frère, Édouard, né le 13 janvier 1903 à Vevey en Suisse.

Le 23 septembre 1923, il s’installe à Villerupt (Meurthe-et-Moselle – 54), ville-frontière avec le Luxembourg.

À une date reste à préciser, il épouse Jeanne Hoffmann, née le 23 août 1912 à Russelange (Luxembourg). En 1931, ils n’ont pas d’enfant. Cette année-là, le couple est domicilié au 17, rue Émile-Curicque à Villerupt.

Le 17 juin 1929, le préfet de Meurthe-et-Moselle donne un avis favorable à la naturalisation française d’Amilcare Casagrande et de son épouse.

Amilcare Casagrande est ajusteur aux aciéries de Micheville (à Thil ?).

Il est adhérent du Parti communiste (motif mentionné pour son arrestation ultérieure).

Lors de la mobilisation de 1939, Amilcare Casagrande est “affecté spécial” dans son usine.

Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, un groupe de résistance communiste mène une action de sabotage contre le transformateur électrique de l’usine sidérurgique d’Auboué qui alimente également dix-sept mines de fer du Pays de Briey. Visant une des sources d’acier de l’industrie de guerre allemande (Hitler lui-même s’en préoccupe), l’opération déclenche dans le département plusieurs vagues d’arrestations pour enquête et représailles qui concerneront des dizaines de futurs “45000”.

Amilcare Casagrande est arrêté comme otage par la Feldgendarmerie lors de la « rafle effectuée dans la nuit du 19 au 20 » février (rapport du préfet de la région de Nancy) ou le lendemain.

Le 23 février, il fait partie d’un groupe de vingt-cinq otages transférés par la police allemande centre de séjour surveillé d’Écrouves, près de Toul (54), en attente « d’être dirigés sur un autre camp sous contrôle allemand en France ou en Allemagne » ; ils y rejoignent quatorze autres otages arrivés la veille.

Le 5 mars, Amilcare Casagrande est parmi les trente-neuf détenus [...]

Marcel CARVILLE – 45333

Auschwitz, le 8 juillet 1942. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.Marcel, Fernand, Carville naît le 30 février 1893 à Elbeuf (Seine-Maritime [1] – 76), fils d’Auguste Carville et d’Augustine Ridaux (ou Redoult ?).De la classe 1913, Marcel Carville est incorporé le 17 décembre de cette année au 10e régiment de chasseurs comme soldat de 2e classe afin d’accomplir son service militaire. Le 10 janvier 1914, il passe au 4e régiment de hussards. La guerre est déclenchée début août 1914. Marcel Carville reste sous les drapeaux. Le 14 septembre, il est porté disparu à Prouvais (Aisne). Fait prisonnier par l’armée allemande, il est interné à Quedlinburg, en Saxe-Hanalt, au pied du massif du Hartz. Le 15 janvier 1919, il est rapatrié en France. Le 7 avril suivant, il passe au 7e régiment de hussards. Le 31 août, il est envoyé en congé illimité de démobilisation et se retire à Elbeuf.À une date restant à préciser, Marcel Carville se marie avec Émilie Coquoret.En janvier 1921, il habite au 52, rue Guynemer, à Elbeuf. En mai 1921, il demeure au 3, rue Berthelot, dans cette ville.En août 1925, il se déclare comme ouvrier débourreur et, en 1937, comme « cardier » ou, plutôt, cardeur (métiers du Textile).En juin 1931, il a déménagé au 66, rue de la République. En janvier 1934, on le trouve au 10, rue Henry. En août 1938, il est domicilié au 8, rue Victor-Grandin.En septembre 1938, l’armée le classe affecté spécial aux établissements Gasse Frères et Canthelou, à Elbeuf, tissage et usine d’apprêt des étoffes de laine, fermée en 1967 et réhabilitée en logements, 17, rue Camille-Randoing (http://www.caue76.org/spip.php?article234).Au moment de son arrestation, Marcel Carville est domicilié au 7, rue Bourdon, à Elbeuf.Il [...]

Maurice CARTRON – 45337

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Maurice, Jacques, Cartron naît le 20 mars 1921 à Paris (75), fils de Marcel Cartron et d’Antoinette Soulier (ou Soulié), 19 ans (laquelle décède prématurément).

Pendant un temps (1926-1931), Maurice Cartron habite chez ses grands-parents maternels, Antoine Soulier et Marie, née Brunie, alors cultivateurs (métayers) au lieu-dit Lachal à Bilhac (ou Billac), en Corrèze.

À partir d’octobre 1935 (il a 14 ans) et jusqu’à son arrestation, Maurice Cartron est domicilié chez sa tante, Madame Delpech, concierge de l’immeuble abritant l’École d’odontologie de Paris au 5, rue Garancière à Paris 6e, faisant face à la rue Palatine. Peut-être est-il venu y vivre afin de poursuivre ses études, car il devient mécanicien-dentiste. Il est célibataire.

Paris. La rue Garancière dans les années 1900.
Au chevet de l’église Saint-Sulpice.
Carte postale. Collection Mémoire Vive.À partir de l’été 1938, alors âgé de 17 ans, il travaille chez un chirurgien-dentiste dont le cabinet est situé au 130, rue du Faubourg-Saint-Honoré (Paris 8e).

Sous l’occupation, du mois de mai 1941 jusqu’à son arrestation, il est employé de bureau dans l’administration du commissariat général aux questions juives, au 1 place des Petits-Pères (Paris 2e), dépendant du ministère des Finances.

Il est alors inconnu des services de police (Renseignements généraux). Dans un rapport ultérieur, il est présenté comme étant au privé « exalté et d’un caractère peu sociable ».

Le 28 juin 1941, à 21 heures, il est appréhendé par des gardiens de la paix en civil du commissariat de police du quartier Odéon au moment où il sort du débit de boisson La Bonbonnière, sis au 97 boulevard Saint-Germain (derrière la statue de Danton), dans lequel il vient de tenir des propos provocateurs [...]

Fernand CARTERON – 45336

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oświęcim, Pologne.
Coll. Mémoire Vive. Droits réservés.Fernand, Lucien, Carteron naît le 18 mai 1914 à Saint-Loup-de-Naud (Seine-et-Marne – 77), fils de Charles Carteron et d’Antoinette Pron, son épouse. Fernand a quatre frères : André, Gabriel, Marcel et Pierre.

De la classe 1934, Fernand Carteron accomplit sur service militaire au 97e R.D. à Melun (77).

Les quatre enfants adhèrent au Parti communiste. André part combattre au sein des brigades internationales en Espagne. Il est porté disparu à Tortosa le 26 juillet 1938 (source : AVER/Maitron).

Au moment de son arrestation, Fernand Carteron est domicilié au lieu-dit La Bretonnière à Rouilly (77), dans le canton de Provins ; son adresse reste à préciser. Il a une amie, Janine Rayé, née le 21 juin 1922 à Lescherolles (77), qui est alors enceinte de lui.

Fernand Carteron est manœuvre (ouvrier non spécialisé), pendant un temps, il est glaisier. Peu avant son arrestation, il est employé par l’entreprise de battage Monchaussé de Saint-Hilliers et considéré comme un bon travailleur.

Militant communiste, il est secrétaire de la cellule de Rouilly de 1937 à 1938. Selon la police, il se fait remarquer comme ardent propagandiste.

Le dimanche 19 octobre 1941, Fernand Carteron est appréhendé à son domicile dans le cadre d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant contre des communistes de Seine-et-Marne, pris comme otages en représailles de distributions de tracts et de destructions de récolte – incendies de meules et de hangars – ayant eu lieu dans le département.

Fernand Carteron est rapidement interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager), parmi 86 Seine-et-Marnais arrêtés en octobre (42 d’entre eux seront des “45000”). Il y est enregistré sous le matricule n° 1725.

Le 8 mai 1942, à la mairie de Compiègne, Fernand Carteron épouse Janine Rayé. Leur fils, [...]

Antoine CARRIER – 45335

Collection Claude Carrier. Droits réservés.Antoine Carrier, dit “Marcel”, naît le 30 août 1888 au village du Pontet, sur la commune Beauronne (Dordogne – 24), fils de Jean Carrier, 28 ans, déclaré comme sabotier, et d’Anna Malbet, dite Lia, son épouse, 17 ans (née le 3 mars 1871), cultivateurs au village de Piaches, commune de Saint-Étienne-de-Puycorbier, proche de Beauronne. Antoine Carrier est l’aîné de quatre enfants, dont Angélina, née le 13 mai 1892, et Antonia, née le 9 avril 1894.

Leur mère décède prématurément le 12 octobre 1896, seulement âgée de 25 ans. Leur père se remarie le 2 juillet 1900 à la mairie de Saint-Michel-de-Double (24) ; Antoine a alors 12 ans. La famille s’installe au village de Fontvaute, dans cette commune. Pendant un temps, Antoine Carrier travaille comme cultivateur.

Le 1er octobre 1909, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 63e régiment d’infanterie à Limoges pour accomplir son service militaire. Le 24 septembre 1911, il est envoyé dans la disponibilité, titulaire d’un certificat de bonne conduite.

Fin 1911, il demeure à Saint-Yrieix(-la-Perche, Haute-Vienne), au sud de Limoges.

En novembre 1912, il habite au 137, avenue Gambetta, à Angoulême (Charente).

Le 27 janvier 1914, à la mairie de cette ville, Antoine Carrier épouse Édith Maupin. En avril 1914, le coulpe habite au 2, rue de la Clarté, à Périgeux (24).

Antoine Carrier est rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, réintégrant le 63e R.I. deux jours plus tard. Il est aux armées à partir du 9 août et jusqu’au 19 juin 1915. Le 12 février 1916, la commission de réforme de Limoges le réforme temporairement, 2e catégorie, pour « albuminurie constatée ». En mai, il est domicilié au 20, rue de [...]

René CARPENTIER – 45332

René Carpentier.René, Marcel, Carpentier naît le 1er juin 1893 à Crépy-en-Valois (Oise – 60), fils de Charles Carpentier, 44 ans, ouvrier d’usine (ébéniste ?), et de Marie Julie Leclère, 44 ans, qui ont déjà quatre enfants : Gustave, Léon, Georges, Fernande. La famille habite au 1, rue Thiers.

Au recensement de 1911, René habite au 74, Grande Rue à Saint-Sauveur, près de la forêt de Compiègne (60), avec ses parents et sa plus jeune sœur, Reine, née en 1896. Son père est menuisier chez Aubas, à Crépy. Lui est déjà ébéniste chez Clair, sa sœur est couturière chez Mademoiselle Lavoiret. Deux autres familles Carpentier habitent à Saint-Sauveur dont les chefs de famille (Gustave et Léon) travaillent dans un métier du bois : sont-ils de la même famille ? Les parents de René Carpentier seront décédés au moment de son arrestation.

Le 26 novembre 1913, il est incorporé comme 2e canonnier au 5e régiment d’artillerie à pied, afin d’y effectuer son service militaire. Il reste sous les drapeaux après la mobilisation générale du 2 août 1914.

Le 21 avril 1915, il est cité à l’ordre du général (?) du gouvernement de Verdun : « A servi la tourelle de 75 avec un grand zèle », ce qui lui vaut la Croix de guerre avec étoile de vermeil. Du 22 janvier au 5 mars 1916, il est à l’hôpital n°10 de Toul pour « embarras gastrique et courbature fébrile ». Le 19 mars 1916, il passe au 6e régiment d’artillerie à pied. Le 9 mai 1917, il est nommé brigadier (cf. caporal). Le 17 janvier 1918, il est nommé maréchal des logis (cf. sergent). Le 19 septembre 1918, il passe au 155e R.A.P. Le 8 août 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation [...]

René CARON – 45334

Auschwitz-I, le 8 juillet 1942.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.René, Armand, Caron naît le 10 avril 1914 à Alfortville [1] (Seine / Val-de-Marne – 94), chez ses parents, James Caron, 34 ans, boucher,  et Hélène Dremière, 25 ans son épouse, domiciliés au 11 rue Voltaire. Lors la déclaration du nouveau-né à l’état civil, son père a pour témoins deux autres commerçants : un coiffeur et un marchand de vin. René a un frère aîné, Raymond Isaïe Alfred, né le 13 février 1909.

Rappelé à l’activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, James Caron, sergent de réserve, est affecté au 346e régiment d’infanterie de Toul Melun deux semaines plus tard. Le 11 mai 1915, il est nommé adjudant. Mais, le 12 juin suivant, il est « tué à l’ennemi » au Bois-le-Prêtre (Meurthe-et-Moselle). Il est déclaré mort pour la France, et les frères Caron sont adoptés par la Nation par jugements du tribunal civil de la Seine, rendus le 28 mars 1918 pour Raymond et le 8 octobre 1919 pour René.

René Caron devient employé de commerce (?).

Au moment du conseil de révision, il habite au 167 rue Véron à Alfortville.

Le 9 septembre 1932, à Alfortville, René Caron – âgé de 18 ans – se marie avec Jeanne Malite. Ils ont deux enfants.

Le 23 avril 1935, appelé à accomplir son service militaire, René Caron est affecté au 46e régiment d’infanterie. Le 23 octobre 1936, il est « renvoyé dans ses foyers », le “certificat de bonne conduite” lui étant refusé.

L’armée le rappelle comme réserviste pour une période d’exercices du 23 juillet au 6 août 1939.

Le 5 septembre suivant, il est rappelé à l’activité militaire par le décret de [...]