Photomaton probablement saisi à l’occasion d’une perquisition. © Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Photomaton probablement saisi
à l’occasion d’une perquisition.
© Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Marie-Louise Bonnot naît le le 27 février 1899 à Nevers (Nièvre), fille de Charles Bonnot, 35 ans, journalier puis manœuvre à la Compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM), et de Rosalie Legrand, 35 ans, son épouse, domiciliés au 6 rue du Croux.

En 1911, le père, Charles Bonnot, habite seul (?) au 6 impasse des Montapins. Il décède le 10 août 1913, au 1 rue de Paris (?), âgé de 50 ans.

Marie-Louise commence à travailler comme employée du Chemin de fer.

Le 4 octobre 1919 à Nevers, elle se marie avec Raoul Jourdan, typographe, né le 22 février 1895 à Châteauneuf-Val-de-Bargis (Nièvre), récemment démobilisé (titulaire de La Croix de guerre). Le couple s’installe chez la mère de Marie-Louise, habitant alors au 4 rue de la Porte du Croux à Nevers.

Ils ont un fils, Robert, né le 5 août 1920 au domicile de ses parents.

À partir de 1923, au moins, la famille habite à Paris puisque Raoul Jourdan adhère à cette date à la Chambre syndicale typographique parisienne comme typographe linotypiste à Paris-Soir.

En 1926, ils habitent dans un petit immeuble au 34 rue Letort à Paris 18e, à l’angle de l’impasse du même nom, où ils louent un appartement de deux pièces « sur rue » avec cuisine, au 3e étage gauche.  En 1936, Raoul est linotypiste au Petit Journal.

Marie-Louise tient une teinturerie – dont le couple possède le fonds de commerce – au 6 rue Mélingue à Paris 19e. Sous l’Occupation, leur fils Robert deviendra répétiteur à l’École Fénelon, 23 rue du Général Foy, y étant alors domicilié.

Pendant l’exode de juin 1940, son mari ayant été mobilisé, Marie-Louise se réfugie (seule ?) dans le village de naissance de celui-ci à Châteauneuf-Val-de-Bargis. C’est alors qu’elle fait la connaissance de Germaine Pican, épouse d’André Pican, et Lucie Guérin, cadres militantes communistes de Maromme (Seine-Inférieure / Seine-Maritime).

Germaine Pican. © Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Germaine Pican.
© Archives de la Préfecture de Police, Paris.

En octobre 1941, Lucie Guérin inscrit sa fille Claudine comme interne au lycée Victor-Duruy, au 33 boulevard des Invalides à Paris 7e. Marie-Louise Jourdan devient alors la “boite aux lettres” entre la mère et la fille.

Claudine Guérin. © Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Claudine Guérin.
© Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Puis, accueille Germaine Pican quand celle-ci vient à Paris pour rencontrer son mari, André Pican, instituteur révoqué de Seine-Maritime faisant l’objet d’un avis de recherche émis par le parquet de Rouen, récemment désigné comme adjoint de Félix Cadras, responsable national à l’organisation du Parti communiste clandestin, afin de remplacer Jean Catelas (arrêté le 14 mai 1941 puis guillotiné).

André Pican. © Archives de la Préfecture de Police, Paris.

André Pican.
© Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Le 5 janvier 1942, la direction des Renseignements généraux (RG) de la préfecture de police apprend la présence à Paris d’André Pican. Des inspecteurs de la brigade spéciale anticommuniste (BS1) des RG sont lancés sur la piste du Haut-Normand, mettant à profit leur expérience des surveillances et filatures.

Le 21 janvier 1942 à 11 h 40, quatre inspecteurs de la BS 1 commence la filature du militant clandestin à partir de la rue des Orteaux (Paris 20e) – ou d’une rue adjacente ? Ce lieu de passage a probablement fait l’objet d’une dénonciation que les documents de police masquent volontairement dans le premier rapport de filature afin de ne pas faire suspecter un délateur ; Pican lui-même y est immédiatement désigné comme « X » ou « P. ». Divers comptes-rendus ultérieurs mentionneront une “identification” effectuée seulement lors de son rendez-vous au café du Rond-Point, place de la Porte d’Orléans à 12 h 20 !

En début d’après-midi, André Pican continue à être “filé” quand il se rend au 3 rue du Buisson-Saint-Louis (Paris 10e), vers la rue Saint-Maur, avec son “contact” (surnommé « Porte d’Orléans » par les policiers) ; lequel y discute avec la concierge. Après qu’ils se soient séparés, Pican est “filé” jusqu’à la teinturerie des Jourdan, rue Mélingue : il y entre à 14 h 30 et en sort vingt minutes plus tard, porteur d’un petit paquet enveloppé de papier. Puis il rejoint Renée Michaud au café “Brunet”, devant la bouche du métro Botzaris. Plus tard, il accompagne celle-ci jusqu’à l’entrée de la gare Saint-Lazare, où elle court prendre un train partant à 17 h 45 (pour Louviers, dans l’Eure ?) ; les inspecteurs qui l’ont repérée la surnomment alors « femme Brunet St-Lazare ».

Paris. La gare Saint-Lazare dans l’immédiat après-guerre. Carte postale, collection Mémoire Vive.

Paris. La gare Saint-Lazare dans l’immédiat après-guerre.
Carte postale, collection Mémoire Vive.

Renée Michaud. © Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Renée Michaud.
© Archives de la Préfecture de Police, Paris.

André Pican revient rue Mélingue à 18 h 05, s’installant dans la pièce du fond après avoir enlevé son pardessus.

Les inspecteurs en surveillance décident de surnommer « Louviers » celui qu’ils ont d’abord désigné comme « X ». Ils constatent que Raoul Jourdan sort de la teinturerie en portant une bonbonne qu’il va faire remplir à deux reprises « dans une maison d’alimentation sise rue de Belleville ».

À la nuit tombée (22 heures), Pican quitte la boutique – où il est probable que les Jourdan se soient provisoirement installés – et rejoint sa “planque” du moment, rue Letort.

Un des inspecteurs rendra compte que « Pican » – clairement nommé pour la première fois (une maladresse ?) – a passé la nuit du 21 au 22 janvier dans l’appartement dont il a les clés ; le policier précisant également que Raoul Jourdan en est le locataire en titre, et ajoutant que les volets en sont « constamment fermés ». Le lendemain, à 4 heures du matin, les autres inspecteurs reprennent leur surveillance devant l’immeuble. « Louviers » en sort rapidement à 8 heures… et est de nouveau pris en filature.

Il est possible que ce soit le 27 janvier que Pican s’installe dans sa nouvelle “planque” de la rue du Buisson-Saint-Louis. En effet, à 12 h 15, il y arrive seul portant « sur le dos un sac genre “campeur” (…) rempli probablement de linge ».

Il semble que Renée Michaud rentre de province le 29 janvier. Ce jour-là, à 11 h 30, elle retrouve André Pican au métro Belleville. Ensemble, ils se rendent au 3 rue du Buisson-Saint-Louis. Ils y cohabitent pendant les jours suivants, allant parfois ensemble en journée dans des cinémas voisins, peut-être pour y trouver un peu de chauffage…

Début février, une opération de police distincte – amenant l’arrestation d’une cinquantaine de militants et la découverte de nombreux dépôts de matériel de propagande – semble inquiéter les cadres clandestins vivants à Paris, selon des indices relevés par les inspecteurs des brigades spéciales.

Le 14 février, vers 20 heures, quatre des inspecteurs chargés de surveiller André Pican constatent que celui-ci se rend en métro à la gare Montparnasse avec Renée Michaud en portant trois valises lourdement chargées (… de linge). Au guichet “grandes lignes”, « Louise Beaucey » change un billet de 5000 francs afin de prendre un billet d’aller simple pour Le Mans (Sarthe) dans le train du lendemain matin (8 h 40). Puis, toujours en utilisant la fausse identité de Renée Michaud, Pican et elle enregistrent les trois valises afin que celles-ci soient expédiées à la gare du Mans.

Paris, gare Montparnasse. Carte postale “Voyagée” en 1944 : à gauche, on aperçoit un autobus à gazogène. Collection Mémoire Vive.

Paris, gare Montparnasse.
Carte postale “Voyagée” en 1944 : à gauche, on aperçoit un autobus à gazogène.
Collection Mémoire Vive.

Après quoi, ils regagnent leur domicile.

Considérant que ces préparatifs de départ pour la province pourraient s’étendre à l’ensemble des militants surveillés, les policiers déclenchent dès le lendemain à l’aube leur coup de filet sur toutes les personnes “logées”.

Le 15 février 1942, tôt le matin, Renée Michaud est appréhendée à 300 mètres de leur “planque” en se rendant seule à la gare. Elle est trouvée porteuse de tracts, dont certains en allemand destinés aux soldats de la Wehrmacht. André Pican est arrêté au moment où il sort de l’immeuble.

Les policiers se rendent aussitôt chez les Jourdan, rue Letort, et y trouvent Germaine Pican qui vient précisément d’arriver de province pour voir son mari. Elle est arrêtée, ainsi que Marie-Louise et Raoul Jourdan.

« … les époux Jourdan furent trouvés porteurs d’une somme de 5000 francs que Mme Jourdan tenta de remettre à la concierge, de carnets de notes sur lesquels figuraient parmi d’autres adresses, celle de Pican, de documents manuscrits portant la même écriture que certains documents trouvés sur Pican et sur Cadras et de documents divers. » Un relevé mentionne également deux enveloppes prêtes à être envoyées et contenant des tracts.

Paris. La préfecture de police vue depuis Notre-Dame. Carte postale des années 1900 (le bâtiment est alors la caserne de la Garde républicaine). Coll. Mémoire Vive.

Paris. La préfecture de police vue depuis Notre-Dame.
Carte postale des années 1900 (le bâtiment est alors la caserne de la Garde républicaine). Coll. Mémoire Vive.

Photographie anthropométrique prise le 15 février 1942 par le service de l’identité judiciaire. © Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Photographie anthropométrique prise le 15 février 1942
par le service de l’identité judiciaire.
© Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Photographie anthropométrique prise le 15 février 1942 par le service de l’identité judiciaire. © Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Photographie anthropométrique prise le 15 février 1942
par le service de l’identité judiciaire.
© Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Le surlendemain, au cours d’une perquisition à la teinturerie, les policiers trouvent une lettre que Claudine Guérin avait confiée à Marie-Louise Jourdan pour être remise à André Pican.

Ils vont chercher Claudine Guérin au lycée, la confrontent avec André Pican. Elle prétend ne pas le connaître. Selon Charlotte-Delbo, Marie-Louise Jourdan insiste : « Mais voyons, Claudine, tu connais bien André Pican ».

Le jeune Robert Jourdan est arrêté peu après, « mis en cause dans une lettre découverte sur Madame Pican et qui émane de la jeune Guérin Claudine. Dans cette lettre, elle lui signale “des décès survenus à Rouen” et qui concernent des militants communistes arrêtés dans cette localité. »

Photographie anthropométrique prise le 15 février 1942 par le service de l’identité judiciaire. © Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Photographie anthropométrique prise le 16 février 1942
par le service de l’identité judiciaire.
© Archives de la Préfecture de Police, Paris.

Le 21 février, Raoul, Marie-Louise et Robert Jourdan sont “consignés provisoires” au Dépôt de la préfecture de police, sous le Palais de Justice, en même temps que Madeleine Laffitte ; André Pican, Georges Politzer, Félix Cadras y ont été conduits quelques heures auparavant. Le 17 mars, Raoul Jourdan, Marie-Louise Jourdan, Félix Cadras, Henriette Mauvais, Roger Bolleau sont de nouveau enregistrés au Dépôt.

Le 23 mars 1942, Marie-Louise est transférée avec Renée Michaud à la Maison d’arrêt de la Santé, à Paris 14e, où elles sont mises au secret, probablement dans le secteur allemand.

Le 24 août 1942, elles sont remises à l’armée d’occupation et conduites, avec trente-deux autres futures “31000”, au camp allemand du Fort de Romainville, situé sur la commune des Lilas (Seine / Seine-Saint-Denis), premier élément d’infrastructure du Frontstalag 122, administré et gardé par la Wehrmacht. Marie-Louise Jourdan y est enregistrée sous le matricule n° 666.

Le fort de Romainville, vue du côté nord. À l’intérieur de l’enceinte, on distingue le haut du bâtiment de caserne. Carte postale oblitérée en 1915. Collection Mémoire Vive.

Le fort de Romainville, vue du côté nord.
À l’intérieur de l’enceinte, on distingue le haut du bâtiment de caserne.
Carte postale oblitérée en 1915. Collection Mémoire Vive.

Le 22 janvier 1943, elle fait partie des cent premières femmes otages transférées en camions au camp de Royallieu à Compiègne (leurs fiches individuelles du Fort de Romainville indiquant « 22.1 Nach Compiègne uberstellt » (transférée à Compiègne le 22.1). Le lendemain, un deuxième groupe de cent-vingt-deux détenues du Fort qui les y rejoint, auquel s’ajoutent huit prisonnières extraites d’autres lieux de détention (sept de la maison d’arrêt de Fresnes et une du dépôt de la préfecture de police de Paris). Toutes passent la nuit du 23 janvier à Royallieu, probablement dans un bâtiment du secteur C du camp.

Le matin suivant, 24 janvier, les deux-cent-trente femmes sont conduites à la gare de marchandises de Compiègne – sur la commune de Margny – et montent dans les quatre derniers wagons (à bestiaux) d’un convoi dans lequel plus de 1450 détenus hommes ont été entassés la veille. Comme les autres déportés, la plupart d’entre elles jettent sur les voies des messages à destination de leurs proches, rédigés la veille ou à la hâte, dans l’entassement du wagon et les secousses des boggies (ces mots ne sont pas toujours parvenus à leur destinataire).

TransportAquarelle

En gare de Halle (Allemagne), le train se divise et les wagons des hommes sont dirigés sur le KL [2] Sachsenhausen, tandis que les femmes arrivent en gare d’Auschwitz le 26 janvier au soir. Le train y stationne toute la nuit.

Le lendemain matin, après avoir été descendues et alignées sur un quai de débarquement de la gare de marchandises, elles sont conduites à pied au camp de femmes de Birkenau (B-Ia) où elles entrent en chantant La Marseillaise.

Portail du secteur B-Ia du sous-camp de Birkenau (Auschwitz-II) par lequel sont passés les “31000” (accès depuis la rampe de la gare de marchandises et le “camp-souche” d’Auschwitz-I…). © Gilbert Lazaroo, février 2005.

Portail du secteur B-Ia du sous-camp de Birkenau (Auschwitz-II) par lequel sont passés les “31000”
(accès depuis la rampe de la gare de marchandises et le “camp-souche” d’Auschwitz-I…).
© Gilbert Lazaroo, février 2005.

Marie-Louise Jourdan y est enregistrée sous le matricule 31665. Le numéro de chacune est immédiatement tatoué sur son avant-bras gauche.Pendant deux semaines, elles sont en quarantaine au Block n° 14, sans contact avec les autres détenues, donc provisoirement exemptées de travail dans les Kommandos, mais pas de corvée.
Le 3 février, la plupart des “31000” sont amenées à pied, par rangs de cinq, à Auschwitz-I, le camp-souche où se trouve l’administration, pour y être photographiées selon les principes de l’anthropométrie policière allemande : vues de trois-quart avec un couvre-chef (foulard), de face et de profil.
Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943. Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive. Droits réservés.

Photographiée à Auschwitz-I, le 3 février 1943.
Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Oswiecim, Pologne.
Collection Mémoire Vive. Droits réservés.

Le 12 février, les “31000” sont assignées au Block 26, entassées à mille détenues avec des Polonaises. Les “soupiraux” de leur bâtiment de briques donnent sur la cour du Block 25, le “mouroir” du camp des femmes où sont enfermées leurs compagnes prises à la “course” du 10 février (une sélection punitive). Les “31000” commencent à partir dans les Kommandos de travail.

Le Block 26, en briques, dans le sous-camp B-Ia de Birkenau ; perspective entre les châlits. La partie inférieure, au ras du sol, est aussi une “couchette” où doivent s’entasser huit détenues. Les plus jeunes montent à l’étage supérieur, où il est possible de s’assoir. Photo © Mémoire Vive.

Le Block 26, en briques, dans le sous-camp B-Ia de Birkenau ; perspective entre les châlits.
La partie inférieure, au ras du sol, est aussi une “couchette” où doivent s’entasser huit détenues.
Les plus jeunes montent à l’étage supérieur, où il est possible de s’assoir.
Photo © Mémoire Vive.

Selon Charlotte Delbo, Marie-Louise Jourdan meurt du typhus en avril 1943, comme Claudine Guérin.

Après avoir été détenu au Dépôt, puis à la prison militaire du Cherche-Midi, et enfin rue des Saussaies (siège de la Sipo-SD), Raoul Jourdan est libéré le 15 juillet 1942. Le 24 septembre, il est à nouveau arrêté et conduit au Gymnase Jaurès à Paris. Puis il est interné administrativement au camp de Pithiviers (Loiret). La Chambre syndicale typographique parisienne et la CGT (autorisée) interviennent en sa faveur, et il est libéré le 12 mai 1943.

En 1944, il entre à l’imprimerie du journal Combat.

Le 18 janvier 1947, à Champigny-sur-Marne (Seine / Val-de-Marne), Raoul Jourdan se remarie avec Madeleine Menard.

Notes : KL : abréviation de Konzentrationslager (camp de concentration). Certains historiens utilise l’abréviation “KZ”.
Sources :

- Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965 (réédition 1998), page 152.
- Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), Service de la mémoire et des affaires culturelles (SMAC), Le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) : dossiers de la brigade spéciale anticommuniste des renseignements généraux, “Affaire Pican, Cadras, Politzer” (GB 129) ; dossier individuel des Renseignements généraux (…) ; dossier de Raoul Jourdan au cabinet du préfet (1 W 646-21627).
- https://maitron.fr/spip.php?article198639, notice JOURDAN Raoul par Marie-Cécile Bouju.

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(dernière modification, le 10-12-2024)