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Fernand Devaux à Rouillé (1941-1942).
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Fernand, Alphonse, Devaux naît le 3 janvier 1922 à Guingamp (Côtes-d’Armor [1]), fils de Delpien Devaux, employé des chemins de fer, et de Marie Lebois ; il est petit dernier d’une famille de quatre enfants.

Au moment de son arrestation, il habite au 30, rue Marcel-Sembat à Saint-Denis  [2] (Seine / Seine-Saint-Denis). Il est célibataire.

Fernand Devaux est ouvrier métallurgiste, tôlier.

En 1937, il adhère au mouvement des Jeunesses communistes (JC).

En 1938, il est embauché à l’usine d’automobile Hotchkiss de Saint-Denis, où il adhère à la cellule d’entreprise du Parti communiste. Syndiqué à la CGT, il devient diffuseur de La Vie Ouvrière.

Ayant participé à la grève du 30 septembre 1938 pour la défense des acquis du Front populaire, il est licencié avec la plupart des ouvriers (“lock-out”). Ils sont réembauchés dès le lendemain avec un nouveau contrat de travail, mais le mouvement de grève est un échec au plan national.

En 1939, il devient secrétaire des Jeunesses communistes de Saint-Denis. Il continue à militer clandestinement quand le Parti communiste est interdit à l’automne 1939.

Début juin 1940, lors de la débâcle et de l’exode, il accompagne sa mère à Guingamp. Mobilisé, son frère a été fait prisonnier de guerre et conduit en Allemagne.

Revenu à Saint-Denis à la fin du mois de juin 1940, Fernand Devaux commence la reconstitution de la JC locale et diffuse du matériel de propagande, se tenant en liaison avec la direction clandestine de son secteur.

Le 2 septembre 1940, il est arrêté par la police française avec d’autres membres des Jeunesses communistes (Gaillard, Hamon, Philipidès, et René Lamboley qui sera déporté avec lui), lors d’une distribution de tracts entre la rue des Ursulines et la rue Catulienne à Saint-Denis. Ils sont d’abord conduits au commissariat de secteur, à Saint-Denis. Le 4 septembre, Fernand Devaux est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé (Paris 14e). Il est libéré à la fin du mois d’octobre, avec ses camarades et d’autres détenus.

Il reprend aussitôt ses activités militantes – mais en dehors de Saint-Denis – et est mis en contact avec Rino Scolari, responsable des Jeunesses communistes pour la région parisienne.

Le 9 novembre 1940, le préfet de police de Paris signe un arrêté d’internement administratif à son encontre ; la décision précise : « a été arrêté pour distribution de tracts, continue son activité ». Fernand Devaux est arrêté le jour même par des agents du commissariat de Saint-Denis, parmi 66 suspects d’activité communiste de la Seine.

Il est aussitôt interné au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé un mois plus tôt dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt, afin d’y interner des hommes connus de la police française pour avoir été communistes avant guerre. Conçus à l’origine pour 150 malades, les locaux sont rapidement surpeuplés : en décembre 1940, on compte 524 présents, 600 en janvier 1941.

 

Fernand Devaux et ses camarades sont installés dans le réfectoire, transformé en “dortoir des jeunes” (DJ) ; il y fait la connaissance de Georges Dudal.

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Sanatorium de la Bucaille à Aincourt.
Une salle de réfectoire. Peut-être celle du bâtiment
où se trouvent les communistes internés et qui
– vidé de ses tables – deviendra le dortoir des jeunes.
Carte postale. Collection Mémoire Vive.

Le 25 février 1941, sur le formulaire de « Révision trimestrielle du dossier » de Fernand Devaux, à la rubrique « Avis sur l’éventualité d’une mesure de libération », le commissaire spécial, directeur du camp, préconise : « À envoyer dans un camp de jeunesse pour le soustraire à l’influence des dirigeants du parti communiste ». Il lui reconnaît une « attitude correcte ».

Le 6 septembre 1941, Fernand Devaux est parmi les 150 détenus d’Aincourt (dont 106 de la Seine) transférés au camp français (CSS) de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers (Vienne), pour l’ouverture de ce camp.

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Groupe d’internés du camp de Rouillé.
Parmi eux, plusieurs futurs “45000”.
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Sur la photographie ci-dessus, Fernand est assis au centre, en pantalon.

Le 6 octobre, il écrit à Mimile, un ami resté à Aincourt, indiquant au passage qu’il envoie deux lettres à sa mère par semaine et qu’il espère une visite prochaine de celle-ci. Il s’excuse auprès d’Henry, Nil, Georges et René de ne pas leur écrire comme d’habitude, mais « il a mal à l’estomac ». Ce courrier n’arrivera pas à ses destinataires, étant intercepté par le service de censure de l’administration d’Aincourt, et le commandant du camp enverra l’original au préfet de Seine-et-Oise en octobre pour la mention qui y est faite de l’évasion de 14 internés de droit commun de Rouillé.

Le 7 mars 1942, Fernand Devaux accompagne jusqu’au poste d’entrée du camp Roger Jurquet, 22 ans, qui va être fusillé à Biard comme otage. Ensuite, il rejoint les autres internés, et tous chantent La Marseillaise au départ du camion où sont montés les trois condamnés.

Fernand Devaux est au courant des trois évasions (huit camarades) qui se produisent en ce printemps 1942. En effet, les consignes politiques ont changé depuis Aincourt : « C’est dehors qu’il faut être pour mener le combat. » (A. Tollet).

Début mai, on vient chercher, seul, un autre camarade très proche, André Giraudon, de Bourges, 21 ans, lequel devine le sort qui l’attend.

Le 22 mai, Fernand Devaux est dans le groupe de 156 internés – dont 125 seront déportés avec lui – livrés aux forces d’occupation à la demande de celles-ci et transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager). Dans ce camp, il est dans un “triangle” du Parti communiste clandestin avec Marcel Boyer et Paul Copin.

Entre fin avril et fin juin 1942, Fernand Devaux est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désigné comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.

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Tergnier, Laon, Reims… Châlons-sur-Marne : le train se dirige vers l’Allemagne. Ayant passé la nouvelle frontière, il s’arrête à Metz vers 17 heures, y stationne plusieurs heures, puis repart à la nuit tombée. Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main), Iéna, Halle, Leipzig, Dresde, Gorlitz, Breslau… puis la Pologne occupée. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.

Le 8 juillet 1942, Fernand Devaux est enregistré à Auschwitz sous le numéro 45472. Ce matricule sera tatoué sur son avant-bras gauche quelques mois plus tard.

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz lors de l’évacuation du camp en janvier 1945. Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.

Les SS ont détruit la plupart des archives du KL Auschwitz
lors de l’évacuation du camp en janvier 1945.
Le portrait d’immatriculation de ce détenu a disparu.

Après l’enregistrement, les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied à Birkenau, camp annexe situé à trois kilomètres, où ils sont répartis dans les Blocks 19 et 20. Le 10 juillet, après l’appel général et un bref interrogatoire, au cours duquel ils déclarent leur profession, ils sont envoyés aux travail dans différents Kommandos.

Le 13 juillet – après les cinq premiers jours passés par tous les “45000” à Birkenau – Fernand Devaux est dans la moitié des membres du convoi ramenés au camp principal après l’appel du soir.

Portail de l’entrée principale d’Auschwitz-I , le « camp souche ».  « Arbeit macht frei » : « Le travail rend libre »  Carte postale. Collection mémoire Vive. Photo : Stanislas Mucha.

Portail de l’entrée principale d’Auschwitz-I , le « camp souche ». « Arbeit macht frei » : « Le travail rend libre »
Carte postale. Collection mémoire Vive. Photo : Stanislas Mucha.

Il est assigné au même Block – n° 4 – que Marcel Boyer et Paul Copin, et affecté avec eux au très meurtrier Kommando de la “Huta”, entreprise de Katowice chargée du gros œuvre des bâtiments en construction dans le camp (travaux de terrassement, installation de canalisations). Pendant un temps, avec un Polonais parlant français, il coule du béton sur le chantier de l’usine Buna en construction.

Avec ses camarades les plus proches, ils tentent de recréer une organisation communiste clandestine en triangle, mais ses amis meurent très vite et lui-même est transféré d’un Kommando à l’autre : après la “Huta”, ce sont la tannerie, l’entretien, les travaux sur voies ferrées, la désinfection, la DAW (Deutsche AusrüstungsWerke, société SS, usine d’armement entre autres).

Atteint du typhus en août 1942, il fera par la suite plusieurs séjours à l’infirmerie.

Le 27 janvier 1943, arrivant du Block 18a, il est admis au Block des contagieux – n° 20 – de l’« hôpital » d’Auschwitz [3]. Il s’y trouve en même temps que Robert Jarry et Raoul Bonnamy. Il en sort ou est dirigé vers la chambre 8 (Stube) le 18 février.

Vers le mois d’avril 1943, il s’y trouve avec L. Ducastel, L. Eudier, H. Fontaine et R. Jarry. Leur état physique est tel que le nouveau chef de Block, un Résistant communiste allemand, les cache pendant une sélection.

Renvoyé dans le camp pour lui éviter une nouvelle sélection, F. Devaux se retrouve assigné au Block 15. Il y rencontre Georges Dudal, L. Faure et M. Guilbert. Trois Luxembourgeois travaillant aux cuisines feront également partie du groupe qui lui viendra en aide.

En juillet 1943, la plupart des détenus politiques français d’Auschwitz (essentiellement les quelques 135 à 140 survivants des “45000”) reçoivent l’autorisation d’écrire (en allemand et sous la censure) à leur famille et d’annoncer qu’ils peuvent recevoir des colis. Mais Fernand Devaux ne se rappelle pas avoir correspondu avec les siens.

À la mi-août 1943, il est parmi les “politiques” français rassemblés (entre 120 et 140) et mis en “quarantaine” au premier étage du Block 11, la prison du camp. C’est là que Fernand Devaux apprend de Roger Abada qu’existe un groupe international de Résistance créé par des détenus allemands et autrichiens auquel participent des Français. Exemptés de travail et d’appel extérieur, les “45000” sont témoins des exécutions massives de résistants, d’otages polonais et tchèques, et de détenus du camp au fond de la cour fermée séparant les Blocks 10 et 11.

Auschwitz-I. Le premier étage du Block 11, avec ses fenêtres partiellement obstruées. Carte postale. Coll. Mémoire Vive.

Auschwitz-I. Le premier étage du Block 11, avec ses fenêtres partiellement obstruées. Carte postale. Coll. Mémoire Vive.

Le 12 décembre 1943, à la suite de la visite d’inspection du nouveau commandant du camp, le SS-Obersturmbannführer Arthur Liebehenschel, – qui découvre leur présence – et après quatre mois de ce régime qui leur a permis de retrouver quelques forces, la plupart sont renvoyés dans leurs Blocks et Kommandos d’origine. Fernand Devaux, qui n’a pas connu de Kommando fixe précédemment, est affecté un moment à la forge, à proximité de Jean Pollo qui est affecté, lui, à un atelier de poterie.

Le 3 août 1944, Fernand Devaux est parmi les trois-quarts des “45000” présents à Auschwitz qui sont de nouveau placés en “quarantaine” en préalable à un transfert (selon Claudine Cardon-Hamet).

Le 7 septembre, il est, avec Roger Abada, Lucien Ducastel et Georges Dudal dans le petit groupe de trente “45000” transféré – dans des wagons de voyageurs – au KL [4] Gross-Rosen, dans la région de Wroclaw. Fernand Devaux y retrouve des camarades des JC de Saint-Denis déportés après lui.

Le 10 février 1945, avec G. Dudal, ils sont parmi les dix-huit “45000” évacués – quatre jours en wagons découverts – à Hersbrück, Kommando de Flossenburg, camp situé le long d’une voie ferrée (matr. 84476). Là, ils sont affectés pendant un temps au déblaiement des voies bombardées de la gare de Nuremberg.

Le 8 avril, avec six camarades, ils se trouvent dans une colonne de détenus évacués à marche forcée. Le petit groupe se maintien en tête de colonne pour éviter le sort qui attend ceux qui n’arrivent pas à soutenir le rythme imposé par les gardiens. Lors d’une pause dans un camp abandonné, ils retiennent un membre du groupe qui est prêt à découper un cadavre pour se nourrir. Ils arrivent au KL Dachau le 24 avril, épuisés et affamés ; leur première préoccupation étant de trouver des camarades français qui puissent leur « organiser » de quoi manger. Fernand Devaux y est enregistré sous le matricule n°160111.

Le 29 avril 1945, Dachau est libéré par l’armée américaine.

Le 1er mai, une délégation français conduite par Fernand Grenier vient visiter le camp. Cela permet à Fernand Devaux de prévenir sa mère et ses frères qu’il est encore vivant.

Vers le 13 mai, afin d’échapper à la quarantaine imposée par les Américains pour contenir l’épidémie de typhus régnant dans ce camp, Fernand Devaux et Georges Dudal en franchissent clandestinement les portes cachés dans un camion bâché de la 1ère Armée française. Ils sont déposés quelques kilomètre plus loin, à proximité d’un camion de la Croix-Rouge suisse où on leur donne des vivres. Cherchant un endroit où passer la nuit, ils se dirigent vers un couvent ; les religieuses les conduisent à une ferme proche. Le lendemain, ils cherchent une voie ferrée leur permettant de se diriger sur une ville. Après avoir marché quelques kilomètres, ils parviennent à faire stopper un train (une locomotive et un wagon) en restant sur la voie pour la bloquer. Celui-ci les dépose à Augsbourg, où ils rejoignent un centre de rapatriement situé dans une école accueillant tous les types de réfugiés. Le lendemain 15 mai, ils sont conduits en camion à la forteresse d’Ulm. Là encore, Fernand Devaux et Georges Dudal décident de quitter l’endroit. Le jour, suivant, ils réussissent à monter dans un camion (ou un car) qui les emmène à Stuttgart. Ils font étape à Karlsruhe, où ils dorment dans une école.

Leur voyage se poursuit jusqu’à Ludwigshaffen, où il passent la nuit chez l’habitant. Le 18 mai, en pleine nuit, il y a une ruée des personnes à rapatrier dans les rues de la ville pour rejoindre la gare : ils montent dans des wagons à bestiaux qui les amènent jusqu’à un camp de la Croix-Rouge française à Romilly(-sur Seine, dans l’Aube ?), où ils passent la nuit.

Le lendemain 19 mai, un train de voyageur les conduit jusqu’à la gare de l’Est à Paris. Ils sont emmenés en bus à l’hôtel Lutétia, où ils retrouvent… des camarades qu’ils avaient laissé à Dachau ! La nuit se passe en échanges de nombreux souvenirs des camps.

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L’hôtel Lutetia, à Paris 6e. Siège de l’Abwehr (service de renseignements de l’état-major allemand) sous l’occupation.
Centre d’accueil des déportés au printemps-été 1945.
Carte postale, années 1940-1950. Collection Mémoire Vive.

Le lendemain, André Tollet (qui avait milité clandestinement avec “Jojo”) est prévenu de leur arrivée et vient leur rendre visite. Le jour suivant, il met sa voiture et son chauffeur à leur disposition, et celui-ci les conduit d’abord chez Georges Dudal, puis ramène Fernand Devaux à la maison familiale.

Dès le mois d’août, celui-ci reprend son travail, ainsi que ses activités militantes au PC et à la CGT. En 1947, il emménage à Saint-Ouen (93).

En 1955, il est d’abord homologué comme “Déporté politique”, puis comme “Déporté résistant” dans les années 1980.

Entre 1987 et 1994, par ses témoignages et ses critiques, il apporte sa contribution à la rédaction, par Claudine Cardon-Hamet, du livre retraçant l’histoire de son convoi.

Il témoigne également dans Les barbelés de Vichy, Le camp de Rouillé, réserve d’otages… Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé, Mairie de Saint-Ouen, mai 1994, pages 16-18.

Ferand Devaux décède à Saint-Lô, entouré de ses proches, le 30 mai 2018, dans sa 97e année.

Le 23 juin suivant, un hommage public lui est rendu Mémoire Vive et Mémoire d’Aincourt avec la participation de sa famille à la Maison des Métallos, 94, rue Jean-Pierre-Timbaud, Paris 11e.

Sources :

- Fernand Devaux, témoignage.
- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 262.
- Archives de la préfecture de police de Paris, cartons “Occupation allemande” : BA 2374 (camps d’internement…) ; BA 2397 (liste des internés communistes, 1939-1941).
- Archives départementales des Yvelines (AD 78), Montigny-le-Bretonneux : centre de séjour surveillé d’Aincourt ; cotes 1w74 (révision trimestrielle), 1w76, 1w108 (dossier individuel).
- Mémorial de la Shoah, Paris, archives du Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) ; liste XLI-42, n° 68.
- Archives départementales de la Vienne : camp de Rouillé (109W75).
- Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oświęcim, Pologne, Bureau d’information sur les anciens prisonniers (Biuro Informacji o Byłych Więźniach) ; registre de l’hôpital.

MÉMOIRE VIVE

(dernière mise à jour, le 20-08-2018)

Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).

En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.

[1] Côtes-d’Armor : département dénommé “Côtes-du-Nord” jusqu’en février 1990.

[2] Saint-Denis : jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, cette commune fait partie du département de la Seine, qui inclut Paris et de nombreuses villes de la “petite couronne”, dont la “ceinture rouge” des municipalités communistes (transfert administratif effectif en janvier 1968).

[3] L’ “hôpital” d’Auschwitz : en allemand Krakenbau (KB) ou Häftlingskrakenbau (HKB), hôpital des détenus. Dans Si c’est un Homme, Primo Lévi utilise l’abréviation “KB”. Mais les “31000” et Charlotte Delbo ont connu et utilisé le terme « Revier » : « abréviation de Krakenrevier, quartier des malades dans une enceinte militaire. Nous ne traduisons pas ce mot que les Français prononçaient révir, car ce n’est ni hôpital, ni ambulance, ni infirmerie. C’est un lieu infect où les malades pourrissaient sur trois étages. », Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1967, p. 24.

[4] KL  : abréviation de Konzentrationslager (camp de concentration). Certains historiens utilisent l’abréviation “KZ”.