Il adhère au Parti communiste en 1937 ; à la veille de la guerre, il est membre du bureau de la cellule locale n° 2 de Neuilly-Plaisance.
Mobilisé dès le 25 août 1939, avant la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne, René Cronier n’est pas fait prisonnier et retourne à ses foyers en août 1940.
Sous l’occupation et selon la police, il est signalé comme étant resté actif au sein du Parti communiste clandestin, notamment en participant à la diffusion de tracts.
Le 26 novembre 1940, le commissaire de police de la circonscription de Neuilly-Plaisance convoque René Cronier dans son bureau. Dans la “Notice individuelle à établir au moment de l’arrestation” – qu’il remplit aussitôt – le commissaire écrit : « Cronier m’a déclaré […] que maintenant il désavouait l’ex-parti communiste et qu’il ne voulait plus s’occuper de politique. Je ne le crois pas ».
Le jour même, René Cronier écrit au préfet de Seine-et-Oise pour réfuter les accusations d’activité communiste portées par le commissaire, déclarant par écrit avoir « cessé toute relation avec l’ex-parti communiste ».
Le 11 mars 1941, à la suite d’une distribution de tracts dans son secteur, le commissaire de police de Neuilly-Plaisance s’adresse au cabinet du préfet de Seine-et-Oise pour proposer à l’internement quatre anciens militants du Parti communiste, en application de l’arrêté préfectoral du 19 octobre 1940 [2]. Parmi eux, René Cronier. La “notice individuelle” remplie alors au nom du “suspect” ne comporte aucun fait nouveau.
Ayant reçu instruction de les interner immédiatement, le cabinet du préfet donne au téléphone les ordres nécessaires pour les appréhender aussitôt et les diriger sur le camp d’Aincourt.
Le 13 mars 1941, René Cronier est arrêté à son domicile par deux policiers, dont l’un est « un de ses meilleurs copains avec lequel il boit souvent l’apéro ». Ayant vu arriver les policiers, son épouse lui a dit de se sauver par le jardin à l’arrière de la maison, en passant ensuite chez le voisin, mais il s’y est refusé par crainte de représailles sur ses proches.
Avec un autre militant désigné, il est aussitôt conduit au “centre de séjour surveillé” (CSS) d’Aincourt (Seine-et-Oise / Val-d’Oise), créé en octobre 1940 dans les bâtiments réquisitionnés d’un sanatorium isolé en forêt afin d’y enfermer des hommes connus de la police pour avoir été militants communistes avant-guerre.
Dès le 18 mars, René Cronier s’adresse de nouveau au préfet de Seine-et-Oise en lui rappelant la teneur de son courrier précédent et en demandant que soit menée une enquête qui lui donnera la preuve de son innocence.
Selon le commissaire de police spécial qui dirige le camp, René Cronier fait preuve « du plus mauvais esprit », se voyant notamment « infliger une peine de deux jours de cellule pour incorrection à l’égard d’un maréchal des logis-chef » [sous officier de gendarmerie]. Il conserve « toutes ses sympathies à l’égard du Parti communiste, dont il [est] un des éléments les plus agissants au Centre ».
Le 27 juin 1941, René Cronier fait partie d’un groupe de 88 internés communistes de Seine-et-Oise – dont 32 futurs “45000” – remis aux “autorités d’occupation” et conduits dans la cour de l’Hôtel (de) Matignon, sis au 57 rue de Varenne à Paris 7e, – alors siège de la Geheime Feldpolizei (GFP) – où ils sont rejoints par d’autres détenus, arrêtés le même jour et les jours suivants dans le département de la Seine [3]. Tous sont ensuite menés au Fort de Romainville, sur la commune des Lilas (Seine / Seine-Saint-Denis – 93), élément du Frontstalag 122 ; considérés comme étant en transit, ils ne sont pas enregistrés sur les registres du camp [4].
Trois jours plus tard, les hommes rassemblés sont conduits à la gare du Bourget (93) et transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Polizeihaftlager). Pendant la traversée de la ville, effectuée à pied entre la gare et le camp, la population les regarde passer « sans dire un mot, sans un geste. Tout à coup nous entonnons La Marseillaise et crions “Des Français vendus par Pétain” » [5]. Ils sont parmi les premiers détenus qui inaugurent ce camp créé pour les « ennemis actifs du Reich ». René Cronier est enregistré sous le matricule n° 825. À la date du 4 décembre, il est assigné au bâtiment A6.
Dans une lettre clandestine envoyée à sa famille le 20 septembre 1941, Georges Fouret, agriculteur de Saint-Clair, dans la Vienne, demande : « …Si vous pouvez […] envoyer un colis agricole à la femme d’un de mes amis d’ici […] (madame Cronier René… Neuilly-Plaisance…) : fayots, patates, carottes, navets. Vous joindrez la facture au colis, au minimum bien entendu. Cet ami m’a rendu de réels services. »
Dix mois après l’arrivée de René Cronier à Royallieu, le 5 mai 1942, le préfet de Seine-et-Oise transmet au Conseiller supérieur d’administration de guerre [sic] de la Feldkommandantur 758 de Saint-Cloud une liste d’anciens internés d’Aincourt à la libération desquels il oppose un avis défavorable – « renseignements et avis formulés tant par [ses] services de police que par le directeur du centre de séjour surveillé » ; liste accompagnée de « notes » individuelles avec copie traduite en allemand, dont celle concernant René Cronier.
Après son arrestation, son épouse et leur fille sont restées à Neuilly-Plaisance. Gabrielle Cronier a trouvé du travail. Avec Mireille, elle peut rendre au moins une visite à son mari au camp de Compiègne.
Entre fin avril et fin juin 1942, René Cronier est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
À la veille du départ du convoi, il rédige un message pour ses proches, sans doute afin de leur annoncer celui-ci.
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30.
Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, René Cronier est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) ; peut-être sous le numéro 45415, selon les listes reconstituées (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).
Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.
Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens -, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib, le premier créé.
Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos.
Le 13 juillet, après l’appel du soir – l’ensemble des “45000” ayant passé cinq jours à Birkenau -, une moitié des membres du convoi est ramenée au camp principal (Auschwitz-I). Aucun document ni témoignage ne permet actuellement de préciser dans lequel des deux sous-camps du complexe concentrationnaire a alors été affecté René Cronier.
Il meurt à Auschwitz le 16 octobre 1942, d’après l’acte de décès établi par l’administration SS du camp (Sterbebücher) [6].
Probablement après sa déportation, son épouse, Gabrielle Cronier, se rend à Naves en Corrèze afin de confier leur fille Mireille à sa propre famille (Valette/Madelmond), par mesure de sécurité et sans doute afin de lui garantir une nourriture plus accessible à la campagne.
La mention “Mort en déportation” est apposée sur l’acte de décès de René Cronier (J.O. du 2-02-1988).
Notes :
[1] Neuilly-Plaisance : jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, cette commune fait partie du département de la Seine-et-Oise (transfert administratif effectif en janvier 1968).
[2] L’arrêté préfectoral du 19 octobre 1940 :
CABINET du PRÉFET de SEINE-et-OISE
Versailles, le 19 octobre 1940
Le PRÉFET de SEINE-et-OISE, OFFICIER de la LÉGION d’HONNEUR,
Vu le décret-loi du 26 septembre 1939 ;
Vu la loi du 3 septembre 1940 ;
Considérant que la diffusion de tracts est interdite par les ordonnances des autorités d’occupation et par les lois françaises et qu’elle est, à ce double titre, illégale ;
Considérant que ces tracts sont d’inspiration communiste et que leur diffusion ne peut avoir lieu qu’avec la complicité de militants du parti, ainsi que l’ont prouvé de nombreuses perquisitions domiciliaires ;
ARRÊTE :
Article 1er. – Toute découverte de tracts à caractère communiste sur le territoire d’une commune du département de Seine-et-Oise entraînera l’internement administratif immédiat d’un ou de plusieurs militants communistes notoirement connus résidant sur le territoire de cette commune, sans préjudice des poursuites judiciaires dûment engagées.
Article 1er. – MM. le Secrétaire Général de la Préfecture pour la Police, les Sous-Préfets, le Directeur de la Police d’État, le Chef d’Escadron, Commandant la Compagnie de Gendarmerie de Seine-et-Oise, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté.
Fait à Versailles, le 19 octobre 1940.
Le PRÉFET de SEINE-et-OISE, signé : Marc CHEVALIER
Pour ampliation, Le Sous-Préfet, Directeur du Cabinet.
[3] Les 88 internés de Seine-et-Oise. Le 26 juin 1941, la Feldkommandantur 758 de Saint-Cloud transmet au préfet du département de Seine-et-Oise – « police d’État » -, cinq listes pour que celui-ci fasse procéder le lendemain à l’arrestation de ressortissants soviétiques ou de nationalité russe ancienne ou actuelle, dont 90 juifs, et de républicains espagnols en exil, soit 154 personnes. La sixième catégorie de personnes à arrêter doit être constituée de « Différents communistes actifs que vous désignerez » (aucune liste n’étant fournie). Tous doivent être remis à la Geheime Feldpolizei, à l’Hôtel Matignon, à Paris.
Si aucun autre document n’atteste du contraire, c’est donc bien la préfecture de Seine-et-Oise qui établit, de sa propre autorité, une liste de 88 militants communistes du département à extraire du camp d’Aincourt.
Le 27 juin, le commandant du camp écrit au préfet de Seine-Et-Oise pour lui « rendre compte que 70 internés[du département] ont été dirigés aujourd’hui dans la matinée sur le commissariat central de Versailles et que 18 autres internés ont été dirigés dans le courant de l’après-midi à l’Hôtel Matignon à la disposition des Autorités allemandes d’occupation. Le départ de ces internés s’est déroulé sans incident. » Les listes connues à ce jour ne distinguent pas les deux groupes et réunissent les 88 internés.
Le 29 juin, l’inspecteur de police nationale commandant l’escorte conduisant le contingent de 70 détenus à Versailles, rend compte que le commissaire divisionnaire lui a ordonné de poursuivre son convoyage « jusqu’à l’Hôtel Matignon, à Paris, siège de la Geheime Feldpolizei. En passant à Billancourt, quelques internés du premier car ont montré le poing et des ouvriers qui allaient prendre leur travail ont répondu par le même geste. J’ai immédiatement donné des ordres aux gardiens pour que les internés rentrent leurs bras.
À mon arrivée à Paris, je me suis trouvé en présence d’une quinzaine de cars remplis de prisonniers ayant la même destination que les internés d’Aincourt et j’ai dû prendre la suite.
Le formalités d’immatriculation étant assez longues, j’ai dû attendre mon tour ; l’opération a commencé à 18 heures et s’est terminée à 19h15 ; je n’ai pu faire la remise que de 38 internés sur 88 venus d’Aincourt. En raison de l’heure, le chef de bureau de la Feldpolizei m’a fait savoir qu’il recommencerait l’immatriculation le lendemain matin à 8h15, d’avoir à revenir à cette heure-là. J’ai rassemblé les 50 internés restant dans les deux cars et ai libéré les camionnettes et les gardiens disponibles.
Je me suis aussitôt mis en rapport avec la préfecture de Seine-et-Oise afin de savoir où je devais conduire, pour passer la nuit, les 50 internés. Une heure après, je recevais l’ordre de les conduire au Dépôt, 4 quai de l’Horloge, et de continuer ma mission le lendemain matin. Cette formalité étant remplie, j’ai renvoyé les cars et le personnel à Versailles.
Le 28 juin, à 7 heures, j’ai continué ma mission qui a pris fin à 11 heures. Cette escorte s’est déroulée sans autre incident. »
[4] Arrestations de la fin juin 1941 dans le département de la Seine, témoignage d’Henri Rollin : « Le 27 juin 1941, vers 6 heures de matin, ma femme et moi nous sommes réveillés par un coup de sonnette. Trois inspecteurs de la police française viennent nous arrêter ; perquisition rapide sans résultat (nous avions la veille au soir distribué les derniers tracts que nous avions). Nous arrivons à l’hôtel Matignon où nous trouvons de nombreux cars et camions, résultat d’une rafle dans toute la région parisienne. Nous sommes remis par la police française aux autorités allemandes. Au moment de ma remise aux Allemands, j’ai aperçu qu’on leur donnait une petite fiche portant mon nom et la mention « communiste », soulignée à l’encre rouge. Nous subissons un court interrogatoire d’identité… Attente… Vers la fin de l’après-midi, départ en car. Arrivée au fort Romainville, fouille, identité. Départ de Romainville le 1er juillet, au matin, par train spécial et bondé au Bourget, arrivée l’après-midi à Compiègne. Le lendemain, même cérémonie, refouille et identité, ensuite la vie de camp… »
[5] De l’Hôtel Matignon au Frontstalag 122 : témoignage de Marcel Stiquel (déporté au KLSachsenhausen le 24 janvier 1943). Son récit fait état de 87 internés (la liste en comporte 88) et d’un départ d’Aincourt étalé sur deux jours : les 27 et 28 juin 1941 (voir note ci-dessus).
[6] Différence de date de décès avec celle inscrite sur les actes d’état civil en France : Dans les années qui ont suivi la guerre, devant l’impossibilité d’obtenir des dates précises de décès des déportés, mais soucieux d’établir les documents administratifs nécessaires pour le versement des pensions aux familles, les services français d’état civil – dont un représentant officiait au ministère des Anciens combattants en se fondant sur diverses sources, parmi lesquelles le témoignage approximatif des rescapés – ont très souvent fixé des dates fictives : le 1er, le 15, le 30, le 31 du mois, voire le jour (et le lieu !) du départ.
Concernant René Cronier, c’est le 15 septembre 1942 qui a été retenu pour certifier son décès.
Leur inscription sur les registres d’état civil rendant ces dates officielles, certaines ont quelquefois été gravées sur les monuments aux morts.
Sources :
Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 127 et 128, 385 et 400.
Sachso, Amicale d’Orianenburg-Sachsenhausen, Au cœur du système concentrationnaire nazi, Collection Terre Humaine, Minuit/Plon, réédition Pocket, mai 2005, page 36 (sur le transfert depuis Aincourt des 88 de Seine-et-Oise, fin juin 1941).
Gérard Bouaziz, La France torturée, collection L’enfer nazi, édité par la FNDIRP, avril 1979, page 262 (sur les arrestations du 27 juin 1941).
Archives de la préfecture de police (Seine / Paris), Service de la mémoire et des affaires culturelles, Le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) : dossier individuel des renseignements généraux, contenant un seul document concernant son employeur à Paris avant-guerre (77 W 2515-452225).
Archives départementales des Yvelines (78), Montigny-le-Bretonneux : centre de séjour surveillé d’Aincourt, cotes 1W80 (relations avec les autorités allemandes), 1W277.
Liste des 88 internés d’Aincourt (domiciliés dans l’ancien département de Seine-et-Oise) remis les 27 juin 1941 à la disposition des autorités d’occupation, et liste Internés de Seine-et-Oise à la suite d’une mesure prise par le préfet de ce département, ayant quitté le centre d’Aincourt, copies de documents des AD 78 communiquées par Fernand Devaux (03 et 11-2007).
Archives départementales des Yvelines (AD 78), Montigny-le-Bretonneux : centre de séjour surveillé d’Aincourt, cotes 1w74, 1w104 (dossier individuel).
Camille Monceau, fille de Georges Fouret (7-01-2008) : copie et transcriptions d’un courrier clandestin.
Death Books from Auschwitz, Remnants, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, K.G.Saur, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrite, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus pour la plupart immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué), tome 2, page 187 (36297/1942).
Musée de la Résistance nationale (MRN) Champigny-sur-Marne (94), carton “Association nationale des familles de fusillés et massacrés”, fichier des victimes.
Gérard Bouaziz, La France torturée, collection L’enfer nazi, édité par la FNDIRP, avril 1979, page 262 (sur les arrestations du 27 juin 1941).
Michel Tricot, son petit-fils – fils de Mireille -, message de rectification (10-2018), messages d’informations et photos (10-2018).
MÉMOIRE VIVE
(dernière mise à jour, le 8-11-2018)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
En hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.