Louis Momon naît le 19 juin 1896 à Accolay (Yonne – 89), chez ses parents, Justin Momon, 44 ans, vigneron propriétaire, et Louise Maître, 36 ans, vigneronne, son épouse, habitants au village. Les deux témoins pour l’enregistrement du nouveau-né à l’état civil, dont Gabriel Momon, 39 ans, sont également vignerons. Louis a deux frères plus âgés : Léon, né le 22 août 1884, et Jules, né le 21 mai 1887. En 1901, la famille habite rue du Cimetière ; Léon, 16 ans, travaille comme garçon pâtissier, et Jules, 14 ans, comme garçon épicier. En 1906, Léon, 22 ans, travaille à son tour comme vigneron.
Louis Momon a une formation de serrurier maréchal, puis de mécanicien outilleur.
La Première Guerre mondiale est déclenché début août 1914. Le 12 avril 1915, Louis Momon est mobilisé comme soldat de 2e classe au 30e régiment d’artillerie. Le 17 juin 1916, il passe à la 56e compagnie du 13e régiment d’artillerie, unité qui monte au front ; le 1er juillet suivant, il passe au 40e régiment d’artillerie. Pour un motif restant à préciser, il est soigné dans un service d’ambulance du 22 novembre au 7 janvier, puis à l’hôpital jusqu’au 26 février 1917. Il est encore hospitalisé un mois en août. Le 12 septembre 1917, il est affecté au 38e régiment d’artillerie, dans l’Armée d’Orient ; le 19 février 1918, il passe au 109e régiment d’artillerie lourde. Maintenu sous les drapeaux, alors qu’il aurait dû passer dans l’armée de réserve, il est affecté au 145e régiment d’artillerie lourde le 1er mars 1918 ; le 5 mai 1919, rapatrié, il passe au 105e régiment d’artillerie lourde à Marseille ; le 6 avril (?) suivant, il passe au 30e régiment d’artillerie de campagne. Il est renvoyé en « congé illimité » le 20 septembre 1919 et se retire à Accolay, titulaire d’un certificat de bonne conduite.
Pendant un temps, Louis Momon habite impasse Maison Fort n°1 à Auxerre (89). Ajusteur mécanicien, il entre à la section des Jeunesses syndicalistes fondée par Adrien Langumier et René Roullot, devient secrétaire adjoint du Syndicat des Métallurgistes et secrétaire-adjoint de la Bourse du travail d’Auxerre.
Il prend part à la vague révolutionnaire de mai 1920. En juin, il loge, avec Albert Guichard au 53, rue Escuder à Boulogne-sur-Seine (Seine / Hauts-de-Seine). Poursuivi pour coups et blessures, et entraves à la liberté du travail, il s’enfuit pour échapper à la justice, se réfugiant à Genève (Suisse). Acquitté par le tribunal correctionnel d’Auxerre le 11 novembre 1920, il rentre en France, et arrive à Sens (89) le 16 novembre. Il trouve du travail à l’usine Fichet. En décembre, il est domicilié au 15, rue du Plat-d’Étain à Sens, puis au 8, rue Thénard dans cette ville.
En décembre, il est domicilié au 15, rue du Plat-d’Étain à Sens, puis au 8, rue Thénard dans cette ville, toujours avec Albert Guichard. Comme militant du syndicat des métaux de Sens, il publie dans Le Travailleur du 26 février 1921, un article appelant les participants au congrès de l’Union départementale du 27 février à se prononcer pour l’adhésion à « l’Internationale rouge de Moscou » ; il intervint au congrès dans le même sens. Il quitte son travail le 13 avril suivant au soir.
En mai, il est hébergé à Paris chez un de ses frères, Jules, alors ouvrier aux usines Potin de la rue de L’Ourcq, et domicilié en logement au 2, passage Dantzig, 15e arrondissement ; la Sûreté générale (ministère de l’Intérieur) avise de cette présence le préfet de police, qui transmet l’information à son service des Renseignements généraux. Louis Momon déclare alors dans son entourage qu’il vend sur les marchés de banlieue, bien qu’étant inconnu au service des marchands forains et marchands de quatre saisons. Il ne fréquente pas alors ouvertement les milieux révolutionnaires et n’exprime pas publiquement ses opinions.
À partir du 1er décembre 1922, il emménage dans un “garni” au 32, rue des Entrepreneurs. La police ne connaît alors pas son employeur.
Membre de la 15e section de la Fédération communiste de la Seine, Louis Momon milite au groupe des Jeunesses communistes du 15e arrondissement, notamment chargé de l’éducation de Pionniers. Le 24 juin 1923, vers 19 heures, à l’angle des rues Vercingétorix et du Texel, deux gardiens de la paix du commissariat du quartier de Plaisance l’interpellent alors qu’il est à la tête de vingt-cinq pupilles communistes d’une dizaines d’années parcourant les rues en chantant une version “adaptée” de L’Internationale. Conduit au commissariat, devant lequel stationnent les enfants, il est relaxé une heure plus tard après vérification de son domicile. L’affaire n’a pas de suite judiciaire.
Le 13 juillet 1923, Louis Momon dépose à la préfecture de police une demande de passeport pour se rendre à Subotica, en Yougoslavie, « en villégiature » pour y « voir des amis ». La Sûreté générale n’y fait pas opposition et il reçoit son passeport le 25 juillet. En octobre suivant, il dépose une demande de passeport à destination de la Tchécoslovaquie – toujours pour « villégiature » – qui lui est accordé le 26 du mois ; il vient le chercher le 2 novembre.
En décembre 1924, Louis Momon s’installe chez Yvonne, Hélène, Picard, née le 23 décembre 1892 à Cour-Cheverny (Loir-et-Cher), infirmière libre, demeurant au 49, rue Linois (Paris 15e) depuis 1921.
Le 14 février 1925, à Paris 15e, ils se marient. Ils n’auront pas d’enfant. Yvonne Momon partage les convictions de son mari ; elle est membre du Secours rouge international (SRI). Début 1930, elle travaille dans une clinique de Vitry-sur-Seine (plus tard, elle s’occupera de leur ménage). Le couple reçoit à son domicile de nombreuses brochures et convocations du PC.
En janvier 1930, Louis Momon dépose une demande de passeport pour se rendre en Amérique. Il s’occuperait alors de représentation en quincaillerie et articles de ménage pour le compte de plusieurs firmes de province (représentant de commerce).
Fin janvier 1931, convoqué au cabinet du préfet de police suite à une nouvelle demande de passeport, il affirme de la façon la plus catégorique qu’il ne fait plus de politique et n’appartient plus à aucun groupement extrémiste. Il demande un passeport pour tous pays, parce qu’il part avec son patron pour l’Angleterre « et autres pays qu’il ignore » et risque de perdre sa place si celui-ci a connaissance de ses anciennes erreurs, ajoutant qu’entré petit employé dans sa maison, il est aujourd’hui dans un des postes les plus importants. Son employeur est la Société Internationale de machines commerciales, sise au 29, boulevard Malesherbe. Louis Momon donne sa parole qu’il ne fera plus parler de lui. En conséquence, la préfecture lui remet le passeport demandé. Cependant, le chef du service transmet une note aux RG le 2 février : « … il y a lieu de procéder d’urgence à une enquête pour vérifier ses dires et voir quelle est son attitude politique actuelle. Si Momon n’a pas dit la vérité, il y aura lieu de lui faire, dès son retour, retirer son passeport. » Adhérent au Syndicat national de Voyageurs représentants courtiers et placiers, affilié à la CGTU, il n’y exerce aucune activité. S’il conserve un buste de Lénine à la place la plus en vue de son domicile, il déclare alors à qui veut l’entendre qu’il se tient en retrait du Parti communiste pour cause de désaccord politique, sans pour autant donner sa démission, et ne reçoit plus chez lui d’imprimés communistes ou de visites suspectes.
En décembre suivant, un commissaire de police de Brest saisit huit exemplaires de La Galera n°4, nov.-déc. 1941, revue interdite de la section italienne du SRI (dont le rédacteur-administrateur-gérant est Maurice Baudin, 8 avenue Mathurin-Moreau), adressés à Gourtay (?) du Syndicat unitaire de l’Arsenal du port et dont la bande-adresse indique comme expéditeur L. Momon, 49 rue Linois, Paris 15e. L’enquête de police demandée par le Parquet de la Seine à la police judiciaire et transmise aux RG ne permet pas d’établir si l’envoi de la revue « a été fait par lui, avec son consentement ou à son insu » (par son épouse ?). L’affaire semble ne pas de avoir de suite.
À la mi-mars 1932, les Renseignements généraux rédigent un rapport parce que son nom a été remarqué parmi des lecteurs de L’Humanité ayant passé une commande de charbon au journal.
En juin 1932, il semble qu’il effectue un voyage en URSS, déclarant comme adresse à l’armée française : Moscou, (rue) Bolshaya Dmitrovka 15/3, appt. 59.
De mai 1933 à juillet 1939, Louis et Yvonne Momon sont domiciliés dans la cité du Combattant, au 125 boulevard Masséna, à Paris 13e.
Le 30 juin 1934, Louis Momon sollicite un nouveau passeport pour se rendre dans divers pays et notamment en URSS, se déclarant « organisateur spécialiste Holleinth » (?). Son épouse demande également un passeport (pour la même destination ?). Le 4 juillet, Louis Momon écrit au préfet de police afin que la procédure soit accélérée, ajoutant : « au moment où, de toutes parts, on entend célébrer le rapprochement commercial de ce pays avec le nôtre, je ne pense pas qu‘on mette obstacle aux relations techniques indispensables ». Les 18 mai et 2 juin à Genève, les ministres des affaires étrangères de France, Louis Barthou, et d’Union soviétique, Maxime Litvinov s’étaient rencontrés pour négocier un pacte de stabilisation des frontières orientales de l’Europe, dit « Locarno de l’Est », afin de contrer la menace hitlérienne (source Wikipedia). Louis Momon obtient son passeport quatre jours plus tard.
Cette même année, il entre comme métreur à la Société industrielle des instruments de précision, sise au 59, avenue Jean-Jaurès à Arcueil-Cachan (Seine / Val-de-Marne).
Le 21 mars 1939, « prêtant assistance » à un huissier pour non paiement de loyer depuis plusieurs mois, le commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche ouvre la porte du logement du boulevard Masséna et y constate la présence d’une dame Kessler, étrangère non déclarée. Le policier en profite également pour mener une enquête de voisinage (concierge ?), selon laquelle Louis Momon recevrait « régulièrement une correspondance volumineuse de l’URSS ».
Trois jours plus tard, la femme hébergée par les Momon est convoquée au commissariat de Maison-Blanche. Elle y présente un passeport délivré deux jours avant par la légation suisse à Paris et établi au nom de Kessler Guglielmina, née Bluh le 29 mars 1907 à Saint-Gall (Suisse). Aux policiers, elle affirme avoir égaré son précédent passeport et être entrée en France le 17 mars par Mulhouse, alors qu’elle avait déclaré à la légation suisse venir de Valence, en Espagne. Parallèlement, les policiers apprennent que Guglielmina Kessler reçoit sous le nom de « Mimi » du courrier venant de Yougoslavie et de Bosnie. La suite des démarches administratives la concernant est inconnue…
Après « le début des hostilités » (septembre 1939), Louis Momon n’attire pas l’attention de la police.
Rappelé à l’activité militaire le 1er mars 1940, il est classé “affecté spécial” au titre de son entreprise.
En mars 1941, Louis Momon effectue un stage de formation au Centre de formation des cadres des camps de Jeunesse de Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne) jusqu’a l’obtention d’un diplôme.
Dans la même période, Louis et Yvonne Momon se séparent. Du 5 juillet au 5 septembre suivant, puis du 12 au 25 octobre, Louis Momon habite dans un hôtel au 54, rue Monge (Paris 5e). À partir du 28 octobre et jusqu’au moment de son arrestation, il vit au 44, rue Descartes (Paris 5e). Il est également locataire d’une pièce au 36, rue Monge, où il a remisé ses meubles. Il recevrait fréquemment la visite de Lucie R., née en 1909 à Rodez (Aveyron), employée de PTT demeurant rue Boileau (Paris 16e).
Le 18 mars, les autorités d’occupation effectuent une visite domiciliaire (perquisition) au domicile de Louis Momon, dont la police française ignore les résultats.
Le 28 avril 1942, Louis Momon est arrêté par les autorités allemandes (?) dans l’hôtel où il loge lors d’une grande vague d’arrestations (397 personnes) organisée dans le département de la Seine et visant majoritairement des militants du Parti communiste. Les hommes arrêtés sont rapidement conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).
Entre fin avril et fin juin 1942, Louis Momon est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Son amie Lucie R. l’aurait aperçu à ce moment-là.
Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Louis Momon est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45884 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20.
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos.
Le 13 juillet, après l’appel du soir – l’ensemble des “45000” ayant passé cinq jours à Birkenau – Louis Momon est probablement dans la moitié des membres du convoi ramenée au camp principal (Auschwitz-I), auprès duquel fonctionnent des ateliers où sont affectés des ouvriers ayant des qualifications utiles au camp.
Il meurt à Auschwitz le 21 août 1942, d’après l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher), qui indique « typhus » (Fleckfieber) pour cause crédible – mais pas forcément véridique – de sa mort.
En octobre 1944, Yvonne Momon, alors domiciliée au 86, rue Olivier-de-Serres (Paris 15e), se rend à la préfecture de police pour solliciter un certificat attestant que son mari a été arrêté par les Allemands le 28 avril 1942, ce qui lui donnera droit à une allocation. Le document ne lui ayant été transmis par son commissariat de quartier comme promis, elle relance sa demande par courrier le 25 janvier 1945. Le certificat est signé un mois plus tard et elle le reçoit le 5 mars, puis une copie le 4 avril.
Le 3 septembre 1947, c’est la mère de Louis Momon, Louise – alors veuve et demeurant chez son fils Jules, 60 ans, domicilié au 74, rue Olivier-de-Serres -, qui sollicite une pension de victime civile en raison de l’arrestation et du décès en déportation de son fils, qui lui venait en aide.
Le 12 avril 1948, la Sûreté nationale demande aux RG d’effectuer des recherches concernant Guillerma Kessler, née le 23 mars 1907 à Fiume (Italie), mais elle est inconnue au casier central.
Avant le 4 avril 1955, Yvonne Momon dépose une demande d’attribution du titre de déporté résistant pour son mari.
Déclaré “Mort pour la France”, Louis Momon est homologué comme “Déporté politique”.
Dans sa commune de naissance, Accolay, son nom est inscrit sur le monument aux morts, situé dans le cimetière communal.
Yvonne Momon décède à Paris 15e le 7 février 1965.
Sources :
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 371 et 414.
Cl. Cardon-Hamet, notice pour l’exposition de Mémoire Vive sur les “45000” et “31000” de Paris (2002), citant : Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (BAVCC), ministère de la Défense, Caen (fichier central).
Archives départementales de l’Yonne, archives en ligne : état civil d’Accolay, registres d’état civil 1893-1899 (5 Mi 1238/ 127), année 1896, acte n°10 (vue 30/211) ; registre matricule du recrutement militaire, bureau d’Auxerre, classe 1916, n° de 501 à 1000 (1 R 764), matricule 732 (vues 586-588/1290).
Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), site du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) : dossier individuel des Renseignements généraux (77 W 1586-56919).
Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 3, page 825.
– Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), ministère de la Défense, direction des patrimoines de la mémoire et des archives (DPMA), Caen : copies de pages du Sterbebücher provenant du Musée d’Auschwitz et transmises au ministères des ACVG par le Service international de recherches à Arolsen à partir du 14 février 1967, carton de L à R (26 p 842), acte n° 23462/1942.
site Mémorial GenWeb, relevé n° 23590 par Dominique Dumont (11-2004).
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 7-06-2020)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.